Asperger, pourquoi il fascine la société (Lavie, avril 2013)
A l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme le 02 avril dernier, le magazine La Vie a publié un article intéressant sur la question : "Syndrome d'Asperger, pourquoi il fascine la société ?"
A noter que si l'article évoque Rain Man... My name is Khan a été totalement oublié ! (pour lire mon billet sur ce chef d'œuvre, c'est ici !). Dommage...
A l'occasion de la journée mondiale de l'autisme, le 2 avril, nous nous sommes interrogés sur un curieux fait de société : la popularité grandissante du syndrome d'Asperger, forme d'autisme associée à un quotient intellectuel très élevé. Une fascination ambivalente.
Physicien surdoué, aux conversations décalées et aux comportements obsessionnels et irrésistiblement drôles, Sheldon Cooper a fait le succès de la sitcom américaine The Big Bang Theory, et valu à son interprète l'Emmy Award du meilleur acteur de série comique. Sheldon Cooper présente tous les traits de la personne Asperger — forme d'autisme associée à un QI très élevé.
POUR lire LA SUITE de l'ARTICLE c'est ici !
Mon prochain livre : "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres" qui paraîtra au mois de mars 2017, aux éditions Eyrolles
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14 commentaires à “Asperger, pourquoi il fascine la société (Lavie, avril 2013)”
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Cet article montre bien toutes les contradictions de cet intérêt, en lien avec l’article que vous avez mis récemment en ligne sur les autistes et l’entreprise. Ce qui intéresse juste, ce sont leurs capacités hors normes, surtout si elles peuvent être exploitées dans un but lambda et non leurs difficultés quotidiennes !
C’est vraiment pénible de vivre dans un environnement où il n’est question que d’exploiter la « ressource » humaine !!…
Je partage pleinement ce sentiment !
Et « Elementary », une série américaine pas encore diffusée en France, montrant Scherlock Holmes comme une asperger, avec l’ensemble des caractéristiques du genre. Fabuleuse cette série ! Sinon, j’aime l’idée que les zèbres/aspie soient le futur du genre humain ! Ben oui, tient, sans nouvelles idées ou façons différente de voir les choses, comme une société peut-elle évoluer ? C’est grâce à nous que le monde avance…
Entièrement d’accord, avec mes 53 années de recul Q.I extimé à 11 ans(155), Gaucher très contrarié à 7ans,TED confirmé, je pense qu’il serait temps de concrétiser autrement que par des ènièmes définitions du problème, les solutions.
Sinon à quoi bon un gros Q.I ou l’extrême sensibilité synesthésique d’un aspie ?
Commençons simplement autour de nous, si nous le faisons tous, cela finira par se voir
Je trouve que les raisons pour lesquelles le SA « fascine la société » sont pour le moins malsaines, et c’est d’ailleurs abordé dans l’article. Soyons honnêtes, quand c’est aussi spectaculaire que le personnage de Sheldon, ça doit être franchement très difficile à vivre, tous les autres personnages qui gravitent autour de lui s’en prennent plein la tronche, sont rabaissés et dévalorisés, sans parler de trahis ou traités comme des êtres négligeables, par contre l’ego démesuré de Sheldon apparaît clairement ainsi que sa capacité à balayer sans remords tout ce qui le contrarie ou se dresse sur sa route, alors autant ça peut faire rire dans une série, autant je comprends que ça puisse être un calvaire, et pour la personne concernée, et pour son entourage (encore que Sheldon, ça ne semble pas vraiment lui poser de problème…). Est-ce vraiment cela qui fait rêver l’humanité moderne? Un vrai être humain qui a des comportements automatisés, qui est performant mais aussi doté de grosses limites au niveau de l’ouverture d’esprit – qui ressemble à une machine, comme on nous le fait clairement entendre? Certes, les personnages de fiction ne sont par forcément totalement réalistes. Mais reste que personne n’affirme jamais nulle part que Sheldon est un aspie, pourtant ça n’a échappé à personne, c’est bien qu’il y a une bonne part de réalisme dans son portrait… Je m’étais indignée l’autre jour en lisant un article sur les processus qui font que certaines personnes accèdent aux plus hauts postes de direction dans les entreprises, et il était clairement dit que les profils « gagnants » sont ceux qui n’hésitent pas à écraser les autres, à n’avoir aucune pitié ni aucune flexibilité et au contraire forcent les autres à adapter leur comportement sans broncher – l’auteur disait clairement que ce manque d’empathie et de considération pour l’autre correspondait au SA. je comprends mieux maintenant pourquoi il disait cela. Ce qui fascine c’est le côté le moins avantageux du SA poussé à son extrême, parce qu’il répond à un fantasme inavoué de domination sur les autres sans avoir à en ressentir du remords puisqu’on ne s’en rend même pas compte. Je trouve cela très inquiétant. Pourquoi ne met-on pas plus en avant le côté très enfantin, l’imagination débordante, plutôt que le reste?
Au-delà de ce que nous montre la société du monde des aspies (mais quelle société ? La télé… ?), il y a la réalité. Avec des « aspergitutdes » parfois marquées, parfois douces. Que des symptômes soient liés à cette particularité n’est pas à nier, sans en faire un modèle de vie. Mais que ces personnes apportent aussi d’énormes pierres à l’édifice, loin de la vision handicapante des choses est aussi une réalité à prendre en compte.
A trop caser les personnes, à trop mettre d’étiquettes, on perd la richesse du monde…
Oui m’enfin il ne faut pas perdre de vue le fait que le SA n’était pas connu (& reconnu) il y a encore qqs années. Qd j’étais enfant, on ne savait pas ce que c’était…
Je suis OK pour ne pas coincer qq’un ds une case, mais il est tt de même capital, à mon sens, de pouvoir mettre un mot (un nom) sur un fonctionnement bien spécifique afin de mieux comprendre la personne (adulte ou enfant)
Je suis d’accord avec toi, d’autant plus que l’impression que j’en ai est que beaucoup de personnes atteintes du SA n’arrivent pas à travailler, et vivent en situation précaire… Je ne sais pas quelles pierres ils apportent à l’édifice, et je crois qu’ils aimeraient le savoir aussi justement… il ne s’agit pas de nier qu’ils puissent le faire, mais j’ai plutôt le sentiment que l’aspie super-performant est la partie émergée de l’iceberg. Mais bon, je ne saurais prétendre en savoir assez sur le sujet pour argumenter.
…capital de pouvoir mettre un mot sur….afin de mieux comprendre…
Cela me semble plutôt être de l’ordre de la consolation neurotypique…pour le neurotypique, pas pour l’aspie
Ce qui est Vraiment Important, C’est de mettre le mot Juste Sinon l’autiste Aspie ou pas continuera à se couvrir les oreilles face à tant de dissonances et avec bon sens.
Mais quelle société ?…La Télé ?
Oui c’est la réalité de cette société et une fabuleuse fenêtre sur cette société neuronormale.
Le premier souci d’un aspie est d’avoir senti, deviné, compris que le vrai problème n’est pas tant que les autres ne sachent, mais qu’ils ne veulent pas savoir ; dès lors la vraie difficulté arrive : comment surmonter cela et rétablir un lien dont les autres ne veulent pas ?
la contemplation aspie reprend tout son bon sens
rho…ben non, les aspis ne sont ps tous des monstres quand même…(ou des monstres « d’intelligence », même si parmi mes connaissances aspies bcp sont hpi. moi y compris.) ni des monstres de « non humanité »…des machines a etre performantes ds un domaine..etc
bah je suisi aspie /hpi et j’ai des coté très délicats au contraire mais on montre souvent le coté « extra » ordinaire, qui fait qu’on parle…sinon, l’autisme en general n’inetresse personne (et il serait temps que ça change, car 1 naissance sur moins de 100 (officiellement 1/150..mouais.)c’est quand meme..pas mal, non? et ca augmente!..et oui!!)
moi ce que je retiens de mes acquisitions de ces dernières années concernant asperger, ce sont des choses telles que la sensibilité extreme (si si..et qui va le relayer ça?.ca n’interesse pas…)parfois justemnt contrées par une facade « anti souffrances » très froide…une facade!…un « reflexe » de protection, et idem pour bien des choses!!
une immense créativité pour certains, mais alors..au top:!! un don pour la musique (en tout ca ça j’ai), et une extraordinaire capacité a resentir de manière « animale » les choses.(une empathie belle et bien existante masi differente …)
je suis fatigiée qu’on montrre, ‘(un peu comme pour les hpi, même combat?) un coté qui doti « marquer » les esprits, au « grand public », le coté choc (ou le temperament insensible (..) ou le surdon extraordinaire (maths etc..) alors que si seulement on pouvait se pencher juste sur l’humanité, de chacun?
a quand la fin des angoisses quand il faut « avouer » qu o’n est un peu autiste (ou surdoué..ou les 2!! ) lors d’un entretien, d’un RV médical?;.parce qu’on sait qu’en face la plupart des interlocuteurs ne saisissent rien a ce qu’on raconte (et sont au Moyen Age des connaissances sur le sujet? (en france particulièrement!))
Oui on m’a deja parlé en « petti nègre » suite a un tel aveu;..(ahh.ok alors elle est autiste..parlons doucement hein…)grmbl….
c’et ou l’un ou l’autre, ou on est un handicapé notoire, ou alors un « génie » (mais on qu’on a opas envie non plus de cotoyer trop quand même…)
chrodegang je susi ok, bc d’aspis sont enfantins, créatifs, et foncieremnt bons ds le fond….mais la bonté c’est pas vendeur.
Je plussoie
Bonjour Sany Meï,
Ton commentaire m’a touché par les tumultes dans lesquels tu te débats, révoltée, avec une belle énergie.
j’ai longtemps hésité avant de te répondre : que dire de sensé et résolutoire que tu puisses entendre sans être blessée ?
Oui, malheureusement Oui, ce que tu décries est exact…, mais c’est peut-être l’opportunité fabuleuse d’explorer positivement ce qui nous rend si différents, si l’on écarte ce qui n’a pas de bon sens pour se recentrer sur nos qualités
Je sais la difficulté du chemin pour l’avoir parcouru seul à une époque où même être gaucher était une tare et m’a valu des claques(et ce n’est pas une métaphore).
Aujourd’hui mon thqi et mes traits autistiques me rendent vraiment heureux : j’ai accepté cette société telle qu’elle est, cela a libéré mon esprit ; Certes ceux qui aspi-rent à vivre les meilleurs côtés de notre humanité ne sont pas la majorité, mais il y en a partout
Tiens bon !!!!
un poème qui m’a aidé en ce sens, et qui j’espère te fera sens :
« Le Jour Où Je Me Suis Aimé Pour De Vrai » de Kim et Alison Mac Millen ( un des poèmes préférés de Charlie Chaplin…)
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris qu’en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
N’étaient rien d’autre qu’un signal
Lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
Et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
Contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à percevoir l’abus
Dans le fait de forcer une situation ou une personne,
Dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
Sachant très bien que ni la personne ni moi-même
Ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé d’avoir peur du temps libre
Et j’ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
Quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
Et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Merci