Les enfants à haut potentiel, les oubliés de l’enseignement (LePeuple, janvier 2014)
Un article à propos des enfants précoces & de l'école est paru sur le site belge LePeuple.be : "Les enfants à haut potentiel, les oubliés de l’enseignement"
Claudia Jankech est une psychologue helvétique spécialiste des enfants surdoués
Les enfants à haut potentiel représentent actuellement 2,5 % des élèves en Communauté française. Dotés de capacités intellectuelles précoces et une émotivité particulièrement développée, certains jeunes touchés présentent des troubles : ennui, difficultés de concentration, trouble du comportement, mal-être, marginalisation, résultats en deçà des attentes, dépression, démotivation.
Pendant longtemps, la problématique a été sous-estimée. Il apparaît aujourd’hui qu’il n’existerait pas une caractérisation unique des enfants à haut potentiel, mais bien une multitude de hauts potentiels.
Toutefois, les enfants concernés présenteraient des caractéristiques communes compilées par Claudia Jankech : enfants très vifs dès la naissance, très réactifs vis-à-vis de l’environnement, à la recherche d’interactions avec le monde adulte, présentant spontanément un bouillonnement intérieur, atteignant un niveau d’abstraction élevé et un décalage entre l’âge chronologique, la maturité affective, la maturation biologique et le niveau intellectuel.
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12 commentaires à “Les enfants à haut potentiel, les oubliés de l’enseignement (LePeuple, janvier 2014)”
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Bonjour,
La semaine dernière, j’ai assisté en tant que représentant des parents d’élèves, à un conseil de discipline…
Je suis ressortie écœurée. La caricature même de l’HP non détecté (ni par l’école, ni par les parents, mais ce ne sont que ses comportements atypiques, les faits reprochés, et les réponses faites à quelques-unes de mes questions ciblées qui m’orientent vers cette impression), les réactions « linéaires » du corps enseignant, etc…
Je me suis appliquée à reformuler systématiquement et POSITIVEMENT les injonctions des adultes autour de ce jeune. J’espère lui avoir communiqué un soupçon d’espoir.
Il faut rester optimistes mais la route est encore longue toutefois.
Le 25/01, à la demande des parents, je présente un micro-conférence sur le sujet…
2,5% non, mais 5% de HP et 2% de TrèsHP. Et 25% des HP en échec scolaire absolu (sortie du système scolaire sans diplôme) contre 15% pour les élèves dits classiques.
La formation des enseignants sur ces problématiques se fait petit à petit. Mais ils n’ont pas le choix, si le médecin scolaire (en primaire, collège ou lycée) établit un Projet d’Accueil Individualisé, il s’impose à tous les personnels. Donc il ne faut rien lâcher. La loi d’orientation d’avril 2005 prévoit l’accueil adapté.
Miky, il fallait demander le report du conseil de disc en attente d’un diagnostic par le médecin scolaire et demander avec ou non sursis suspensif et faire un esclandre, voire menacer de quitter le Conseil et d’en informer les Fédérations de parents d’élèves. Si le cas se présente à moi au prochain conseil de disc, je ne lâcherai pas.
Euh… Mais pourquoi suspendre le conseil de discipline? S’il est détecté surdoué, il aura plus de circonstances atténuantes qu’un élève non surdoué…?
J’ai une amie dans ce cas qui s’est fait exclure (définitivement) de son collège. Quelques années plus tard, elle finissait à l’école normale supérieure (et classée première à l’agreg)… Elle a recroisé un prof de l’époque du collège auquel elle a dit ce qu’elle était devenue, et il lui a répondu, à peine surpris: « Ah ben de toute façon, c’était ça ou la prison! ». Je ne sais pas trop comment elle aurait évolué si un jour on ne lui avait pas posé des limites claires, et pas uniquement de la « compréhension » (qu’elle tournait par ailleurs en dérision). Voilà, les enfants surdoués ont besoin de limites comme les autres, et peut-être encore plus que les autres. D’autant qu’un surdoué est en général très conscient qu’il a dépassé les limites. Rien de tel que d’être sans arrêt excusé pour finir par tourner à vide.
Peut-être que ce jeune a besoin d’un suivi, d’une aide, ça oui, mais un conseil de discipline ne se reporte pas pour un motif de ce genre, ce serait d’une injustice criante, d’autant que plus le potentiel est grand, plus on est conscient de sa responsabilité.
Bonjour a tous
Quel est l état de la législation en france sur la formation des
Enseignants dédiée a ces élèves d une part et les mesures
Devant être mise en place par les établissements publics ou prives?
Faut il l aval du médecin scolaire pour bénéficier d un projet d ‘accueil individualisé dans l établissement???
A vous lire .Bon dimanche.
Bonsoir,
Les EIP sont considérés par l’Education Nationale (publique et privée) comme des Elèves à Besoins Particuliers (EBEP ou BEP) et peuvent bénéficier à ce titre d’un LIVRET DE SUIVI (ancien PPRE) y compris s’ils ont des troubles du langage associés (dys) afin d’individualiser leur parcours. Les PAI ne sont en général, mis en place qu’en cas de problème de santé (avec prise d’un traitement médicamenteux), les PPS doivent être validés par la MDPH (maison du handicap).
LE livret de suivi est donc le plus courant et le plus rapide à mettre en place lorsqu’il n’y a pas de TDA/H ou de troubles du comportement ou un quelconque handicap diagnostiqué par un médecin.
Voici un site qui vous apportera plus d’éclaircissements:
http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/generalites/mdph-pps-pai-prre-avs-erh-les-dispositifs/
Pour consulter un livret de suivi type (primaire jusqu’à l’entrée au lycée) voici l’adresse, il faudra ensuite cliquer sur le 3è point: Livret de suivi TSLE DEC 2012 – PDF (188.19 Ko)* pour télécharger le livret )
http://www.ac-lyon.fr/troubles-du-langage-et-de-la-parole,224092,fr.html
Sinon, dans chaque académie il y existe un enseignant référent (coordonnées à chercher dans le site de l’académie en question) qui fait le lien entre tous les acteurs (établissement, psy scolaire, psy privé, orthophonistes, ergo etc…) et pourra vous guider au mieux selon le profil et les troubles de l’enfant, ça évite parfois la confrontation directe avec les chef d’établissement ou les profs (l’enseignant référent (ER) travaille avec le psy scol et sert de traducteur à l’équipe éducative!)
un autre site expliquant le rôle des ER:
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page332.htm
Bonne lecture !
Non il ne faut pas l’aval du médecin. Il faut prendre contact avec le référent académique qui vous conseillera sur ce qu’il est possible de faire de façon individuelle pour votre enfant.
Concernant le message précédent :
le médecin scolaire ou le psy scolaire : faut tomber sur des bons parce-que lorsqu’on entend par la psy scolaire (contactée devant une phobie scolaire en éspèrant de l’aide) dire que l’échec scolaire ce n’est pas grave et que si l’enfant s’ennuie il n’a qu’à dessiner et au final nous dire « en quoi la conclusion d’un saut de classe (suite à la détection de la précocité par la neuropsy) serait il bénéfique à l’éléve, ben on sait pourquoi elle est psy scolaire , on est parti en courant et on a changé notre fille d’école. Quant au médecin scolaire on savait qu’elle était anti HP.
comme va le zébrillon, est-il retourné à l’école et comment cela s’est passé?
Oui effectivement il faut tomber sur le bon psychologue scolaire. Dans notre cas elle nous a dit qu’il « ne fallait surtout pas nourrir son intelligence, ni répondre à ses questions, car il en demanderait toujours plus » J’en passe mais il y a eu également toute une série de clichés (jalousie à l’arrivée d’une petite soeur, problème de séparation avec la mère….)
Nous avons évidemment tout stoppé et sommes allés dans le privé chez quelqu’un de spécialisé dans la question de la précocité.
Entre temps j’ai entendu pas mal de mauvaises expériences avec des psychologues scolaires.
Mon fils vient d’avoir 16 ans, bilanté il y a un peu plus d’un an car problèmes d’absentéisme et de résultats inégaux (il était dans un internat d’excellence et ce sont eux qui ont posé la question HP) Depuis tout est parti de travers et de fil en aiguille il est bloqué à la maison depuis plusieurs mois. Seule solution : inscription au CNED. Plusieurs séjours dans un service hospitalier pour grands adolescents n’ont rien donné (les ados à haut potentiel non considérés comme tels…)et je ne peux que lui faire confiance lorsqu’il me dit : je ne sais pas quand mais je sais que je pourrais ressortir bientôt. Que de temps perdu pour lui et que peu d’écoute de la part des multiples psy consultés depuis la petite enfance. Parce que les comportements hors norme m’ont vite mise en alerte, hélas personne n’a su prêter une oreille attentive à mes questionnements sur une éventuelle douance.
Quelque fois j’enrage !!
Bonjour Myriam GRANIER, je viens de lire votre lettre (tribulations…zèbre) . nous avons appris le très haut potentiel de mon fils (16 ans en juillet). décrochage scolaire, dépression. pourrions nous échanger? j’habite la région parisienne et vous?
Anne Duverger
C’est fou de lire autant d’absurdités venant des enseignants ou des personnels de santé.. pourquoi ne pas simplement dire qu’ils ne savent pas!! comme si le fait de voir nos enfants « vriller » n’était pas assez angoissant pour eux comme pour nous parents.
Mon fils à 14 ans il a été détecté HP avec un trouble de l’attention. Lorsque j’ai mis son instituteur au courant avant que les résultats tombent… il a ri en disant » avec une moyenne de 13 ou 14?! un surdoué???!! je ne pense pas non!!
Tout s’est dégradé à l’entrée en sixième ou le collège (privé) m’a dit qu’il serait préférable de lui trouver un autre établissement , car s’il fallait commencer à changer la façon de fonctionner!! …
Aujourd’hui il passe en 3 ème de justesse. Ce conflit permanent pour qu’il travaille est très lourd à porter… Il ne voit pas l’intérêt de ce genre d’apprentissage et je suis obnubilée par la peur qu’il passe à côté de sa scolarité .. pour sa vie future.. Certains parents ont ils déjà pensé à la possibilité de l’internat?
celà fait deux ans que je me bat pour trouver une sollution pour mon fils qui ne vaux pas communiquer avec les pros da la santé médecins, psy est autres au final c’est l’infirmière de pédopsy de l’hôpital qui a réussi à le faire parle. ginial il est suivi par un pédopsy qui soupçonne une précocité (depuis le temps que je le dis). conflits avec son instit en CM 2 l’an dernier, cette année en 6ème averissement manque de travaille et comportement commission éducative, et le solde un conseil de disciline la semaine prochaine mais nous serons accompgnés par l’infirmière en question. à voir
je suis dégoutée et écoeurée du savoir faire de l’équipe éducative