Nos enfants sont-ils devenus fous ? (Madame Figaro, avril 2014)

Nos enfants sont-ils devenus fous ? (Madame Figaro, avril 2014)Madame Figaro vient de mettre en ligne un long article, tenant en 3 pages, sur l'explosion des diagnostics de troubles en tous genres chez les enfants :!:

 

Qu'ils soient troubles du spectre autistique, troubles envahissants, troubles du comportement, bipolarité, surdouement, Dys, TDA ou TDA-H, tous ces troubles sont, nous dit-on, en constante augmentation :-?

 

Un article intéressant, dont on peut tout de même regretter le titre ("Nos enfants sont-ils devenus fous ?"), car si ces troubles sont détectés & suivis par les psy (chologues ou chiatres, selon), il n'y a pas lieu pour autant de parler de "folie". L'amalgame n'est pas très heureux à mon sens :(

 

Autisme, troubles du comportement, bipolarité… Les diagnostics se multiplient comme si soudain, des milliers d’enfants étaient devenus toqués. Lorsque la maladie est nommée, les parents sont à la fois soulagés, mais aussi stigmatisés. Enquête.

En France, 100 000 jeunes de moins de 20 ans seraient atteints d’un trouble envahissant du développement (TED) ; l’autisme infantile concernerait environ 30 000 d’entre eux ; et 15% des enfants seraient diagnostiqués avec un trouble du comportement, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Un chiffre qui ne cesse d’augmenter comme si, brutalement, il n’y avait plus de place pour la moindre excentricité. Pour les parents, un diagnostic précis est souvent synonyme de soulagement. Mais il peut aussi s’avérer stigmatisant.

Louis a 7 ans. Il sait lire depuis l’âge de 5 ans et s’intéresse particulièrement au dictionnaire, qu’il scrute pendant des heures, au point d’en oublier le monde qui l’entoure. Également passionné par l’aéronautique, il passe des après-midis entiers à dessiner des modèles d’avions et n’est absolument pas intéressé par ses petites sœurs qui réclament pourtant son attention. Louis est-il autiste ? Souffre-t-il de bipolarité ? Présente-t-il un autre trouble du comportement ?

Des diagnostics difficiles à établir

En un quart de siècle, l’Association américaine de psychiatrie a distingué de nouveaux critères pour diagnostiquer certaines maladies, provoquant une augmentation de 50 % de la détection de cas de troubles mentaux et une multiplication par 40 de celle de la bipolarité.

[...] Agathe est une petite fille qui a un fort quotient intellectuel. À sept ans, elle est scolarisée dans une classe « normale » mais adopte un comportement différent de ses petits camarades, se replie sur elle-même, lit dans son coin et refuse de se mélanger. « Face à la différence de notre fille, son institutrice avait pensé à différents troubles du comportement mais après plusieurs rendez-vous médicaux, il s’est avéré qu’elle était surdouée. Et il n’y a pas de traitement pour ça », ironise aujourd’hui Pascal, le père de l’enfant.

 

Pour aller plus loin :

 

 

POUR LIRE l'article en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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7 commentaires à “Nos enfants sont-ils devenus fous ? (Madame Figaro, avril 2014)”

  1. Marc dit :

    Hello merci Alexandra.

    @HT2A5: (FR) Challenges des Enfants Actuels & Conseils de Marie-Françoise Neveu: http://t.co/cwaroPdT39 via @YouTube

    Bonne journée et merci pour le travail.

  2. Toni dit :

    Bonjour,

    Ce qui m’inquiète, c’est qu’on cherche à « catégoriser » tous les « écarts » de nos bambins par rapport à une norme. Le nombre de caractéristiques menant à des « maladies » en psychiatrie a fortement augmenté. Un enfant qui aurait été considéré comme normal il y a 50 ans relève désormais de la psy. Mais à qui est-ce que ça profite, notamment quand on parle de ritaline?…
    ça me fait penser au relèvement des seuils pour le cholestérol, par exemple…

    • Dumbo dit :

      Je comprends très bien votre réticence, l’idée qu’à force de chercher des problèmes on en trouve là où il n’existe peut-être bien que des différences !
      Le dépistage de certaines maladies chez l’homme et leur traitement (je pense à l’appendicite, qui aurait été trop généreusement opérée ou, plaident certains, les opérations suite à des dépistages systématiques de certains cancers – du sein, de la prostate – de personnes asymptomatiques) sont peut-être en effet parfois abusifs.
      Cependant on peut également penser que l’augmentation spectaculaire apparente de certains troubles pourrait être liée à leur dépistage, désormais bien meilleur. Que ces troubles existaient avant, mais n’étaient pas pris en compte.
      Pour reprendre vos propos, des enfants, jadis considérés comme « normaux », auraient été diagnostiqués de nos jours selon un trouble précis : mais ces enfants, devenus adultes, n’en ont-ils pas souffert ? N’est-il pas préférable de se savoir gaucher, dyslexique, Asperger (avec des explications et une aide solides, bien sûr, sinon ça ne présente aucun intérêt) plutôt que d’être étiqueté normal et d’être forcé toute sa vie à rentrer dans un moule rond quand on est un carré ?

      Bref, l’idéal serait un bon équilibre, un bon usage de ces connaissances, sans abus, comme en toute chose ! :)

  3. Dumbo dit :

    Tout à fait d’accord avec le très douteux choix de titre !
    C’est quand même dommage de discréditer un très bon article avec un titre racoleur… Bon, l’idée est peut-être bien que la notion de folie est relative, mais ce n’est pas explicité ensuite.

    J’ai particulièrement apprécié cette phrase :

    « Il est étonnant de voir que la moindre originalité sociale est aujourd’hui considérée comme une maladie. On observe une forme manifeste d’intolérance à la différence, à la turbulence et même parfois à l’intelligence »

  4. Rainbow dit :

    50 % d’une classe de CM1 sous Ritaline?
    Je pense que la maîtresse exagère très largement ! Quand on sait combien il est compliqué d’établir un diagnostic d’hyperactivité et de passer à la Ritaline, je pense que cette dame « se la raconte ». Le journaliste ne devrait pas rapporter ses propos à moins de vérifier qu’il s’agit effectivement de la vérité, mais cela paraît bien improbable qu’il y parvienne puisque le dossier médical est confidentiel, à moins qu’il n’explique sa démarche aux parents et aux enfants, et ça, ça prend du temps…
    Et oui, « enseignant » et « journaliste » sont de vrais métiers n’en déplaise à ces deux personnes concernées.
    Le titre de l’article, sous couvert d’humour au 20ème degré est limite insultant. Je n’apprécie pas le Figaro. En l’occurrence, ce sujet est traité de façon racoleuse sans aucune intention de faire la lumière sur les faits « réels » et sur les approches valables de ses « phénomènes ».
    Quant à la phrase :> oui c’est vrai, mais ce n’est certainement pas cet article qui permettra au lecteur de se faire une opinion objective du sujet traité surtout, alors pour la tolérance,ils repasseront au figaro….

    • Rainbow dit :

      La phrase citée par Dumbo n’a pas été prise en compte dans mon « copier/coller » :-?

      • Dumbo dit :

        Sans parler du Figaro (que je ne lis pas et ne connais pas) le souci de tous ces articles est qu’ils parlent d’un sujet vaste et complexe en quelques lignes. Il y a des choses qu’on ne peut pas résumer, pas expliquer en quelques phrases, il faut lire beaucoup de choses avant de commencer à avoir une bonne idée de l’ensemble !
        Et on a effet (presque toujours) l’impression que les articles sont là pour attirer l’attention, se faire lire, distraire, plutôt que d’informer… Et sur des sujets aussi sérieux, c’est grave :/

        Pour revenir à cette phrase que j’ai appréciée : « Il est étonnant de voir que la moindre originalité sociale est aujourd’hui considérée comme une maladie. On observe une forme manifeste d’intolérance à la différence, à la turbulence et même parfois à l’intelligence »
        …elle s’est fait l’écho d’observations personnelles, qui ne datent pas d’hier, d’où mon intérêt !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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