Les surdoués ordinaires

Les surdoués ordinaires, Les Tribulations d'un Petit Zèbre Un nouveau livre sur les personnes à haut potentiel intellectuel paraît, chez PUF (Presses Universitaires de France) & j'ai eu le privilège de le découvrir en avant-première !

 

Son titre : "Les surdoués ordinaires" ;)

 

Cet ouvrage écrit par Nicolas Gauvrit, qui a la particularité d'être à la fois psychologue & maître de conférence en mathématiques, & sous la direction de Gérald Bronner, professeur de sociologie, sort demain (14 mai 2014) en librairie :-D

 

Présentation de l'éditeur :

 

Nous nourissons souvent des théories bien tranchées sur les enfants (et les adultes) surdoués.

On les méprise, on les encense, on est inquiet ou admiratif. Ils ont un gros cerveau, ils sont sensibles, ils ont de l’humour, ils échouent à l’école, ils décrochent souvent le prix Nobel, ils font des cauchemars, ils sont naïfs, ils ont un sens aigu de la justice. Toutes ces images sont-elles justes, ou bien sont-elles seulement le reflet de nos fantasmes et stéréotypes ?

Ce livre passe en revue une série de questions et de théories psychologiques naïves à propos desquelles nous cultivons des croyances sur les enfants surdoués. Au travers d’une approche résolument scientifique, chaque thème est ainsi analysé. Certaines de nos représentations sont validées, d’autres sont connues pour être fausses. Pour un certain nombre, enfin, les travaux des chercheurs sont trop peu nombreux pour qu’on puisse raisonnablement trancher.

Attendez-vous à avoir bientôt une vision plus nuancée, et largement plus optimiste, de l’aventure riche et variée qui attend généralement un enfant précoce dans notre monde si ordinaire.

 

C'est un livre petit format, mais plutôt complet & faisant le tour de nombreux points intéressants sur la question de la douance.

 

Je vous le dis d'emblée : j'ai eu un coup de cœur ! :hearts:

 

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce bouquin que j'ai trouvé extrêmement clair, précis & carré :up:

 

Le livre se décompose ainsi :

 

Introduction

1. Génétique. L’intelligence en héritage
De Galton à Chomsky en passant par Skinner
Comment prouver l’héritabilité génétique ?
Mesurer l’importance du génétique
Les gènes de l’intelligence ?
Et les surdoués ?

2. Neurologie. Un cerveau efficace
De l’électricité dans le crâne
Pattern antérieur-postérieur
À propos des ambidextres asthmatiques
Des zones aux réseaux
Une vue dynamique
Plasticité cérébrale

3. Des petites piles électriques ?
Inattention ou hyperactivité
Le TDAH existe-t-il ?
Le traitement chimique
Une question d'étiquette
Les enfants précoces inattentifs

4. La nuit des enfants précoces
Durée du sommeil
Trois types de parasomnies
La logique de la peur
Hyperexcitabilité

5. Dépression. Marre de la vie ?
Le suicide chez les jeunes zèbres
Méthodologie
Prédicteurs du suicide
Stress et anxiété
Dépression

6. Bi-exceptionnels. L’un n’empêche pas l’autre
La nébuleuse des « dys’ »
Les « twice exceptional »
L’autisme et le syndrome du savant
De singulières similitudes
Des liens plus profonds ?

7. Humour
Deux difficultés
Comment mesurer l’humour avec sérieux ?
Des mesures comportementales
L’étude de Doris Bergen (2009)
Pourquoi l’humour ?

8. Intelligence émotionnelle. L’intelligence du cœur
Habileté ou trait ?
Les quatre facteurs
Deux mesures d’intelligence émotionnelle
L’intelligence du cœur chez les zèbres

9. Créativité. Savez-vous détourner un trombone ?
Les facteurs de la créativité
Tests de créativité
Créativité et intelligence
Créativité et douance

10. Morale. Le bien et le mal
Les stades du développement moral
Les dilemmes moraux
La sensibilité morale et les comportements
Les surdoués et la morale

11. Personnalité. A-t-il son caractère ?
Définir la personnalité
La question des traits
Les tests projectifs
Les questionnaires
Histoire de l’Océan
OCEAN
La personnalité des zèbres

Conclusion. Adapter l’enseignement ?

 

Bâti sur de solides références, rappelées à la fin sur 10 pages, l'ouvrage sort de la vulgarisation simpliste qui caractérise la plupart des livres publiés ces dernières années. Mais, & c'est là sa grande force à mon sens, il parvient à rester très accessible à tous types de publics.

 

Les résultats d'études scientifiques ponctuent les différents chapitres, qui eux-mêmes se terminent par un petit encadré récapitulatif particulièrement bien vu :)

 

Nicolas Gauvrit revient sur de nombreuses interrogations autour des enfants & adultes HQI / THQI, en s'appuyant sur des réalités scientifiques ainsi qu'en prenant en compte des nuances rarement retenues d'ordinaire, quand il est question de ces thèmes.

 

Ainsi par exemple, les pages en lien avec le manque d'attention & le TDA-H sont passionnantes. De même que la réflexion autour des échantillonnages :smile:

 

Comme le sont globalement, tous les sujets abordés 8)

 


Cliquez sur la couverture pour ouvrir les
détails ou commander "Les surdoués ordinaires"

 

J'ai été heureuse de lire que je suis "twice exceptional" (étant, comme il le dit, "à la fois autiste & surdouée"). Je ne connaissais pas cette expression, mais elle me plait beaucoup !!! :roll:

 

Nicolas Gauvrit consacre d'ailleurs plusieurs passages fort intéressants au syndrome d'Asperger. Il affirme notamment que la proportion estimée d'individus satisfaisant aux critères du SA serait de une personne sur 1000.

 

Il écrit aussi quelque chose qui m'a étonnée, car tant dans mes contacts Aspies que sur le groupe consacré au SA que j'ai crée ou encore au fil de mes lectures diverses & variées (littérature, témoignages), j'ai jusqu'à présent constaté l'exact opposé !?

 

Il n'est pas rare que des enfants ayant un syndrome d'Asperger (autistes de haut niveau) obtiennent des scores très faibles en raisonnement verbal, mais montrent une excellente mémoire de travail, un raisonnement perceptif épatant & une bonne vitesse de traitement.

 

Il me semblait justement que les Aspies étaient plutôt à l'aise & performants dans la sphère verbale :oops:

 

Alors je ne dis pas que c'est faux, cela doit vraisemblablement concerner une part des personnes avec autisme Asperger ; mais il y en a aussi qui sont dans une configuration inverse, avec un ICV > à l'IRP (& avec bien souvent, avec des scores qui plafonnent dans ce domaine).

 

En conclusion, "Les surdoués ordinaires" est un livre vraiment très chouette, dont la lecture est extrêmement plaisante & stimulante !

 

Je ne peux que le conseiller vivement, à tous ! Parents d'EIP, surdoués eux-mêmes, enseignants, médecins. Il est véritablement à mettre en toutes les mains :round:

 

 

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23 commentaires à “Les surdoués ordinaires”

  1. Dumbo dit :

    Merci, ça a l’air délicieusement clair, donc très appétissant ! :)

  2. Gaia dit :

    Merci, ce livre m’intéresse beaucoup! :)

  3. marie annick rausch dit :

    merci voilà un ouvrage qui me semble pour le coup très bien fait, donc je vais l’acheter …toutefois j’attends avec impatience les premiers avis de vos fidèles lecteurs de ce blog fort utile !

  4. Calou44 dit :

    Merci, je vais de ce pas le commander… :)

  5. Dumbo dit :

    Commandé ! :D

  6. Nicolas Gauvrit dit :

    Merci à Alexandra pour cette présentation élogieuse :-D

    Pour ce qui concerne les Aspies, il y a effectivement une confusion malheureuse dans le chapitre sur les twice exceptional. :oops:
    J’y ai assimilé à tort Aspies et autistes de haut niveau [high-functioning]. Les Aspies proprement dits sont en effet plutôt connus pour avoir un QI verbal supérieur au QI performance…

    • Magali dit :

      Oui c est vrai, Laurent Mottron fait une grande différence entre les autistes haut niveau et les asperger, juste par les résultats inversés ente le domaine verbal et performance du QI
      On peut le voir là par exemple
      http://www.dailymotion.com/video/xkvxi1_les-correlats-neurocognitifs-du-retard-de-langage-dans-les-troubles-du-spectre-autistique-pr-laurent_tech#from=embediframe

  7. Rainbow dit :

    En commande très bientôt

  8. Carlos Tinoco dit :

    Bonjour,
    je poste ici un commentaire à plusieurs fins. Tout d’abord remercier Alexandra pour son long commentaire sur mon propre ouvrage (« Intelligents, trop intelligents / Les surdoués de l’autre côté du miroir), mais, surtout, pour signaler que j’ai écrit sur mon blog un long article qui engage le débat avec Nicolas Gauvrit au sujet de questions qui tracassent légitimement vos lecteurs. C’est pourquoi je me permets de suggérer à ceux qui s’interrogent sur la pertinence de mon approche ou son articulation avec celle de Nicolas Gauvrit de se rendre sur http://www.carlos-tinoco.fr (je vous aurais bien proposé, Alexandra, de poster cet article sur votre blog, mais il est très long…). En tout cas, merci encore pour tout le travail que vous faites en offrant ainsi un espace de dialogue précieux.
    Cordialement,
    Carlos Tinoco

    • A. Zebrounet dit :

      :)

      Si vous souhaitez le poster ici, pas de souci ! Moi j’accepte bien volontiers ;)
      Je vous laisse mon adresse email : zebrounet@gmail.com

      Alexandra

    • Nicolas Gauvrit dit :

      Votre billet ressemble plus à du marketing viral pour votre livre qu’à une proposition de débat argumenté. Vu la longueur de votre texte, je ne répondrai qu’à votre première remarque sur ma « naïveté » en terminant par une question.

      Vous dites que l’héritabilité partielle du QI n’est pas bien établie par la science (je prend « science » évidemment au sens usuel). Je n’ai trouvé aucun article scientifique publié depuis moins de 20 ans qui aille dans votre sens. En revanche, plusieurs centaines d’articles concluent à l’héritabilité partielle du QI. Le QI est sans doute la mesure psychologique la plus étudiée depuis un siècle. Voici par exemple trois papiers récents qui confirment ce que je dis sur l’héritabilité :

      — Brans, R. G., Kahn, R. S., Schnack, H. G., van Baal, G. C. M., Posthuma, D., van Haren, N. E., … & Pol, H. E. H. (2010). Brain plasticity and intellectual ability are influenced by shared genes. The Journal of Neuroscience, 30(16), 5519-5524.
      — Kim, H. S., & Sasaki, J. Y. (2014). Cultural Neuroscience: Biology of the Mind in Cultural Contexts. Annual review of psychology, 65, 487-514.
      — Trzaskowski, M., Harlaar, N., Arden, R., Krapohl, E., Rimfeld, K., McMillan, A., … & Plomin, R. (2014). Genetic influence on family socioeconomic status and children’s intelligence. Intelligence, 42, 83-88.

      Bien entendu, pour un sujet aussi abondamment étudié que l’héritabilité du QI, mieux vaut se tourner vers les méta-analyses. Plus de 100 000 paires de jumeaux ont en effet été étudiées, et les articles scientifiques se comptent par centaines, même en appliquant des critères de sélection très stricts. Voici par exemple deux méta-analyses qui concluent à une héritabilité partielle :

      — Bergen, S. E., Gardner, C. O., & Kendler, K. S. (2007). Age-related changes in heritability of behavioral phenotypes over adolescence and young adulthood: a meta-analysis. Twin Research and Human Genetics, 10(03), 423-433.
      — Deary, I. J., Spinath, F. M., & Bates, T. C. (2006). Genetics of intelligence. European Journal of Human Genetics, 14(6), 690-700.

      Et puis, il y a bien sûr ces études plus directes et de grande ampleur portant directement sur les gènes, donc indépendantes de la méthode des jumeaux :

      — Benyamin, B., Pourcain, B., Davis, O. S., Davies, G., Hansell, N. K., Brion, M. J., … & Visscher, P. M. (2013). Childhood intelligence is heritable, highly polygenic and associated with FNBP1L. Molecular psychiatry.
      — Davies, G., Tenesa, A., Payton, A., Yang, J., Harris, S. E., Liewald, D., … & Deary, I. J. (2011). Genome-wide association studies establish that human intelligence is highly heritable and polygenic. Molecular psychiatry, 16(10), 996-1005.

      Question : Pouvez-vous nous citer quelques-uns des nombreux articles scientifiques ou, mieux, des méta-analyses récentes (vu la quantité de méta-analyses diponibles, s’il y a une controverse, vous devriez en avoir pas mal sous le coude qui vont dans votre sens) qui concluent à l’absence d’héritabilité du QI, ou simplement qui pourraient me montrer qu’il y a une controverse sur l’existence de cette héritabilité comme vous le prétendez ? A moins bien sûr que votre message ne se résume en une phrase « je ne crois pas à la psychologie scientifique ni à la génétique ». C’est alors une affaire d’opinion de votre côté, et je ne vois pas quel débat on pourrait entamer sur cette base.

      • Carlos dit :

        Un point partout ? Justement pas. Ou en tout cas, si c’est pour ça, je me retire du match. Je n’ai pas écrit ce livre pour jouer ensuite au concours de « qui a la plume la plus acérée ou qui a la pensée la plus étayée, avec qui que ce soit ». Marketing viral dites-vous ? Mais croyez-vous vraiment que si mon propos avait été de vendre des exemplaires, j’aurais choisi ce type d’écriture ? N’aurait-il pas été incroyablement plus efficace d’utiliser mon étiquette de psy pour donner des conseils qui se seraient intitulés : « comment apaiser les angoisses de votre enfant à propos de son intelligence ? ». Non, plutôt que de faire un livre de recettes, je propose des hypothèses, de la réflexion, et je tente de dévoiler les failles et les manques de ma propre pensée. Parce que, comme je le disais en privé à Alexandra, ce n’est bien sûr pas un ouvrage de psychanalyse, mais de philosophie. L’interrogation conceptuelle, la spéculation assumée, dont vous êtes visiblement persuadé qu’elle n’a plus de place. Je constate au passage que vous ne répondez pas à l’argument central de mon article. Peu importe, puisque vous ne voulez pas d’une réflexion commune, celle-là même que je tentais en essayant de vous contacter personnellement bien avant de poster cet article. La naïveté dont je parle est d’ailleurs seulement théorique, c’est un argument épistémologique, pas une attaque ad hominem, si vous l’avez pris ainsi j’en suis navré. Et, en effet, je suis persuadé qu’il y a une grande carence dans la réflexion épistémologique qui devrait accompagner l’activité de recherche, il y a toute une littérature là-dessus, et je continuerai d’écrire à ce propos, mais ailleurs que dans ce débat, s’il doit devenir un match de tennis.

        • Nicolas Gauvrit dit :

          – Je suis bien d’accord. Inutile de continuer à polémiquer, surtout si nous avons des approches incompatibles ou si, plus simplement, nous ne parlons pas de la même chose (vous des fondements de la science, et moi de l’état actuel de la connaissance scientifique).
          – Je n’ai malheureusement jamais reçu votre message, mais vous pouvez essayer à nouveau.
          – Un commentaire de Franck Ramus semble être resté en attente sur votre blog.
          – Enfin, je veux bien croire que vous aviez l’intention de lancer un débat constructif avec ce billet, mais le ton de l’article semble alors tout à fait inapproprié… Je ne suis pas le seul à l’avoir trouvé agressif et par endroit condescendant.

          • rainbow dit :

            Je n’avais pas suivi ce débat et je suis donc allée sur le site de M Tinoco pour me faire ma propre idée.
            Je ne puis que dire que j’abonde dans le sens de Mr Gauvrit. Et non, ce n’est pas parce que Mr Tinoco manie bien la langue et noie ainsi que le poisson que la balle est dans son camp. Que Mr Gauvrit mette un terme à un échange qui ne peut être que stérile dans ces conditions me paraît normal, il a sens doute mieux à faire.

            Il faudra que je retrouve les références de cette étude, je ne l’ai pas sous la main et il faudra que je cherche, mais peut-être Mr Gauvrit en a t-il les références. Toujours est-il qu’il existe des études américaines menées sur des jumeaux monozygotes séparés à la naissance et adoptés par des familles américaines. Les naissances gémellaires monozygotiques étant plutôt rares, même sur un territoire aussi peuplé que les États-Unis, elles ne permettent pas de mettre au jour des couples séparés adoptés très nombreux, pas suffisamment en tous cas pour composer un échantillon choisi et dit « représentatif » avec écart-type, marge d’erreur et tout le bataclan mais néanmoins, elles ont le mérite de faire vaciller l’argument « environnemental » brandit tel un étendard par Mr Tinoco pour mieux ressortir les vérités psychanalytiques de la différence éducative au sein d’une même famille, même pour deux individus partageant quasiment 100 pourcents de leurs gênes.
            Bref, pour faire court: Comment expliquer que deux jumeaux monozygotes séparés à la naissance dans les années soixantes, sans jamais avoir soupçonné l’existence de l’autre, ayant grandit parfois dans des milieux très différents (autant que la ville ou la campagne, ou avec des différences de revenus notables) aient pu effectuer peu ou prou les mêmes études, travailler dans le même secteur d’activité, et dans les cas les plus « extrêmes », prénommer leurs enfants de la même façon sans s’être jamais rencontrés? (du moins avant que l’étude ne voit le jour)
            Ceci a de quoi mettre à mal notre perception de la génétique sur l’environnemental, surtout quand on estime que le ratio est d’environ 50/50 comme il est politiquement correct de l’envisager. Cela tendrait à prouver que le génétique possède une part bien plus prépondérante sur la réalité des individus que ce qu’il est habituel d’imaginer, que ce soit par convictions éducatives, religieuses ou psychanalytiques. Cela n’éradique en rien l’argument environnemental bien entendu, mais permet de garder un regard circonspect et plus objectif sur ce que l’on « imagine » ou « soupçonne » au départ. En cela, la SCIENCE et la démarche scientifique, via des études qui se veulent à juste titre, les plus rigoureuses possibles, est incontournable et les arguments de Mr Gauvrit ont une légitimité qui à mon sens, est bien plus pertinente que les discours un brin condescendants de Mr Tinoco.
            Toutefois, il est facile à comprendre que pour les besoins d’une étude scientifique, on ne va pas délibérément séparer à la naissance des couples monozygotes, je doute que les parents acceptent même pour les besoins de la science. Ces observations n’ont pu être faites que par les aléas de la vie et des époques et ne sauraient être reconduites. Toutefois, les « pistes » de recherche en faveur de la prépondérence de la génétique dans bien des domaines n’en restent pas moins importantes, cela tendrait même à les renforcer. C’est pour cela que les scientifiques s’ingénient à proposer de nouvelles études, mettent en place des protocoles rigoureux qui essaient d’éliminer au maximun les variables qui pourraient se prêter à interprétations et ergotements stériles. Toutefois, la biologie (et donc la neurologie) n’est pas une science dite exacte comme les mathématiques, mais la rigueur du mathématicien et sa compréhension intrinsèque des statistiques sont le gage de circonspection et de précision et s’il est avéré que les résultats escomptés ne sont pas « les bons », soient surprenants ou déroutants ils seront plus à même d’être vérifiables et mesurables à nouveau loin de toutes élucubrations philosophiques et partisanes.
            L’empirisme et les méthodes cliniciennes oui, les explications sans fondement et fortement connotées, non.

    • Soyons Calmes dit :

      Pourquoi ne pas énoncer simplement que les assertions de Carlos Tinoco sont fallacieuses et ont pour seul objet de faire de la vente pour ses productions à l’usage des naïfs?

  9. Rayures*5 dit :

    1 point partout. La balle à M.Tinoco!
    Très amusant votre petit match. Textes extrêmement bien écrits , c’est un régal à lire des côtés. Engage!

  10. Sceau dit :

    A l’annonce que j’ai faite à mon fils sur l’héritabilité du QI, il s’est mis à courir vers sa soeur en criant:
    « on a été adoptés, j’ai la preuve scientifique qu’on a été adoptés! »
    Merci M. Gauvrit! :(
    Heureusement qu’un chapitre est consacré à l’humour !

    Plaisanterie à part, ce livre est effectivement très intéressant. Il permet de remettre beaucoup de pendules à l’heure.
    Rassurant aussi. Finalement, ça n’a pas l’air d’être si grave que ça d’avoir un QI élevé…

  11. jomeau dit :

    mon fils le lira surement car son sommeil le laisse toujours perplexe. Personnellement c’est tout le cheminement scientifique du début qui m’a interpellé (dans le sens positif) et le mot hyperexcitabilité sans parlé de la moral, du mal de vivre …..enfin voilà un peu tout me donne envie de le lire. Merci

  12. Ingrid dit :

    Oh j’ai vu ce livre dans ma librairie hier (pour aller acheter Accompagner l’enfant surdoué) et je me suis dis que j’allais attendre votre billet :) bon ba j’ai plus qu’à retourner chez mon libraire alors :-P J’attendais un livre récapitulant toutes les avancées scientifiques sur le sujet, voilà choses faites. Merci M.Gauvrit.

  13. Lucy dit :

    Je ne connaissais pas cet ouvrage, il semble très intéressant.

    En revanche la sphère verbale des Aspergers c’est justement ce qui les caractérise et ils disent totalement l’inverse…. Alors même qu’Hans Asperger les appelait pour cette raison (aux enfants Asperger) « petits professeurs ».
    Je crois oui, que Surdoué-Asperger c’est tout un programme…. « twice exceptional ». C’est le top 8)

  14. Darth Tiger Kalthu dit :

    Livre que je conseille fortement pour une raison qui plaira à tous les hqi qui veulent creuser la question : une véritable bibliographie, une véritable explication des méthodes. Ça change des autres livres grand public avec des vérités tombées d’on ne sait trop où !
    Je n’ai pas encore pu le lire en entier, mais le peu que j’ai eu entre les mains était fort instructif !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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