Des anorexiques sur le chemin de la guérison au CHU de Bordeaux (LaCroix, mai 2014)
Un article qui souligne encore une fois combien les jeunes filles surdouées peuvent être fragiles, contrairement à ce qu'elles laissent paraître (meilleure adaptation en apparence, meilleures résultats scolaires, comportement plus conforme, etc.)
Combien de fois ai-je eu par e-mail des témoignages dans ce sens, des phrases innocemment écrites de la part de parents ne se rendant pas compte :
"Notre fils a été testé à 5 ans, mais pas sa sœur car elle va très bien contrairement à lui. Donc aucune raison de s'inquiéter pour elle"
C'est ce qui explique que les cabinets de psychologues soient fréquentés à 70% par des EIP de sexe masculin (alors que l'on retrouve un haut voire un très haut QI chez autant de filles que de garçons).
De même que les associations pour parents d'EIP, les groupes de paroles ou encore les EIP "déclarés" auprès de l'Education Nationale
Mais c'est une grande erreur que de penser que les filles vont toutes bien & de se concentrer ainsi sur les problèmes de leur(s) frère(s).
Car quand elles ne parviennent plus à donner le change, à l’adolescence ou en tant que jeunes adultes, elles s'écroulent.
Le Dr Olivier Revol en parle souvent à propos de l'unité dont il est à la tête (vous trouverez ici des articles en lien avec lui).
Au Centre Abadie du CHU de Bordeaux, le psychiatre Xavier Pommereau et son équipe misent sur les groupes de parole et des activités créatives pour «libérer» des jeunes de l’anorexie mentale.
« Ce sont des “guerrières” de la faim. » Le psychiatre Xavier Pommereau, qui dirige le pôle de l’adolescent du CHU de Bordeaux, emploie des mots forts pour présenter une dizaine de jeunes atteints d’anorexie mentale, une maladie qui peut conduire jusqu’à la mort.
Il y a encore quelques mois, Caroline (1), 17 ans, y a échappé de justesse. Elle ne pesait plus que 30 kg pour 1 m 55. Ses pulsations cardiaques étaient descendues à 30 par minute… « Elles sont tellement “fortes têtes” et dans le déni qu’elles bloquent tout, y compris leurs hormones, leurs règles », explique le médecin.
[...] « Mon travail consiste à “détourner” leur force mentale pour lutter contre la maladie et les aider à accepter leur corps, leurs formes », explique-t-il. Ces adolescentes ont en général un quotient intellectuel largement supérieur à la moyenne.
Pour celles & ceux curieux de lire un témoignage bouleversant, émanant d'une adolescente THQI tombée dans l'anorexie mentale, je vous conseille ce livre, écrit par Mathilde Monaque : "Trouble tête - Journal intime de ma dépression"
Il est postfacé par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin, qui avait suivie l'auteure. J'en parlais dans ce billet en août 2013 :
A consulter également, ma page de sélections de livres sur le surdouement, selon quelle type de demande : "Quels livres sur le surdouement, pour quel public ?"
Vous y retrouverez un excellent ouvrage sur les filles HQI / THQI signé Doris Perrodin, enseignante suisse spécialisée dans le surdouement...
POUR LIRE l'article en INTÉGRALITÉ c'est ici !
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