Sommes-nous plus intelligents que nos grands-parents ? (SantéMagazine, mars 2015)

Sommes-nous plus intelligents que nos grands-parents ? (SantéMagazine, mars 2015)Une étude dont on n'a pas fini d'entendre parler ces jours prochains dans divers articles & médias francophone (c'est déjà le cas dans la presse anglophone) : des chercheurs britanniques de l'université King's College de Londres ont analysé plus de 400 études & estiment que notre QI a augmenté de 20 points depuis 1950 :-|

 

C'est donc le site SantéMagazine qui le premier dégaine l'info dans l'hexagone avec ce billet : "Sommes-nous plus intelligents que nos grands-parents ?" :!:

 

L'occasion, entre autres choses, de reparler du fameux effet Flynn...

 

Après avoir analysé plus de 400 études, des chercheurs britanniques estiment que notre QI a évolué de 20 points depuis 1950. Une augmentation significative, mais dont la cause n’est pas facile à déterminer.

Avez-vous tendance à affirmer que vos enfants sont plus intelligents que vous ? D’après une étude britannique publiée par la revue scientifique Intelligence, vous n’avez peut être pas tort… En effet, des chercheurs de l’université Kings College London, au Royaume-Uni, ont analysé les données de 405 anciennes études concernant le Quotient Intellectuel (QI) de plus de 200 000 personnes recueilli en 64 ans dans 48 pays.

Il en résulte que le QI des nouvelles générations a augmenté de 20 points depuis 1950, rapporte le site BBC News. Ce type de test étant noté sur 100, les scientifiques estiment cette hausse comme significative. "De façon générale, le QI a augmenté plus rapidement dans les pays en développement, en particulier la Chine et l’Inde", indique la BBC. Un progrès pourtant pas tout à fait uniforme, les données indiquant une hausse constante aux Etats-Unis, mais une baisse au Royaume-Uni.

 

POUR LIRE la SUITE de l'ARTICLE :arrow: c'est ici !

 

 

Suivi de près par Atlantico qui a posté ce matin "Génération matière grise : toujours plus forts pour les tests de QI mais sommes-nous véritablement plus intelligents que nos grands-parents ?". Article dans lequel on peut lire une déclaration surprenante de la part de Serge Larivée :

 

[...] le quotient intellectuel n'est pas la panacée. "Personne de sérieux ne va vous dire que le QI mesure toute l’intelligence" affirmait en 2014 Serge Larivée, professeur titulaire à l'école de psychoéducation de l'Université de Montréal et spécialiste de l'effet Flynn. "Ce qui est certain en revanche, c’est que les scores de QI constituent un excellent prédicateur de la réussite scolaire et un bon prédicateur de la compétence professionnelle."

 

L'aspect "réussite scolaire / réussite de sa vie professionnelle" en lien avec les chiffres du QI me laisse dubitative 8-O

 

Le QI serait selon cette déclaration un "excellent prédicateur de la réussite scolaire" ? mouais... si tous les enfants à haut ou très haut quotient intellectuel fonctionnaient bien à l'école, ça se saurait !
De même que si tous les adultes à haut ou très haut quotient intellectuel étaient épanouis professionnellement parlant, ce serait merveilleux :down:

 

J'ose espérer que la phrase a été mal formulée (ou mal rapportée dans l'article !)... ou alors il n'était question dans sa déclaration que de QI situés dans la norme supérieure, & donc bien "adaptés" au cadre scolaire !?? (suffisamment hauts pour bien marcher scolairement parlant par exemple, sans être ds la zone de surdouement. C'est à dire 110 / 120 sur Wechsler) :oh:

 

Côté publication scientifique, c'est la prestigieuse revue Intelligence qui a publié la dite étude - tenant sur 9 pages - signée des 3 chercheurs anglais, Peera Wongupparaj, Veena Kumari & Robin Morris. Elle est postée sous le titre « A Cross-Temporal Meta-Analysis of Raven's Progressive Matrices: Age groups and developing versus developed countries » :up:

 

:idea: par ici vous pourrez lire (en anglais) un article sur la BBC News mis en ligne hier : « Are humans getting cleverer ? »

 

 

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7 commentaires à “Sommes-nous plus intelligents que nos grands-parents ? (SantéMagazine, mars 2015)”

  1. Le paradoxe de l’enfant HPI. il contredit les statistiques, son échec surprend! Statistiquement le lien entre réussite scolaire et QI est avéré, notamment pour les branches scolaires telles que le français et les maths. Mais les statistiques nous parlent de la majorité! Elles exercent une sorte de tyrannie vu qu’on se fixe toujours sur la majorité oubliant les restants, souvent des personnes atypiques. Si 80% des enfants apprennent à lire à 6 ans, 20% le font avant ou après, donc l’âge moyen de 6 ans ne signifie pas grand chose d’autre qu’une moyenne qui nous tyrannise et oblige nos enfants à attendre le CP (ou la 3P en suisse) pour apprendre à lire! le monde est géré à coup de statistiques et cela fait mal aux minorités!
    Si dans la majorité des cas la corrélation (lien statistique signifiant que deux facteurs évoluent, ou non, dans le même sens, sans forcément lien de cause à effet entre les deux: on pourrait trouver que dans le pays où il y a plus de cigognes il y a plus de bébés! cela ne veut pas dire que les deux choses sont liées, encore moins qu’il y a plus de cigognes car elles doivent apporter les bébés!).
    Donc ce lien statistique fonctionne pour la majorité, or les HPI sont 2 à 5% de la population!
    Il faut donc des recherches spécifiques aux HPI afin de mieux cerner ce qui les défavorise, sans doute une école très inadaptée à leurs compétences et un regard souvent négatif de la société.
    Et cette critique du QI, très courante, est formulée toujours à l’emporte pièce: le QI mesure la réussite scolaire! Toujours appuyée sur des statistiques mais non sur une analyse qualitative. Il faut de l’intelligence pour réussir un test de QI. L’intelligence est aussi utile à l’école. La différence qu’avec un QI la personne peut aller jusqu’aux limites de ce qu’elle est capable de faire dans une évaluation le jour J et qu’à l’école elle doit se conformer à ce qu’on attend d’elle au vu de son âge. Porte ouverte à tous les problèmes pour l’enfant HPI!
    Le QI est utile mais il faut comprendre à quoi il sert et ne pas lui demander la lune!
    On devient plus intelligent? L’effet Flynn est connu, notamment le niveau intellectuel des femmes aurait augmenté et pour cause: elles étaient écrasées et dévalorisées! alors, maintenant qu’elles peuvent s’épanouir on constate qu’elles utilisent mieux heur intelligence. Et que cette dernière n’a rien à envier à celle des hommes.
    En ce qui concerne les enfants, dans les années 50-60 les petits enfants étaient peu stimulés, ils expérimentaient moins, nous étions tous moins informés. Alors savoir pourquoi le QI moyen augmente reste une tâche difficile et nos grands parents avaient sûrement beaucoup de compétences qui nous font défaut!

    • A. Zebrounet dit :

      Un grand oui !!! :-D :up:

    • Ingrid dit :

      Bon ba Claudia, vous avez parlé pour moi, en mieux :-D

    • Kyrilluk dit :

      Bonjour,
      Il se trouve que de nombreuses etudes statistiques confirment que plus on est intelligent, plus on reussi a l’ecole, au travail, etc… Et contrairement a ce que nombres de zebres (qui semble etre une population soufrant d’adaptation sociale tout en ayant un fort QI) croient, le nombres de doctorants, de chefs de tres grandes entreprises, etc.. sont des surdoues. En faite, la plupart des CEO des grandes entreprises au USA sont des surdoues.
      Le probleme que rencontre certains surdoues n’est pas a generalise. En tout cas, c’est ce que nous apprennent les statistiques. Il n’y a pas de plafond en matiere d’intelligence au dela duquel une forte intelligence n’apporte pas un plus. En d’autre terme, la correlation existe et est d’autant plus importante entre reussite et QI >160.

      • Tesrathilde dit :

        Bonjour,
        Bien entendu la notion généraliste d’intelligence n’est certainement pas à jeter avec l’eau du bain, et je ne doute pas que plein de dirigeants soient des personnes brillantes. Cependant pour déterminer si une personne est surdouée, dans le sens médical, et non « populaire », il faut qu’elle passe des tests précis, décodés par quelqu’un qui le puisse. D’où ma question : il y a donc eu des études où un échantillon non négligeable de chefs d’entreprise se sont soumis au WAIS ?
        Mais je crois que vous prenez aussi un peu certains de nos propos à contre-pied : bien sûr un nombre important de personnes ayant un QI très élevé vont l’utiliser de manière socialement très constructive, ça parait logique, et cela reste vrai, et c’est vrai qu’on n’en parle que peu ici, où nous en sommes plus au niveau des questions d’ordre familial ou des difficultés d’adaptation. Cela n’empêche que la généralité ne soit pas toujours vraie (tous les surdoués ne deviennent pas chef d’entreprise ou doctor ès quelque chose). De même, avec les avantages forcément apportés par une intelligence plus haute (ne serait-ce que le fait de réfléchir plus vite), il arrive également que les personnes écopent de troubles ou de désavantages divers et variés, et ce n’est pas rare non plus – même si, on est bien d’accord, on ne peut pas généraliser.

  2. les rayures et la nature dit :

    « Sommes-nous plus intelligents que nos grands-parents ?  » Intelligents ? Quand on voit le résultat sur la planète, sur notre santé (mal bouffe…) et note bien être (stress, conduites à risque, suicide des jeunes…), il reste encore je crois quelques voies d’amélioration :roll:
    Peut-être sommes-nous juste plus efficaces pour répondre à des tests, ou bien modifions-nous les tests pour que nos résultats soient plus flatteurs….

  3. Mourad dit :

    Bonsoir,

    Selon moi, le niveau d’intelligence situe le degré d’expression des capacités d’entendement sous l’effet de stimuli dont l’origine obéit à un spectre large allant de la contrainte à l’envie. Globaliser une comparaison intergénérationnelle est biaisé car l’intelligence est variable d’un moment à l’autre et d’une personne à l’autre.

    J’estime même que l’intelligence est inutile lorsqu’il n’y a rien à comprendre. Si nos ancêtres ne savaient ni lire ni écrire, apprenaient leur métier en mimant leur maître, cela ne les a pas empêché de vivre pour nous mettre au monde.

    De nos jours, compétition aidant, on gaspille nos existences dans le traquenard de la recherche du meilleur et ce n’est qu’en fin de vie qu’on ouvre trop tard les yeux. Constat alors amer du « pris qui croyait prendre » :)



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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