Enfant précoce : comment l’accompagner au mieux (Santé Magazine, novembre 2015)
Santé Magazine publie ce midi un article sur la douance : "Enfant précoce : comment l'accompagner au mieux"
Les psychologues Jeanne Siaud-Facchin & Béatrice Millêtre ont été interviewées par Isabelle Durieza pour l'occasion
Avec pour ma part une perplexité sur la notion de "fierté" parentale évoquée & dans laquelle ne je me suis jamais reconnue (fierté liée au fait de découvrir le surdouement de son enfant)
Difficulté à être soi, effacement, isolement, pouvant mener à une forte anxiété et un décrochage scolaire : l’itinéraire d’un enfant surdoué est semé d’embûches. Les clés pour ne pas en arriver là.
Julie n’a jamais utilisé le terme “enfant précoce” devant ses filles. Ses deux blondinettes de 9 et 11 ans répondent pourtant à la définition : l’une possède un QI dépassant les 140, a sauté le CP et s’adapte bien à l’école. L’autre dépasse les 150, est plus solitaire, plus anxieuse, et se réfugie dans les livres.
« Elles se savent différentes, mais je ne veux pas qu’elles se sentent supérieures. Ni les stigmatiser encore plus qu’elles ne le sont. »
À l’inverse, pour Sophie, mettre un nom sur cette précocité a été un soulagement.
« Mon fils Louis marchait à 9 mois, il a sauté deux classes, il était turbulent et trouvait tous les autres bêtes. Quand il a su qu’il était précoce, ça s’est beaucoup mieux passé avec ses camarades. »
Etre attentif à l'extrême sensibilité d'un enfant précoce
Découvrir que son enfant est précoce peut être une source de fierté. Aux yeux de la société, ils ont de telles facilités qu’ils ne peuvent qu’avoir une belle vie devant eux.
POUR LIRE la SUITE c'est ici !
les ouvrages conseillés par Santé Magazine :
- "Je suis un zèbre" de la jeune Tiana (ma critique est à retrouver dans ce billet )
à noter que ce livre figure dans ma sélection de NOËL 2015
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les détails ou commander le livre de Tiana
- "L'Enfant surdoué. L'aider à grandir, l'aider à réussir" de Jeanne Siaud-Facchin
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"L'Enfant surdoué. L'aider à grandir, l'aider à réussir"
- "L'enfant précoce au quotidien : tous mes conseils pour lui simplifier la vie à l'école et à la maison" de Béatrice Millêtre
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"L'enfant précoce au quotidien"
5 commentaires à “Enfant précoce : comment l’accompagner au mieux (Santé Magazine, novembre 2015)”
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Lorsque j’ai appris que mon fils était HPI, alors qu’il avait 5 ans1/2, je n’ai pas ressenti de la fierté mais plutôt, une grande inquiétude. Son passage difficile à la maternelle annonçait alors, les prémices d’ un parcours scolaire très compliqué.
Un jour il m’a dit dans une crise de larmes épouvantable, « je préfère mourir que d’aller à l’école ». Il était en CP et déjà en grande souffrance. Alors de la fierté, oui, j’en ai, pas parce qu’il est HPI mais pour son courage.
Le courage qu’il a eu d’affronter les moqueries, le rejet des autres enfants, la solitude , l’isolement et les punitions à répétition de la part des enseignants.
J’ajouterai que les filles HPI font moins parler d’elles à l’école car elles se fondent plus facilement dans le moule. Ce qui ne veut pas dire qu’elles ne souffrent pas…
Je parle bien de la fierté « du fait d’apprendre la douance » Pour le reste je suis d’accord ! Il leur en faut du courage
Je parlais bien de la fierté « du fait d’apprendre la douance » de son enfant (ce que je n’ai pas ressenti). Désolée si mes propos vous ont semblé confus !
Non non, j’avais compris
Quand je ne connaissais rien à ce monde qu’est le haut potentiel et que j’ai appris que mon enfant était un enfant « précoce » (mot utilisé par la psy), j’ai été contente et j’ai ressenti de la joie : mon enfant était officiellement très intelligent ! C’est comme cela que je voyais les choses.
Ensuite, j’ai lu les ouvrages de vulgarisation et j’ai eu peur. Mon enfant était jeune et goûtait déjà aux difficultés de la différences, je m’étais inquiétée et je trouvais dans son bilan une raison à son mal-être mais aussi une solution. La sonorité de la solution en question me plaisait bien : enfant très intelligent. Pour moi, à l’époque et avant d’en connaître plus et de le vivre « plus, » il s’agissait d’un atout qui nécessitait juste un réajustement facile : un saut de classe.
Aujourd’hui mon enfant a beaucoup grandi et la fratrie aussi… J’ai essuyé des tempêtes en essayant de tenir le bateau à flot. Je me rappelle mes premières lectures en les voyant vivre devant mes yeux. Fierté ? De quoi ? Je ne suis pas à l’origine de leur haut potentiel (je n’ai pas fabriqué leur neurones et les connexions) et celui-ci ne fait pas d’eux des génies…. Ils ont des capacités mais ça ne s’expriment pas toujours…ils ne sont pas plus heureux ni meilleurs en classe. Ils n’ont pas plus de copains (je dirais même que ça n’aide pas). En revanche, ce qui s’expriment bien c’est la difficulté à les élever, leur sensibilité et certains couacs avec l’école. Mais ils sont aussi très intéressants. Les questions, réflexions et discussions avec eux sont des moments que je chéris. C’est là où j’ai un plaisir véritable à avoir des enfants à haut potentiel intellectuel. Cela nous rapproche.
Je crois qu’on peut confondre : joie de se dire que son enfant intelligent part avec des atouts dans la vie et fierté mais à mon avis, ceux qui la ressentent (fierté) ne la garde pas longtemps. Pour ma part, c’est souvent un plaisir mais aussi parfois désagréable.