Surdoués, précoces : le casse-tête (La Dépêche, décembre 2015)
Et le second article, toujours dans La Dépêche : "Surdoués, précoces : le casse-tête"
Société - Le fait du jour
Environ 2,5 % de la population serait dotée d'un quotient intellectuel supérieur à 130. Ce qui peut passer pour extraordinaire est aussi souvent cause de souffrance.
On les appelle surdoués, intellectuellement précoces, personnes à haut potentiel ou zèbres. Pour eux, les termes sont importants, ils permettent souvent de poser un mot sur une différence qu'ils vivent ou ont vécu comme une souffrance. Environ 2,5 % de la population française serait dotée d'un QI (quotient intellectuel) supérieur ou égal à 130 quand le QI de base est de 100. Sans vouloir parler de mode, le sujet attire plus volontiers l'attention aujourd'hui. Dans les écoles d'abord où la détection de la précocité peut éviter le décrochage scolaire. Chez les adultes également, désireux de comprendre ce qui les distingue. Comme Sébastien, la trentaine, policier à Toulouse.
« Petit, j'avais des facilités mais on me trouvait agité. Mes parents m'ont fait grandir avec de la musique classique et de l'homéopathie pour me calmer. Dans la cour, j'étais rejeté, tabassé. À 18 ans, à l'armée, des tests ont montré que j'avais un QI de 142 mais j'ai repris ma vie. C'est dix ans plus tard, dans un centre spécialisé que mon haut potentiel a été confirmé. J'ai pleuré, j'étais soulagé, j'ai compris pourquoi j'avais été rejeté, je me suis senti seul aussi. J'ai essayé d'en parler à des collègues, ils n'ont pas compris, ils pensaient que ça voulait dire que j'étais capable de résoudre des équations à plusieurs degrés. Les gens ont plein d'idées reçues sur le sujet », témoigne Sébastien, aujourd'hui papa très attentif d'une petite fille de trois ans, zèbre elle aussi.
« Bien prise, cette différence est une belle chose. Aujourd'hui, on s'intéresse plus au haut potentiel, notamment dans les écoles, c'est bien pour ma fille. Moi, il y a 30 ans, je passais pour un agité », poursuit Sébastien.
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1 commentaire à “Surdoués, précoces : le casse-tête (La Dépêche, décembre 2015)”
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C’est un excellent article !
C’est rare de voir une si bonne synthèse en si peu de mots, un témoignage à cheval sur deux générations et une explication simple et claire par un spécialiste.