Et si les inégalités scolaires étaient liées à des inégalités d’accès aux soins ? (Le Plus de L’Obs, octobre 2016)
Le Plus de L'Obs publie un article écrit par le pédopsychiatre Gabriel Wahl
Le papier s'intitule "Et si les inégalités scolaires étaient liées à des inégalités d'accès aux soins ?"
Le Dr Gabriel Wahl est notamment l'auteur de l'excellent "« Que sais-je ? » n° 3698 - Les enfants intellectuellement précoces" dont la réédition (toujours aux PUF) s'apprête à paraître d'ici le 19 octobre prochain
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toute nouvelle mouture du « Que sais-je ? » sur les EIP
Voici les premières lignes :
LE PLUS. Gabriel Wahl, psychiatre et pédopsychiatre, s'interroge : "Pourquoi les sociologues ne s'interrogent pas sur les 20% d'enfants de pauvres qui réussissent à l'école ou sur les 20% d'enfants de riches qui échouent ?". Il fait un terrible constat : pour une grande part, les inégalités scolaires sont liées à des inégalités d'accès aux soins.
Tous s'accordent sur le constat. En France, l'inégalité des chances scolaires s'aggrave. Le statut social ne s'est jamais aussi bien transmis et si l'on ajoute aux diplômes, l'entregent et l'entre-soi, notre idéal démocratique d'une école fondée sur le mérite et non sur l'origine, en prend un sérieux coup. Force est de déplorer que la méritocratie devient de plus en plus aristocratique. Il doit bien y avoir une raison, mais laquelle ?
Pour les sociologues français, la réponse est simple : puisque majoritairement, les enfants de pauvres (on me pardonnera la formulation simplifiée) réussissent moins bien que les enfants de riches (idem), c'est donc que le problème est social. Il faut concéder qu'ils ne manquent pas d'arguments, par exemple, pour les élèves de troisième, le passage en seconde générale dépend étroitement de l'origine sociale ; il en va de même pour les élèves de terminale et pour le choix d'un cycle universitaire court ou long.
Sur ces faits incontestables, on peut clore le débat et s'en tenir aux lamentations d'usage sur les inégalités sociales en France. C'est ce que fait par exemple L’Observatoire des inégalités, il faut dire que les personnalités qui composent son "conseil scientifique" (sic) se recrutent dans des disciplines bien ciblées : 12 sociologues, 9 économistes, deux philosophes et un juriste. Avec un tel recrutement, et ce modèle vaut pour toutes les instances qui se penchent sur les inégalités scolaires, on peut deviner aisément leurs conclusions.
Les 20% d'enfants de pauvres qui réussissent à l'école
Je dois ouvrir une parenthèse. Je suis psychiatre d'enfants et je reçois des enfants en consultation au seul motif, parfois, qu'ils sont en échec scolaire. Leurs parents peuvent être sociologues, enseignants, économistes, philosophes et juristes et avec ces parents, comme avec tous les autres parents, nous parlons de TDAH (Trouble avec Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité), de TOP (Trouble Oppositionnel avec Provocation), de précocité intellectuelle, d'anxiété, de violence scolaire et de "mille" autres difficultés ou syndromes.
POUR LIRE la SUITE c'est ici !
Gabriel Wahl, psychiatre & pédopsychiatre spécialiste de la douance & du TDA/H est l'auteur de ces ouvrages :
- "« Que sais-je ? » n° 3698 - Les enfants intellectuellement précoces" aux PUF (ma critique se trouve sur cette page)
- "« Que sais-je ? » n° 3845 - Les enfants hyperactifs" aux PUF
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- "Les adultes hyperactifs" paru chez Odile Jacob (ma critique est à retrouver sur cette page)
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ouvrir les détails des "Adultes hyperactifs"
17 commentaires à “Et si les inégalités scolaires étaient liées à des inégalités d’accès aux soins ? (Le Plus de L’Obs, octobre 2016)”
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« puisque majoritairement, les enfants de pauvres (on me pardonnera la formulation simplifiée) réussissent moins bien que les enfants de riches (idem), c’est donc que le problème est social »
Et si on s’interrogeait, non pas sur le milieu social des parents (et des grands-parents- parce qu’ils jouent un rôle loin d’être négligeable dans le déclassement social; cf . Camille Peugny, (2009), Le déclassement, Grasset) ; si on s’interrogeait sur l’influence du lieu de socialisation. Autrement dit, sur le lieux de scolarisation, les aires urbaines de socialisation avec les paires, etc.
Les enfants baignant dans un environnement où il n’est jamais envisagé de poursuivre des études supérieures dans des filières courtes, et cela depuis le primaire. Même si ces enfants sont issus de milieux défavorisés, se posent-ils la question de leur avenir de la même façon que des enfants (et petits-enfants, du fait du rôle des grands-parents dans la mobilité sociale, encore) issus de milieux sociaux issus de catégories sociales favorisées et vivant dans des aires urbaines défavorisées.
Et concernant la socialisation par l’école. Pourquoi les attentes des adultes dans les écoles, et milieux socio-éducatifs, sont-elles différentes selon que l’aire urbaine est favorisée ou pas. Je peux assurer que les enseignants ne se conduisent pas de la même façon dans les écoles et centres sportifs ou culturels de quartiers de « riches » en comparaison des quartiers de « pauvres », comme dit Gabriel Wahl. Genre, si déjà on fait le tiers du programme pour l’année, c’est déjà pas mal. Alors qu’ailleurs ce serait plutôt « nous n’avons pas eu le temps d’approfondir plus le programme de l’année ».
La discrimination court et se développe déjà, dès l’entrée en Primaire. Et tout n’est pas lié au milieu social, juste une affaire de bain. Les uns nagent déjà dans le grand bassin tandis que les autres jouent encore dans le petit bain. Et personne ne s’en étonne; mais c’est culturel. Comment s’élever dans la société si enfants ou adultes n’ont aucun référents ?
encore un qui n’a pas compris ce qu’est la sociologie. Oui, la sociologie est capable de penser l’individu (la plus fameuse étude de durkheim ne porte elle pas sur le suicide, acte individuel par excellence?). Oui la sociologie s’intéressent aux enfants pauvres qui réussissent et aux enfants de riches qui echouent (voir les travaux de bernard lahire). Non la sociologie n’est pas resté figée sur Bourdieu. Le travail de lahire sur les exceptions en est un exemple.
Bonjour M. Soukougnan,
j’ai lu quelques écrits de Mr Bernard Lahire et je ne connais rien de pire. Nous avons polémiqué il y a près de dix années. Lisez par exemple ce qu’il écrivait :
« Nous savons et nous pouvons prouver que les causes de l’échec scolaire sont sociales ou culturelles . Aussi vrai que l’astronomie ne se permettrait pas d’expliquer l’échec scolaire , les psychologues cognitivistes ne devraient pas s’y intéresser » ( le Monde de l’Éducation , octobre 2006 ).
Et voici ma réponse dans ce même journal :
« La simplicité de pensée de ce sociologue prêterait à sourire s’il n’était aussi professeur à l’École Normale Supérieure de Lyon .On devine le fond du raisonnement : puisque , principalement , l’échec scolaire affecte les classes populaires et épargne les milieux bourgeois , nous pouvons en conclure que tous les échecs scolaires sont dus à des obstacles culturels et sociaux. Poursuivons le syllogisme de monsieur Lahire et excluons les pauvres de toute aide psychologique . Réservons la aux riches qui eux , dieu merci , sont indemnes d’entraves culturelles et sociales .
La réalité de l’échec scolaire est infiniment plus complexe et beaucoup d’énigmes restent à éclaircir . Des milliers de chercheurs dans le monde et de toutes disciplines ( sociologie , pédagogie mais aussi psychologie , médecine et neurobiologie ) tentent d’en comprendre tous les aspects . Nous savons dès à présent , que nombre de troubles attentionnels , oppositionnels , cognitifs , anxieux ou émotionnels peuvent relever d’une composante génétique et risquer ainsi de plomber la scolarité de génération en génération . L’argumentaire du « tout social » est un leurre politiquement correct . On peut en effet échouer à l’école pour des raisons sociales mais on peut tout autant perpétuer l’échec social pour des raisons scolaires . Ceux qui s’opposent à l’approche psychologique ou médicale de l’échec scolaire croient défendre une idéologie généreuse de lutte contre les inégalités sociales , mais faute d’une compréhension pluridisciplinaire de l’échec scolaire , ils concourent paradoxalement à l’immobilisme social .Le Monde de l’Education, décembre 2006.
Bien à vous
Dr Gabriel Wahl
Votre article cher Dr Wahl était déja excellent, votre réponse à ce Monsieur ne l’est pas moins. Je pense plutôt que pas mal de sociologues ne comprennent pas la méthodologie scientifique et les sciences en particuliers. Qu’ils ignorent encore les aspects neurobilogiques des troubles des apprentissages révèlent selon moi qu’ils sont soit incompétants, soit profondément hypocrites.
Je précise que ma zébrette a intégré cet été un essai clinique intitulé « Etude neurocognitive de l’apprentissage procédural et de la mémoire procédurale dans la dyslexie et le trouble de l’acquisition de la coordination (DYTAC-MAP) » mené par le Professeur Brigitte Chabrol de la Timone avec le concours du laboratoire Parole et Langage du CNRS. En effet, la zébrette ne peut pas écrire, elle est dyspraxique et l’accès aux soins ou à la compensation ( elle a besoin d’un ordinateur en classe pour écrire car c’est peine perdue avec un stylo ) est un véritable calvaire pour des parents ayant eux-même fait des études supérieures scientifiques. La MDPH de notre département est un boulet qui ralentit ces enfants plus qu’il ne les aide tant les démarches administratives sont chronophages et les bilans et visites médicales coûtent chers. Heureusement que les grands parents aident financièrement. Je doute que les enfants de riches non familiarisés avec les sciences trouvent une aide adaptée à leurs problèmes, pas plus que les fils de pauvres. L’accès au soins est terriblement inégalitaire et c’est un combat ( le terme n’est pas trop fort) au quotiden, années après années et qui se double dans notre cas car le grand frère zèbre a les même difficultés, et qui s’ajoute aux difficultés relationnelles avec certains enseignants obtus voire incompétants. Je vis en HLM et pas par choix, je ne tolère pas qu’un sociologue me dise que mes enfants sont en difficultés à cause de mon niveau social. Ce n’est pas faute de demander des augmentations régulièrement refusées à mon patron, directeur d’un grand groupe qui a le vent en poupe. J’ai fait des études supérieures scientifiques pour un salaire de misère, mes enfants sont THQI et dys et auraient été en échec scolaire dès le CP si nous avions laissé les « spécialistes » de l’éducation faire selon leurs directives à la noix. Plus que le niveau le niveau social, c’est le niveau d’études et de compétences voire le niveau intellectuel qui est prédomine dans le devenir de ces enfants et donc qui déterminent leur eventuel échec scolaire.
Bonjour à vous,
Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre, même si je ne m’y attendais pas.
vous avez écrit :
»
Des milliers de chercheurs dans le monde et de toutes disciplines ( sociologie , pédagogie mais aussi psychologie , médecine et neurobiologie ) tentent d’en comprendre tous les aspects . Nous savons dès à présent , que nombre de troubles attentionnels , oppositionnels , cognitifs , anxieux ou émotionnels peuvent relever d’une composante génétique et risquer ainsi de plomber la scolarité de génération en génération . »
=> Je suis totalement d’accord avec ça et Je suis content de vous entendre le dire.
Par ailleurs je suis totalement d’accord avec vous sur le fait que les inégalités d’accès aux soins peuvent mener tout droit à l’échec scolaire. J’ai des exemples sous les yeux et je vois bien comment les familles doivent se battre pour sauver leurs enfants « dys ». D’ailleurs c’est impressionnant le nombre de spécialistes qu’il faut parfois consulter rien que pour poser un diagnostique.
Après il me semble que les inégalités d’accès aux soins sont des inégalités sociales, elles dépendent de l’endroit ou on habite, du niveau de revenu et d’information, du réseau social et la connaissance des exigences scolaires, qui sont des caractéristiques socialement déterminées.
donc bien loin d’infirmer ce que dit lahire, vous semblez au contraire abonder dans son sens.
Je pense que dans la phrase incriminée, Lahire (qui parle non plus d’inégalités mais de raisons sociales, la nuance n’est pas anodine) faisait référence aux petites aides imprévisibles qu’on peut recevoir dans son enfance comme la rencontre avec un adulte inspirant ou qui va combler des carences familiales (souvent un professeur, qui devient au fil du temps un mentor), ou bien au cas des parents frustrés d’école (qui du coup s’impliquent d’autant plus dans la scolarité de leurs enfants). C’est une explication qui se tient. après de là a dire que les cognitivistes ne devraient pas s’intéresser à l’échec scolaire, c’est un pas que je ne franchirais pas.
Je ne vois pas en quoi « l’explication du tout social » serait politiquement correct. Pour les surdoué je comprends bien mais pour des troubles de l’apprentissage, c’est assez curieux. Quel tabou brise t-on quand on soigne un « dys-quelquechose »?
Je terminerai par une question:
Pour vous l’échec scolaire serait (en gros) médical. Est ce que c’est juste un constat franco-français ou bien est ce que c’est cohérent avec ce que l’on sait des systèmes scolaires étrangers (notamment ceux qui font mieux que nous ) grâce aux comparaisons internationales?
« Quel tabou brise t-on quand on soigne un Dys quelque-chose ? » D’abord et avant tout, un Dys restera Dys toute sa vie, ça ne se soigne pas, ça se compense. Le comprendre, c’est déjà briser un « tabou ».
Quand le DYS est THQI ou HQI, l’éducation nationale vous rétorque souvent que puisque l’enfant est intelligent ou si intelligent qu’on le « prétend » il s’en sortira quoi qu’il arrive, donc on nie ses difficultés et on impute l’échec scolaire à son milieu socio-culturel ou socio-éducatif. S’il est riche c’est un fils à papa fainéant et arrogant, s’il est pauvre, c’est un cas social fainéant et agressif.
Quand le DYS est normo-pensant, on vous oriente souvent en CMP, summum de l’incompétence du fourre-tout psycolo-psychanalytique, donc on nie son handicap cognitif ( donc médical) et on le met sur le compte d’un problème psychologique et/ou familial.
Quand le DYS cumule les DYS (dyscalculie, dysorhographie, dysgraphie) les enseignants pensent qu’ils ont à faire à un « cas », pas tous peut-être, mais on vous rétorque que les enseignants ne sont pas formés pour ça (comme si les parents l’étaient !) et on vous incite souvent à quitter le milieu scolaire normal pour les SEGPA qui sont les antichambres de l’échec scolaire mais qui sont soi-disant une voie « médicalisée ».
À la MDPH dont nous dépendons, on s’est entendu dire que notre enfant n’était PAS VRAIMENT HANDICAPÉ car il pouvait marcher sur ses 2 jambes ! Il a fallu que NOUS les parents argumentions qu’à l’école il était FORCEMENT handicapé à 50 pour-cent puisqu’il passe la moitié de son temps à l’école et la plupart de son temps scolaire à écrire, et ce, malgré les compte-rendus MEDICAUX qui l’écrivait en toutes lettres !
Quels tabous? Dans la société ? Dans l’éducation nationale? À la MDPH ? Au sein des familles ?
N’est ce pas tabou de dire que non seulement l’école de la République mais en fait la société toute entière dans sa globalité, hors les milieux scientifiques et médicaux, renforce les inégalités entre les enfants parce qu’elle nie l’existence des problèmes cognitifs, les problèmes de concentration au prétexte de l’égalité des chances, en partant du postulat erroné que « quand on veut on peut » et que n’importe qui peut devenir ce qu’il souhaite s’il travaille assez pour cela ?
Et s’il faut vraiment vous donner raison Mr Soukounian, le tabou brisé par les DYS c’est effectivement l’inégalité « sociale » de prise en charge et donc à tous les niveaux: à l’école, à la MDPH, dans le privé. Mais cette inégalité découle directement des politiques. Pourquoi chaque MDPH est-elle indépendante et avec un fonctionnement propre ? Qu’y a t-il d’égalitaire là-dedans ? Quand au fait d’être riche ou pauvre, croyez-moi, dans tous les cas, il vaut mieux être renseigné et pauvre que paumé et riche. On vous prendra moins votre argent car vous saurez mieux où et chez quel professionnel compétent l’utiliser.
Pourquoi est-il si difficile de faire reconnaitre à l’école un handicap diagnostiqué médicalement ? Pourquoi est-il si compliqué d’avoir un AVS dès le début de l’année scolaire et pour toutes les heures de classe ? Pourquoi les AVS n’ont -ils pas de formation diplômantes? Pourquoi considère t-on que n’importe qui, et particulièrement un chômeur en fin de droit, est habilité à être AVS ? Pourquoi fait-on si peu de cas de notre jeunesse surtout si elle a des problèmes cognitifs ou médicaux, qu’elle soit riche ou pauvre ? Peut-être que parce que comme cela, les places intéressantes auront davantage de chance d’être pourvues par les autres, ceux issus de la classe politique ou de ceux qui sont bien encrés dans le système et savent l’utiliser à leur avantage.
Quant à la rencontre qui change une vie, il est heureux de constater qu’il existe quand même des gens dont l’idéal d’enseignement ne consiste pas simplement en une « chasse gardée » pour ceux de sa caste.
Non l’échec scolaire n’est pas que « médical », bien au contraire. Maintenant qu’une génération de parents excédés, exaspérés, désespérés, déterminés, informés, et connectés (via internet comme ce blog, ou via les associations de plus en plus influantes) savent que tout ce qu’on leur a dit sur les difficultés de leurs enfants depuis des années notamment à l’école est souvent inepte, maintenant que les parents savent de mieux en mieux vers quels praticiens (neurologues, neuropédiatres, psychométriciens, ergothérapeutes, orthophonistes…), maintenant que de plus en plus de gens REFUSENT de ce laisser faire et de se faire prendre pour des C…, la « résistance » s’organise et on commence à nous entendre, d’autant que de nombreux enseignants sont aussi parents, et que leurs enfants non plus ne sont pas épargnés par les DYS, et autre TDA/H.
C’est pour cela que ce blog est selon moi de réelle UTILITÉ PUBLIQUE.
Et si l’inégalité scolaire n’était pas seulement liée à l’inégalité d’accès aux soins?
Pourquoi l’éducation nationale refuse des personnes comme Eric gaspar (NEUROSUP) ou Celine Alvarez dans leur projet?
Car au commencement qui enseigne aux enfants et comment?
Je suis à mille pour 100 pour ce que tu dit rainbow sur le handicap,mon fils aîné est myope,sans ses lunettes il est handicapé!!!!
Et pourtant nulle besoin d’une reconnaissance de handicap.
Alors oui,l’hypocrisie collective sur le manque de moyen pour nos enfants en situation de handicap et un leure selon moi purement politique.
pourquoi autant de disparité avec la Mdph selon d’un département à l’autre?
Pourquoi n’avons nous pas plus de psy,,neuro en zone rural?
Pourquoi etre sur liste d’attente entre 6 mois et 1 ans pour faire suivre nos enfants chez l’orthophoniste?.
Pourquoi ne valorise t-on pas plus les métiers de l’artisanat ?
En bref,POURQUOI ATTENDRE L’ÉCHEC SCOLAIRE POUR ETRE SOUTENU,ACCOMPAGNÉ?
Pardonnez moi pour les grosses fautes
Bonjour M.M. Maxim, Soukougnan, Rainbow & Mêmepasmal,
je suis heureux de ces échanges d’idées et je remercie notre hôtesse Alexandra d’héberger notre débat.
Je souhaite juste préciser un point important : bien sûr que les échecs scolaires sont liés à des facteurs sociaux et culturels, mais bien sûr qu’ils sont aussi liés à des facteurs psychologiques et ce que j’ai voulu dénoncer dans l’article de l’Obs, c’est une sociologie à la française qui nie cette troisième dimension ; lire sur ce point les travaux de Bourdieu, Lahire et consorts.
Le fait, par exemple d’être TDAH dans une famille privilégiée c’est un problème, mais dans une famille en difficulté c’est une catastrophe, car les facteurs de risque ne s’additionnent pas, ils « s’exponentialisent ».
Ceci dit, nous avons en France de remarquables sociologues, mais ils n’ont guère d’influence sur les décisions politiques.
Lisez par exemple, les mesures proposées dans le plan de lutte contre le décrochage scolaire qui concerne 100.000 jeunes par an et lisez en contraste le remarquable article de Catherine Blaya.
Démonstratif ?
Bien à tous
Gabriel Wahl
La lutte contre le décrochage scolaire – Ministère de l’Éducation …
http://www.education.gouv.fr/cid55632/la-lutte-contre-le-decrochage-scolaire.html
Les élèves français et québécois à risque de décrochage scolaire …
https://osp.revues.org/2988
Bonjour,
Merci beaucoup Mr wahl de prendre le temps de répondre,mais il y a un truc qui me turlupine depuis pas mal de temps,j’ai 47 ans et quitté l’école à 15 ans,je suis mon propre patron depuis onze ans,j’aime ce que je fais même si épisodiquement j’aimerais « tout »changer
Mon ptit Loulou de 14 ans tdah/hp/dys……n’aime pas l’école ou plutôt l’école ne l’aime pas,si si L’ÉCOLE ne veut pas de lui,et bizarrement c’est DEJA la sensation que j’avais 30 ans en arrière,rien n’a changé,ni la Methode,ni la formation des profs,et pourtant cela fait 15 ans que j’entends et lis qu’il est temps de redresser la barque qui coule d’année en année avec nos enfants dedans.je suis devenue l’experte des troubles de mon fils et par la même occasion l’experte en recherche de Methode divers et variées des d’apprentissages,si en tant que parents nous menons et réussissons à faire gravir ces marches de la « réussite scolaire » pourquoi continuer à laisser porter ce « fardeau »aux seuls parents?
-parents qui travaillent aussi,pour une misère pour certain.
-parents seule,
-parents au chômage
En bref,nous sommes avant tout parents.et les parents ne sont pas tous des profs.qui d’ailleurs eux même sont aussi perdu face aux différents troubles ou non de leurs enfants.
Ou ce trouve Factuellement le problème?je ne peux croire au tout psychologique ou au tout éco.sociale?
Bien à vous.
Bonjour M. Mêmepasmal!,
je suis un peu embarrassé pour répondre à une question ou se mêlent le général et le particulier.
Mais sur les petits indices que je perçois, il me semble que le TDAH pourrait être le principal obstacle à l’épanouissement scolaire de votre « Loulou ».
Aussi, je vous suggère d’aller sur le site de l’association TDAHFrance pour en parler à un correspondant régional qui pourra éventuellement vous conseiller de consulter un spécialiste du TDAH.
Vous pouvez aussi aller dans un premier temps sur TDAHécole.fr pour découvrir ou approfondir le sujet.
Bien à vous
Gabriel Wahl
Bonjour,
Oui je connaîs bien le site tdah France,ainsi que le site école qui est super,je le conseil a tous nos profs.
Effectivement mes questions sont générales,comme une pensée à voix haute qui n’attend pas forcément une réponse je connaîs la complexité dans le milieu scolaire avec un enfant tdah.je suis mieux accompagnée,mais quel temps perdu avant d’en arriver là et surtout il faut maintenant panser les plaies.les préjugés ont la dent dure!
Un grand merci à vous.
La réédition du livre du Dr Gabriel Wahl « Les enfants intellectuellement précoces » sera-t-elle augmentée?
Bonjour Mr Bastien,
la réédition du Que sais-je ? sur les Enfants intellectuellement précoces avait été annoncée pour octobre 2016, mais elle est reportée au printemps 2017, car elle accompagnera un renouveau de la présentation de la collection Que sais-je ?
Depuis 1941, date de la création de cette collection, le nombre de pages est intangible et il est fixé à 128. Cette réédition ne sera donc pas augmentée, mais seulement modifiée de quelques mises à jour d’usage et d’un peu plus de concision sur quelques pages afin d’ ouvrir un nouveau chapitre sur » L’accompagnement parental ».
Bien à vous
Dr Gabriel Wahl
Mince !!!
Il va falloir patienter qqs mois de plus ! (mais c’est pour la bonne cause )
Alexandra
Merci Mr Wahl pour toutes ces précisions,
La lecture du précédent Que sais-je? de G.Bléandonu sur les enfants intellectuellement précoces m’avait déçu, par contre le vôtre m’a tellement plu que je l’ai déjà lu à deux reprises.
Ce livre m’a apporté beaucoup.
Sa bibliographie est importante, concise et judicieusement choisie.
Je l’ai parcouru comme un roman la 1ère fois puis relu avec un peu plus de rigueur la 2ème fois.
Merci pour votre page3, Mr Terrassier est un grand Monsieur à qui nous devons beaucoup .
Je ne vous demande pas qui est Magali, je crois l’avoir deviné.
Bonjour M. Bastien
mon épouse et moi, nous vous remercions pour votre sympathique petite note.
Bien à vous
Gabriel Wahl