Le désenchantement des étudiants (Arielle Adda pour le Journal des Femmes, février 2017)
Damned ! Nous sommes déjà mi-février
Petite compensation à ce temps qui passe si vite : la nouvelle chronique mensuelle d'Arielle Adda
La spécialiste de la douance écrit aujourd'hui sur un sujet bien peu abordé "Le désenchantement des étudiants (surdoués)"
Un très beau texte, qui résonnera tant chez les lecteurs ayant un jeune (T)HPI étudiant ou s'apprêtant à le devenir, que chez ceux se remémorant leurs années estudiantines
Arielle Adda souligne avec justesse que non, un petit surdoué ne manque pas de "maturité". Et je ne peux qu'être d'accord 1000 fois
M'agaçant souvent sur le blog du mot fourre-tout qui sert essentiellement à refuser des accélérations de cycle
On ne doit pas se laisser impressionner par cette rengaine de manque de maturité justifiant le refus de ce passage accéléré durant la scolarité : une fois pour toutes, les personnes douées, enfants et adultes, sont hypersensibles et le resteront toute leur vie. C’est cette sensibilité particulière qu’on qualifie d’immaturité.
N'est-ce pas !?
Extrait de la chronique :
Le lycée terminé, le bac en poche, pas toujours avec la mention souhaitée à cause d’un manque d’assiduité chronique, l’étudiant envisage son quotidien sous un angle différent.
l va pouvoir enfin rayer définitivement de sa vie les matières qui l’ennuyaient tant, mais pointe une inquiétude sournoise : il se demande s’il a fait le bon choix. Tant de domaines l’attiraient, mais il fallait aussi rester rationnel et reléguer au plus profond les rêves d’avenir qui n’avaient aucune chance de déboucher sur un métier solide. On ne peut pas suivre la voie de ses rêves murmure la voix de la raison, on y reviendra plus tard, quand la plus grande partie de son existence aura été parcourue.
Plus tard, on sera poète, comme on l’était adolescent, peintre ou musicien pour exprimer ses émotions profondes, écrivain, parce que c’est un besoin irrépressible et qu’on y voit une façon de transmettre des idées qui peuvent être utiles, y compris pour le simple divertissement des lecteurs…
Pour le moment, les plus travailleurs vont dans les classes préparatoires. Même si c’est un choix par défaut, il laisse le temps de réfléchir encore et ces années ne sont jamais perdues, elles ouvrent toutes sortes de voies. Ce choix, dicté par la raison, peut se révéler un piège effrayant : l’adolescent doué ne s’attendait pas à être obligé de fournir une telle somme de travail, il peut craquer, parfois d’une façon impressionnante tant le choc est rude.
POUR lire la SUITE de la CHRONIQUE du MOIS c'est ici !
Arielle Adda est également l'auteure de ces 3 livres de référence sur les personnes surdouées (enfants & adultes), qu'elle bilante, aide & écoute depuis des années :
- "Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir" (ma critique est à retrouver sur ce billet)
Cliquez sur la couverture du
livre pour plus de détails
- "L'enfant doué : l'intelligence réconciliée"
- "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement"
Cliquez pour ouvrir Cliquez pour ouvrir
4 commentaires à “Le désenchantement des étudiants (Arielle Adda pour le Journal des Femmes, février 2017)”
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Mais si je le pouvais, je vous embrasserais vous et Arielle aussi !!!! Merci…. surtout le petit passage sur l’hypersensibilité/l’immaturité !
Je suis adulte et encore tellement concernée (par l’hypersensibilité hein… pas l’immaturité !)
« On doit aussi garder en mémoire que le sens de l’effort est souvent défaillant, voire inexistant chez les personnes douées, enfants, adolescents ou presque adultes. Si les études entreprises avec passion se révèlent trop austères ou bien comportent des aspects fastidieux, l’étudiant les abandonne sous prétexte d’ennui ou même sans raison bien définie. Elles ne lui convenaient pas dira-t-il avec une certaine indifférence. Elles n’ont pas provoqué l’élan enthousiaste qu’il se voyait partager avec des semblables, cheminant tous du même pas.
Quand il trouve enfin la voie correspondant à sa véritable personnalité, l’étudiant doué perçoit un écho à sa curiosité passionnée, il se sent enfin pleinement lui-même et il explorera sans se lasser des routes peut-être encore inconnues.
Conseils : essayer de faire découvrir au futur étudiant des univers de travail qu’il ne connaît pas. Les salons spécialisés et les journées portes ouvertes des écoles peuvent aider au choix des études. Quand le nombre de voies possibles donne le vertige, consulter quelqu’un de vraiment professionnel qui peut indiquer les orientations convenant le mieux à la personnalité du futur étudiant, mais cette personnalité doit être cernée au plus près. »
Cela raisonne tellement justement et pas seulement chez l’enfant ou l’ado……
Merci,merci!!!!!
Excellent article!
Peut-être pourrait-on rajouter que ce goût de l’effort qui manque aux enfants doués (pas toujours d’ailleurs, certains le découvrent tôt dans un esprit de compétition) est souvent développé précocement, et même douloureusement, chez les enfants doués qui souffrent en plus de troubles dys et TDA/H. S’ils ne sont pas complément découragés et largués, ils ont l’occasion de développer bien plus tôt des efforts de travail et d’organisation pour compenser leur(s) handicap(s).
Et pour aller plus loin, les enfants dys et leurs parents doivent savoir que le fait d’avoir surmonte leur difficulte et reussi a suivre des etudes ‘normales’ fait d’eux des profils auxquels les grandes entreprises innovantes (Silicon valley) s’interessent tout particulierement… et on les comprend bien!