Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?

Coming-out

Elle est inévitable :!:

 

Toute personne touchée pour elle-même ou son enfant par le haut potentiel intellectuel y a été confrontée... & pourtant cette question est toujours aussi angoissante :-o

 

Doit-on faire son coming-out intellectuel :?:

 

Autrement formulé, lorsque l'on vient de découvrir son haut ou très haut QI (ou celui de son enfant), faut-il en parler autour de soi ? A-t-on véritablement intérêt à en parler... ou pas ?

 

Question toute simple, qui appelle pourtant une cascade d'autres questions bien plus complexes & emporte avec elle tel un tourbillon bon nombre de craintes, de doutes & d'hésitations.

 

Je crois que plus que "faut-il" ou "dois-je", il faut dans un premier temps se demander :

- à qui pourrais-je en parler ?

- & finalement, dans quel but en parler ?

 

L'approche que l'on aura vis à vis d'un(e) ami(e) ne sera bien évidemment pas la même que celle de l'un de ses parents, ou un collègue de travail, car l'enjeu est foncièrement différent selon chaque interlocuteur. De même, les attentes que l'on aura de son père ou de sa mère ne seront pas celles que l'on aura du reste de la famille, du conjoint ou de quelqu'un ayant une place plus éloignée dans notre vie.

 

C'est précisément ce qui rend l'exercice périlleux :-?

 

Il est un éternel recommencement d'explications avec force détails (sans quoi il n'y a pas d'explication claire envisageable !), de prises de risques (& donc de déceptions potentielles allant de paire avec ces prises de risques...), de combat de jugements préconçus liés au spectre de la supériorité intellectuelle qui fascine & qui, en même temps, inquiète.

 

En clair, ce n'est pas simple & je crois qu'il est absolument impossible de répondre à cette question en étant catégorique,  tant le contexte & l'histoire personnelle de chacun peuvent influer sur le résultat, & les conséquences qui en découleront. Conséquences qui, je vous le rappelle, pourraient être importantes, tant dans le sens positif que négatif (ce qui est plus embêtant !) :-|

 

 

J'ajouterai que le coming-out intellectuel n'a pas non plus la même portée (ni les mêmes incidences) selon qu'il s'agisse d'un adulte à haut potentiel intellectuel ou d'un petit zèbre (d'un enfant (T)HPI...) 8-O

 

Attention donc aux répercussions qu'un coming-out mal compris pourrait avoir dans la vie de votre enfant au quotidien, dans ses activités, dans ses relations amicales, voire familiales. Plus encore pour un enfant qui ne correspondra pas forcément aux clichés ordinaires qu'ont la plupart des personnes quand on parle de surdoués.

 

Les idées reçues ont tristement la peau dure & les jalousies se traduisent souvent en petites réflexions acerbes vis à vis des plus jeunes eux-même (s'attaquer aux parents demanderait plus de cran... il est donc plus facile de diriger les pics vers l'enfant) qui sont démunis & ne peuvent faire face à ces coups portés, parfois d'une grande cruauté & injustice.

 

C'est pourquoi je pense qu'il faut vraiment peser le pour & le contre quand il s'agit d'un coming-out "relationnel" (dans l'environnement familial ou simplement amical),  & ne pas se précipiter lorsqu'il s'agit d'un petit surdoué.
Le soutien que s'on s'attendrait légitimement à trouver auprès d'une amie en qui l'on a toute confiance, par exemple, pourrait soudain se muter en une sorte d'affrontement & de compétition, car l'autre n'aurait pas compris la raison de ce coming-out. Elle se sentirait attaquée, rabaissée, voire ferait très vite un parallèle entre sa progéniture & la vôtre qui lui est alors présentée comme "différente" & qu'elle traduirait & percevrait malheureusement comme "supérieure" :cry:

 

Et de cet énorme malentendu (sans parler du flot d'images toutes faites qui viennent immédiatement entacher l'évocation du mot "surdoué"...) découleront plus de torts, que de soutien & de compréhension.

 

En résumé, sur tout ce qui touche au coming-out dans le cadre de relations privées &/ou professionnelles, je suis d'avis que chaque cas est unique & mérite donc une réflexion individuelle profonde, sérieuse, qui est impossible à retranscrire dans un article comme celui-ci.

 

Par contre, quand le coming-out est de l'ordre du scolaire, je pense qu'il est possible d'en parler de manière plus générale :!:

 

Personnellement, je veux croire qu'il est nécessaire d'en faire part à l'équipe éducative (instituteur (trice) ET directeur(trice) d'école), pour permettre à son enfant de pouvoir avoir les meilleures chances d'évoluer à son propre rythme. Mais aussi car il est important d'expliquer, de documenter pour combattre ces préjugés souvent encore très présents dans les esprits.
Ce n'est pas en taisant la réalité que les choses avanceront. Or les acteurs de l'école sont directement concernés & les choses se passent bien mieux lorsqu'ils ont une vision juste du sujet.

 

Pour ce faire, il faut leur donner l'opportunité ainsi que les moyens de rectifier les a priori qu'ils peuvent éventuellement avoir en matière d'enfants surdoués (qu'ils ont TRÈS probablement... autant être honnêtes). Idées reçues peut-être même solidement consolidées depuis des années dans leur inconscient.

 

Bien entendu, dans ce cas comme dans tous les autres (coming-out opéré auprès d'un parent, d'un ami, etc.), la bonne compréhension est fonction de la manière de présenter la chose, certes,  mais aussi & surtout du bon vouloir de son interlocuteur.
L'ouverture  d'esprit & la curiosité intellectuelle ne dépendent pas des arguments de celui qui vient s’entretenir avec le professeur ce jour-là... mais du professeur lui-même, de se qu'il est en tant qu'individu, de sa manière d'envisager l'approche d'un sujet globalement méconnu & sur lequel il pense peut-être connaître l'essentiel.

 

Or on ne peut jamais prédire quelle sera la réaction de quelqu'un face à un thème si particulier & teinté de mystère. Sujet qui traine toujours derrière lui, tel un terrible boulet, l'ombre inquiétante de la remise en question de l'égalité des chances, si chère à l'éducation nationale (& qui explique en partie le peu de choses faites pour ces enfants différents).

 

 

L'égalité des chances, parlons-en. Y a-t-il véritablement égalité à la naissance ? :-?
Il est utopiste & bien naïf de vouloir le croire...

 

Quelle égalité y a-t-il entre un enfant désiré, chéri & faisant l'objet de toutes les attentions, & un enfant maltraité physiquement ou intellectuellement, rejeté par sa famille &/ou laissé à lui-même la majeure partie du temps  ?

 

Quelle égalité voit-on entre un enfant né au sein d'une famille aisée financièrement, cultivée, qui vit dans un cadre serein & stimulant, & un enfant qui vit dans un quartier sensible où la violence est partout, où chaque fin de mois est difficile & où les seuls loisirs possibles se résument aux programmes télévisés ?

 

Quelle égalité entre un enfant né au Soudan & infecté par le virus du Sida qui mourra avant l'âge de 10 ans faute de soins adéquats, & un enfant né dans un pays industrialisé, qui même s'il n'est pas issu d'une famille particulièrement fortunée, aura tout pour vivre paisiblement & en parfaite santé au bas mot 80 ans ?

 

Il me semble que l'égalité n'est pas & ne sera jamais.  Car les différences de milieux, de richesse, de pays (pour ne citer que celles-ci) sont autant de facteurs immodifiables qui demeureront une réalité palpable, creusant toujours un fossé immense entre les situations de chacun.  Nul besoin d'aborder la question du Quotient Intellectuel pour mettre en exergue les inégalités & les injustices qui s'instaurent entre les individus dès leur venue au Monde.

 

La négation du surdouement, frappée du sceau d'une supposée égalité des chances, est donc parfaitement hypocrite & défavorise in fine les enfants doués qui ont besoin d'être acceptés & reconnus  comme tels. 
Il est admis de faire le maximum pour tenter d'améliorer le quotidien de chaque personne lorsqu'il y a une souffrance, aussi pourquoi les jeunes enfants à haut potentiel intellectuel n'auraient pas eux aussi le droit de vivre leur différence en toute quiétude ?

 

Donner les moyens à son enfant d'évoluer à son rythme, faisant fi des normes imposées par l'éducation nationale en terme d'âge & de niveau scolaire, est un des moyens de rétablir l'égalité des chances, au sens strict du terme. Au nom de quoi les aptitudes & la soif de connaissances d'un enfant à haut ou très ha devraient-elles être sacrifiées en végétant, puis s'éteignant dans une classe qui ne correspond pas à ce dont il a besoin ? 

 

Il faudrait le freiner au prétexte de ne pas mettre les autres enfants en péril ?  Nier & cacher une différence intellectuelle en clamant haut & fort que tous sont égaux pour ne froisser personne  8-O

 

Telle que je la perçois, l'égalité des chances est à envisager de manière positive, c'est à dire une possibilité  pour chacun de ressentir l'école comme un lieu digne d'intérêt, où l'on apprend & découvre plein de choses. De cette façon, on offre alors réellement à chaque enfant la chance d'avoir l'envie d'apprendre à l'école.

 

Et permettre aux enfants doués d'avancer plus vite n'est en rien une insulte portée aux autres enfants qui eux, sont dans la norme !  Il ne s'agit pas de donner "plus de chances" aux EIP , mais de leur accorder les mêmes chances que les autres, à savoir se sentir bien & stimulés. Avoir le sentiment d'être à leur place, dans un milieu qui favorise & nourrit leur appétit cérébral naturel.

 

C'est pourquoi il est impératif à mon avis de partager avec l'équipe enseignante les particularités de son enfant hors norme & de faire son possible pour faire comprendre les vrais enjeux de cette différence à l'entourage éducatif.
Seule façon de permettre à ce dernier d'être compris & regardé comme étant capable de beaucoup, & n'étant pas "anormal".

 

:idea: Je finirai sur un extrait tiré d'un livre que j'aime beaucoup, "Surdoués. Mythes et réalités", qui est très complet & foisonne de références :

 

Croire que tous les enfants sont surdoués & donc qu'aucun n'est assez doué pour avoir besoin d'une éducation spécifique conduit à exercer une discrimination envers les surdoués. [...]

Personne ne semble se soucier du fait que les enfants doués en musique prennent souvent des leçons à un niveau avancé hors de l'école. Mais la vision selon laquelle tous les élèves sont doués dans les domaines scolaires conduit à une hostilité irréductible à toute forme d'enseignement spécial réservé aux surdoués. [...]

Nous avons besoin de repenser l'éducation dispensée aux surdoués. [...]
Ces enfants ont des besoins spéciaux au même titre que es enfants retardés ou ceux qui souffrent de troubles de l'apprentissage. De plus, ils constituent notre capital humain, la promesse de notre avenir.

Ellen WINNER, professeur de psychologie, chercheuse à l'université d'Harvard (& épouse d'Howard Gardner, le père de la théorie des intelligences multiples). Extrait de l'excellent livre "Surdoués. Mythes et réalités"

 


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🚩 Et pour aller au-delà du blog, je suis l'auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles ⤵️

 

- "Les Tribulations d'un petit zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel" paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & le Dr Gabriel Wahl :-D

 

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- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres". Un regard unique en France sur le combo syndrome d'Asperger / haut potentiel intellectuel, paru en 2017 ; préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le Pr Laurent Mottron ❤

 

- "L'Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force", un livre-outil paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) "Parents au top" :smile:

 

          
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Ainsi que la préfacière de ⤵

 

- un beau témoignage "Mon parcours de dyspraxique. Récit d'un handicap invisible" de Julien D'Arco, paru aux éditions Eyrolles :up:

 

- la réédition 2020 du best-seller "L'Asperger au féminin" de Rudy Simone, aux éditions De Boeck Supérieur :roll:

 

                
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54 commentaires à “Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?”

  1. Ink dit :

    Je pense aussi qu’il faut annoncer la couleur-enfin, les rayures-à l’équipe enseignante pour les zébrillons. Et tant pis si ça n’a pas le résultat attendu…
    Mais pour nous, adultes, je crois qu’un coming out est dangereux et inutile. Le risque d’être taxée de prétention est trop élevé. En quoi est-ce important de le dire de toute façon?
    Moi, je ne l’ai dit qu’à quelques très rares proches rayés eux-aussi. Si je veux confier mes états d’âme à d’autres, je livre mes ressentis, mais ne prononce jamais les mots qui risqueraient de fâcher: intelligence, surdouement.
    Autant je parle de temps à autre des rayures de mes zébrillons, autant je tais les miennes. Tout au plus puis-je ajouter en parlant de mes enfants que je les comprends parfaitement parce que je fonctionne de la même façon…

    • Zebrounet dit :

      Merci pour tes commentaires, qui m’ont en + permis de découvrir ton blog (que j’ai commencé à parcourir avec bcp de plaisir & de malice ! J’aime bcp ta façon d’écrire :) )

      Je crois tt comme toi que la situation est ts délicate pour un adulte. Perso, je n’en parle pas… si ce n’est sur le net ! C’est l’occasion, la seule pour moi, de partager des choses avec d’autres rayés :roll:
      Je suis de ttes manières qq’un de ts solitaire ds la vie & même les connaissances (« amis » est un mot qui m’est quasi inconnu ! tant je ne suis pas « sociable ») autour de moi ne savent pas gd chose à mon propos.

      • Ink dit :

        Merci pour le compliment 8) !
        J’utilise le mot « ami » parce que c’est plus simple, mais en réalité, je n’ai que très peu d’amis, peut-être même qu’un seul (j’ai d’ailleurs écrit un billet sur l’amitié dans mon blog). Par contre, je suis considérée comme très sociable. Je suis la reine du camouflage, un vrai caméléon!
        J’aime beaucoup ton blog, que j’ai découvert grâce à Domy-Franciane.

    • CarolineW dit :

      Bonjour,
      Je vous rejoins , en grande partie sur 2 points:
      – Les rayures du zébreau: j’en avais parlé au corps enseignant pour justifier une demande de saut de classe. Par contre, maintenant je fais le « canard ». Pour minimiser une éventuelle attitude hostile des autres parents et/ou enfants. Mon fils a de petits problèmes d’intégration ( temporaires je l’espère) en ce début de CE2 suite au saut de classe => Je me fait très discrète pour ne pas attirer l’attention . Mais bon, il y a un facteur taille qui parle de lui même ( il fait une ou deux têtes de moins que les autres …)
      – Pour moi: seul mon compagnon est informé. Surtout pas mes parents ( je précise , j’ai 40 ans ).
      Je ne me risquerai pas sur ce terrain avec des tiers, ni avec des amis.

  2. christine dit :

    je partage votre opinion.

    concernant l’adulte… Inutile… je ne sais pas. Cela depend un peu de chacun, et de ce qui nous pousse a vouloir le dire. Je pense que les mots sont des revelateurs, et qu’ils peuvent avoir un effet liberateur. Alors s’ils aident a trouver un meilleur equilibre (en soi et relationnel), je pense qu’il faut en parler.
    Pour se rassurer peut-etre, se proteger aussi.

    Le besoin se fait peut-etre sentir a certaines phases de notre propre developpement, de celui de nos proches… Mais le crier sur les toits…. le dire juste pour le dire? ca c’est autre chose…

    Quant aux jaloux…. hi peut-etre se contentent-ils de la partie immergee de l’iceberg, ce qu’on devoile plutot que ce qu’on cache, ce qu’ils percoivent.
    Mais saisissent-ils vraiment ce que nous vivons? :-P

    • Zebrounet dit :

      Bjour Christine :-D

      Et merci pour ce commentaire !
      Je pense aussi que lorsqu’il s’agit d’un Z adulte, c’est à voir au cas par cas, pour bien peser le pour & le contre, selon sa situation. Car faire son coming-out, c’est se mettre en danger qq part, s’exposer totalement nu face à l’autre.

      Je suis tout à fait OK avec toi qd tu écris que les mots en un effet libérateur. C’est exactement l’effet qu’ils ont, qd le Z apprend du psy ce qu’il est par exemple. Les mots ont besoin d’être dits, pour moi ça ne fait aucun doute. Mais là où je crois qu’il faut bien réfléchir, c’est qu’ils ne doivent ni ne peuvent être dits n’importe comment & à n’importe qui. Sans quoi l’effet escompté n’aura pas lieu & pourra même se retourner à l’inverse.

      « Pour se rassurer peut-etre, se proteger aussi. »
      Oui, c’est l’envie que l’on ressent tous me semble-t-il au tout début, qd on vient d’apprendre la cause de notre différence & nos difficultés. Parce que l’on est ds l’euphorie, ds le besoin d’être rassuré aussi, ds l’envie de parler pour se libérer de ce qui prend enfin un sens aujourd’hui, qd on repense à l’enfance, aux incompréhensions, aux réflexions des autres, etc. Mais l’erreur est précisément là : selon comment & à qui on essaie de le dire, ça ne « rassurera » pas, ça ne « protègera » pas. L’élan naturel & humain qui nous pousse à vouloir le dire, pour que les autres sachent, qu’ils nous regardent enfin pour ce que nous sommes est à modérer selon moi, car il est si soudain qu’il ne voit pas tjrs que « les autres » ne sont pas prêts à entendre la chose. Et qu’à l’inverse de ce que l’on a imaginé, le dire partout autour de nous n’aidera pas, au final, & compliquera encore plus les relations que nous entretenons avec nos amis, notre entourage, etc.

      C’est compliqué n’est-ce pas… :oops: :roll:

  3. Dan-hibou dit :

    À propos de coming-out intellectuel… on vit une double-contrainte si on veut l’éviter en tant qu’adulte alors qu’on a très envie de tweeter vos textes ;)

  4. De Bellâche dit :

    En tant qu’adulte il suffit de se reconnaître soi et de s’autoriser à agir et être tel que l’on est vraiment…nul besoin de crier sur les toîts qui l’on est : ainsi ceux qui ont la capacité de nous reconnaître nous reconnaîtront tandis que pour les autres nous serons simplement « un original ». Pour un enfant scolarisé, ça peut être bénéfique si l’équipe éducative est sensible au sujet des EIP sinon ça peut faire une « contre publicité »….En fait le professeur n’est nullement tenu de prendre en compte les particularités des chaque élèves et est formé pour une gestion collective avec un apprentissage de la didactique limité au groupe. Cependant, l’inégalité des compétences des élèves devient implicitement admise par le développement de « l’insertion scolaire ». Il est révélateur, de la difficulté d’admettre les différences » au sein de l’école qu’on parle plus volontiers « d’élève en grande difficulté scolaire » que d’ handicapé. J’ai récemment pu observer les réactions de professeurs et « administratifs » quand je leur disais « élève handicapé » pour des élèves de SEGPA : ils s’offusquaient et s’accrochait au terme officiel d ‘élève en difficulté….Pour les EIP, certains professeurs redouteront le surcroît de travail apporté par cette particularité ou alors ne comprendront simplement pas car c’est un mode de fonctionnement mental qui les dépasse. Il faut ajouter à leur décharge que leur formation initiale d’enseignant ne les prépare quasiment pas à de telles situations…. Mais il y en a quand même qui sont intéressés et sensible mais ils sont peu nombreux. Dans le collège où je travaille je les estimes à moins de dix pour cent…Il n’empêche que le dialogue avec eux est à développer car les professeurs déplorent souvent le manque de présence des parents aux réunions, le manque d’implication et plus nous leur rappellerons la diversité plus ils seront invités à améliorer leurs compétences didactiques. Le chemin est long et pentu, car dans l’urgence dans laquelle ils sont plongés du fait de la surpopulation des classes, du manque d’éducation et de culture des élèves et de sens de leur carrière scolaire, les professeurs redoutent d’avoir en plus à fournir une énergie supplémentaire pour apprendre à enseigner autrement. Donc plutôt que de leur rentrer dedans, soutenons les et affirmons nos besoins.
    Un précaire de l’Education Nationale

    • lily dit :

      Je souhaites te répondre meme si je vois ce message bien tardivement…
      Tu dis travailler dans un collège et j’ai l’impression, en te lisant, que tu n’en connais pas bien le fonctionnement. De meme, tu parles de s’accepter en tant qu’adulte zébré et de faire accepter les enfants zébrés sans pour autant risquer « la contre-publicité » et, pourtant, tu ne sembles pas vouloir reconnaitre de ton coté que « grandes difficultés » ne signifient nullement « handicap ».
      Je suis très très étonnée de lire un tel argumantaire en fait (si argumentaire il y a vraiment).
      Tu dis que l’école, les professeurs, n’ont nullement l’obligation de prendre en compte les différences entre élèves parce que le travail du professeur consiste à travailler pour un groupe. Travailler en prenant en considération le groupe, oui, c’est vrai, mais travailler en prenant en considération les différences entre élèves est aussi le role de l’enseignant (ayant poursuivi des études pour etre enseignante et ayant étudié les textes relatifs à l’éducation nationale, je peux t’assurer que c’est une rélle obligation !!! L’école de la République a tout de meme pour mission l’égalité de traitement entre les enfants et cela passe donc par la reconnaissance de l’hétérogénéité dans les classes). De plus, je voudrai attirer ton attention sur le fait qu’il existe des textes relatifs au handicap, d’autres relatifs aux difficultés (petites ou grandes, d’apprentissage et/ou de comportement, …) et d’autres relatifs à la prise en compte des enfants intellectuellement précoces. Il existe d’ailleurs des référents EIP dans chaque département. Ces référents ont pour mission d’etre présents auprès des familles pour informer sur ce qu’est le surdouement et pour répondre à tous les questionnements des parents et des enfants sur le sujet et ils ont bien entendu pour mission de former les enseignants qui le veulent ou qui sont en contact avec des EIP. Après, ces formations valent ce qu’elles valent (je n’en connais pas le contenu) mais force est de constater qu’il y a tout de meme une certaine volonté à ne pas les laisser sur le bord du chemin. Je dirai donc que si non considération il y a, cela viendrai plutot des enseignants et des professeurs qui refuseraient d’entendre et de comprendre la particularité de leurs élèves, quelles qu’elles soient (handicap, précocité, difficultés, troubles, …). Il n’est donc pas possible que la volonté soit de taire cette hétérogénéité des élèves, les textes parlent clairement du contraire.
      De plus, tu dis qu’il faut ouvrir les yeux et appeler un chat, un chat en parlant d’élèves handicapés plutot que d’élèves en grandes difficultés… C’est, à mon sens, un amalgame dangereux. Sais-tu que de petits zèbres sont en grandes difficultés à l’école et que certains d’entre eux ont peut-etre meme échoué en segpa si aucun bilan psy n’a été réalisé pour eux et que certains sont partis du principe (peut-etre comme toi tu sembles le faire), que leurs difficultés étaient liées à une « intelligence moindre » qui ne leur permettait pas de comprendre aussi bien que les autres ? Les grandes difficultés ont des origines différentes selon les enfants et, si pour certains, il peut s’agir d’un retard intellectuel, pour d’autres, les raisons peuvent etre très complexes à déterminer et meme parfois, multiples. Bref, je trouve ton raisonnement assez réducteur et j’aurai bien aimé pouvoir discuter plus en profondeur de tout cela avec toi car peut-etre n’ai-je pas bien compris ce que tu dis et là où tu veux en venir.

  5. Bomck dit :

    Bjr

    J’ai été ravie de lire cet article et vais le conserver précieusement. Je voudrais apporter des commentaires de coming out, qui vont peut être un peu à l’inverse de ce que j’ai pu lire, mais il ne s’agit que de mon témoignage personnel.

    Je vais commencer par les Z enfants, même si c grâce à ma fille aînée que j découvert que j’étais HPI vers 40 ans, après qu ‘elle a été invitée à sauter une classe et testé dans ce cadre et qu’une amie très chère m’ait invitée à me renseigner et me documenter sur la question en me donnant le livre L’adulte surdoué’.
    Or c bien dans le cadre scolaire primaire que j’ai senti qu’il n’était pas vraiment prudent d’en parler à l’ équipe enseignante et je sais que g bien fait. Ma fille qui pourtant avait d’excellents résultats, était plutôt minimisée par ses enseignants et en ce qui concerne les parents de ce village, ils vivaient mal le fait qu’elle ait sauté une classe. Pas la peine d’en rajouter. C quand elle est entrée en 6 eme que mon ainée a ‘explosée’ et a pu se rendre compte positivement de ses capacités car ses bons résultats ont été eux valorisés par les profs et ces camarades: merci à eux ! Enfin pour clore la démonstration, lorsque voulant faire tester ma seconde fille qui elle était en difficulté scolaire, j’ai expliqué le sens de ma démarche, je me suis heurté à une grande incompréhension. Finalment on m’a accordé après beaucoup de discussion et avec un apriori plus que négatif que ma seconde fille passe le test : vous devinez le résultat: il c avéré plus que moyen. Mais lors de la restitution, g bien vu que la psy était passé à côté de ma fille: D’ailleurs la voyant avec moi, elle m’a dit ‘Je ne connaissais pas votre fille comme ça ‘. Je restais donc convaincu que ma seconde fille, en difficulté avec l’école et très dévalorisée, était HPI et la suite m’a donné pleinement raison. Ceci a pu avoir lieu grâce à l’initiative que je voudrais saluer, et qui a été menée cette année,par le collège de mon ainé: les profs ont été formé les profs aux HPI, les HPI ont été identifiés, il l accueille aussi des enfants surdoués très jeunes en 6eme et il y a un coordinateur pour les profs et les élèves. . J’ai invité fortement mon ainée à rencontrer le coordinateur mais elle était inquiète à cette idée car elle avait peur d’être stigmatiser voire qu’on l’oblige à sauter une classe. La rencontre fut un succès, le coordinateur HPI lui même absolument extra avec ma fille et moi même et assurant à ma fille que la discrétion serait assurée mais qu’il verrait simplement avec ses profs si tout allait bien. Et seul un prof, lors de la réunion parents profs, a fait un commentaire désagréable et malvenu à ma fille en lui disant que franchement, elle ne l’ éblouissait pas ! Il en faut toujours un. C en tout cas via l’ action du collège que g pu rencontré et faire rencontrer à ma seconde fille une équipe de psychologues spécialisés et HPI eux mêmes et absolument formidables : le résultat des tests a été sans appel et sans surprise: tma deuxième fille qui est bien HPI, avec un QI encore plus élevé que son aîné ce qui explique la distorsion scolaire. Le fait de le savoir a fait un bien énorme à ma seconde fille, qui depuis a totalement repris confiance en elle à l’école et dans la famille. Donc pour ce qui est des enfants, je vais au filing avec les enseignants et les adultes etsi la situation le nécessite (en effet, parfois certains de leurs comportements différents peuvent poser des problèmes s’il n’est pas apporté cet éclairage), MAIS TOUJOURS EN ACCORD ET APRES DISCUSSION AVEC LES ENFANTS. Pour ce qui est des enfants, je les laisse totalement les enfants en parler eux mêmes s’ils le souhaitent, s’ils le sentent. Et je dois dire qu’ils ne le sentent pas souvent en dehors du cercle familial ou de nos amis.

    Par contre, pour ce qui est de mon coming out personnel, je n’hésite pas à en parler, ayant été dévalorisé fortement depuis mon enfance, y compris dans le milieu familial (en effet, mon ainé étant un génie totalement inadapté au monde et moi moins fort scolairement que lui mais plus adapté socialement, ma famille a toujours rabaissé mes capacités pour ne pas trop creuser l’ écart social flagrant entre nous). Le milieu scolaire ne m’a pas raté non plus car quand je passais derrière lui, on me reprochait de ne pas être aussi brillant. Bref, le fait de me savoir HPI a été un grand éclairage et une réhabilitation totale ! Aussi j’en parle soit pour me réhabiliter et me libérer en cercle familial, soit avec des amis bienveillants (et c là que je me rends compte qu’un certain nombre d’entre eux sont HPI aussi. Comme quoi je me suis entourée de personnes (il n’y en a pas beaucoup) qui me ressemblent et qui face à mon aveu se sentent à l’aise pour se confier aussi). Bref, je n ‘ hésite pas à me dévoiler quand je sens que cela peut m’ être propice.

    Un HPI qui a été libérée de savoir et n’en finit pas d’aller mieux

  6. Jacques dit :

    Le plus important, je pense, est le « coming-out interne ».
    Prendre conscience de sa différence, arriver à y mettre une raison. C’est un véritable poids qui se libère et tout s’éclaire.

    On se sent même complètement stupide d’avoir refoulé une telle différence….

    • cyril dit :

      Absolument,
      Je viens de le découvrir aussi à 40 ans, l’ayant refoulé pendant des années (14 ans pour être exact). Le poids était énorme. Il fallait que je le sache quitte à être déçu.

      Quant au coming out, je suis convaincu que dans les cas tels que le miens, il est bien de la partager quand on le sait. Il faut simplement choisir son public, évaluer les répercussions potentielles…

      • Fred dit :

        Je suis au même point, je suis sur le bord de mes 40 ans et à lire des articles et ce blogue depuis 2 jours, je me rends compte que je ne suis pas tout seul, ça fait du bien de s’en rendre compte, je trouve que le terme « poids libéré » est totalement à propos.

    • agate dit :

      Bonjour,

      Passionnante, cette discussion.
      Je suis moi-même en train de faire ce « coming-out interne ». Mais ce ne peut être qu’une étape…
      Depuis toujours, je me rends compte que je ne suis pas tout-à-fait comme « les autres »… Comme un zèbre dans un troupeau de chevaux? Oui, je me suis parfaitement adaptée socialement ; sociable, sympathique, celle sur qui on compte, celle qui a toujours une solution à tout. Réussite professionnelle, OK. Donc tout baigne? Et bien non. Je me sens SEULE.
      Je vis en couple (avec un profil plutôt PN, que j’ai pu confondre un temps avec HPI, mais c’est une autre histoire). De même que les autres viennent se nourrir à moi, je rêve de me nourrir à des plus zébrés que moi. Mais dans le milieu rural (un bled de 150 hts) où je vis, je suis une extraterrestre. Comment reconnaître mes pairs? Ils n’ont hélas pas tous le petit doigt en l’air :-)
      Je n’aime pas ma condition de zèbre. Quand j’étais petite, je pleurais dans mon coin en pensant « si j’étais bête, je me poserais moins de questions métaphysiques ». Je voulais même mourir pour arrêter le tourbillon dans ma tête.
      « Peut-être un fou n’était-il qu’une minorité réduite à l’unité », écrivait Georges Orwell. Peut-être un fou est-il un zèbre qui n’a pas trouvé son troupeau?

  7. Anonyme dit :

    Même si je ne suis pas encore au collège, j’aimerais voir un psy pour faire un test de Q.I. Le problème, c’est que je ne sais pas comment le leur dire… Merci d’avance de me donner une solution !

  8. Anonyme dit :

    J’ai oublié d’écrire dans mon commentaire précédent à qui je voulais demander d’aller voir un psy pour passer le test… C’est mes parents !

    • A. Zebrounet dit :

      Bjour :)

      Je conseillerais à tes parents de lire ce billet : https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2014/07/17/je-soupconne-un-haut-potentiel-intellectuel-chez-mon-enfant-par-ou-commencer/ & de se rapprocher d’association de parents d’EIP (comme les antennes locales de l’AFEP ou de l’ANPEIP) pour avoir les coordonnées de psychologues connaisseurs près de chez vous :up:

      Alexandra

    • Zebras dit :

      « Anonyme »,

      j’espère que je n’arrive pas trop tard…
      Il existe dans les grandes villes des hôpitaux qui ont un « pôle recherche en psychologie » ; ils peuvent te faire passer les tests gratuitement (le test enfant est plus pratiqué que le test adulte) : tu sers alors à la recherche, tu rentres dans les statistiques ! Je ne sais pas si un âge minimum est requis. « Qui ose gagne ! » Je pense que tu ne perds rien à téléphoner (internet + téléphone).
      Il est difficile d’être entendu. Cela fait un an que j’essaie mon meilleur ami (et les surdoués ont peu d’amis…) de faire passer le test à sa fille en difficulté scolaire… mais qui fonctionne comme moi. Tu dois pouvoir compter sur ta Mère pour essayer de répondre à la question sur toi-même. Peut-être craint-elle que si le test se révèle négatif, cela te soit préjudiciable : rassure-la en ce sens, dis-lui que tu assumeras mieux un échec ou une réussite qu’un doute. C’est en tous cas cat argument que l’épouse de mon meilleur ami m’oppose. Depuis plus d’un an. Renseigne-toi pour trouver un hôpital qui propose le test gratuitement (les psychologues privés sont payants) : ce n’est pas un argument qui devrait compter, mais, en négociation, « gratuit » est quand même un argument qui fait son chemin insidieusement dans les esprits…
      Ton « logo » est éloquent : terrible, mais éloquent. Il y a des choses que tu fasses partie du troupeau de zèbres, en effet…
      Bonne quête, quelle qu’en soit l’issue ! Quand tu auras la réponse, tout ne sera pas résolu, mais tu seras sur une base ferme, ce qui n’est pas négligeable.

      Courage ! Mister Anonymous…
      :)

  9. Hermux dit :

    Bonjour! En tant qu’ ancien enfant précoce et que jeune adulte toujours précoce, j’aimerais partager avec vous mon expérience de jeune fille. La situation dans laquelle je me suis trouvée en 6ème est particulière, et il me semble important d’en parler afin qu’aucun autre enfant ne vive ce à quoi j’ai eu droit. Je trouve en effet important d’avertir les enseignants, comme l’ont fait mes parents car j’ai la chance d’avoir une famille ouverte, compréhensive et impliquée. Cela dit, je tiens a préciser qu’il est important de prévenir TOUS les professeurs, pas uniquement ceux des matières principales. Mes parents ont fait l’erreur de faire confiance et nous l’avons amèrement regretté tous les trois. En classe de 6ème, j’ai manqué un cours de technologie (pour cause de maladie, je ne séchais pas les cours) et j’avais recopié le cours d’une copine. J’ai eu l’audace de poser une question à ma prof car je n’avais pas compris le schéma et j’ai trouvé plus sur de poser la question avant d’utiliser la machine a souder. Ma prof m’a répondu haut et fort devant toute ma classe : « TOI QUI ES SI SURDOUÉE TU DEVRAIS LE SAVOIR! »
    Je vous laisse imaginer le choc. Non seulement je n’ai pas eu de réponse, mais j’ai été pointée du doigt par la prof elle même devant toute une classe d’enfants et désignée comme « la crâneuse qui bosse pas et qui a des bonnes notes parce que la vie est injuste. » J’ai eu un mal fou à rattraper ce lynchage public. Alors je vous en supplie, parlez bien avec tous les profs, et si certains semblent prendre le problème à la légère il est parfois nécessaire de leur rappeler qu’ils n’ont pas le droit de dire certaines choses. A l’époque j’avais peur d’être pointée du doigt de la sorte, aujourd’hui encore plus. La situation a évolué dans le mauvais sens et j’ai toujours peur que les autres remarquent mes rayures, en dehors de mes proches, rayés eux aussi et peu nombreux. Mes parents n’ont jamais parlé de mes rayures à d’autres, nous en parlons entre nous et c’est mieux ainsi. Enfant, j’aurais très mal vécu qu’ils dévoilent une part aussi importante de ma vie privée (d’autant que comme beaucoup d’enfants hp je me donnais beaucoup de mal pour cacher mes rayures). En tant qu’adulte j’assume un peu mieux, puisque mes amis sont au courant, et ça m’a fait du bien de pouvoir leur dire. J’ai moins l’impression d’être un monstre, ou au moins d’être un monstre gentil comme Casimir. Personnellement, malgré les tests, malgré les résultats évidents, malgré le décalage permanent avec le reste du monde, j’ai toujours des moments de doute, comme tout zèbre je pense. Le plus difficile à mon sens est d’accepter et d’apprendre à se débrouiller avec. :roll:

  10. melanie dit :

    Bonjour,
    Tout d’abord, merci pour ce blog qui est une vraie mine d’informations pour nous, parents d’un petit garçon qui a été détecté HPI et testé, alors qu’il n’a que 4 ans (je suis infiniment reconnaissante à sa maîtresse de petite section, qui a su le déceler dès les premiers mois d’école!). Envoyé directement en grande section, il y est comme un poisson dans l’eau et s’y est fait de nombreux copains, la perspective d’aller déjà en CP l’année prochaine l’effraie un peu mais nous espérons que cela se passera bien. De notre côté, nous ne savons pas comment expliquer à la famille que les résultats du tests ne doivent pas changer leur comportement vis à vis de lui … c’était probablement une erreur, mais nous en avons parlé aux grands-parents et à nos frères et soeurs, et nous avons déjà eu droit à des refléxions en sa présence, du type « Alors, vous avez fait un génie? » « Oh le pauvre, il sera toujours le plus petit dans sa classe » « Oh c’est triste, il n’aura pas d’amis »… bref, auriez-vous des ouvrages à nous conseiller, pour que nous puissions faire passer le message en douceur, nous essayons d’en parler et de leur dire de ne pas faire ce genre de commentaire quand il est dans les parages, mais il est parfois difficile d’être entendu, surtout par la famille. Nous voudrions qu’à travers les livres, ils puissent comprendre notre enfant, et cessent d’en faire une victime ou une sorte de bête curieuse. C’est un enfant heureux, nous voulons faire de notre mieux pour que cela continue … Merci d’avance pour vos conseils en matière de lecture à l’usage des proches …!

    • konrad dit :

      Petites idée à creuser :
      – faire lire un livre sur la précocité intellectuelle aux grands parents ?
      Mon père a lu le livre de Jeanne SIaud Facchin, rapide, synthétique et sa conclusion : « Je me reconnais dans sa description »…
      – Les chiens de font pas des chats… Si votre petit gars est HPI, il y a sans doute des HPI dans votre famille ou dans celle du papa… Les aider à se reconnaitre dans votre enfant et expliquer que vous faites pour lui ce qu’on aurait pu faire pour eux petits si on avait su…
      – Reste à minimiser l’impact du saut de classe auprès de tous. Et ça c’est dur dur… Perso j’ai une foule de technique en fonction de mon interlocuteur.
      1. je n’en parle pas. 2. Je minimise – « il est super bien dans ses baskets dans cette classe, il a plein de copains – il a de bonne notes (ce qui est vrai) 3. j’explique en détail nos raisons, nos questionnements, j’avoue nos doutes sur ce choix (qu’on continue a avoir même si au début c’est une évidence, quand il faut aller en 6ieme en septembre avec 9 ans 1/2… brrr).

      Bon courage. En tous cas je vous encourage a couper court à toute remarques déplacées faitres devant votre enfant. Il est sans doute super sensible à ce que pense les gens de lui et franchement ça n’aide pas!

  11. tante Mob dit :

    Le coming out : DIfficile !
    J’ai 42 ans, 3 garçons de 15, 12 et 9ans, seul mon mari est au courant, et les 2 personnes qui ont suivies mon questionnement jusqu’au test, le 29 janvier dernier.
    Je pense qu’au moins 2 de mes enfants sont HP voire les 3, mais je n’arrive pas à leur en parler :( et ne sais pas comment faire.
    En même temps ce sont des garçons supers, sans difficultés apparentes, cool, bien dans leur basket, mais j’aimerai qu’ils grandissent en connaissant toute leur richesse :)
    Pff, pas si simple tout ça LOL

  12. Anaxandre dit :

    Bonjour,
    Nous avons toujours pensé que notre fille était très intelligente. C’était reconnu par tous et à 3 ans, elle passait un test mais nous avions mal choisi le lieu et on nous l’a descendue en flèche… Entretemps, déjà à cet âge-là, elle a commencé un travail d’adaptation pour se couler dans le moule. Nous ne comprenions pas mais l’année suivante, l’instit nous accusait parce que notre fille faisait des soustraction en 2ème maternelle alors qu’elle essayait d’induire la notion d’addition aux autres. C’était notre faute…
    En 3ème maternelle, nous sommes carrément passé au décrochage scolaire (heureusement que les maternelles ne sont pas obligatoires chez nous) suite à une remarque déplacée sur sa sensibilité par les surveillantes du repas. Nous réessayions régulièrement de la conduire à l’école et un jour, miracle, ils ont commencé à apprendre à écrire le 1 alors elle a enfin trouvé l’école intéressante. Elle attendait ça depuis toujours. Ca faisait 6 mois que nous travaillions sur la lecture, sans grande difficulté, disons-le.
    Cette même année, le 30 juin, fin de ses maternelles. On fait une petite fête et pour rigoler, on lui parle de son entrée en primaire et on lui donne des lettres, lui demandant de trouver des mots qui commencent par ces lettres. Et là, surprise, sont frère de 2 ans de moins nous donne des mots où il inclut les lettres. Parfois même dans ces sons comme le « c » dans chat ou le « o » dans maison… On a fait la bêtise de ne pas approfondir. Pour la simple et bonne raison que notre relation avec les instits de l’école était déjà complexe et que le directeur était totalement fermé à toute différence chez les enfants qui peuplent son établissement.
    En dernière maternelle, on a fait passer des tests à notre fils parce que l’instit pensait qu’il avait un retard. Finalement, il s’est avéré qu’il était un zèbre. Presque 6 mois pour qu’elle nous en parle. J’étais gravement malade et je n’ai pas pu m’occuper de ça directement. Le temps de trouver un thérapeute correct (avec qui le contact téléphonique était sympa, déjà!), on s’est retrouvé au mois de mars. Mon fils devenait fou. Il faisait d’énormes crises de colères, ne supportait plus que son instit lui donne des coloriages quand il avait fini ses travaux en classe (il ne voulait plus toucher un crayon de couleur!!!) et puis le diagnostic est tombé… Trop tard pour faire quelque chose cette année scolaire-là mais la neuropsy a insisté pour qu’il saute une classe. Elle s’est déplacée et l’a dit au nouveau directeur (l’école s’était agrandie cette année-là et nous avions un second directeur beaucoup plus ouvert) qui a envisagé un saut de classe s’il réussissait les examens de fin d’année de sa classe et de l’année supérieure. Il a fait les deux haut la main, sans problème de concentration. Et surtout, il s’est senti soulagé. On l’a vraiment senti, il y a un avant et un après ce test. Nous avions donc un petit zèbre mais c’est sa grande soeur qui avait toujours été qualifiée de très intelligence (ce qui me mettait hors de moi parce qu’on rendait mon fils imbécile juste derrière elle… alors que lui, il a juste choisi de ne pas s’adapter et de réclamer ce dont il a besoin).
    Nous avons donc fait passer le test à notre fille à 9 ans, quelques semaines après son frère. Et pour elle, ça a été catastrophique. Elle a refusé totalement cette idée parce qu’elle s’imaginait que ça passait automatiquement par un saut de classe et qu’elle ne voulait pas perdre ses copines.
    Je ne vous ai pas dit que le saut de classe de mon fils l’a mis dans la partie de l’école dirigée par le premier directeur qui n’a pas apprécié de découvrir un enfant qui avait sauté d’une classe sans que nous soyons venu le voir (auquel cas il aurait dit non et notre fils serait en total décrochage scolaire).
    Cette année, ça se passait plutôt bien pour lui. Il avait un instit fabuleux pendant que l’instit de ma fille me répondait qu’il avait des enfants qui avaient vraiment besoin de lui et que j’arrête de l’embêter… Et quand l’instit de mon fils est tombé malade (sur une longue période puisqu’il n’est pas encore rentré), ça a commencé à se détériorer. Notre fils n’avait qu’un soucis, son écriture. Il avait rattrapé ses copains et faisait déjà partie des meilleurs en janvier. J’ai juste demandé qu’on surveille son écriture mais ça semblait difficile pour la remplaçante et en 15 jours, l’écriture est devenue illisible. Nous avions travaillé si dur… Par contre, pour la taille, pas de souci, il est très grand! mdr
    Ma fille s’est acceptée… après avoir vu le film Disney « Les nouveaux héros » qui ne contient, pour personnages principaux, que des « petits génies ». Et coup, elle a décidé que l’an prochain, elle passerait en même temps son diplôme de fin de primaire.
    Le coming out n’a pas été simple. Il y a quelques semaines, nous nous sommes retrouvés en conflit avec le directeur parce que nous voulions que l’instit surveille mieux l’écriture de notre fils et du coup, il s’est retrouvé avec un cahier d’apprentissage d’écriture et n’avait plus le droit que d’écrire au crayon triangulaire ou avec une aide en caoutchouc. Nous avons totalement refusé cela et lui aussi. De toute façon, il avait déjà décrété que sa nouvelle instit ne pouvait rien lui apprendre puisqu’elle laissait des fautes dans toutes ses feuilles ou presque (autre pierre d’achoppement avec le directeur). Nous avons retiré notre fils quelques jours de l’école espérant que la neuropsy puisse nous aider à régler ce problème mais elle était en vacances… Et notre fille, sur ces entrefaits, a été harcelée par le directeur sur les raisons de l’absence de notre fils. Elle qui avait déjà peur de lui, elle est rentrée à la maison en larmes et m’a dit qu’elle ne voulait plus jamais y aller.
    Dans trois jours, les enfants feront leur rentrée dans une nouvelle école. Nous ne savons pas du tout comment ça va se passer. Il est clair que le coming-out de notre fils est fait puisqu’il a sauté une classe mais nous n’avons pas rencontré l’instit de notre fille et ça m’angoisse…
    De mon côté, la neuropsy m’a dit que si je me faisais tester, elle n’avait aucune doute que je sois un zèbre aussi. Et c’est vrai que lire tous ces livres pour mes enfants parlent de moi, des difficultés que j’ai vécues enfants mais dans ma vie professionnelle aussi. Vie professionnelle que j’ai abandonné sous le prétexte de m’occuper de mes enfants alors que je n’aurais pas pu retourner dans le monde du travail tellement j’ai été harcelée. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde était tout le temps jaloux de moi… pourquoi je réussissais toujours à faire mon travail plus rapidement, trop rapidement, trop bien, trop parfaitement… et pourquoi les gens trouvent ça anormal…
    Oui, je suis en plein questionnement. Quand au coming-out face à mes parents, j’ai été très déçue. Ils ont félicités mes enfants (ma fille plus que mon fils, comme d’habitude), comme s’ils avaient fait une performance…
    Alors on y travaille. On apprend à se connaître, à comprendre nos différents comportements et à les apprivoiser… Quant à mon mari, il se pourrait bien qu’il soit un zèbre, lui aussi. Mais il refuse de lire les livres…
    Juste, pour conclure… même aux enfants, le coming-out fait mal. Il est nécessaire au niveau scolaire et pourtant, il fait mal… Et c’est dur de voir souffrir ses enfants…
    Pour moi, j’ai un tel besoin de reconnaissance à force d’avoir été martyrisée par mes parents et l’école que je serais prête à le crier sur tous les toits juste pour qu’une seule personne m’aime… Pas mieux…

  13. Hélène dit :

    En effet, un tout bel extrait du livre d’Ellen Winner! Tellement juste.

  14. patinage dit :

    Bonjour !
    Comme toujours les remises au goût du jour de certains billets est pertinent.
    Pour témoigner de notre année à ma fille et à moi-même, des constats et des modifications s’imposent.
    Ma fille vient d’avoir 8 ans et devrait donc passer en CE2 français ou 3ème année québécoise. Comme elle est inscrite au CNED en classe réglementée et que son suivi a été accepté (non sans mal!) elle a fait 2 années scolaires par an depuis ses 5 ans et elle passe donc en CM2 français ou 6ème année québécoise. Mais cette année, j’ai voulu tenir compte des conseils du CNED et elle n’a suivi qu’une année scolaire. Toutefois, elle avait tout terminé en décembre comme les autres années, elle a eu 3/3 de moyenne générale dans toutes les matières et elle s’est ennuyée. Il faut savoir que pour chaque «saut de classe» ils veulent faire repasser les tests de QI !!! Heureusement, j’ai fait le choix suivant : l’inscription en classe réglementée de juin à décembre et l’inscription en classe libre de janvier à juin. Résultat : aucun réel «saut de classe» puisqu’elle a suivi le programme et fait les devoirs pour toutes ses années scolaires. Donc pas d’obligation de repasser les tests de QI chaque année.
    Heureusement que je suis ma lecture de ce blog car j’ai discuté avec elle plus avant suite aux billets traitant des zébrillons qui vont plus vite et elle a décidé de passer le concours de maths Kangourou cette année et de passer le brevet des collèges en candidate libre. En effet, elle est passionnée par les volumes, les équations et…les rédactions. En lisant les épreuves du brevet des collèges de cette année, elle m’a dit : «mais maman, je sais déjà tout cela !». Donc on va se lancer dans la suite de ses besoins d’apprentissage.

    De mon côté, reconnue zébrillon HQI à 4 ans et demi par mon instit de maternelle, je suis passée en CP directement mais je n’ai jamais été suivie ensuite. J’ai terminé ingénieure dans l’aérospatiale à 20 ans et j’ai refusé d’aller travailler pour l’armement. Cette année, après un long parcours du combattant, je poursuis un doctorat en sciences de l’éducation. J’ai eu beaucoup de difficultés à rentrer dans les normes attendues pour la rédaction du mémoire de maîtrise recherche et je me demande si je vais arriver à produire ce que l’on me demande pour le doctorat. J’ai une pensée en arborescence qui est difficile à restreindre.
    Mais pour donner une idée précise de la situation, j’ai tenté d’en parler au début de ma maîtrise à mes enseignants : mur et courbe de Gauss en retour de leur part : « les HQI n’existent pas »(sic). Donc je n’en parle plus et tente de réussir ce challenge d’études normées et déstabilisantes pour moi. Quelle naïve je peux encore être ! Je pensais que les professeurs universitaires spécialistes en éducation avaient une petite idée de la question. Ils sont aussi incultes que la majorité des personnes sur la question.
    Donc pour conclure : pour les enfants en parler avec l’équipe enseignante si vous sentez que l’écoute s’y trouve. Pour les adultes, bon courage….
    Krystie.

    • Zebras dit :

      Krystie,

      pourquoi ne pas refaire un test, en tant qu’adulte cette fois-ci ? Un test scientifique produit par un institut reconnu (hôpital, CogotoZ) plutôt qu’un psychologue particulier (je pense), qui délivre un rapport de quelques pages et un score atteint. C’est situable sur une courbe de Gauss !!!
      Bon courage pour vous faire accepter ; bon courage pour rentrer dans le cadre imposé par le diplôme : l’arborescence s’exprimera plus tard, dans la vraie vie, au-delà du diplôme…

  15. Zebras dit :

    CogitoZ : vous aurez rectifié la faute de frappe…

  16. Pat79 dit :

    Pourquoi alors qu’on a trainé pendant des années un mal-être lié à la précocité intellectuelle ? Doit on continuer à vivre avec la honte d’être surdoué ? se cacher comme s’il s’agissait d’une maladie honteuse ? c’est très pesant au quotidien d’être différent …Je rêve de pouvoir m’afficher au grand jour, d’être acceptée comme je suis, de ne pas passer mon temps à essayer de me fondre dans la masse…

  17. Sof73 dit :

    Bonjour, j’ai 46 ans et je découvre le HP et me nourris de toute information qui me permettra de comprendre et d avancer……merci pour ce blog….je me,pose effectivement la question de partager autour de moi …. Ça me rassure juste de lire tous ces commentaires et de savoir que je ne suis pas la seule à me poser la question …..dire ou ne pas dire….telle est la question….et effectivement a qui le dire et pourquoi le dire? Et comment ? Pour l instant je n ai pas la reponse …..

    • Memepasmal! dit :

      Coucou,pour moi la question est ,,….qu’ as tu à prouver ? à qui? et pourquoi ?
      Le comment , vient naturellement avec la /les personnes que l’ont aime et qui nous ‘aiment pour ce que l’on est.

      Pour moi toujours :-D ,cela me dérange beaucoup de devoirs justifier un état d’être,tu connaîs tes forces et tes failles,tu te construis sur tes connaissances et ton fonctionnement,pas dans le regard de l’autre,qui a mon avis est destructeur.
      Amicalement

      • Sof73 dit :

        Bonjour. Merci pour cette analyse et ces pistes de réflexion . C est tes aidant. Bonne journée….

  18. emma dit :

    Tout à fait d’accord en ce qui concerne les enfants, les enseignants peuvent être mis au courant s’ils sont suffisamment intelligents et bienveillants (car oui, il y a des cons partout, donc attention… tâter le terrain avant de parler de votre enfant : « comment prenez vous en charge les enfants qui ont des difficultés de compréhension ? Et ceux qui comprennent rapidement, comment les occupez vous ? … « , Bref, essayez de voir si l’enseignant est du style bienveillant ou … pas. Voire s’il connait le problème ou pas.
    En ce qui concerne les adultes : je pense qu’il ne faut pas en parler aux autres. Chacun a ses problèmes, ses spécificités, donc cela ne doit pas interférer dans une relation d’adulte à adulte, d’autant plus si on se sait avec HP, c’est qu’on a règlé pas mal de choses déjà, donc ça ne devrait pas être évoqué. J’attire aussi votre attention sur le fait que ça ne doit pas être une raison de rabaisser l’autre ou de l’utiliser. J’ai dans mes amis quelqu’un qui est sorti avec une « surdouée » qui le disait trop souvent afin d’obtenir des choses… Meme si ce n’est pas votre cas, mettez vous à la place des autres : si l’un est surdoué, le mouvement naturel est de dire, alors je suis sous doué. Je pense donc qu’il ne faut même pas en parler. Personnellement 3 de mes ex m’ont dit de me faire tester parcequ’ils pensent que je suis surdouée. Donc pour la personne qui vit avec vous, meme pas la peine d’en parler, il ou elle s’en rendra compte tout seul, ça finit par se voir de toutes façons. En ce qui concerne les collègues : pareil, inutile d’en parler. S’il y a un problème au travail c’est sans doute lié à autre chose : un trouble associé ? C’est donc à ce trouble qu’il faut apporter une solution. A mon avis, en parler au travail a beaucoup plus de chance de se retourner contre vous que de vous aider. J’en vois qui parlent de devoir se fondre dans la masse, et alors ? Au travail, on n’est pas là pour son ego, on est là pour effectuer des taches en collaborant avec les autres, pour cela, il faut s’intègrer. Pas se trahir, mais s’adapter. Je lis des commentaires où je note une espèce de fantasme parano : tout le monde se fiche de qui vous etes en réalité au travail, la seule chose qui compte c’est que le travail soit fait correctement. Mettez juste votre égo de coté et tout ira bien, il y a des choses énervantes, qu’on voudrait optimiser, qu’on ne peut pas modifier frontalement : apprendre à louvoyer. Il y a des collègues stupides avec des grandes gueules : ils ont besoin d’attention, mais pas forcément qu’on fasse ce qu’ils veulent…
    Bonne chance !

    • olivier dit :

      Bonsoir Emma désolé je vais essayé de faire bref sans te froisser , tu n’es pas hp ca se sent à ton discours , tu ne dis rien de mal en sois , tu es meme bienveillante en ce qui me concerne , mais tu n’en comprend pas vraimment les enjeux , pour les gens normaux et pour les hp , va donc demander à la créativité de Spielberg de s’adapter à la tienne ……. meme pas la peine d’ y songer , c’est foutu d’avance , c’est pas juste un probleme d’égo , c’est un peu et totalement réducteur , puisque c’est justement parce qu’on écoute pas notre égo qu’on souffre …. n’est ce pas paradoxale pour toi ;)

    • Gilles dit :

      Bonjour Emma, d’accord avec vous pour les enseignants, malheureusement ceux qui connaissent le problème ne sont pas nombreux. Avec quatre enfants HQI et en me souvenant de mes années collège et lycée, j’ai croisé beaucoup d’enseignants qui ont des réactions de rejet. Je précise que les enseignants, mes enfants et moi même ne connaissions pas nos QI alors. Nous avons tous essayé d’être bons camarades de ne pas nous faire remarquer. Mais une remarque pointue, la résolution rapide d’un problème difficile, un bon vocabulaire suffit pour être considéré comme différent et donc mériter le rejet quand ce n’est pas le harcèlement. Dans le monde professionnel c’est le même problème, il n’y a pas besoin de parler de son QI pour être mal vu. La performance crée des envies. Et si on tombe sur un supérieur narcissique, on devient automatiquement leur victime préférée. En effet le narcissique pathologique a une estime de soi supérieure à ses possibilités. Par moment il en a conscience et alors il a un besoin impérieux de restaurer son estime de soi en faisant du mal à quelqu’un qu’il considère supérieur à lui. Un subordonné HQI est pour ce type de personnalité la victime idéale. Il se sent très fort car il a été plus malin que l’autre qu’il considère comme plus intelligent que lui. Pour parvenir à ses fins le narcissique utilise n’importe quel coup bas.
      Alors dire ou ne pas dire, je ne pense pas que cela change beaucoup la façon d’être perçu. Par contre le savoir permet de comprendre pourquoi on se sent différent, pourquoi on irrite involontairement les collègues.

      • Rainbow dit :

        et j’ajouterais que ça explique aussi pourquoi nos collègues nous irritent…. :(

      • Missjesaistout dit :

        Je completerais en précisant que le supérieur narcissique s’en prends avant tout aux personnes ayant une faible estime d’elles-même, ce qui est le cas de nombreux HQI. Dans mon service actuellement 2 victimes préférées : une avec intelligence supérieure, l’autre avec intelligence très moyenne, toutes deux avec ce problème, même si ce manque d’estime de soi-même ne se manifeste pas du tout de la même façon chez ces 2 personnes.

  19. passage furtif dit :

    Hello !
    Je tombe par hasard sur ce billet… dont le titre me fait réagir…
    Pour avoir fait les 2, de coming-out, je vous assure, dire qu’on est précoce, c’est les doigts dans le pif !!! :-) On est bien plus seul, bien plus exposé au mépris et à la violence quand on dit qu’on est homo… Je vous assure, être surdoué/précoce, c’est en général perçu plutôt positivement alors qu’être homo, ben… il reste du chemin à faire pétard !!!
    Et puis quoi, ne faut-il pas plutôt plaider que nous sommes tous différents et que nous devons tous accepter la différence de l’autre, quelle qu’elle soit (pourvu que je l’aie bien écrit…) ? C’est ça être malin ! :-)

    • A. Zebrounet dit :

      Il y a aussi des (T)HPI gays ;)

      Alexandra

    • L'écheveau zé le zèbre dit :

      Bonjour Furtif(ve),

      Je suis navré que ton entourage n’ai pu recevoir (entendre si ce n’est comprendre) ton message, et les quelques éclaircissements que tu as souhaité « délivrer » sur Ta Nature, légitime… puisque de nature ! :)

      Les « orientations sexuelles », bien que ces deux mots semblent eux aussi bien ténus au regard de l’épaisseur, de la profondeur du sujet et du vécu qu’ils suggèrent, ont en commun avec une annonce de Zébritrude : Le désir, la Vérité, le Partage, l’Amour, la Justice (je trouve), l’hommnêteté. Un préalable à une Re connaissance de l’autre, une attente que ce dernier bouscule un peu ses postulats et manifeste un intérêt , même minime, une compréhension nouvelle (même parcellaire) de qui tu ES ! bordeeeeel.

      Je ne « plaide » pas auprès de mes con-citoyens, je ne me sent pas coupable. Et bien que je les perçoivent clairement, je n’accepte pas toutes les différences. Mais le sujet est trop vaste pour que le subjectif ne gangrène pas les plus pures et simples idées en ce domaine hélas. Je m’éloigne pardon ^^

      Je me suis interrogé, longuement, sur le « dans quel but » (le « à qui » était déjà suffisamment restreint :)
      Mes réponses sont plus haut.
      Mais concrètement : il s’agissait d’expliquer mon mal-être, mes réactions viscérales parfois, ma fuite des dogmes comme de nombreuses conventions, mon incompréhension de l’autre, ma sur-compréhension de l’autre, écrire ou regarder un dossier intéressant sur le net puis s’apercevoir que j’ai déjà tout écrit dans ma tête et que je vais mettre une plombe à retrouver ce passage ci, cette formule là, et que mon portable bug parce qu’il s’insurge contre les 37 fenêtres ouvertes… (j’aiiime pourtant l’idée), mon humour… (haaa non ! cela ne s’explique pas ;) Bref, quelques uns(es) s’y reconnaitrons j’imagine.

      Concrètement, c’était expliquer à mes parents, à deux de mes frères, à une copine, sous un éclairage nouveau (et JUSTE) ce qu’ils connaissaient de moi et de ma partie immergée, sombre, dont ils n’avaient que quelques reflets. Les quarante ans d’errance qu’est venu bousculer mon petit Zèbre.
      Non que je ne sois plus perdu, loin s’en faut, j’ai tout un disque dur à défragmenter… Mais je sais maintenant que j’avais l’option « raccourcis » résidente à ma naissance, et qu’a trop naturellement les utiliser, sans plan d’ensemble, sans échelles (je me gauss), et sans guide… .. . ben je me suis paumé ;)

      A priori, de très nombreux HPI ne connaissent pas ces parcours sinueux et lourds, et vivent relativement épanouis. J’en suis très heureux pour eux (oui…. .. . il faut lire que je les méprise bien entendu ! :) Le mien (parcours), et mon désir irrépressible de vérité et de sens, d’honnêteté envers ceux que j’aime m’interdisait de garder ça pour moi et continuer à mener vingt discussions intérieures parallèles durant un repas partagé, cent entreprises de vulgarisation du sujet de la douance, mille explications des pourquoi/comment passés, et à venir ^^

      Voilà pourquoi j’ai pensé essentiel d’y passer.

      Je passe les détails…, j’ai abordé le sujet avec mes parents, puis un de mes frère, une copine.

      Les réactions ?
      La copine : « Pas le courage ni l’envie de lire cela… je suis dans une phase de libération de mon cerveau par plus d’activités et moins de pensées polluantes pour échapper à la dépression… sinon je sombre… »
      moi : « ben merde alors ! désolé je tombe (^^) au mauvais moment.. Tu ne serai pas à 100 bornes aujourd’hui je me serai mis à poil d’une manière différente, on aurai poursuivi ton protocole :)  »

      Mon frère : il est tard, désolé, je vais me coucher. Facebook rapproche les gens pourtant, non ?

      Mes parents ont écouté attentivement, ont été surpris, émus. Puis après une bonne heure mon père est partis vaquer à ses occupations, et ma mère m’a parlé de ses deux classes sautées quand elle était jeune (les années 40 quand même), puis de dieu … … … Sans déconner…
      J’ai laissé le livre de Jeanne Siaud Faccin avec tellement de post it que c’en était presque un sapin de noël sur la table basse du salon (j’avais recouvert le livre d’un papier cartonné, le titre m’a toujours gêné, mais c’est un très bon livre (pour commencer)). Et en ayant préalablement déposé quelques minuscules points de colle entre quelques pages stratégiques (oui… je ne suis pas retors qu’avec les psy, j’aime la cohérence, et donc je teste parfois ^^)(je me déteste… et je m’aime pour cela :))
      Une semaine après j’ai récupéré mon dépôt, intact, mais sur la desserte hein ! Oui les livres font bouger les gens autant (ou plus surement) que les esprits.

      C’est injuste non ? Malgré la dynamique, les dizaines d’heures à se documenter, à lire, regarder des conférences, faire le tri des amalgames et apprendre à trier ses sources, les journées pensives, les mots choisis, l’envie d’être compris.

      C’est ainsi. J’ai la chance de compter sur un amour indéfectible de mes parents, mais ils ne peuvent pas me rejoindre, à cet endroit. Tout comme une grande majorité de mes génères (ouaip, j’arrête de les insulter, c’est mesquin et contreproductif).
      Mais es ce que je ne connaissais pas ce sentiments depuis quelques décades déjà ? ^^

      Mon partage se fait avec ma thérapeute (Gestalt), c’est quelqu’un. Pas une personne, de plus… Avec la maman de notre petit (bien que séparé : respect, confiance et intérêt supérieur de mininous règne. Mais c’est délicat bien entendu, j’imagine que je ne suis pas le seul usual célibataire avec enfant).
      Mon partage se fera avec notre enfant (plus tard), les rencontres nouvelles j’espère, et les forums, (MERCI Alexandra pour ton travail, et de l’amour/bienveillance/générosité dont nous bénéficions ici).

      J’espère ne pas avoir trop digressé ni malmené orthographe, grammaire et syntaxe ^^

      et je profite de l’occasion pour ne pas vous souhaiter une boOonne année !!, marre des Hariboseries annuelles… D’autant que je suis d’une nature honnête. Et vous allez vous taper une ou deux casseroles durant l’année à venir c’est évident ! Non pas vous, ni vous, mais toi là, avec le sourcil remonté. Je me permet de te tutoyer parce qu’avec ce qui t’attend… ben je me sent proche tu vois :)

      En revanche je vous souhaite à toutes et tous de passer l’année !!! Yeapeahhhhh !
      C’est moins ambitieux mais plus proche de la réalité. Et cet implicite, grand ouvert, est merveilleux vous ne trouvez pas ? (« ben non, toi, forcément … inutile de me répondre ;)

      Pascal.
      44 ans, un appendice, des végétations, quelques dents et faux selfs en moins.

  20. L'écheveau zé le zèbre dit :

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser ^^

    J’ai oublié un petit passage essentiel je crois…

    Tout cela m’a fais un peu mal bien entendu, et quelques jours plombés. Mais J’ai connu plus intense, et plus long… Mon histoire (du moins ce développement) n’est pas la votre :)
    Vous aurez peut être plus de chance .) Je crois que ce n’est pas le plus important (pour moi).

    Parce que, SURTOUT, je ne regrette pas.

    J’ai été cohérent avec moi même. J’ai été honnête. Je suis allé au bout de cette branche, pas de fleur, peut être un bourgeon… pas dramatique. D’autres ramures m’invites à m’accrocher.

  21. Requis dit :

    Bonjour, je me pose surtout la question du pourquoi?
    Je précise que je n’ai pas d’enfants (en aurais-un jour… je m’égare).
    Je vais peut-être dire des choses qui vont vous paraître débiles mais je me risque et évidemment cela n’engage que moi.
    Pourquoi faire donc? Je sais que beaucoup ont soif de reconnaissance mais à quoi bon réclamer une attention particulière à un système de masse et qui roule à l’économie.
    Si j’avais un enfant disposant d’une « capacité à comprendre avancée » (je suis pas sûr de la formualtion) je pense que ce serait plus à moi de nourir cette soif de réponses avant « le système ».
    Mon message est qu’il faut accepter que nous sommes tous différents et que nous devons nous débrouiller et ne pas forcémment attendre que cela vienne « du système ». Accepter qu’on est différent et que les autres aussi le soient.
    Si je me base sur mes éxpériences (c’est une vision réductrice mais j’ai pas d’autre vècu :p ) le système scolaire ne m’a pas spécialement apporté La Réponse. J’ai quand même joué le jeu et m’en sors à bon compte (c’est pas top mais bon). Le monde qu travail ne m’a pas non plus satisfait…
    Ce que je veux dire c’est que la réponse vient de l’intérieur (désolé de brasser des évidences).
    Donc pour en revenir au schmillblick je prends plus le parti de croire que si je suis atypique c’est à moi de remplir ce qui manque et je n’attends plus des choses « du système ».
    Si j’avais un enfant « doué » j’essaierais plutôt de voir comment je pourrais nourir ses attentes (je sais c’est du boulot mais pas le choix). Je lui dirais qu’il faut être prudent face à l’incompréhension. Toute vérité n’est pas bonne à dire.
    En tant « qu’adulte » un coming out? Pourquoi faire? Demander des comptes? Je pense que les échanges que nous avons avec les gens sont plus importants et ne doivent pas être teintés d’une connaissance d’une « capacité » particulière.
    Il faut « s’adapter » aux gens avec qui on échange ça veut pas dire non plus se mutilier intellectuellement.
    Parfois on peut même trouver des gens avec qui on peut pousser la discussion trés loin (pas besoin de « carte de membre »).

    S’adapter… Si le système ne peut pas me répondre je gère autrement (activités créatrices, auto apprentissage…).
    C’est plus dur pour les enfants certes, mais c’est plus aux parents de gérer je pense.
    Il faut fonctionner avec le système et vivre autour plutôt que vouloir que le système s’adapte.

    C’est brouillon désolé mais c’est à peu prés ce que je « sens »
    Et je me répète ce que je dis n’engage que moi.
    Je ne viens pas donner des leçons, j’ai pas la recette du bonheur (mais je continue de chercher ;))
    C’est juste ce que je pense
    Désolé si je blesse des gens c’est pas le but.
    Et les parents m’adorent tous ^^! ….

    • L'écheveau zé le zèbre dit :

      Merci pour les solutions, simples, et l’éclairage tout à fait novateur que vous avez la gentillesse d’apporter :)

      Heureusement, vous avez pris la peine de préciser dès le début : « Je vais peut-être dire des choses qui vont vous paraître débiles mais je me risque et évidemment cela n’engage que moi. »

      Petit florilège des phrases que je vous invite à repenser… plus loin que votre expérience personnelle, comme vous dîtes si bien (mais sans en saisir pleinement les postulats, les limites…).

      – « Attention particulières à une système de masse  » ? de

      – « Si j’avais un enfant… » je frapperai le jour ;) (sans doutes)

      – « Nous sommes tous différents et que nous devons nous débrouiller et ne pas forcémment attendre que cela vienne « du système » » sans blagues

      – « Si je suis atypique c’est à moi de remplir ce qui manque et je n’attends plus des choses « du système ». » ouaip, et le Vercors c’est super beau en toutes saisons.

      – S’adapter… Si le système ne peut pas me répondre je gère autrement (activités créatrices, auto apprentissage…). (Muhahahhahahahha :)

      – « Parfois on peut même trouver des gens avec qui on peut pousser la discussion trés loin (pas besoin de « carte de membre »). » (bis)

      – Il faut fonctionner avec le système et vivre autour plutôt que vouloir que le système s’adapte. (Ter)

      Bha… j’arrête ici, je n’ai pas la force d’expliquer …. De détailler point par point, argumenter, mettre en évidence les biais…
      Je n’ai qu’une image en tête, celle où « Fact » et « Belief » ont un dialogue stérile.

      Je ne cherche pas à vous blesser bien entendu (mais votre empathie et votre compréhension fine de ce que l’on évoque ici vous préservera d’une telle interprétation), alors je résumerai tout simplement par ceci :

      Lorsque le sage montre la lune, le gentil garçon aimé des parents regarde le doigt.

      • Kiki dit :

        Pascal, j’adore tes propos, ton arborescence, ton humour. J’ai lu ton message un peu comme un compte-rendu de mes expériences à part que j’ai probablement eu plus de chance que toi en ce qui concerne les personnes à qui j’ai parlé de moi et des réslultats du test hpi passé à 45 ans (dans le but d’aider ma fille, car son père refuse de la faire tester et même l’existence de l’ hpi)….
        Et rebelote pour ta réponse donnée à Requis… Un grand merci!
        Je crois que dans la vraie vie on devrait s’entendre à merveille… 8) :-D
        Et puis ne t’excuse pas pour les réactions fortes, on a tous besoin d’un échappatoire parfois.
        Je suis contente qu’apparemment ça se passe mieux chez toi. Moi aussi, depuis la confirmation (soupçonné depuis des années) de mon hp, la situation à la maison s’est apaisée, j’ai même construite une toute nouvelle relation avec ma fille (très certainement hp aussi). Tout n’est pas rose, mais le rose croise mon chemin de temps en temps…

    • Jean dit :

      Parents d’un enfants doué, j’ai grosso modo appliqué ce que vous envisagé. Mais il s’agit d’une solution facile pour un enfant facile. Il n’y a pas de solution type. Un enfant doué est comme les autres enfants…il est simplement un peu « plus » : très souvent un peu plus sensible, plus réactif, plus rapide, souvent plus têtu, toujours plus demandeur, plus manipulateur ,aussi. Le parent doit bricoler avec ses propres faiblesses, les lourdeurs de l’educ nat, le blocage de certains proches . Alors pas de coming out pour nous. Mais ,je le repete ,cela ne veut pas dire que cela soit LA solution.

  22. L'écheveau zé le zèbre dit :

    Je veux croire en « mieux vaut tard que jamais » dans notre paradigme ^^

    Bonjour,

    Je souhaitais sincèrement m’excuser pour avoir en quelque sorte imposé à votre lecture mon coup de sang de fin janvier…

    Requis, je me suis montré agressif et suffisant, je suis navré.

    Même s’il est frustrant, régulièrement, de ne pas arriver à se faire comprendre, ma « vindicte » du jour ne servait en rien ce pour quoi nous échangeons ici je crois. Encore une fois toutes mes excuses auprès des lecteurs(ices).

    Pour revenir au sujet :

    Avec sa maman, nous avons présentés le compte rendu de la psychologue qui a reconnue notre enfant EIP (profil complexe) à l’équipe éducative de son école (classe de cp). Elle s’est toujours montrée bienveillante, mais sans moyens, et mis à part une enseignante mère d’EIP elle même, les personnes rencontrées avait une connaissance fausse (préjugés, biais) et/ou très parcellaire (quelques heures, quelques polycopiés) des particularités de ces enfants, je veux dire de cette population.

    Cela nous à permis de débloquer une AVS (12h/semaine) qui nous avait été refusée en première demande des mois auparavant, malgré des soucis d’attention, de gestion d’émotions, et de « discipline ».
    C’est mieux que rien, mieux vaut tard que jamais, je suis un chantre des lieux communs ^^
    Nous avons pris notre bâton de pèlerin pour (tenter de) trouver une école qui conviendra mieux à notre enfant pour la rentrée.
    Tous ces détails pour illustrer par l’exemple que dans notre cas,

    Oui, le « coming out » de notre enfant a été bénéfique.

    1 – pour la mise en place de l’AVS, qui est une aide (temporaire) précieuse pour la quiétude de notre enfant, de la classe, et de l’enseignant.
    2 – pour le cadre et les dispositions prisent par l’enseignement envers les EIP qui servira désormais de référence dans notre discours et auprès de sa prochaine équipe éducative.
    3 – pour l’investissement demandé à sa maman et moi, l’effort de compréhension et de communication que cela a nécessité. Les réflexions intra / interpersonnelles… et leurs possibles éclaircissements, enrichissements.
    4 – pour les graines de compréhension plantées dans son futur ex établissement (parce qu’à priori, ils n’ont pas eu d’EIP fille ou garçons jusqu’ici). Que les idées fassent leurs chemins.
    5 – Depuis quelques mois, grâce aux informations acquises, aux expériences vécues, et aux transformations qu’elles impliquent, nos relations parents/enfants sont plus apaisées, adaptées, pas moins d’énergie ou d’attention, moins de stress ou de conflit. Heureuse en somme ? Quand le petit va, tout va ! :)

    Bonne soirée

  23. SYLVIE dit :

    Bonjour,
    Dire ou ne pas dire… En ce qui me concerne, j’ai découvert mes zébrures à l’âge de 48 ans suite à un violent burn out. Je revivais sans cesse professionnellement les mêmes étapes. Nouveau job, grande implication car toujours des créations de poste, ras le bol au bout de 3 ans et donc changement de poste.. J’ai donc fait beaucoup de choses et j’ai attéri dans l’éducation nationale ou devrais je dire je suis revenue dans ce milieu . Et là , je me suis heurté au système qui dit s’adapter à chacun mais qui ne le fait pas , enfin pas toujours…
    Bref. Donc j’ai eu besoin de le dire aux personnes proches car j’ai trouvé enfin pour quelle raison je fonctionnais ainsi. J’ai envie de dire que j’ai trouvé la clef du « moi ». Je gère beaucoup mieux cet émotionnel excerbé si utile pour détecter les difficultés de mes élèves mais un véritable handicap pour mes relations pro.
    Voilà, j’espère par ce témoigange éclairer quelques zébrés…

  24. Elodie dit :

    Très bel article, merci.

  25. Annie dit :

    Bonjour,
    Je m’exprime rarement sur les sites, blogs,… car je pense toujours que tout a été dit et écrire pour confirmer ne sert à rien selon moi.
    J’ai découvert par « hasard » ma douance alors que je venais d’avoir 50 ans et étais dans un état de souffrance qui m’a fait penser que j’étais totalement folle, inadaptée à un monde que je ne comprenais pas, inadaptée sociale bien qu’extrêmement empathique, …bref, tous ces « moins » que la plupart des zèbres remarquent en occultant leurs « talents ».
    Ce jour de la découverte de cette possible différence fut aussi troublant, questionnant, déstabilisant que possible. Cette découverte, je l’ai faite en tombant sur une conférence dont le lien m’est apparu sur facebook. Je pensais en apprendre davantage sur l’hypersensibilité dont j’avais découvert que j’en souffrais quelques mois plus tôt et je en écoutant les conférenciers, dont un que je connaissais (!), je ne pouvais plus arrêter de pleurer… se pourrait-il que je ne sois pas folle ?! J’ai sentis qu’il fallait que je le contacte… bien m’en a pris car je crois que cela m’a permis d’éviter le pire. Je n’ai pas passé le Wais car je sais déjà que mon émotivité me donnerait un QI d’huitre mais la confrontation avec des personnes HPI et coachs me suffit. Je ne veux pas d’un chiffre pour me dire qui je suis.
    Dans ces moments de grands chambardements émotionnels, j’ai eu besoin d’en parler et naturellement, très naïvement, je me suis dis que mes amies étaient les meilleures personnes… j’aborde donc le sujet avec mes 2 meilleures amies… et ce que je pressentais arriva, l’une d’entre-elles me renvoya brutalement dans mes pénates car son manque de confiance en elle ne pouvait admettre que « je sois plus intelligente qu’elle ». Cela fait un an que, malgré mon attitude inchangée, le lien, d’abord distendu, est au bord de la rupture.
    Aujourd’hui, j’ai décidé de ne plus me laisser envahir par cette culpabilité. Je n’y suis pour rien du mal-être que cela provoque chez les autres mais j’avoue que mon excès d’empathie ne me facilité pas la tâche !
    Je crois que le coming-out peut se plier à une règle simple : bien connaître le taux de confiance en soi et de capacité de recul de son interlocuteur…
    Merci Alexandra pour votre blog et votre ouvrage que je viens de terminer et qui me bouleverse, encore une fois…

  26. fab dit :

    Bonsoir,
    Merci Annie pour votre témoignage. J’ai découvert ma « différence » il y a qqs mois grâce à une psy, à presque 49 ans. Moi aussi me pensais folle… moi aussi très émue en lisant ce blog ainsi que « Trop intelligent… ». Après le choc, J’ai eu honte ( et oui !) pendant quelque temps. J’en doute encore car je n’assume pas mais je sais à qui je peux en parler ou pas. Surtout pas à ma famille qui me rejetterait encore plus ( car trop différente).
    J’ai décidé de rencontrer d’autres zèbres, même si moi aussi n’ai pas passé le Wais pour cause de trop grande émotivité. Enfin, j’ai juste décidé !
    Je sors masquée, depuis toujours, en sous marin pour que l’on m’accepte, mais à quel prix !
    J’aimerais juste assumer cette différence. Les psys ne me sont plus d’aucune aide, je dois faire le chemin seule, j’en ai peur…
    Merci Alexandra pour ce blog.

  27. Lyrilis dit :

    J’ai compris vers 19 ans (j’en ai 41 aujourd’hui). J’ai toujours su m’integrer en classe mais je n’avais qu’un ami réel hp lui aussi, mes resultats scolaires ont péréclité de façon drastique de 12 à 18 ans plus de 90 à tout juste 50 en derniere année, la situation à la maison n’aidait pas. Ma relation aux autres a ete grandement aidée suite à ma lecture de l’intelligence émotionnelle de goleman, à ce moment là j’étais a l’unif et c’est là que j’ai appris une methodologie pour etudier apres un premier echec (mes cotes en premiere etaient atypiques 16-18 d’un coté 7 pour une partie liée a des exercices pratiques) bref au final j’ai bien reussi et j’ai aujourd’hui une bonne situation professionnelle et je gere une equipe j’ai enormement travaillé sur mon empathie et ma relation aux autres depuis ces années là. Au boulot ceux qui travaillent avec moi depuis des années le savent suite a des « constatations de raisonnement différenciés, mes bonds multiples lors d’explication, mes solutions alternatives et ma capacité à pousser un raisonnement logique jusqu’au bout. Cela ne pose pas de probleme mais j’ai une bonne dose d’auto-dérision..ça aide et je fais parfois le clown (je travaille en belgique, chez nous c’est possible :)).J’ai 2 garçons, mon ainé de 12 ans est hp. j’ai eu un doute dès ces 2,5 ans et j’etais sûre à ses 4 ans, confirmé à 7 ans. J’ai toujours refusé le saut de classe (chaque année) car pour moi cela n’a aucun intérêt, il avait droit a des exercices en plus, il pouvait lire en classe quand fini etc. pourquoi j’ai refusé? car je voulais qu’il travaille son relationnel aux autres et emotionnellement il,etait bien intégré dans sa classe et le changement aurait pu etre problematique sans compter que sauter une classe aurait presenté un defi intellectuel 1-2mois et apres, on re-saute une classe ? mais au niveau emotionnel pour moi cela n’aide pas. Aujourd’hui, il est en premiere secondaire et son ecole a des modules sticordi (specifique pour hp et tous les dys) Et suite à ces modules et sa rencontre d’autres hp, il a fait son coming out hp (accompagné par la prof specialisée) et il en est tres heureux et en classe, même si c’est une nouvelle école et un nouveau groupe, il est intégré et j’en suis bien heureuse car pour moi, mon objectif par raport à l’ecole n’est pas sa reussite scolaire/professionnele (ca va aller) mais c’est le fait que emotionnellement il soit prêt pour être heureux dans la vie en sachant qui il est de quoi il est capable et que oui il est different mais la majorité des gens ne sont pas hp et il doit s’adapter à cela, aux autres.

  28. sekaijin dit :

    Je déterre ce post car je viens juste de le lire.
    pour ma part je suis hors de ce propos. Je ne vois pas les choses sous cet angle. je ne me pose pas la question ou les questions. je compare les zébrures à la beauté. Une jolie fille peut-elle cacher sa beauté. (sorry mes dames je suis un mec) la question que je me suis posé est quelle jolie fille veux-je être. la pimbêche qui en fait toujours trop ? La mijaurée qui se cache derrière son pull ? Ou celle qui se moque de tout ça et qui vie simplement qui elle est. de toute façon aucune des trois ne parviendra à cacher qu’elle est jolie.
    Je choisis donc d’être moi. je ne me demande pas si je doit ou veux le dire ou le cacher. J’accepte pleinement qui je suis et je ne me préoccupe pas de ce qu’en pense les autres.
    Je sais qu’on me trouve compliqué, difficile à suivre, que je fait peur ou que j’agace. Mais s’il m’arrive qu’on me demande une traduction en langage simple de mots que j’utilise, je n’ai jamais eu à donner une quelconque explication sur mon QI. les gens s’en foutent royalement. j’ai bien eu des remarques sur mes capacités. Mais les gens s’en foutent. professionnellement mes compétences intéressent, savoir que j’en doit une bonne partie à mon QI tous le monde s’en fout. Les amis préfèrent rires avec avec moi que de mesurer mon QI et ma famille me connait suffisamment pour s’en moquer aussi. ai-je besoin d’en parler ? je ne pense pas (quoique j’écris ici donc il va falloir que j’y réfléchisse) ai-je envie d’en parler ? je ne crois pas.

    Je parle facilement de moi, je livre facilement des détails sur la façon don je fonctionne. et quand quelqu’un me pose une question sur une de mes capacités je répond sans retenu. j’ai appris à disséquer le fonctionnement de mon cerveau. et c’est toujours bien plus gratifiant pour les autre d’arriver à comprendre au moins partiellement comment je fonctionne que de savoir que je suis zébré. Je ne le cache pas mais les gens s’en moque.

    A+JYT

    • Annie dit :

      Ne pas en parler…
      Quand on a la chance d’être entoure personnellement et professionnellement de personnes ouvertes, bien dans leur peau, sans jalousie,… les zebrures ne sont pas un problème.
      Dans mon cas, on me repproche mon comportement « bizarre », mon cheminement trop rapide pour lequel je m’entends dire « Ç’est n’importe quoi » mais qui est repris des mois, voire les années plus tard et surtout récupéré par des normaux pensants,…
      Bref, j’en ai marre de me sentir handicapée…et surtout de ne pouvoir vivre pleinement avec mes capacités..

  29. pinkortho dit :

    moi aussi je déterre ce post

    ma fille a été « diagnostiquée » début 2018 car elle s’ennuyait en classe de CE1, pourtant dans une classe de très bon niveau; elle était et est toujours très adaptée mais moi je sentais bien qu’il lui fallait autre chose; suite au bilan et après plusieurs discussions avec l’équipe enseignante, il a été décidé qu’elle passerait du CE1 au CM1; le saut de classe n’a posé aucun problème au niveau des apprentissages, ni au niveau « social » (toujours bien intégrée); par contre, l’enseignante de CM1 a été toute l’année très dévalorisante:
    – sur le physique de ma fille, petite pour son âge (propos discriminatoires ++++ qui n’auraient jamais été tolérés par les autres adultes s’ils avaient portés sur le poids ou la couleur de peau)
    – sur ses passions (« tu lis beaucoup trop, c’est inutile »?!? et à moi « vous l’épuisez intellectuellement)
    – sur ses capacités, notamment en dessins: la moindre illustration était critiquée (critique très « constructive » du type « c’est moche »); elle a passé l’année à lui dire que tout ce qu’elle faisait était moche de toute façon, et le summum a été pour le cadeau de fête des mères « c’est tellement moche que si j’étais ta mère j’aurais honte de toi! » (alors, ce n’est pas pour en rajouter, mais ma fille va aux beaux-arts depuis des années, a déjà reçu plusieurs prix… et quand bien même, si elle produisait des illustrations ou des créations qui ne plaisaient pas à la maîtresse, celle-ci n’avait pas à commenter de cette façon)
    – intransigeante: 1 faut de copie ou un accent du mauvais sens: page A4 arrachée), et ce uniquement pour ma fille….

    Bien heureusement le CM2 s’est très bien passé, et la 6e se déroule bien, avec une équipe enseignante formée au HPI (oui oui :-D )

    Cependant, lorsque la nouvelle du saut de classe a fait le tour de l’école, des parents à qui je n’avais jamais parlé, ni même échangé un bonjour ou un sourire, sont venus me voir pour me demander « mais euuuhhhhh, si votre fille saute une classe, c’est parce que vous la faites beaucoup travailler ou elle est surdouée?? » ce à quoi j’ai toujours répondu qu’elle avait juste des facilités (et comme ça chacun croit ce qu’il veut). Je sais aussi que dans mon dos, « on » disait beaucoup que c’est parce que je la faisais bien trop travailler (ce qui est faux…)

    Cette ambiance a été un peu pesante jusqu’à la fin du CM2 mais maintenant qu’elle est au collège, un regard neuf s’est posé sur elle et mis à part sa taille (s’habille encore en 8 ans…) personne ne pose plus de questions.

    Nous en avons très peu parlé autour de nous, le moins possible (mais les amis ont bien été au courant du saut de classe et certains ont tout de suite compris) et j’ai remarqué que les personnes à qui cela posait le plus problème étaient ceux qui avaient des enfants dans la même tranche d’âge (bcp de comparaisons, et de jalousies, qqs pics derrière notre dos); une maman qui me posait la question de savoir si ma fille était « surdouée » (c’était ses termes) et à qui j’avais répondu qu’elle avait des facilités, m’avait dit « oh, mon neveu a été déclaré surdoué! quand ses parents ne sont pas là, mon mari et moi lui donnons des opérations difficiles à faire de tête et quand il se trompe on lui dit « ben alors, je croyais que tu étais surdoué!!! » et ça nous bien rire »: j’ai eu là la confirmation qu’il fallait en parler le moins possible, pour le bien de notre fille.

    Notre fils actuellement en CE1 vient d’être testé afin de confirmer ce que nous savons depuis bien longtemps; nous l’avons fait tester car la directrice m’a convoquée il y a qqs semaines pour me dire que l’enseignante se demandait s’il n’avait pas des difficultés cognitives car « il ne comprend rien »… cela en serait presque risible…. maîtresse qui passe son temps à crier, humilier les enfants: mon fils est tellement anxieux et stressé par cette enseignante qu’il se retrouve « paralysé » (ce sont les termes de la psy) et ne parvient pas à travailler….et en plus elle pense qu’il est déficient…….
    j’ai bien entendu fait part des conclusions à l’école… mais cela s’arrêtera là, nous n’en parlerons à strictement personne. J’attends un rdv en tête à tête avec la maîtresse, qui je l’espère va changer de regard sur lui… sinon il faudra envisager un changement d’école malheureusement (je dis malheureusement car notre fils est un enfant très réservé qui a mis beaucoup de temps à établir des liens avec les autres enfants de son âge, et le changement ne sera pas sûrement pas positif pour lui de ce côté-là).

    ce bilan a tout de même été salvateur pour notre fils qui a compris que non « il n’était pas le plus nul de la classe, le plus bête de l’école, etc »

    je pense qu’il est important que l’enfant comprenne en quoi il est différent, et qu’être différent de la majorité ne signifie sûrement être moins bien pour moi c’est un point très important. En parler aux personnes extérieures est davantage source de déceptions et d’incompréhensions je pense… il faut vraiment bien choisir à qui on en parle…



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