La précocité intellectuelle, l’école et les apprentissages (académie de Clermont-Ferrand)
L'académie de Clermont-Ferrand propose un dossier-conférence très complet, réalisé durant l'année scolaire 2003/2004 par Gilbert Cambe, Inspecteur de l'Education Nationale & à l'époque directeur adjoint de l'IUFM de Clermont Ferrand
Ce dossier intitulé "La précocité intellectuelle, l'école et les apprentissages" est vraiment très intéressant & devrait être mis à disposition de tous les enseignants
M. Cambe a par la suite participé à différentes conférences de l'AFEP & de l'ANPEIP, dont notamment une intervention datant de mars 2006 sur le thème "Pourquoi les Enfants Intellectuellement Précoces, malgré leur haut potentiel sont-il des élèves à besoin éducatifs particuliers ?", en Auvergne.
Il est aujourd'hui directeur du CRDP d'Auvergne & délégué académique à l'Éducation Artistique & Culturelle
LA PRÉCOCITE INTELLECTUELLE, L’ÉCOLE ET LES APPRENTISSAGES
Selon 4 principes :
- Accélération : plus vite
- Enrichissement : plus fort
- Approfondissement : plus loin
- Tutorat : autrementSOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Chapitre 1 : Généralités
1.1. Cadre institutionnel
Chapitre 2 : Définitions, caractéristiques et identification des EIP
2.1. : des mots pour les définir ou les désigner,
2.2. Les caractériser
2.2.1. En général
2.2.3. Dans les incidences médicales
En guise de conclusion pour cette partie
2.3. Les identifier
2.3.1. Rôle du quotient intellectuel (Q.I.)
2.3.2. Remarques générales
2.3.3. Inné ou identification ?
2.3.4. Au collège
2.3.5. et à l’âge adulte
Chapitre 3 : des solutions envisageables pour leur accueil
3.1. Le saut de classe
3.2. Le doublement
3.3. Les structures dans les établissements scolaires
3.4. Le regroupement des élèves
3.5. Les adaptations pédagogiques
3.6. La formation des enseignants
Chapitre 4 : interactions enseignants et parents
4.1. Des dérives et des critiques
4.2. Le rôle des enseignants
4.3. Le rôle des parents
Chapitre 5 : ENQUÊTE sur l’Académie de CLERMONT-FERRAND
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE (essentiellement française)
OUVRAGES
TRAVAUX
REVUES
ÉMISSIONS TÉLÉVISÉESINTRODUCTION GÉNÉRALE
Pourquoi aujourd’hui se poser la question des élèves intellectuellement précoces (E.I.P.) ? En France, un récent rapport commandé par Jack LANG alors Ministre de l’Education Nationale a non seulement établi certaines bases pour porter un regard sur ces élèves peu identifiés mais surtout ce rapport a permis de déclencher une autre dimension dans la question de la différenciation relayée certes par les médecins mais aussi au sein de l’Institution.
Certes les associations ont agité l’aiguillon qui a permis d’ouvrir davantage une porte sur les questions que certains enfants soulèvent pour leurs parents, que certains élèves soulèvent pour leurs enseignants et qui se posent alors pour ces mêmes parents devenus parents d’élèves.
Car, commençons par l’affirmer : les EIP doivent faire face à un faisceau d’attitudes et de regards, souvent éléments d’inconfort : d’abord car ils doivent apprendre à vivre avec la fierté des parents, la curiosité des professeurs et puis… l’ironie mêlée d’admiration de leurs camarades. Et puis parce que reconnus EIP, ils ne réussissent pas tous à la hauteur des espoirs ou récriminations auxquels ils sont soumis. Et encore parce que non reconnus, ils ignorent pourquoi ils sont si mal à l’aise à l’école, puis si mal à la maison, si mal ici et maintenant mais aussi ailleurs et tout le temps. Or, quel que soit le potentiel d’un élève, quelles que soient ses aptitudes connues ou non, l’indifférence à sa situation de souffrance ne peut être.
Aussi bien, une école qui, prédéterminant les années scolaires en fonction des aptitudes ou compétences évaluées, offrirait des conditions de scolarité exceptionnelle à ceux reconnus les plus doués, serait à l’inverse de notre conception qui affirme l’accueil, sans exclusion, ni exclusive de tous les élèves quels qu’ils soient pour les conduire au plus haut niveau de leur réussite.
Des chiffres, basés sur des éléments quantitatifs statistiques, au regard de la norme du quotient intellectuel QI, sont annoncés : au moins ou environ 200 000 élèves seraient concernés… dans des réussites allant de l’excellence à l’échec total.
Dès lors, la véritable question posée reste celle de la différence : plagiant puis adaptant aussi certains propos[1] , ne conviendrait-il pas toujours et en tout lieu de :
- viser l’insertion du sujet dans la vie sociale mais en le faisant accepter par le groupe quel qu’il soit ;
- prôner l’intégration sans biffer la différence, sans vouloir effacer à tout prix l’anormalité ;
- exiger une adaptation à la différence car là sera sa reconnaissance.
Nos structures scolaires existantes peuvent permettre cette prise en compte, mais il reste un véritable écueil : celui, une fois connu ses caractéristiques, de reconnaître cet élève dans « son autrement ».
Mais cette difficulté, inhérente semble-t-il à l’école, est aussi une vraie question parentale : en effet chacun en sait l’importance dans les épanouissements certes pour son statut d’élève mais aussi dans celui futur de professionnel au sens où ce devenir se construit en tout lieu, familial, scolaire et autre.
Enfin, les parents veulent aussi comprendre comment faire pour que leur enfant apprenne le mieux possible ; ils veulent savoir non seulement qui il est et comment ils peuvent l’aider ou l’accompagner mais aussi savoir comment créer des liens avec, en particulier, l’institution que représente l’Education Nationale et ses acteurs face aux désarrois constatés pour tous quand les difficultés parviennent.
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