Enfants surdoués : une maman raconte son expérience douloureuse (La semaine dans le boulonnais, octobre 2013)

Enfants surdoués : une maman raconte son expérience douloureuse

A l'occasion d'un colloque sur Boulogne sur Mer, consacré aux enfants à haut potentiel intellectuel, le site d'informations La semaine dans le boulonnais publie un article avec le témoignage très touchant d'une maman d'EIP pour qui tout n'a pas été rose, loin de là :oops:

 

Samedi 19 octobre, un colloque sur les enfants à haut potentiel intellectuel, organisée par une maman domiciliée à Boulogne, se tiendra à l'espace de la Faïencerie.
Nous avons recueilli le témoignage d'une mère de trois garçons surdoués, un quotidien parfois douloureux, en proie à de nombreux clichés.

La Semaine dans le Boulonnais : Comment vous êtes-vous rendue compte que votre premier enfant était surdoué ?
Sophie : « Mon premier fils, Julien, a été dépisté à 7 ans, en CE2. Il faisait une dépression. Ça se passait très mal à l'école, il était le souffre-douleur de sa maîtresse. Alors je l'ai emmené chez le psychologue et il a été dépisté précoce immédiatement après avoir effectué des tests. Il a un très haut potentiel intellectuel, plus de 145. Je n'avais rien remarqué mis à part sa dyslexie. Il n'aimait pas lire et faisait beaucoup de fautes. D'un autre côté, il lisait l'Iliade et l'Odyssée d'Homère à la maison... Je ne comprenais pas. »

La SdB : Comment avez-vous vécu cette annonce ?
Sophie : « Ça été une très grande souffrance. Mon fils m'a pris toute mon énergie. Rencontrer les professeurs était une vraie épreuve... Ils me disaient que mes fils ne savaient pas empiler des cubes, qu'ils étaient dans la lune, que j'aurai énormément de mal avec eux. C'était dur à entendre. J'ai beaucoup pleuré, je paniquais. »

 

POUR LIRE l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

5 commentaires à “Enfants surdoués : une maman raconte son expérience douloureuse (La semaine dans le boulonnais, octobre 2013)”

  1. Sany Meï dit :

    pas mal.(ah ça me parle…pour mes 2 gars ça a été ça oui.)
    .et oui, cest pas toujours rose, on reste encore trop loin d’une information « médias/sensation », trop, il est temps de passer à une vraie information, oui il existe des enfants surdoués e bien plus qu’on ne le pense, oui il y en a environ 2 par classe (stat), oui, c’est pas toujours « cool » pour eux, (parce que le cadre EN n’est pas fait pour eux tel qu’il est, ou que les instits et profs n’y connaissent rien), et non, c’est pas « plus simple pour eux » parce qu’ils sont « si intelligents ».
    grr. c’est vrai que ça me navre de savoir qu’en 2013, on est encore au stade zero de l’information /la reconnaissance en france sur ce sujet et tant d’autres!!et même chez les pseudos professionnels parfois!

    bon, bien sur qu’o peut s’en sortir, bien sur qu’avec de bonnes rencontres, le chemin se fait….se fraie…mais quelle énergie quand même.
    alors qu’avec un peu de bonne volonté de part et d’autre, pour les personnes (enfants et adultes, oui on en perd pas son hpi en vieililssant.) :-D ça pourrait être vraiment top de mettre son potentiel au service d’autres, de s’épanouir,..aider les enfants concernés…je n’arrive pas bien à saisir le pourquoi du « tabou » en France sur le surdon. :(

  2. Chrodegang dit :

    C’est triste de lire ceci… Mais par contre je ne suis pas d’accord pour dire que ce ne soit qu’un problème d’information dans les écoles… Il y a de gros soucis d’effectifs, de programmes, de beaucoup de choses, mais je pense qu’à l’heure actuelle tout prof a eu vent de ce qu’est un surdoué. MAIS d’une savoir ne suffit pas, ici on a fait venir des pointures pour une formation à laquelle ont assisté plus d’une centaine de profs, un an après il n’y a pas eu un seul signalement, ça paraît improbable compte tenu du fait que je trouve qu’il y a beaucoup de surdoués dans mon pays (je peux me tromper), et de deux les profs sont sincèrement épouvantés par toute forme de différence, au point de dire parfois des choses aberrantes, il leur est tristement inconcevable de penser qu’on puisse être différent et ne pas en souffrir, ils pensent oeuvrer pour le bien d’un enfant en tentant de gommer au maximum ses différences, quitte à les nier. Je me suis souvent trouvée déconcertée en observant cela. Et puis n’oublions pas non plus que malgré toutes les explications possibles il y aura toujours des jaloux ou des gens pour penser que nous devons rentrer dans le moule et souffrir en silence comme eux quand ils étaient plus jeunes parce qu’eux l’ont fait donc au tour des enfants maintenant… En résumé je pense que les profs sont souvent au courant mais ils n’ont pas envie de l’admettre, bon certains sont plus bienveillants que d’autres, heureusement. Mais il n’y a pas que concernant les surdoués que l’école fait oeuvre de rouleau compresseur normalisateur. Il y a plein de petits détails qui le prouvent.

  3. anémone dit :

    moi aussi, trois enfants précoces
    pour le premier rien vu avant le CM2 où il s’ennuyait ferme, testé 140
    pour le 2ème, testé à 130 en CE2 et en échec scolaire
    pour le 3ème, ça nous a sauté au yeux, testé à 4 ans en moyenne section puis à l’entrée en 6ème à 130
    résultat aujourd’hui
    le 1er a toujours été un « bon scolaire » scolarité brillante,parfois en révolte après ses profs qui ne comprenaient pas comment il fonctionnait; ingénieur il créé sa propre startup à 29 ans
    le 2ème scolarité très moyenne sans redoublement mais tous les passages en classe supérieure avec avis réservé, toute la scolarité en suspens passera passera pas pour finir BAC+5 avec un master et aujourd’hui à 27 ans un boulot dans la grande distribution où il est à mon avis exploité (c’est mon avis) très sensible, chaleureux, ne sait pas se « vendre », trop gentil
    le 3ème savait lire très tôt posait des questions sur l’univers les volcans tout petit puis très créatif a dessiné, plié, créé des miniatures a sauté la grande section, a eu la chance de suivre la 6 et 5ème dans un collège avec d’autres enfants comme lui; eu le BAC avec mention sans rien faire et en choisissant ses matières puis a erré en IUT (2 premières années non validées en bio puis en physique) une année de service civique, aujourd’hui à 22 ans il est dans sa bulle, en 3ème année de licence d’informatique, il semble complètement décalé d’avec la réalité (il me fait penser un peu au syndrôme asperger) certaines personnes disent de lui qu’il est « perché » sur son nuage ou qu’on a l’impression quand on lui parle qu’il y a un rideau entre nous et lui… cependant, il vit en couple et sa copine semble s’en accomoder
    ils ont tous les trois une copine et semblent heureux
    pour ma part, j’ai rencontré les mêmes symptômes sans jamais me faire tester mais toute ma vie on m’a et on me renvoie encore ma différence qui me joue parfois encore des tours
    c’est agréable de se savoir enfin pas si différent d’un certain nombre qui rencontrent les mêmes problèmes… on en parle un peu, de plus en plus et tant mieux… peut-être que mes petits enfants seront pris en charge s’ils sont précoces eux aussi (??)

    en tout cas, le haut potentiel n’est pas une garantie de bonheur
    le bonheur ça se construit pas à pas quelque soit le fonctionnement de notre cerveau ! et on ferait bien d’être plus attentif à chacun, on y gagnerait tous
    moi j’aurai envie de qualifier cette façon de fonctionner d’un autre terme qu’un suffixe qui fait croire qu’on est mieux que les autres… non, on a les mêmes épreuves dans la vie, on a juste un cerveau qui fonctionne à sa façon et pas dans la moyenne, et pas de la même façon que la majorité c’est tout
    au bout du compte, on ne fait pas forcément un métier qui nous fait gagner plus d’argent, on ne trouve pas forcément le conjoint idéal… etc
    en fait, j’aurai envie d’en écrire pendant des heures tant je suis contente d’avoir trouvé ce blog où je me reconnais et où j’ai le sentiment que je vais pouvoir échanger avec des gens qui vont comprendre comment je fonctionne
    j’ai aussi beaucoup de mal à m’exprimer tant je me suis retenue de dire

    • Rainbow dit :

      La maîtresse de ma fille de 6 ans est parfaitement au courant du surdon intellectuel de ma petite puce. Elle connaît aussi le grand frère surdoué qui a sauté une classe et qui, fortement dyspraxique, utilise un ordinateur en classe depuis le primaire.
      Notre fille présente le même profil de dyspraxie que son frère et nous sommes en train de mettre en place les choses petit à petit: Rééducation chez l’ergothérapeute, rendez-vous chez le neuropédiatre, contact avec le médecin scolaire pour établir un PAI…. choses qui avaient déjà été faîtes avec succès pour notre fils aîné.
      Quand nous avons évoqué avec l’institutrice la possibilité d’un saut de classe cette année ou l’an prochain car la petite s’ennuie et nous le fait gentiment savoir (pas de caprice ni d’insolence, mais de la simple verbalisation) la maîtresse nous a tout de suite dit que ce ne serait pas possible tant que la petite n’écrirait pas mieux. J’ai donc mis en avant ses difficultés qui ne peuvent pas se régler en un jour et le fait que malgré cela, notre fils avait pourtant sauté une classe, lui qui écrivait encore moins bien que sa soeur à un âge plus avancé, et que ça n’avait posé aucun problème bien au contraire même puisque qu’il avait repris le chemin de l’école avec le sourire chaque matin et avec d’excellentes notes.
      La maîtresse nous a dit d’un air ennuyé que selon elle notre fille n’avait « pas le niveau en écriture » et n’essayait pas assez d’écrire pour envisager un saut de classe, malgré le diagnostic de dysgraphie et son THQI.
      Alors notre fille doit continuer pour l’instant son CE1, seule au milieu d’enfants en CP car elle est la seule de son niveau dans sa classe, ces camarades de l’an dernier alors qu’elle était seule en CE1 étant tous passés en CE2… J’ai argumenté que la répétition du CP dans son cas allait lui paraître plus que fastidieuse, mais j’ai senti une réticence et je m’en suis tenue là.
      Nous allons aire le nécessaire au sujet de la dyspraxie et nous aviserons une fois que tout sera clairement établi, quitte à ne demander un saut de classe ou un glissement que l’an prochain….
      Pour certains enseignants, les problèmes d’apprentissage (écriture, tables de multiplication impossibles à retenir, dyslexie, dyspraxie …) même associés à un THQI sont rédhibitoires. Ils n’arrivent pas à comprendre qu’un enfant puisse faire sans et puisse surtout faire autrement…. :(

  4. Hortense dit :

    Bonjour,
    Je lis à la fin de cet article une statistique que vous aviez déjà citée en parlant d’une des institutrices de votre fils, et qui me laisse perplexe: comment peut-il y avoir en moyenne 2 enfants précoces par classe, quand seulement 2 % de la population répond à cette définition? Si mes calculs sont juste, un instituteur en croiserait un tous les deux ou trois ans pour des classes de 25 élèves, pas plus… J’apprécierai beaucoup si vous pouviez m’éclairer sur ce point! D’avance, merci.
    Bonne journée
    Hortense



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

Répondre à Hortense