C’est l’effet Pygmalion ! (Contrepoints, février 2014)

C’est l’effet Pygmalion ! (Contrepoints, février 2014)Le web-magazine Contrepoints vient de publier un billet dans lequel il est question de l’effet Pygmalion :!:

 

On sait aujourd'hui que les élèves appartenant à des groupes dits "stigmatisés" (ZEP, familles défavorisées, gens du voyage) réussissent moins bien l'école. A noter que les enseignants sont rarement conscients des différences de comportements qu'ils opèrent en fonction des élèves pas plus que du regard "conditionnés" qu'ils posent sur ces derniers :oops:

 

La théorie sur l'effet Pygmalion permet d'avancer la possibilité que la moindre réussite scolaire des élèves stigmatisés puisse en partie s'expliquer par les "a priori" négatifs de l'enseignant à leur égard. Mais aussi qu'un regard plus bienveillant & positif tire vers le haut l'élève & améliore ses résultats :round:

 

En psychologie, l'effet Pygmalion est donc l'influence que peut avoir un professeur (ou un mentor) sur un de ses élèves suite à une supposition sur son parcours scolaire qui servira de référence pour l'avenir.
Il est principalement étudié dans le cadre des effets positifs ; pour les effets inverses il s'agira de l'effet Golem.

 

Souvent qualifié d’auto-réalisation des prophéties, on peut en outre faire un parallèle entre ce processus mental & l'effet placebo sur le plan médical :-|

 

Décrit pour la 1ère fois en 1968 dans l'ouvrage de Robert Rosenthal & Lenore Jacobson : "Pygmalion à l'école" :)

 

L’effet Pygmalion, qui décrit la relation qui existe entre le potentiel que l’on prête à un individu et sa capacité à délivrer effectivement, explique beaucoup de choses dans le champ éducatif comme politique.

Il fut un temps où mon épouse et moi-même étions inquiets des résultats scolaires de notre fille aînée. Elle semblait travailler suffisamment, du moins le pensions-nous, mais les notes ne suivaient pas. À tel point que nous nous demandions si ce n’étaient pas ses facultés cognitives qui étaient en cause. Mon épouse – qui a fait des études de psychologie – voulait en avoir le cœur net et a souhaité consulter une psychologue pour tester le quotient intellectuel de notre écolière. Surprise ! Mademoiselle n’a pas seulement un cerveau qui fonctionne tout à fait normalement, elle est même à la limite des enfants jugés précoces.

 

 

A noter que l'écrivain Didier Van Cauwelaert a publié l'an passsé, en mars 2013, un excellent roman dans lequel il est question de l'effet Pygmalion : "La femme de nos vies" :-D

 

 

 

POUR lire l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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6 commentaires à “C’est l’effet Pygmalion ! (Contrepoints, février 2014)”

  1. Toni dit :

    Très bel article plein d’espoir pour tous, précoces ou non.. Beaucoup de choses se passent dans le mental… il FAUT croire … au Père Noël !!!
    Bonne journée

  2. lesparre dit :

    et oui…mon fils en a fait les frais de façon plus ou moins camouflée…

    ouvertement appelé « tête à claque » en classe par son enseignante de CE1 (je ne l’ai su que très tard)
    lire ici:
    http://www2.cndp.fr/revueVEI/162/162_retro-bonnet.pdf

    et malmené par l’enseignante de CP l’année d’avant, il avait fini par me dire « on me désigne comme affreux, je suis en train de le devenir ».
    les a priori négatifs pèsent encore sur lui malheureusement…
    seul lecteur de sa classe dès septembre en CP, décidément c’est trop éloigné de l’image que se font certains enseignants d’un enfant noir, qui plus est adopté…
    depuis selon les enseignants, il est décrit comme un élève lambda, voire très intelligent (pourtant rien n’a changé!)

    • Sylvie dit :

      Bonjour Lesparre

      Oui, je constate aussi que les instits ont une bien étrange façon de juger nos enfants (idem : enfant adoptée arrivée en juillet dernier de Brazzaville).
      Pour notre cas, Andréa n’est pas bête, loin de là, mais voilà elle a suivi un CP au Congo (identique au CP que l’on suivait dans les années 60/70, à savoir apprendre à lire, écrire et compter et c’est tout) et donc la directrice et l’instit ont jugé qu’elle était tout à fait capable de suivre en CE1, alors que j’avais demandé dès l’inscription à la mettre en classe double CP/CE1 pour qu’elle ait les bases du CP et puisse suivre le cours de CE1, mais non, on ne m’a pas écoutée et résultat des courses, . le programme du CP français n’ayant rien à voir avec celui du Congo et que ma fille est complètement larguée en CE1… Elle a eu du soutien (léger : lecture… au lieu des bases du CP par l’instit deux fois par semaine mais cela ne suffit pas… Et aujourd’hui, je suis obligée de lui apprendre les bases du CP à la maison, le soir en rentrant du boulot et elle du centre de loisirs (en plus de ses devoirs) avec les fiches du CNED (Académie en ligne) récupérées sur le site de l’EN…
      Je pense que les enseignants du primaire surtout devraient avoir une formation sur les enfants « à particularité » comme les enfants adoptés qu’ils ont tendance à mettre dans des cases à part, sans se demander si leurs résultats n’ont pas un rapport avec leur parcours avant adoption (que ce soit pour l’adoption internationale ou nationale)… Pour nous, elles se sont dit « elle a 8 ans 1/2, elle va en CE1″… Merci l’Education nationale… Aujourd’hui, Andréa a perdu 6 mois d’école alors qu’elle aurait pu progresser en CP/CE1…

  3. MARIE dit :

    Le constat est sans appel. Dis moi ce que font tes parents et je te dirais si tu fais partie des encouragés ou des médiocres ad vitam éternam.

    A chaque rentrée du collège et dès le premier jour, les professeurs nous demandaient prioritairement d’ indiquer sur une fiche nos noms et la profession de nos parents.

    Je me souviens en outre, d’avoir été perplexe en observant sur la base des élèves du sécratariat d’u n lycée : la case n° 49 : chômeur n’ayant jamais travaillé.

    Pierre Bourdieu dans « Les héritiers » explique le phénomène. Dès le collège la ségrégation sociale s »opère par le biais des notations, redoublements et orientations. 7 % de redoublement pour les enfants d’enseignants, 41% chez les enfants d’ouvriers et d’employés.

  4. Fredauboulot dit :

    Excellente analyse!! :)

  5. Lamygos dit :

    Forcément d’accord avec cet article puisque c’est le b a ba de ce que l’on apprenait des les ex IUFM. Je suis très sévère avec mes collègues du mammouth mais il ne faut pas exagérer. Certains sont comme cela oui, j’ai entendu des « c’est le fils de untel ou c’est le frère de Kevin, donc les chiens font pas des chats… » oui ça arrive. Majoritairement ce n’est pas le cas. De plus les statistiques sur les taux de redoublement s’expliquent de bien des manières, environnement culturel, lectures mises à dispositions, aides supplémentaires pour reprendre les leçons non comprises, par les parents, des étudiants payés pour l’aide aux devoirs etc.. En France deux écarts qui se creusent sont avancés pour l’explication de l’échec scolaire dramatique, l’écart entre les milieux socio-culturels des parents et l’écart entre les filles et les garçons au bénéfice des premières citées. Alors les enseignants seraient-ils aussi sexistes ? Sachez que beaucoup d’enseignants ont peur des parents. Je pourrai de la même façon faire un petit florilège de mots reçus par mes collègues dans les cahiers. A mon sens on ne fera progresser l’éducation qu’ensembles pas en se montant les uns contre les autres.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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