Petit fille THQI en IEF, jamais scolarisée
Voici notre témoignage (un peu long). Notre fille est zèbre. Dès toute petite, je la trouvais étonnante, cette facilité dès l’âge de trois ans de comprendre des notions mathématiques abstraites, ses interrogations, mais c’était ma petite fille et elle était comme ça utilisant toujours des mots compliquées à bon escient, nous étions en admiration avec son père, riant de ses bons mots comme tous parents pensions nous.
Nous avons choisi dans un premier temps de ne pas la scolariser pour respecter son rythme physiologique et celui de son frère qui était bébé, nous ne voulions pas leur imposer les rythmes scolaires. Nous étions bien ainsi. Elle continuait à apprendre l’air de rien. Avec mon mari nous avons commencé à nous interroger, notre fille était-elle zèbre ? Parfois je me disais que cela était possible, mais finalement qu’est-ce que cela pouvait faire, elle était heureuse et épanouie.
Mon mari, dans une période professionnelle difficile, doutait de lui, des autres. J’ai lu plusieurs articles sur les adultes surdoués, je le reconnaissais. Il a acheté des ouvrages sur le sujet. A la suite de ces lectures il m’a proposé que nous fassions tester notre fille et il se ferait tester à la même période, ce que nous avons fait. Elle venait d’avoir 6 ans, l’âge requis pour le WISC IV. Nous ne l’avons pas fait car elle était mal dans sa peau ou en difficultés d’apprentissage, nous l’avons fait pour savoir. Savoir pour mieux la comprendre, pour pouvoir l’aider à grandir. Nous avions beau nous douter de sa zébritude, cela a tout de même été un choc pour nous lorsque nous avons appris qu’elle était THQI.
L’IEF que nous avions commencé pour respecter le rythme de vie de nos enfants, nous est apparu comme la meilleure des décisions que nous ayons pu prendre pour nos enfants. Notre fille n’a pas connu les difficultés que peuvent apporter la scolarisation, le bilan psy a montré qu’elle était une petite fille très épanouie (nous n’en doutions pas un instant) et qu’on ne retrouvait chez elle aucun des problèmes psychologiques que l’on peut rencontrer chez les EIP.
L’IEF nous apparait aujourd’hui ce qu’il y a de plus adapté à son mode de fonctionnement, à ses rythmes d’apprentissage. Nous ne sommes toutefois pas fermés à une scolarisation, nous ferons selon ses besoins et désirs.
Fille / garçon ? Fille
Age de l'enfant & classe fréquentée au moment de la déscolarisation : n’a jamais été scolarisé
Age actuel : 7 ans
Durée de la déscolarisation & pays dans lequel vous résidez : elle n’a jamais été scolarisée. Nous habitons en France
Test de QI :
- réalisé au moment de la déscolarisation ? non
- après déscolarisation ? non
- résultat ? THQI (au delà de 145 sur l'échelle de Weschler)
- quel test ? WISC IV
- réalisé par qui ? psy libéral
- quel était l'âge de l’enfant au moment du test ? 6 ans
Déscolarisation à l'initiation de qui ? Non scolarisation à l’initiation des parents
Motifs de la non-scolarisation :
- vécu des parents : Respect du rythme de l’enfant : rythme de sommeil, de vie, d’apprentissage
Point de vue du psy : enfant très bien dans ses baskets, n’a pas peur de grandir, n’a aucun problème de socialisation. Veillez à ce qu’elle continue ses activités (sport) et à ritualiser ses temps de travail surtout dans un temps imparti.
Avez-vous un projet précis déjà établi ? Rien de tout ça, chaque année nous en discutons avec elle. Nous sommes juste confronter actuellement à un problème en cas de scolarisation l’hétérogénéité de son niveau dans les différentes matières : CM1 pour les maths, très bon niveau de lecture, difficultés en graphisme et écriture. Beaucoup de connaissances en sciences, histoire et géographie. Elle devait être officiellement en CP. Du coup, si un jour elle souhaite être scolarisé, dans quelle classe ?
Qui instruit l'enfant ? mère
Comment s'organisent vos journées ? 2 heures de travail tous les matins, essentiellement basés sur les math, le français et parfois les sciences. D’ailleurs les sciences et autres matières sont vues au gré des découvertes, expériences personnelles et visites
Suivez-vous le programme officiel ? non
En mathématiques nous utilisons la « méthode Singapour », qui n’a été traduite en français que jusqu’au CM2, nous pensons donc poursuivre cet apprentissage en utilisant les manuels en anglais pour la suite.
En Français nous faisons très peu d’orthographe, aucune leçon, nous utilisons juste un manuel belge qui fait travailler la mémorisation des mots. Nous n’avons jamais fait de leçon de grammaire. Je souhaite d’abord voir comment son orthographe spontanée évolue. D’ailleurs depuis que ma fille dévore plusieurs romans par jour elle s’est améliorée en orthographe. Elle écrit régulièrement des résumés d’histoire, de sorties, des histoires…
Elle écrit pour le moment en script (minuscule d’imprimerie), je ne l’ai pas initié à l’écriture cursive par choix. Son écriture n’est pas très rapide et irrégulière, je ne lui jamais fais faire de lignes ou d’exercices de graphisme type boucles, ponts… Elle progresse doucement, à son rythme. Sa correspondante américaine du même âge qu’elle, scolarisée, écrit exactement comme elle. Je pense que cette obsession du travail du graphisme (et ce dès la Moyenne section de maternelle) est typiquement française. Le graphisme se développe et s’améliore naturellement vers 8 ans, il n’y a aucune raison de forcer les enfants, sauf si nous désirons créer des tensions au niveau des poignets, des mains…
Pour le reste c’est selon leur curiosité et leurs envies, par exemple depuis septembre nous travaillons sur la Grèce antique, essentiellement ses mythes et légendes. En sciences nous avons étudié les insectes.
L'IEF a-t-il permis une accélération ? oui
Si oui, de combien d'années ? 2 à 4 ans selon les matières
Comment se déroulent les contrôles annuels par l'Inspecteur Académique ? C’est notre 1ère année où nous devrions nous faire contrôler et pour le moment nous n’avons vu personne
Bilan aujourd’hui : Pour le moment positif, aussi bien pour elle que pour nous. C’est une petite fille autonome à qui les gens donnent toujours au moins 2 ans de plus. Ce rythme de vie et de travail lui permet d’être libre une grande partie de la journée pour lire, découvrir ce qu’elle souhaite, jouer, dessiner, coudre, bricoler… Bref faire toutes les choses qu’elle a envie qui lui permettent de grandir et de se construire sereinement.
Nous sommes parfois inquiets pour l’avenir, à savoir où tout cela va nous mener, si nos enfants vont trouver leur chemin (elle est l’ainée d’une fratrie de quatre sans doute tous zèbre). Ce n’est pas l’IEF qui nous inquiète mais plutôt leur zébritude. Arriveront-ils à s’épanouir personnellement et surtout professionnellement ? L’IEF nous permet pour le moment de leur épargner l’ennuie et ce sentiment d’échec scolaire que nous avons pu connaître, j’espère qu’il leur permettra aussi de mieux se connaître, de s’écouter afin de trouver quel adulte il souhaite devenir
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