Julie, 14 ans, candidate au bac (Le Point, juin 2014)
C'est une sorte de tradition, parmi les marronniers du mois de juin on a les plus jeunes bacheliers de France
Ils passent généralement leur Baccalauréat avec 4 ans d'avance, entre 13 & 14 ans & viennent souvent d'établissements comme le cours Michelet à Nice... mais pas cette fois !
Et généralement, le peu d'attention accordée à ces articles de la part de leurs auteurs offre de belles perles, comme celle-ci par exemple :
Elle n'est pas surdouée, elle est "précoce"
Mais le parcours de cette jeune fille est en effet intéressant, puisqu'on nous dit qu'elle a validé les classes suivantes, en regroupant systématiquement 2 années en une, jusqu'en fin de collège :
- CP ("saut" de la Grande Section)
- CE2 ("saut" du CE1)
- CM2 ("saut" du CM1)
- 5ème ("saut" de la 6ème)
- 3ème ("saut" de la 4ème)
- redoublement de la seconde
Elle a donc eu 5 ans d'avance, avant de redoubler l'année suivante la seconde & de rester sur 4 ans d'avance. Le tout sans jamais avoir passé de bilan avant le redoublement - ce qui est la partie qui m'étonnait le plus...
Mais l'article nous donne finalement l'explication (de ce qui aurait tout bonnement été impossible dans un établissement sous contrat d'association, car dès le 2nd saut de classe, il faut démontrer à l'Education Nationale que l'enfant est surdoué & qu'il peut, à ce titre, bénéficier d'accélérations supplémentaires !) :
Seulement voilà : l'établissement qui accueillait des enfants dits "précoces" dans lequel elle a suivi son primaire et son collège - et tenu par ses parents - n'assurait pas le lycée.
Mariette & Stéphan Bousquet, les parents, ont ainsi eu le champ libre à la fois en leur qualité de parents & d'enseignants &/ou directeurs d'établissement à la tête du C.R.P.S Bousquet (Cours de Réadaptation Pédagogique & Scolaire, école & collège privés, hors contrat pour EIP, sur Nice) pour faire mener une scolarité à leur fille au rythme qui lui convenait & dont elle avait besoin
Ils se sont d'ailleurs adaptés au parcours de leur fille en temps réel, puisqu'ils ont crée suite à ce redoublement & cette insertion ratée dans un lycée ordinaire, le cours Cyrano qui lui va du collège au lycée
Peu importe que cette Niçoise soit l'une des plus jeunes prétendantes au baccalauréat : l'ado n'est pas stressée pour un sou.
Un brin délurée, une mini-robe noire en dentelle, de grosses créoles suspendues à ses oreilles, de très longs cheveux roux, du rouge aux ongles et du noir aux cils : du haut de ses quatorze ans et de ses talons, Julie semble en faire facilement deux ou trois de plus, et ne passe pas inaperçue. Manifestement, la jeune fille aime ça : elle se joue des codes imposés et préfère agir à sa guise. C'est justement parce qu'elle a suivi son propre rythme qu'elle planchera dans quelques jours sur les sujets du bac S.
Ambiance "familiale"
Julie est bien loin de l'image de la première de la classe un peu coincée que l'on pourrait se faire de l'une des plus jeunes candidates au bac de l'année. Elle n'est pas surdouée, elle est "précoce". Le diagnostic a été posé il y a deux ans, lorsqu'elle a... redoublé sa seconde. En effet, le parcours de la Niçoise est des plus atypiques : ayant fait sa scolarité dans des classes à double niveau, elle a presque systématiquement suivi le programme de deux années en une. Un an pour la grande section de maternelle et le CP, un an pour le CE1 et le CE2, un an pour le CM1 et le CM2, idem pour la sixième et la cinquième, puis la quatrième et la troisième.
Seulement voilà : l'établissement qui accueillait des enfants dits "précoces" dans lequel elle a suivi son primaire et son collège - et tenu par ses parents - n'assurait pas le lycée.
POUR la SUITE de l'ARTICLE c'est ici (comme souvent, les commentaires sous l'article du Point sont désespérants de bêtise & de méconnaissance )
2 commentaires à “Julie, 14 ans, candidate au bac (Le Point, juin 2014)”
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Bon courage pour les révision Julie
Beau parcours adapté…
Mais ce qui me stresserait en tant que parent, c’est le post-bac à 14 ans !!
pfiou..pas simple tout cela