Je pense ̶t̶r̶o̶p̶ mieux

Je pense ̶t̶r̶o̶p̶ mieuxJe vais aujourd'hui vous donner mon avis de lecture sur "Je pense mieux" de Christel Petitcollin...

 

Avant tout, qui est l'auteure ? Christel Petitcollin est présentée comme, je cite, "Conseil & Formatrice en communication & développement personnel" (coach en clair !), conférencière & écrivain.

 

Elle n'est pas psychologue, & n'en fait pas mystère. Mettant en avant très clairement l'importance pour elle du relationnel & des échanges humains, au détriment d'une approche plus rigoriste & scientifique.

 

Il s'agit donc de la suite du 1er opus, "Je pense trop" :!:

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

"La parution de "Je pense trop" a été (et est encore !) une aventure extraordinaire : Je n’avais jamais reçu autant de mails, de posts, de textos et de lettres à propos d’un de mes livres ! Vous m’avez fait part de votre enthousiasme, de votre soulagement et bombardée de questions : sur les moyens d’endiguer votre hyperémotivité, de développer votre confiance en vous, de bien vivre votre sur efficience dans le monde du travail et dans vos relations amoureuses… Vous avez abondamment commenté le livre.

Je me suis donc appuyée sur vos réactions, vos avis, vos témoignages et vos astuces personnelles pour enrichir ce nouvel ouvrage. "Je pense trop" est devenu le socle à partir duquel j’ai élaboré avec votre participation active de nouvelles pistes de réflexions pour mieux gérer votre cerveau."

"Je pense mieux" est un livre-lettre, un livre-dialogue, destiné aux lecteurs qui connaissent déjà "Je pense trop" et qui en attendent la suite.

Ce livre vous donnera de nouvelles pistes pour comprendre votre fonctionnement mental et l’optimiser. Être torturé par son cerveau n’est pas une fatalité. Il est possible d’être heureux et paisible, même en étant sur efficient ! C’est ce que vous propose de découvrir "Je pense mieux".

 

 

Au sommaire, 11 chapitres :

 

Chapitre 1 : Analyse de votre courrier

Chapitre 2 : Chouchoutez votre hyperesthésie

Chapitre 3 : Apaisez votre hypersensibilité

Chapitre 4 : Votre déficit d'égo

Chapitre 5 : Le monde autistique des bisounours

Chapitre 6 : La surefficience est-elle une mémoire ?

Chapitre 7 : Comprendre la société & ses individus

Chapitre 8 : Le monde du travail

Chapitre 9 : Améliorer votre relationnel

Chapitre 10 : Votre vie amoureuse

Chapitre 11 : Votre mission professionnelle

Conclusion

 

 

Alors... je ne vais pas vous mentir, j'ai assez peu apprécié la lecture de ce bouquin & vais vous en détailler les raisons. Le 1er, "Je pense trop", m'avait largement plus enthousiasmée à l'époque, bien que j'y mettais quelques bémols de taille (voir mon avis de lecture en page Biblio) :-|

 

Est-ce parce que je connais aujourd'hui le sujet de manière très approfondie (& que mes attentes sont donc bien plus importantes pour estimer qu'un livre est de qualité sur le thème de la douance), est-ce les points abordés dans "Je pense mieux" qui sont moins convaincants ? Un peu des 2 à la fois je dirais.

 

Toujours est-il qu'un certain nombre de choses me dérangent, pour ne dire me stupéfient, dans cet ouvrage. A commencer par un chiffre donné, page 88, dans le chapitre n°5 intitulé « Le monde autistique des bisounours » :

 

Un enfant sur dix environ est considéré comme atteint d'autisme.

 

C'est faux !!! Dramatiquement FAUX 8-O

 

J'avais déjà souligné la fantaisie (!) de Christel Petitcollin vis à vis des données chiffrées dans ce billet « Les surdoués ne sont pas ceux que l’on croit (Inrees.com, janvier 2013) » où elle estimait, sans fondement aucun, qu'il y aurait selon ses mots 15 à 30% de surdoués :-?

 

Mais là, on surpasse tout en terme d'inepties !!! Et il me semble très grave d'affirmer de telles choses à un lectorat qui ne saura probablement pas faire la part des choses & avalera ce chiffre aberrant :down:

 

Les dernières données officielles de l'INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) concernant l'autisme, c'est à dire l'ensemble des TSA (Troubles du Spectre Autistique) toutes formes confondues, donnent une prévalence de 1 personne sur 150 pour la France :!:

 

Toutes les associations spécialisées dans l'autisme s'accordent sur le chiffre de 8 000 naissances par an ! On est bien loin des 1 enfant sur 10 allégués :-x

 

Honnêtement lire ça entache pour moi l'ensemble des écrits de l'auteure. J'ai lu ce livre samedi dernier (il y a donc plus d'une semaine), & mes amies Nathalie du blog Le Cheval à Rayures & Roberta, co-présidente de l'ASEP Suisse ont eu la primeur de mon inconfort & de ma colère face à ce bouquin.

 

J'ai du reste préféré attendre pour publier ma critique & faire redescendre l'émotion tant j'étais furieuse à sa lecture.

 

Les 2 premiers chapitres sont relativement peu intéressants à mon sens, ils ne reprennent que lettres & messages de lecteurs du 1er opus. Je lis déjà assez de courrier chaque week-end avec les 100aines d'e-mails de mes lecteurs pour trouver un intérêt à ces missives.

 

   

 

 

Mais surtout, je remarque que Christel Petitcollin écrit, page 25:

 

Plus grave, au travers des dénominations fourre-tout de type TDAH ou bipolaire, vous trouverez autant de surefficients incompris dans leur fonctionnement que de manipulateurs opportunistes ayant, grâce à cette étiquette, un boulevard pour harceler en toute impunité.

 

Le TDAH une dénomination fourre-tout selon elle ?
Tiens tiens... ça me rappelle "Tous hyperactifs. L'incroyable épidémie de troubles de l'attention" signé du psychiatre & psychanalyste Patrick Landman. J'ai justement lu ce bouquin hier (je vous en parlerai en détails dans un prochain billet) ; le monsieur en question affirmant haut & fort (entre autres choses exaspérantes) que le TDAH n'existe pas (il l'écrit en toutes lettres, il ne s'agit pas d'une interprétation de ma part) & qu'il est une mode, au grand dam des spécialistes de la question. Carrément ! (par contre la psychanalyse, c'est bieeeen ! :( ).

 

 

 

Et en effet Petitcollin le cite, bien évidemment, dans un sous-chapitre intitulé « La pathologisation des états-d’âme » :dots:

 

Ce qui peut même sembler paradoxal dans la mesure où elle développe un long chapitre sur l'autisme & le syndrome d'Asperger. Quand on connait les ravages (& je pèse mes mots) de la psychanalyse en France sur l'autisme depuis des décennies, cela pose question point de vue cohérence des idées selon moi :-?

 

De même l'auteure évoque rapidement la neurodiversité contre laquelle s'insurge pourtant le fameux Dr Landman dans son dernier livre (cité plus haut). En outre le psychanalyste ne se prive pas d'égratigner dans celui-ci l'autisme, comme le haut potentiel intellectuel :

 

[...] ceux qu'on appelle les enfants intellectuellement précoces, anciennement appelés « surdoués ». L'existence même de cette catégorie est très discutée et très problématique à bien des égards.

 

 

Drôle de référence pour quelqu'un qui semble être adepte du décloisonnement à tout va !? Cet aspect aussi me gène beaucoup. Non, tout le monde n'est pas "un peu autiste" comme Christel Petitcollin le laisse plus ou moins entendre.

 

Je ne supporte plus de lire ou d'entendre ce type de phrases qui en vient à nier, en définitive, l'existence des particularités bien réelles qui constituent le syndrome d'Asperger.

 

L'auteure liste des points appartenant à l'autisme & au SA pour que les lecteurs se comprennent mieux :

 

Voici ce que je vous propose de retenir de l'autisme parce que certains points vont vous être utiles pour vous comprendre.

 

 

Ajoutant plus loin :

 

Lorsqu'on a un fond d'autisme sans le savoir, on enchaîne les échecs relationnels sans comprendre ce qui se passe.

 

 

Un fond d'autisme ? Hum... :-?
Le SA risque dans cette logique de devenir l'explication ou l'excuse facile à tout un tas de choses, chez des gens n'étant absolument pas diagnostiqués comme aspies. Cela me semble inquiétant & peu sérieux...

 

Rappelons, comme je l'indique dans ce travail que selon une étude, intitulée « Epidémiologie de l’autisme », menée par le Dr Éric Fombonne (psychiatre français spécialiste de l’autisme & directeur du Département de psychiatrie de l’Hôpital pour enfants de Montréal & directeur du Département de pédopsychiatrie de l’Université McGill) la prévalence du syndrome d'Asperger serait de 6 personnes sur 10 000 8-O

 

Par pitié, cessons de colporter cette idée consistant à croire qu'on est tous un peu aspie :!:

 

Les aspies surdoués existent, (voir mon billet sur le surdouement & le SA), mais la plupart des surdoués n'ont en fait que quelques traits autistiques sans plus.

 

A propos de SA, je suis flattée de retrouver l'excellente mise au point du Dr Serge Hefez quant au manque supposé d'empathie des personnes avec autisme Asperger, mais j'aurais été encore plus touchée de lire une petite note en bas en page indiquant que l'info émanait de mon blog Les Tribulations d'une Aspergirl.

 

J'ai été la seule à mettre en exergue cette explication sur les 2 formes d'empathie en lien avec le syndrome d'Asperger, & je sais qu'elle a été très lue & applaudie par de nombreux acteurs du monde de l'autisme.
Une simple recherche suffit par ailleurs à se rendre compte que mon billet arrive en tête car il correspond à la source de cette information :

 

Syndrome d’Asperger, idées reçues sur l’absence d’empathie & la violence

 

 

Citer en référence des ouvrages c'est bien, mais il aurait été tout aussi méritant de citer le références sur le net où ont été piochées certaines idées, certains éléments que l'on retrouve ça & là :oh:

 

Tout comme dans "Je pense trop", les envolées pseudo-ésotériques me laissent de marbre. Les pages où il est question de chamanisme, de mission de vie, etc. sont à 10 000 lieues de moi & de ce que j'attends personnellement d'un ouvrage sur la douance :-|

 

Quelques passages plus intéressants ponctuent néanmoins le bouquin, comme le chapitre 4 sur le déficit d'égo, avec notamment un ouvrage d'Arielle Adda cité en référence.

 

Dans la même veine les lignes sur l'inhibition latente ou encore la pensée complexe & ses conséquences :up:

 

Mais bien trop peu de choses dans un livre qui dépasse les 230 pages.

 

Peut-être ne suis-je pas épatée par cette parution parce que je ne fais pas partie de ces lecteurs qui ignorent, nient ou doutent de leur surdouement !? Petitcollin s'adresse à ce lectorat bien précis, bien ciblé me semble-t-il, de la première à la dernier page.

 

A ceux-là je leur conseillerais justement de privilégier la preuve par un bilan psychométrique tout ce qu'il y a de plus concret :!:

 

Consulter un psychologue connaisseur en vue d'être bilanté me semble nettement plus efficace, point de vue compréhension & reconnaissance de son haut potentiel intellectuel, que hanter les cabinets des « coach ».

 

S'il est bien une activité fourre-tout à mon sens, c'est précisément le coaching, qui a su trouver en quelques années dans le développement personnel un pont d'or :hypno:

 

 

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29 commentaires à “Je pense ̶t̶r̶o̶p̶ mieux”

  1. Bondoux Delphine dit :

    Bonjour,

    Déçue également,

    De plus, HPI en recherche de solutions vers une vie meilleure…. il n’y a plus que 2 chemins….c’est pas trrible à lire

  2. Tesrathilde dit :

    Je ne comprends pas non plus ce besoin, récurrent semble-t-il chez plusieurs personnes, de rapprocher faits et études scientifiques de symboles ou interprétations psychiques ou spirituelles. Ou plutôt, j’accepte qu’elles-mêmes le fassent à titre personnel, pas qu’elles imposent leur vision comme une évidence acceptable !
    Au temps pour le coach Petitcollin. :p

  3. Elle se trompe heureusement!
    dommage! qui trop embrasse mal étreint!

  4. Gabrielle dit :

    Si les cons volaient, le retour… :0)

  5. Bonjour, j’avais bien aimé le 1er, avec les même bémols… je ne lirais donc pas le second… Merci pour cet excellent article et tous les précédents (et pour les prochains aussi)

  6. delphine dit :

    Le TDAH n’existe pas ah ah ah qu’est ce que c’est rigolo LOL LOL LOL
    Allez dire ca aux gens qui se trainent encore ce trouble à l’âge adulte :-x :-x :-x

  7. Agnès dit :

    Bonsoir,
    Moi qui croyais trouver des solutions dans ce livre ! J’attendais de lire des avis sur le net, donc celui-ci, et bien ça calme…
    Quelqu’un aurait du coup une autre source explorant des éventuelles solutions pour éviter de passer ses nuits à cogiter dans le vide ?

  8. superbes rayures dit :

    Je suis impressionnée qu’ elle est trouvé un éditeur !!!!!

  9. Rainbow dit :

    Tant qu’en France, il n’y aura pas de véritable volonté politique d’encadrer la psychologie par le médical (et en cela, même au sein de la médecine il faudrait peut-être réfléchir à une sérieuse refonte des branches « psychiatrie » et « neurologie », à mon sens complémentaires et pourtant si cloisonnées l’une par rapport à l’autre) et un cadre légal, on verra fleurir toutes sortes de pseudo-spécialistes du comportement humain, des gourous et autres manipulateurs de gens dans le doute et ayant la malchance de n’être protégés par aucune loi. Le coaching est très en vogue et rapporte gros. Ce n’est que la nouvelle escroquerie à la mode après la psychanalyse. Espérons juste que le coaching n’ait pas un aussi bel avenir que cette dernière et que les autorités politiques et médicales prendront un jour enfin leur responsabilités avant que la France se retrouve face à des problèmes sanitaires ingérables. Encore faudrait-il avoir le courage de désavouer la psychanalyse bien que preuves à l’appui…
    Dans un domaine médical éloigné de la psychologie, regardez comme il est à la mode de s’interroger sur l’utilité des vaccins pour les enfants? On lit cela dans tous les journaux sondages à l’appui ! C’est totalement abbérant !
    Au lieu de rajouter une seconde langue dès la cinquième, les enfants devraient bénéficier d’enseignements scientifiques valables qui leur permettraient (entre bien d’autres choses) plus tard de reconnaître les abus dont leurs parents sont de plus en plus victimes. Au lieu d’enseigner autant l’histoire des religions (monothéistes) dès la sixième, on ferait mieux d’enseigner l’histoire des sciences et techniques de façon un peu plus qu’effleurée !

  10. Bonjour, j’aime beaucoup ce blog parce qu’il est sérieux et très bien documenté… mais je suis triste de lire de tels commentaires : Je suis moi-même coach, et je travaille principalement avec des enfants et ados HP et aspies et la plupart de mes prescripteurs sont des psychologues. Mes 3 enfants sont HP et l’un d’entre eux dyspraxique et TDA/H. J’ai suivi une formation sérieuse de coaching, de psychothérapie, et continue de me former et de m’informer en permanence… je crois faire du bon boulot (au passage, ce n’est pas une activité lucrative du tout !)
    La base (en France) des formations universitaire à la psychologie est la psychanalyse. Les CMP regorgent de psy en tous genres (reconnus et diplômés) formés à la la psychanalyse… et on sait les dégâts que cette approche fait sur les familles d’enfants souffrant de troubles d’apprentissage et d’autisme…
    Le coaching n’est pas reconnu par l’état, soit, cela n’empêche pas de bonnes écoles de coaching d’exister et de former de bons coachs, de même que d’excellentes écoles de thérapie… Et tout cela est bien dommage. Pour avoir un métier « psy » reconnu en France, il faut avoir été formé à la médecine et à la psychanalyse (je caricature à peine), alors oui, c’est vrai, cela laisse la porte ouverte à bon nombre de charlatans… mais pour autant, nous connaissons tous des médecins, psychiatres hautement reconnus qui font des dégâts considérables, comme il existe aussi d’excellents coachs et d’excellent psychothérapeutes qui sortent d’écoles de qualité et font un travail remarquable, alors que ces écoles n’arrivent pas à obtenir la moindre reconnaissance de l’état.
    Bref, je n’adhère pas aux propos fantaisistes des uns, pas plus que je n’adhère à une discrimination infondée des autres.
    Pardon si mon message n’a pas sa place ici… J’avais besoin de le dire

    • A. Zebrounet dit :

      Je précise que mon propos ne visait pas à mettre ts les coach ds le même sac, mais surtout à souligner le peu de sérieux de ce livre-ci, écrit par cette auteure en particulier (le tout en faisant un petit parallèle taquin à son terme de « fourre-tout » à propos du TDAH :!: ).

      Heureusement que ts les coach ne sont pas ainsi ;)
      Tout comme tous les psychologues ou chiatres ne st effectivement pas « bons » (pas plus que compétent ! Un ex. posté encore ce matin :arrow: http://les-tribulations-dune-aspergirl.com/2015/03/16/il-nous-a-fallu-15%E2%80%89ans-pour-savoir-quelise-est-autiste-24heures-ch-mars-2015/) seulement parce qu’ils ont un titre reconnu, tout comme ts les psychanalystes ne st sans doute pas néfastes…

        • Rainbow dit :

          J’ai deux ou trois connaissances auto-proclamées « coach » (pour tout dire nous avons fait nos études ensemble et celles-ci n’avaient absolument aucun rapport avec la psychologie) qui gagnent très bien leur vie en organisant des « stages » deux fois par mois pendant 2 ou 3 jours et qui n’ont pas besoin de bosser le reste du temps….ces choses là existent malheureusement et ne sont pas encadrées. :(

  11. Ingrid dit :

    Ah ba merci Alexandra, je ne l’achèterai donc pas :) Je suis atterrée par ce que je lis :( J’attends votre commentaire sur les « 100 idées » du coup :p. Merci d’à chaque fois faire ce travail qui m’aide beaucoup.

    Par contre, j’allais faire la même remarque que Nathalie Favre. Le coaching est un métier bien précis, bien définit et très efficace dans son domaine. Ce n’est pas « une escroquerie » comme l’a dit « Rainbow ». Certes n’importe qui peut se décréter « coach » et je trouve ça dommageable. Mais pourquoi condamner une profession pour certains qui abusent? J’en rencontre aussi qui s’auto-proclame coach. J’en connais qui me disaient « oh je fais en fin de compte de la psychothérapie car c’est ça que mes clients veulent » (sans formation) :( D’un autre coté je rencontre des parents d’EIP dans mon travail et je ne compte plus le nombre de « psychologues » soit disant spécialisés (qui font les tests) qui, soient ne sont pas informés, soit disent des choses graves, soit ont une pratique peu professionnelle. La dernière maman m’a expliqué qu’elle a fait passé un test de QI à son fils chez une psychologue (suite soupçon de l’instit) et qu’elle a reçu les résultats pas la poste sans proposition de RDV pour explication.
    Je pense que tout ceci n’est pas uniquement une question de « diplômes » ou de « nom de métier », mais de compétences et d’individus. :) En tous cas c’est mon opinion.

    • superbes rayures dit :

      Oui je suis d’accord dans tous les domaines c’est une question de personne et non de profession malheureusement. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de gens n’ont plus réellement confiances et finissent pas douter de tout et de tout le monde. C’est une triste réalité.
      Comme dans l’enseignement certains sont sensibles à l’enfant l’individu et essaie dans la mesure du possible de faire du cas par cas et puis les autres qui gèrent la journée de moutons ils sont payés pour donner un cours et c’est tout.
      Les médias nous montrent tous les jours des personnes qui ont profité de leur statut pour faire n’importe quoi.

      • rainbow dit :

        C’est bien parce qu’il s’agit d’une question de « personnes » qu’il faudrait une volonté politique d’encadrer les pratiques dans les domaines scientifiques. Parce que ce doit être une question de « professionnels » et non de « personnes » qui peuvent être honnêtes mais aussi des charlatans.
        En sciences, 2+2 font toujours 4 et si quelqu’un dit que ça fait 3 ou 5 il a tort, c’est comme ça et ce n’est pas autrement, il ne s’agit pas d’une opinion mais d’un fait.
        Comme pour l’évolution, ce n’est pas une opinion, c’est un fait.
        En psychologie, psychanalyse, coaching, souvent, tout est affaire d’opinions et de courants et non de « faits » avérés. Un psychanalyste pensera que tout est de la faute de votre mère, le psychologue pensera que vous ne savez pas penser à vous et le coach dira que vous devez vous affirmer face à votre supérieur hiérarchique. La vérité est peut-être un peu tout cela à la fois, mais sans avis médical vous pouvez passer à côté de diagnostics de maladies graves, de syndromes compliqués à gérer. La schizophrénie, la bipolarité, l’autisme, le syndrome d’Asperger, l’anorexie, toutes les « Dys » confondues, le TDA-H, le syndrome de Tourette, j’en passe et des meilleures. Tout ce qui touche au cerveau et à son fonctionnement n’a pas encore d’explication scientifique et c’est bien pour cela que fleurissent des méthodes plus ou moins miracle, des pseudo-traitements et des courants de pensées antagonistes qui surfent sur les angoisses des gens et la lenteur des progrès scientifiques à l’échelle d’une vie humaine. Pourtant, les espoirs scientifiques à moyens et longs termes sont bien là et le champ des découvertes à venir est infini. Hier encore j’ai lu un article disant que la recherche s’oriente vers des traitements antibiotiques de l’anorexie car une bactérie serait peut-être à l’origine de ce trouble alimentaire. Chez les autistes aussi, certaines bactéries font que les médecins se posent des questions, pas seulement au plan génétique.
        Ce sont des sujets trop sérieux et parfois trop graves pour ne pas encadrer voire légiférer sur les champs d’action de certains « professionnels » peu scrupuleux.
        Il en va de même dans tous les domaines scientifiques en perpétuelle évolution. Essayez d’avoir de l’uranium chez vous et vous verrez que vous n’y parviendrez pas, car il existe une autorité politique et scientifique qui veille sans doute avec raison à ce que vous n’y ayez pas accès….

        • CarolineW dit :

          « Hier encore j’ai lu un article disant que la recherche s’oriente vers des traitements antibiotiques de l’anorexie car une bactérie serait  »

          C’est exact, j’ai également lu un article du même type il y a peu.
          Je connais l’anorexie de très très prés (trop) depuis plus de 20 ans et cet article m’a fait rire aux éclats.
          N’avez vous pas remarqué qu’il est aussi très à la mode , même en science, de vouloir trouver des gènes responsables de tous nos maux psychologiques ? ( la schizophrénie, la dépression , l’anorexie …)
          Qu’il existe des prédisposition, très certainement, de là à parler de « géne de  » …
          Comme quoi les sciences exactes, elles aussi , « surfent sur la vague » et les scientifiques commètrent beaucoup d’erreurs avant de trouver la bonne piste.

        • Ingrid dit :

          D’accord, je comprends ce que vous voulez dire. Sur certains points je suis bien d’accord avec vous. Je vérifie systématiquement avec les parents ou les adultes qui viennent me voir, ce qu’en a dit le médecin, quel autres professionnels ils ont été voir… Car mon champ d’intervention est limité à mes compétences. Je renvoie automatiquement les personnes anorexiques, alcooliques, psychotiques,Touret… Ce n’est pas mon métier. Si mes patients sont sous traitement, je ne me permets pas de leur dire d’arreter. Je leur demande si ils ont parler de leur démarche à leur psychiatre… Tout ceci est une question de responsabilité et d’éthique.
          Je pense qu’il serait difficile d’encadrer et de légiférer sur tout ceci. C’est très complexe. On ne peut pas interdire à une personne croyant au magnétisme d’aller voir un magnétiseur. J’ai des problèmes de dos depuis toujours, j’ai été suivi par des kinés à une époque, qui ont fait empirer la situation. J’ai décidé d’aller voir un ostéo (à l’époque il y a 20 ans, ils étaient considérés comme des charlatans) qui m’a beaucoup aidé. Je n’aurais pas accepté que l’état décide à ma place qui je dois aller voir ou pas. C’est aussi de ma responsabilité.
          Et vous savez, j’ai évolué dans le monde des Aspi et maintenant des surdoués, je ne compte plus le nombre de mauvais diagnostics (lourds de conséquences) donnés par des médecins psychiatres. Regardez Joseph Chovanec pour ne citer que lui. Donc meme une légifération ne nous met pas à l’abris d’erreurs de diagnostics.

  12. natacha dit :

    si elle fait mystere sur son titre de psychologue … en restant évasive , en se disant « psy » mais sans donner la fin de la définition : psychologue , psychothérapeute oui vu le nombre d’années qu’elle arnaque les gens , oui on peut s’auto proclamer psychothérapeute

  13. compleximple dit :

    Peut-être est-ce une farandole de facteurs, comme mon jeune âge, mon impression de savoir peu de choses qui me légitimerait subrepticement le fait de savoir peu de chose, ou ma vive impression éventuellement niaise que des livres intéressants tomberont toujours du ciel, mais je peux lire Arielle Adda et Christelle Petitcollin sur deux temps et sans établir de comparaison. Si je souhaite de la rigueur scientifique, je lis Adda. Si je requiers au contraire qu’on me saisisse par l’épaule et que l’on m’extraie d’une caverne sombre où l’on m’a cloisonnée depuis particulièrement longtemps, je choisis Petitcollin. Et si je requiers les deux, ce qui est en fait le cas, je superpose les livres et les lis par intermittence, ou les dispose en parallèle et les lis par sauts oculaires. Je ne connais pas vos antécédents de croissance, mais je ne crois pas, effectivement, que ce livre parlera énormément à des personnes ayant dans l’ensemble toujours pu grandir dans un climat constructif, et c’est tant mieux. Ce livre s’adresse certainement aux personnes ayant un paquet de blessures auxquelles remédier tout en étant accompagné par une voix chaleureuse et directement adressée à soi. On peut douter de soi pour un tas de facteurs différents, qu’ils soient d’ordre intrapersonnel ou extrapersonnel. De mon côté, c’est le traitement systématiquement corrosif que mon décalage a reçu de toute part ; il est alors bien pour moi qu’une personne déverse avec un rythme prévisible une parole à l’aspect de mentor pour m’aider par l’invocation directe de mon estime personnelle, plutôt que ma cognition.

    Dans son livre, c’est surtout ce que je retrouve : il me semble qu’elle adresse ses explications directement à l’estime de soi et que son travail tente d’extirper des gens d’une situation difficile par la sollicitation d’un sens de l’identité, atrophié lorsque l’on n’a jamais tout à fait disposé de ton semblable auparavant. Dans les ouvrages scientifiques, l’approche, bien qu’onctueuse, me paraît radicalement distincte, plus formelle à la cantonade qu’explicative à l’individu, et il me semble qu’il est surtout question d’adresser la cognition du lecteur. Avez-vous déjà essayé de dessiner un cercle autour d’un petit insecte ? Ce n’est pas l’approche claire du labyrinthe, mais il croit longtemps que c’est un mur. Si l’on dessine des traits sur une feuille blanche, il pourra au moins s’orienter sommairement. Il est des situations, comme lorsque l’on s’extrait des effets d’abus psychologiques ayant été assez importants pour troubler le sens identitaire, où l’on nécessite d’avoir quelques douceurs dans une démarche interactive. C’est une possibilité de motif parmi d’autres, je ne les connais pas toutes.

    Je reconnais être partie en micro-dépression d’exaspération à la lecture du 15% à 30% de surdoués, par exemple, sans parler des chiffres sur l’autisme. Parce que je ne savais pas être si aveugle. Non, là, je plaisante avec précarité. Je ne me reconnais pas non plus dans les expériences mystiques et je m’en sens mal à l’aise, mais je suis heureuse que ça aide des personnes qui ont l’air de souffrir des problématiques évoquées. Peut-être est-ce mon défaut majeur : ployer sous les « et si, en fait… » ou sous une relativité contraignante.

    Ce livre ne m’a pas l’air conclusif mais s’emploie peut-être davantage en guise d’amorce émotionnelle même si l’on est loin cognitivement ; il peut y avoir une dyssynchronie émotionnelle (ou « asynchrony » en anglais, si j’emploie le bon terme français). De plus, en traitant l’anxiété et la peur d’abord, parfois la terreur selon les expériences de chacun, il est possible de délier sa cognition et de la vivre mieux ; parce qu’on peut mal la vivre ou la rejeter absolument, même si elle est authentifiée. Tout dépend du vécu. De toute manière, une personne réellement désireuse de comprendre et de connaître la douance ne se stoppera pas sur le perron d’un ouvrage et aura instinctivement la sensation qu’il existe une ville. Les autres sont responsables d’eux-mêmes, comme dans toute discipline existentielle.

    Ce n’est que mon avis, de manière évidente. Donc je découvrirai dans quelques cycles lunaires s’il aura été pertinent en quelque chose, à moins que je ne gagne encore en estime de soi d’ici-là.

  14. poupette dit :

    Bonjour,

    Je ne suis pas d’accord avec ce que certains d’entre vous avancent. En effet, même si certaines données me font gronder intérieurement, et que sa façon de s’exprimer me met mal à l’aise sur certains aspects. Je trouve qu’il y a malgré tout des côtés très positifs qui ressortent de cet ouvrage et qui ne sont pas abordés dans d’autres. Il y a des enfants comme le mien (aspie et HP) qui développent leur propre spiritualité en lien avec la nature et qui ont un lien très fort avec le monde qui nous entoure. Souvent ces derniers temps mon petit bonhomme me dit qu’il doit avoir une 3ème particularité, qu’il ne sait pas ce que c’est … quelque chose qu’il ressent chez lui mais qu’il ne retrouve ni chez les aspies qu’il fréquente ni chez les HP. J’éprouve toujours une certaine réticence quand cela devient trop ésotérique, mais là le côté chamanisme correspond bien à ce qu’éprouve mon zébraspie. Il a une philosophie que sa prof de yoga dit se rapprocher des croyances chamaniques. Je suis contente de voir que d’autres personnes zébrées et/ou aspies peuvent avoir le même genre de ressentis.
    Vive la neurodiversité!

  15. David dit :

    Bonjour,

    j’avais plutôt bien aimé le premier me reconnaissant ca et la. Et du coup bien que géné par endroit sans mettre le doigt sur ce qui n’allais pas j’avais quand même quelques reticences. Malheureusement pour moi j’ai acheté le second.

    Le debut etait sympa mais pas ce que j’attendais et peu a peu le malaise revenais. J’ai donc lu en diagonale et me suis arreté par hasard sur le chapitre portant sur le travail et l’argent.
    Ah oui ca calme.

    Pour dire j’ai eu envie de jeter le livre a la poubelle. Chacun pense ce qu’il veut mais si on est âpre au gain comme elle semble l’être on ne fait pas culpabiliser les gens qui ont besoin de faire des choses sans nécessiter de retour financier. On peut être d’accord avec elle je conçois mais la on pénétrai dans l’opinion (ultra libérale et donc politique) et surement plus dans le conseil adapté.

    Je vous passe le truc sur le chamanisme (je suis horriblement cartésien) par contre du coup j’ai repensé a tout ce que j’avais lu d’elle. Et la ca m’a frappé, peut être ai je tort mais j’ai ressenti cette impression comme si elle nous prenait comme des mômes depuis le début.
    Et comme le dit l’auteur de l’article ici 15 A 30 % de surdoué n’importe quoi. A titre perso je me vois comme quelqu’un qui pense différemment mais pas forcement mieux.
    Et les différences c’est bien car c’est ca la seule vrai richesse, la réunion des différences.

    Voila désolé c’est confus mais j’avais besoin de l’écrire quelque part :)

  16. Julie dit :

    D’accord sur l’essentiel, sauf bien entendu sur la conclusion … A ma connaissance elle ne se dit pas coach, et ce qu’elle semble dire de sa pratique n’a rien à voir avec le coaching. Vivement qu’on fasse ménage dans la profession ! En attendant, il existe de vrais coachs avec des diplômes de coaching reconnus par l’Etat, qui pratiquent ce métier avec tout ele sérieux et l’éthique nécessaires ;)

    • A. Zebrounet dit :

      Si si ! En tête de Google en tapant son nom :

      Christel PETITCOLLIN
      http://www.christelpetitcollin.com/
      Christel PETITCOLLIN. Communication and Self improvement Trainer and Coach, Speaker and Writer. « Harmonious relationships are an essential component …

  17. Ĉhristine dit :

    Bonjour,
    l’accès à votre bilelt sur « je pense trop » ne dirige plus vers rien.
    Je suis décué ;)
    Serait-il possible de le lire?
    je vous remercie, Christine.

  18. Christine dit :

    Bonjour,
    la page Biblio n’est plus accessible/n’existe plus ?
    j’aurais bien aimé lire votre avis sur « je pense trop »
    Est_il possible de le lire quelque part?
    je vous remercie,
    Christine

  19. Soazig dit :

    Je me souviens encore très bien du jour où je tenais « Je pense trop » entre les mains et que j’avais pensé – trop loin – imaginant que c’était un livre qui m’apprendrait à faire des exercices de relaxation/méditation (« encore un livre zen »). Ce livre a été un choc, comme un miroir même que parfois, je pensais que cette personne devait me connaître, je me sentais presque « observée ». Les nuages lourds qui m’entouraient ont peu à peu fait place à la lumière, j’ai découvert mon fonctionnement et, qui je suis. Alors oui, il y a pas mal de failles dans cet ouvrage (et je suis étonnée que personne ne mentionne les fautes d’orthographe), mais pour moi, c’était un tremplin qui m’a fait faire un énorme pas en avant, voire plus, car j’ai pu aider d’autres personnes sous emprise et dévalorisées. Je n’aime pas être bombardée à coups de « TDA-H », « HP », « HPI », « Aspie » et autres à longueur de journée, ça ne fait pas avancer les choses, le respect et l’écoute de l’autre, oui. Et que nous ayons un QI de 130 ou de 70, nous n’avons pas envie d’être mis dans des cases ou des tiroirs. J’ai rencontré beaucoup de personnes dites « simples d’esprit », elles font leur boulot quand elles ont la chance d’en avoir un (coller des étiquettes sur des boîtes de conserve…), et vivent leur vie à l’ombre/à l’écart de tout ce qui brille. Estimons-nous chanceux de pouvoir lire, comprendre et commenter ce que nous voyons et comme le suggère C. PC dans le sous-titre: « vivons heureux avec notre cerveau bouillonnant ». (PS: le chiffre 15 à 30 % de surdoués m’intrigue également, l’auteure ne ferait-elle pas référence aux personnes hypersensibles, cf. la psychologue Elaine Aaron?)



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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