Un article dans lequel il est question de haut potentiel intellectuel, de mesure du QI & d'effet Flynn vient de paraître dans le magazine suisse Femina : "La bêtise 2.0 c’est quoi ?"

Certaines choses m'ont agacées dans ce papier comme le regret exprimé (& le ton narquois) devant, je cite :

[...]le nombre affolant d’ouvrages et de reportages se penchant sur les cas d’individus à HPI (à « haut potentiel intellectuel », version tellement plus chic du ringard « surdoué »)

Mais il rappelle néanmoins quelques vérités utiles :

[...] après chaque étalonnage de ce test, la part d’individus à HPI (c’est-à-dire obtenant un score supérieur à 130) demeure à 2,3%.

En effet, la courbe de Gauss ne varie pas !
Et non, il n'y a pas 10, 20 ou même 30% d'enfants (ou d'adultes) surdoués parmi la population comme certains osent l'affirmer parfois...

Dommage à mon sens que le mépris palpable de Sophie Geistlich envers les personnes surdoués (& les parents d'EIP) transpire à ce point de l'article :

Autrement dit, rien ne justifie notre tendance à voir des surdoués partout, sinon un effet de mode qui, selon la psychologue, est alimenté par le culte de la performance: « Je constate que dans nos cultures occidentales il faut être le plus doué en tout et ce, de plus en plus. La tendance à soumettre trop d’enfants à des tests de QI le prouve, mais aussi la façon dont on leur impose des emplois du temps surchargés.

Extrait de l'article :

Nous sommes géniaux. La preuve? Nos tests d’intelligence surperforment et les progrès en science, médecine ou technologies n’en finissent pas de révolutionner l’état de nos connaissances. Sommes-nous pour autant guéris de la bêtise? Pas sûr.

Nous sommes plus intelligents que jamais. C’est Sophie Geistlich, psychologue à l’Université de Genève, qui le dit, chiffres à l’appui: «La moyenne des scores obtenus aux tests d’intelligence augmente de plus de 3 points tous les dix ans.

Appelé « effet Flynn », du nom du psychologue néo-zélandais qui l’a découvert, ce phénomène explique que, régulièrement, un nouvel étalonnage et de nouveaux modèles de référence de l’intelligence soient établis afin de redéfinir le test du QI ».

De quoi clouer le bec des aînés qui rabâchent que c’était tellement mieux avant. Avant quoi ? Avant internet, par exemple. Cette ère où il fallait être médecin diplômé ou s’enfermer dans une bibliothèque parfumée à la naphtaline pour comprendre la différence entre une maladie virale et une maladie bactérienne.

Aujourd’hui, dès l’âge de 5 ans, chacun a l’ensemble du savoir à portée de tablette et sait depuis au moins deux ans déjà comment « swiper ». Car oui, nos enfants sont franchement plus malins que nous au même âge, et grâce à Flynn et à Sophie Geistlich, nous savons désormais que ce n’est pas (seulement) un amour parental démesuré qui nous le fait dire.

POUR LIRE la suite de l'ARTICLE c'est ici !

& pour (re)lire mon billet sur l'étalonnage & la construction des tests psychométriques : c'est par là