[VIDÉO] Arielle Adda répond au Collège Latin : « La douance dans la fratrie » (mars 2015)
Le Collège latin (établissement privé, hors contrat, situé dans le XVIème arrondissement de Paris & réservé aux garçons de la 6ème à la 3ème) poursuit ses interviews en vidéo de la psychologue Arielle Adda
Vous pourrez retrouver les 6 vidéos précédentes par ici & par là...
Voici le 7ème sujet : « L'enfant doué & l'adulte »
Le 8ème thème : « Les enfants doués sont des trésors »
Et enfin la 9ème interview, à propos de « la douance dans la fratrie »
Et toujours les 3 excellents ouvrages signés Arielle Adda
- "Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir"
- "L'enfant doué : l'intelligence réconciliée"
- "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement"
& pour retrouver ma critique sur « Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir » c'est par ici !
18 commentaires à “[VIDÉO] Arielle Adda répond au Collège Latin : « La douance dans la fratrie » (mars 2015)”
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A priori j’aurais été tout à fait d’accord avec la dualité principalement liée à l’écart d’âge, qui me semble logique, mais pour ma part je ne l’ai pas observée avec mes enfants, maintenant âgés de 12 à 19 ans. Mon fils a immédiatement intégré la présence de sa sœur dès sa naissance (il avait 18 mois), je crois qu’il s’ennuyait ferme, il a été ravi d’être enfin deux ; quand la 3° est née la 2° l’a royalement ignorée pendant un an (deux ans d’écart) et maintenant elles s’entendent admirablement bien, depuis la petite enfance. Et quand la 4° est née (oui j’en ai beaucoup ^-^) la 3°, qui avait juste un peu plus de deux ans, a été très protectrice et tolérante avec le bébé, et elle l’est toujours. C’est entre numéros 2 et 4, qui ont quatre ans d’écart, qu’il y a le plus de clashs. Et l’aîné a toujours été plutôt très patient et très protecteur envers son troupeau de petites sœurs !
Bref, c’est certainement une tendance globale, mais je pense que la personnalité de chaque enfant joue un rôle encore plus important. Et que bien sûr la vigilance des parents, à faire la loi en veillant à n’être jamais injuste pour aucune des parties (vous savez ce rôle épuisant de Chef du Bureau des Réclamations ? *~*) est primordial pour éviter au mieux les dérives qu’expose Mme Adda, que je trouve tout de même très dramatiques et qui, j’espère, n’illustrent pas la réalité d’une manière générale, et que c’est bien son travail qui l’aura amenée à recevoir en consultations des familles en souffrance !
coucou Dumbo Mme Adda parle des relations fraternelles avec les hp. Les quatre sont hp ?
Pour moi il est claire que le dernier de mes quatre enfants (hihi aussi) qui a 10 ans qui est hp est très heureux de n’avoir eu que des aînées il le dit régulièrement qu’il est content d’être le dernier.
Alors que mon aînée a toujours aimé être seule elle ne jouait pas avec sa soeur de 3 ans de moins par contre les 2 du milieu avec 2 ans d’écart on beaucoup jouer ensemble. Aujourd’hui elles ont 26, 23 et 21 ans elles sont très autonome mais adore les repas en famille chez maman ou elles se retrouvent.
Grosso modo oui ! Tout ça est en cours de tests, mais c’est bien parti pour au moins trois sur quatre.
Et c’est ça qui m’a gênée dans ce reportage : je n’ai pas compris si elle parlait vraiment des enfants HP ou des fratries en général. Ce schéma me paraît si classique qu’il me parait bien plus illustrer le cas général, d’autant plus que les profils psychologiques qu’elle brosse me semblent bien contradictoires pour des enfants HP, généreux et non réceptifs au sentiment de jalousie – dans le cadre d’un climat familial chaleureux et compréhensif bien entendu ; je ne parle bien sûr pas des situations douloureuses telle que celle décrite par Isabelle ci-dessous.
Tiens pendant que j’y suis, je ne suis encore jamais tombée sur un sujet qui traitait de la différence, en termes de facilité d’éducation, selon que le parent de l’enfant HP le soit ou non lui aussi. A vue de nez je ne pense pas que ce soit systématiquement plus facile (de mon propre vécu en tant qu’enfant je dirais oui pour un parent et non pour l’autre – ils ont tous les deux de très nets profils HP), mais tout de même, fonctionner de la même manière que son enfant doit aider parfois. Par exemple pour de petites choses, telles que le questionnement curieux et incessant : quand le parent est lui-même dans la même curiosité il va s’enthousiasmer, répondre au mieux, avec beaucoup de précision, lancer des recherches encyclopédiques, etc. – sans jamais s’étonner de la question quelque soit l’âge de l’enfant.
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour,
Je vous rejoins dans l’idée que lorsque l’on comprend son enfant, on peut mieux répondre à ses besoins et de fait l’adaptation permet d’aplanir certaines difficultés. Pour cette raison il est nécessaire de bien écouter sans projeter et je trouve cette opération extrêmement délicate (en tout cas pour moi )
J’aurais aimé que Mme Adda précise dans sa vidéo (fort intéressante) s’il s’agit de relations fraternelles HP ou pour toute fratrie en général et j’aurais vraiment apprécié connaître les particularités des enfants HP dans ce domaine. Ma vie de famille me semble vraiment ne pas entrer dans une sorte de « norme » et je pensais que les relations fraternelles teintées de HP ont quelques couleurs différentes (je suis synesthète, les couleurs sont associées à beaucoup de choses )
Je comprends mieux ce que vous voulez dire. Mes aînées sont grandes et elles n’ont pas été testée. Après le côté paradoxale des hp est pour ma pars évident. Le mien est sympa avec les petits mais il ne voudrait pas avoir un petit à la maison en plus une grande jalousie. Il pourrait être oncle et ne veut surtout pas il pense qu’on ne l’aimerait plus pareil il est exclusif.
Après chaque enfant hp ou non a son caractère et la fratrie n’est pas une situation simple (je pense puisque pour ma pars fille unique).
encore une vidéo coup de poing…
Je suis la cadette après deux garçons.
J’entendais le « t’es nulle » à longueur de temps par mes deux frères, mais il était accompagné de claques plus souvent que je ne pourrais le dire…
Et ça continue. De manière « adulte ». Dès que mon frère aîné peut m’écraser, me piétiner, il le fait.
Ce qui m’a obligée à cesser toute relation. Et qui est incompris par la famille. Du coup je suis devenue la « pas gentille »… C’est tellement injuste et douloureux, même à 40 ans.
Je souffre de ne pas avoir d’enfant, mais je me dis parfois que c’est mieux ainsi, mes enfants n’auront pas à souffrir de toutes ces injustices…
Il me semble important de préciser que notre mère est perverse probablement narcissique. Et notre père totalement absent depuis 30 ans. Parents divorcés depuis 35 ans.
Et au final plus personne n’a de contact avec personne. Mes frères ne se sont pas vus depuis 20 ans.
La seule famille qui fait un peu le lien sont nos oncles et tantes maternels. Qui eux ne savent pas l’enfance que nous avons eue et donc ne comprennent pas grand chose (même pas les souffrances que peut ressentir un HP. Depuis que j’ai fait le test et que j’ai été diagnostiquée il y a deux ans, tout ce qu’on sait me dire c’est « toi tu es suffisamment intelligente pour comprendre alors fais un effort »).
Voilà…
C’est bien triste Isabelle ce que vous racontez là… mais je vous félicite d’avoir eu la force de couper les ponts. Car si je crois qu’il est bon de faire des efforts pour sa famille qu’on ne ferait pas forcément pour des amis, il faut aussi savoir dire STOP. Si la relation n’est que souffrance et abus, que personne de l’entourage ne semble le remarquer ou fasse semblant de l’ignorer (je me demande ce qui est le pire), je suis d’avis qu’il faut trancher dans le vif. Et accepter l’étiquette de la « pas gentille » ; après tout ces personnes qui vous étiquettent ainsi vous ont-ils jamais protégée ? Et sinon que vaut leur opinion ?
Je suis bien loin d’avoir la possibilité d’imaginer ce que vous avez vécu. Mon enfance a été bien plus protégée, globalement ; et j’ai bien conscience que c’est ce socle solide qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui. Mais pourtant j’ai longtemps été « trop gentille », à me laisser faire. Et quand j’ai enfin trouver la force de mettre de temps à autre le poing sur la table (en me disant tant pis si l’entourage me juge mal ou m’en veut pas la suite, trop c’est trop) j’ai été tristement surprise de voir que, finalement, le résultat m’était plutôt profitable, que j’avais gagné en respect, comme un chien qui se serait enfin décidé à mordre.
Quand à l’argument » « toi tu es suffisamment intelligente pour comprendre alors fais un effort », c’est bien pernicieux ça, de retourner la « quantité » d’intelligence contre la personne, en feignant de penser que c’est facile, en ignorant la sensibilité qui va avec. C’est typique du genre de réflexion bête et sournoise qu’il faut apprendre à ignorer. Et la raison principale pour laquelle peu d’adultes ont envie de faire leur « coming out » et que beaucoup de parents se tâtent à l’idée de faire part du résultat des tests de leurs enfants aux enseignants quand ceux-ci n’en sont pas les instigateurs.
Courage Isabelle, j’espère que vous avez quelques proches (peu ça suffit finalement !) qui vous comprennent et vous soutiennent. Sinon ne vous découragez pas, c’est vrai que la nature humaine est souvent bien moche, mais pas toujours ! Et on peut, à tout moment, à tout âge, faire des rencontres et trouver une « famille ».
Bonjour,
Je suis un peu perplexe, ce que décrit Mme Adda est valable pour tous les enfants (HP et non HP) , il me semble ? Vous avez compris son descriptif comme celui des enfants HP uniquement ? Si c’est le cas, pourriez-vous m’éclairer, merci d’avance à tous ceux qui prendront la peine de me répondre.
Je suis tout aussi perplexe…
J’ai trouvé ce témoignage bien trop vague et Mme Adda un peu lasse, comme si elle était partie en roue libre, à répéter des choses qu’elle a déjà dit mille fois à une occasion ou une autre.
En tout cas, nous n’avons eu aucun comparatif entre fratrie à haut potentiel, fratrie mixte et fratrie classique.
Enfer et damnation !
Sans vouloir en dévoiler trop, & parce qu’Arielle me l’a confié après l’enregistrement de cette vidéo, elle n’était effectivement pas ts satisfaite de sa prestation. Elle était épuisée, la vidéo ayant été réalisée en fin de journée, après des consultations ts dures & une très grosse journée la veille…
Ca ne m’étonne pas, elle avait l’air épuisée ! Et c’est un exercice délicat et frustrant (voire impossible ?) de synthétiser en quelques minutes une donnée complexe, non simplifiable.
Peut-être le sujet, très intéressant, sera-t-il développé un jour ou l’autre dans un livre de Mme Adda ?
Isabelle je me sens désolée pour vous, comme dit Dumbo c’est fantastique que vous ayez pu vous extraire de toute cette méchanceté, certaines personnes n’y arrivent malheureusement pas.
Je vais y aller de mon petit témoignage, plutôt heureux, et je vais en profiter pour rebondir sur un des commentaires de Dumbo :
Nous sommes trois dans la fratrie, tous probablement HP ou pas loin (tests effectués quand nous étions petits, reconnus « enfants précoces » par l’équipe psy scolaire, mais ils n’ont jamais donné plus de précisions à notre mère…). Aucun de nos parents n’a été à ma connaissance testé mais très ouverts, curieux, cultivés, nous encourageant à nous aussi nous ouvrir au monde, poser des questions, répondant aux nôtres.
Notre fratrie n’a jamais été en conflit ouvert ; je suis l’aînée et en tant que « grande » je sais que j’ai souvent été donnée en exemple pour mes petits frères, sans doute parfois à leur détriment, ce que je regrette. D’après ce que j’ai entendu il semblerait que ça ce soit tout de même calmé assez vite, j’ose donc espérer qu’ils n’en ont pas trop souffert – et j’espère de même ne jamais leur avoir donné de sentiment d’infériorité, car si j’étais fière de prendre soin d’eux et de pouvoir leur apprendre des choses ils m’en ont appris également car nous avons des champs d’intérêt spécifiques variés (trains / espace / dinosaures / Histoire / littérature). Nous avons aussi des caractères différents, celui du milieu étant plus sensible et impressionnable. ^^ J’apprécie toujours beaucoup de discuter avec eux, malgré nos différences, car nous semblons avoir développé certains traits de pensée communs, que j’ai beaucoup de mal à trouver chez d’autres personnes. Cependant j’ai l’impression d’un peu moins bien les comprendre (et vice-versa) depuis quelques années, j’ai peut-être évolué dans une direction autre. :/ L’amour, lui, est toujours là, moments d’incompréhension présents ou pas, en tous cas c’est mon impression. Il y a toujours aussi des sujets qui me font penser immédiatement à eux, des choses que je leur raconte en priorité.
Hors de la simple fratrie par contre, il y a eu des moments très difficiles, notamment lorsque mon père s’est remis avec quelqu’un : je crois que cette personne nous a immédiatement perçus comme hors du commun, différents de ses propres enfants, et s’est acharnée sur nous et nos différences. Plutôt perception d’une autre intelligence ou principalement haine liée à la situation, je ne sais toujours pas ! Par contre ces « querelles de divorce » (doux euphémisme) ont certainement empêché le petit dernier d’être détecté Aspie plus tôt, puisque la question était surtout d’envoyer la « faute » de cet enfant « débile » (mais nous deux autres avions aussi droit à nos épithètes gentillets :s) sur ma mère (la vilaine, elle avait fait exprès de nous faire pas comme les autres juste pour les embêter), et ont probablement changé ce que nous aurions pu être au moins à ce moment-là.
Sans vouloir généraliser (mais je vais quand même le faire ) j’ai bien l’impression que les personnes avec un mode de pensée classique ont grossièrement trois types de réaction quand elles sont confrontées à des personnes à haut potentiel (enfants ou adultes, milieu familial ou professionnel), et je parle là d’une manière instinctive, en aveugle, sans parler de cas où la personne douée est étiquetée comme telle.
Le meilleur des cas, où les personnes accueillent avec beaucoup de bienveillance l’HP, ouvertes face à cette imagination débridée, cet humour parfois enfantin, parfois noir, et heureux de profiter de la générosité de leur interlocuteur.
Une attitude plus réservée, quand la personne est mal à l’aise face à cet être un peu bizarre, qu’on ne comprend pas, qui parait si excessif, peu social et parfois trop chanceux dans ses aptitudes naturelles.
Ou alors la pire : une réaction très négative, agressive, destructive, comme si l’individu à haut potentiel était l’Ennemi, l’homme à abattre, la menace absolue – attitude évidemment encore plus outrée si à cela s’ajoute une « vraie » menace, comme les enfants que le nouvel homme de votre vie traîne dans ses basques, pour reprendre la triste expérience de Tesrathilde.
Essayer de s’adapter sans cesse à ces trois types de réaction peut être assez épuisant, d’ailleurs…
J’apprécie bien entendu les excellentes vidéos où Arielle Adda nous entraîne magnifiquement dans des chemins toujours nouveaux pour bien, mieux nous occuper de nos merveilleux enfants, jeunes gens et même adultes doués. Quelle en soit remerciée.
Elle sait. Quelle chance nous avons de pouvoir l’entendre. Je l’ai trouvée épuisée, qu’elle se ménage, elle se doit de faire attention à elle pour pouvoir encore très longtemps nous guider, nous emmener sur ces chemins si délicats, où très souvent, nous parents croyant bien faire nous nous plantons allègrement !
Merci aussi à la Mère du petit zèbre qui sait elle aussi nous apporter, nous véhiculer encore et encore ces éléments qui nous enrichissent.
Etant donné qu’il s’agit de relation, je ne me suis pas demandé si c’était HP ou pas. En tout cas, j’avais remarqué que les terreurs nocturnes de ma fille étaient liées aux colères de son frère à son égard, évidemment, on s’en aperçoit quand c’est presque fini et qu’on a du recul . Je ne saurais toujours pas dire si elle avait peur du monstre qu’était sa colère à elle face à la cruauté de son frère, ou si le monstre était la colère de son frère…
Je vois aussi qu’elle a toujours eu une inspiration bruyante avant de prendre la parole et pendant, comme si elle emprisonnait l’air, avec les poumons hauts pour s’exprimer. Nous trouvons ça mignon, ça fait partie d’elle, mais son frère en profite pour dire qu’elle est nulle. Le papa étant ainé ne le vit pas comme moi. J’étais la cadette d’une grande soeur brillante, et plus méprisante que douce ou dure (le message était négatif tout de même). Il y a la peur de perdre son « honneur » et il me restait le choix de la paix, de rester derrière le camion comme le dit Arielle Adda dans l’enfant doué.
Alors j’ai tendance à encourager ma fille a se faufiler sur d’autres routes plutôt que de rester derrière. Et l’humour est sa force. Elle fait rire son frère, qui essaie parfois de résister, ce qui est encore plus drôle quand il le reconnait .
Bonjour
Mon cadet est excessivement jaloux de son grand frère. Avez vous des conseils pour apaiser cette jalousie? Merci!
Hourra, c’est ce que je cherchais, quel truc! présent ici sur ce
blog, merci admin de cette page web.