Familles zébrées !? Le surdouement est-il héréditaire ?
La question se pose nécessairement
Quiconque s'intéressant au sujet des enfants ou des adultes zébrés (autrement dit, surdoués), est très vite amené à se demander si l'entourage - c'est à dire les parents, les éventuels frères & soeurs, les grands-parents, les oncles, tantes & autres cousins & cousines - est également concerné par ce "trop-plein intellectuel"
Le surdouement est-il d'origine génétique ?
En clair, peut-il se retrouver chez tous les membres d'une famille, ou au contraire, frappe-t-il totalement au hasard ? (gniark gniark ! )
Il y aurait apparemment une part certaine de transmission héréditaire des facultés intellectuelles. Ce qui se traduit bien souvent par des "familles zébrées", mais la loterie génétique a aussi sa réalité...
La question de la part d'inné & d'acquis dans les capacités intellectuelles est étudiée depuis longtemps, mais comme souvent sur ce type de sujets délicats, les avis divergent & on trouve plusieurs courants de pensée qui s'opposent.
Il semble aujourd'hui indéniable qu'une part d'hérédité soit imputable au niveau de quotient intellectuel. Comme il parait impensable de nos jours de prétendre (comme c'était encore le cas il y a quelques dizaines d'années) que l'environnement (milieu social, niveau d'études des parents, place des activités intellectuelles dans la famille) n'influe en aucune manière sur le potentiel intellectuel.
Il y a sans aucun doute un subtil mélange des 2, nous le savons aujourd'hui, mais l'interrogation principale réside plutôt dans la proportion de chacun de ces facteurs.
Quelle est la part réelle d'héritage génétique & quelle est la part environnementale ?
Je crois que la réponse à ces questions est loin d'être simple. Les spécialistes eux-mêmes étant en désaccord sur ces points précis, il serait en conséquence absurde & irrespectueux envers leur travail de se prononcer en quelques mots & de manière tranchée.
Dégageons plutôt quelques pistes de réflexion !
N'oublions pas que plus le score du QI est élevé, plus rare sont les individus obtenant ce chiffre. Ainsi, les messages de parents qu'on peut lire sur certains forums internet, prétendant que tous leurs enfants sont THPI (Très Haut Potentiel Intellectuel) & plafonnent à 150 me font toujours sourire.
Car si environ 2% de la population se situe au delà de 130 sur l'échelle de Weschler, à partir de 145 on dénombre à peine plus d'1 personne sur 1000 (le taux exact de la population pouvant obtenir un tel score étant de 0,13% ). Ce taux tombe alors à 0,025 % pour un score à partir de 150, soit seulement un peu plus d'1 personne sur 5000 !
Or il est peu probable de trouver à tous les coins de rue, par wagons entiers, des individus au très haut QI Total (on parle bien de QI Total, & non de l'un des indices)
Il ne faut pas perdre de vue la réalité statistique de la répartition de la courbe en cloche !
Ce qui n'empêche pas pour autant de trouver des familles entières zébrées. Mais en réalité réparties, elles sont plus en accord avec la silhouette de la courbe de Gauss.
C'est à dire que les scores seront - tout en étant au dessus de la barre de 125 / 130 - plus hétérogènes que les déclarations parfois faites par certains sur le Net...
Un zèbre peut en cacher un autre.
Derrière un zébrillon, il y a souvent un ou des parents zèbres
Il n’y a en effet pas de raison pour que la contribution génétique intellectuelle, dans les groupes de personnes mentalement surefficientes ne soit la même que celle d'autres types de contributions génétiques. Les lois biologiques s’appliquent de la même manière que pour l'allure physique, la taille, la couleur des yeux, etc.
Ainsi nous ne sommes pas des clones de nos parents, mais chacun d'entre nous a hérité d'une part plus ou moins importante de leur bagage. Ce qui explique que dans bien des cas, un petit zèbre cache un ou des parents zébrés... voire plus ! (une famille monochrome )
Il arrive assez souvent que le déclic se fasse lors du bilan de l'enfant, les parents prenant alors conscience qu'ils étaient identiques au même âge, & se reconnaissant dans les caractéristiques attribuées aux gens doués.
Concernant l'autre extrême de la courbe de Gauss : déficience intellectuelle. Voici quelques éléments intéressants, quand on garde à l'esprit que le nombre d'individus surdoués est proportionnellement équivalent au nombre d'individus déficients mentaux (en effet miroir).
Défini selon la classification internationale des maladies (F70-F79), 10ème révision Organisation Mondiale de la Santé 1993, reprenant le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM III puis DSM IV) des experts internationaux réunis par l’American Psychiatric Association.
L’épidémiologie a montré depuis longtemps que les personnes affectées d’un retard mental (= "RM", c'est à dire QI de 50 à 70, soit 80% des retards mentaux) tendent à naître 9 à 10 fois plus souvent dans des familles où il y en a déjà, que dans la population générale (~17% contre ~2%) et que les pressions éducatives ne peuvent modifier, dans le meilleur des cas, que ~10 à 15% de ces niveaux intellectuels. Ce qui est prévisible au regard des études de la génétique comportementale.
Epidémiologiquement (Reed & Reed 1965-1973 : études sur 1450 parents et leurs 1931 enfants, comparés aux données de population générale) :
1-Si le père et la mère ont un niveau intellectuel moyen, et si ni l’un ni l’autre n’a un frère ou une sœur affecté d’un RM, alors le risque épidémiologique de RM pour l’enfant est de 0,53%.2-Si un oncle ou une tante de l’enfant est RM QI 50 à 70, ce risque est multiplié par 5.
3-Si un seul des deux parents (Père ou Mère) est RM, 20% des enfants sont RM.
4-Si les deux parents sont RM, 40% des enfants ont un QI<70 (contre 2 à 3% dans la population générale), 75% ont un QI <90 (dans la population générale 75% des individus, par définition, ont un QI>90).
Jacques BÉNESTEAU, psychologue clinicien
Cliquez sur la couverture du livre pour ouvrir les
détails de "Mensonges freudiens" de Jacques Bénesteau
Et voici ce qui concerne le côté de la courbe qui nous intéresse ici : le surdouement.
Aucune définition n’est universellement reconnue. Le point de rupture, au delà duquel un individu est considéré dans la distribution normale comme "surdoué", est différemment situé selon les études. Surdoué n’a d’ailleurs pas de sens logique, pas plus que "précoce" car un vieillard dont le QI est toujours de 150 par rapport à son groupe est difficilement qualifiable de "précoce".
Certains fixent la rupture à +1DS1/3 (QI 120), ce qui intéresse 5% de la population. Si le point de rupture est à +2DS (QI 130 et plus), alors ~2.3% de la population est concernée à tous les âges. A +3DS (QI 145 et plus), ~0.15% (soit 1.5/1000). A +4DS (QI >160), 0.02% (soit 2 personnes sur 10 000).
On se trouve ici en présence de personnes dont l’efficience intellectuelle est significativement supérieure et c’est tout ce qu’on peut dire, du moins à ce niveau quantitatif.
La question est de savoir si la contribution génétique est, dans ces groupes, la même que dans les autres. La réponse est affirmative, il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement, et encore une fois cette population fait partie du genre auquel les lois biologiques s’appliquent.La cohorte de Terman est connue ("Terman’s Termites"). Il s’agit d’une population de 1528 individus suivis depuis la fin de la première guerre mondiale. Le QI initial était >135 (moyenne 150), évalué par une méthode que l’on n’emploie plus (pas de QI standard, mais division de l’âge mental par l’âge chronologique). Je passe ici sous silence les étonnantes découvertes, accessibles dans la littérature spécialisée, que des équipes ont publiées grâce à cette cohorte.
Ce qui nous intéresse est ceci : d’abord, à partir de 6-7 ans, le QI est stable toute la vie malgré les imperfections des mesures pratiquées en 1918-1920, ensuite il y a beaucoup plus de chance d’avoir des enfants "surdoués", s’il y en a déjà un dans la famille, ou quand au moins un parent l’est, et encore plus quand les deux parents le sont eux-mêmes.
Il faut se souvenir que la corrélation entre les QI des parents est en moyenne de r+.30, ressemblance qui ne doit rien à la génétique : ils ne sont pas biologiquement apparentés (non consanguins), certes, mais ceux qui se ressemblent s’assemblent, pour le meilleur et pour le pire. Cet élément est toujours pris en considération dans les travaux. Il est clair qu’il existe une prédisposition que le, ou bien les géniteurs transmettent à leurs rejetons.
On est arrivé aujourd’hui à la troisième génération. Les 1571 enfants du groupe originel de Terman (qui est décédé en 1958) dont au moins un parent avait un QI de 135, ont un QI moyen (standard) de 133 (Oden 1968).
Des études sur les jumeaux montrent que quand un MZ est "surdoué" (QI>120) l’autre membre de la paire l’est également dans 62% des cas, contre 25% de concordance chez les DZ, ce qui est statistiquement significatif dans ces conditions (Thompson et al. 1993, Western Reserve Twin Project) et conforme aux autres études. Des techniques d’analyse statistique spéciales (DF analysis) ont trouvé aussi que plus des 2/3 des différences entre les QI des "surdoués" peuvent être attribuées à des facteurs non environnementaux, et enfin que, dans ce groupe, l’héritabilité H2 est de l’ordre de 67% (DeFries & Fulker 1985-1988).
Bien sûr les enquêtes réalisées dans ces populations, par définition peu nombreuses, moins imposantes aussi que celles portant sur les retards mentaux, sont encore en cours. Mais elles sont en conformité avec les données des recherches en génétique quantitative effectuées ailleurs, et avec les information de la psychologie du développement.
BÉNESTEAU, psychologue clinicien
Comme vu juste au dessus, en 1911, à l'université de Stanford, Lewis TERMAN commence à tester systématiquement des enfants. Dix ans plus tard avec le soutien de son université, il étend ses recherches & vise essentiellement les grandes villes.
La sélection porte sur 250 000 enfants. Et voici quelques points intéressants dans cette étude qui a duré plus de 70 ans :
Terman voulait avant tout tracer le portrait « moyen » de l'enfant, puis de l'adulte doué. Résumons-en les principaux traits :
- Milieu familial : Le niveau socio-culturel est nettement supérieur à la moyenne : 29,1 % de pères « cadres ou professions libérales » contre 2,9 % dans la population de Los Angeles et San Francisco. Le niveau d'instruction, plus encore : le père ou la mère ont un diplôme supérieur dans 26,4 % des familles, contre 1 % environ de la population américaine. Les groupes ethniques sont inégalement représentés : les Italiens et Espagnols sont sous-représentés, les Noirs, quasi absents, alors que les Juifs sont deux fois plus nombreux que dans la population.
- Portrait intellectuel : Les enfants doués sont précoces : ils ont prononcé leurs premiers mots trois mois et demi plus tôt que la moyenne ; près de la moitié savaient lire avant d'entrer à l'école (dont 9 enfants, avant l'âge de 3 ans).
Ils sont bons élèves, mais, comme les autres enfants, ils ont des résultats variables selon la matière. Leur supériorité est moindre en niveau scolaire qu'en QI - mais en culture générale, elle est écrasante : aucun des 533 enfants Terman soumis au test d'«information générale » n'a eu une note inférieure à la note moyenne du groupe témoin. Même résultat dans le groupe « collégiens et lycéens ».
- Portrait physique : L'étude Terman tord le cou au stéréotype du surdoué rachitique. Ses sujets sont, au contraire, plus grands, et mieux portants, que la moyenne ; en gymnastique et sports, ils ne sont pas inférieurs aux autres. Ils ne sont conformes aux clichés que sur un point : ils sont plus souvent myopes...
- Caractère : Ici encore, les « Termites » s'écartent du cliché : ils sont aussi sociables, aussi populaires et aiment autant jouer que les autres. Seules différences : ils ont davantage de copains plus âgés ; ils jouent plus souvent à des jeux de réflexion ; et surtout, ils lisent beaucoup plus, et leur choix de livres est plus varié.
Terman a dressé une liste de vingt-cinq traits de caractère sur lesquels il demande aux parents et aux maîtres de porter une appréciation. Aux maîtres, il demande en outre d'évaluer de la même façon 500 enfants du groupe témoin. Le résultat est clair : le seul trait sur lequel les Termites sont inférieurs aux autres, c'est l'habileté manuelle. Leur supériorité est particulièrement nette sur les traits intellectuels (soif de connaissances, originalité...) et sur ceux qui décrivent la force de caractère (volonté, confiance en soi...); mais elle est également marquée dans les domaines affectif (optimisme, tendresse...), moral (honnêteté...), physique (santé, énergie...) et social (popularité, leadership...).
Parmi les autres apports des Genetics Studies, citons les plus intéressants :
- La comparaison entre garçons et filles : Les garçons sont nettement plus nombreux: 116 pour 100 filles dans le groupe expérimental à l'origine - et 183 pour 100 filles dans le groupe « collège et lycée ». A l'âge adulte, les carrières des femmes diffèrent sensiblement de celles des hommes : 42 % sont femmes au foyer ; aucune n'est ingénieur; 5 seulement, médecins (3). Enfin, chez les Termites comme dans la population, les femmes vivent plus longtemps : en 1991, 50 % des hommes et 35 % des femmes sont décédés (4).
- Les conséquences de l'accélération : Au moment où commence l'enquête, la seule mesure spéciale offerte aux élèves doués, c'est de sauter des classes ; mais alors, comme aujourd'hui, on craint que l'enfant se trouve ensuite isolé parmi des camarades plus âgés. Terman s'est attaché à étudier ce point. Lors du premier suivi, effectué deux ans après, il constate que les enfants qui ont sauté une classe ont d'aussi bons résultats et sont aussi bien adaptés que les autres (c'est un peu moins vrai pour les enfants qui en ont sauté deux). Il y revient plusieurs fois, et finit par conclure qu'on exagère peut-être le risque, dans les deux sens : d'une part, les enfants maintenus dans leur classe d'âge n'en souffrent pas tellement sur le plan scolaire, car ils apprennent tout seuls ; d'autre part, chez ceux qui sautent des classes, les problèmes d'adaptation sont souvent temporaires. Au total, il penche pour l'accélération - mais en précisant qu'il faut tenir compte de la maturité, physique et affective, de l'enfant.
- La réussite dans la vie : L'un des aspects les plus intéressants de l'étude de Terman est la comparaison qu'il a effectuée, en 1945(3), entre les 150 hommes qui avaient le mieux réussi professionnellement (groupe A) et les 150 qui ont le moins bien réussi (groupe C). Au départ, rien ne les distingue : même QI moyen, mêmes résultats à l'école ; mais, dès le collège, les A réussissent mieux, et la différence s'accentue au fil du temps, si bien que 90 % des A et 37 % des C obtiennent l'équivalent de notre DEUG. L'origine de cet écart, l'auteur la trouve dans l'environnement familial et dans le caractère. Les pères, les frères et soeurs des A ont fait des études supérieures trois fois plus souvent que ceux des C. Quant au caractère, les A sont jugés plus favorablement que les C sur tous les points, en particulier l'ambition, la confiance en soi et la persévérance. Le taux de divorce des C est deux fois plus élevé que celui des A.
Claudie BERT, journaliste spécialisée en sciences humaines. Extrait de l'article "Des enfants surdoués 70 ans après"
En conclusion, de nos jours de nombreux spécialistes s'accordent à penser que le QI est une des caractéristiques humaines les plus déterminées génétiquement, avec une corrélation positive allant de 0,4 à 0,8 !
Et même si l'environnement est extrêmement important, son influence semble en finalité moins importante que la part de transmission génétique. Ainsi, un environnement défavorable peut tout à fait détruire un potentiel (c'est un fait), mais à contrario un environnement favorable ne pourrait l'augmenter.
On ne devient pas surdoué !
Déf. de "corrélation" : intensité de la liaison qui peut exister entre 2 variables. Cela revient à résumer la relation qui existe entre les variables. Sachant que le coefficient de corrélation est toujours compris entre -1 & + 1 (en passant par 0,...).
à noter que le célèbre psychologue niçois Jean-Charle Terrassier affirme, lui, dans ce livre "Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante" en citant une étude de l'INED que le niveau de capacités cognitives diminue avec le rang de naissance !
Cliquez pour ouvrir les détails du livre de Terrassier :"Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante"
43 commentaires à “Familles zébrées !? Le surdouement est-il héréditaire ?”
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cet article est très interessant.
néammoins en effet je suis dans l’expectative concernant cette fameuse probabilité de familles avec hqi.
dans la mienne, déjà……on trouve 1 eip « de base » (si j’ose dire!! , un HQI, (mon dernier, avec un wisc4 à 150 homogène), une maman entre les 2 pile poil …..tout ça avec un papap testé ado à 145 (nous sommes divorcés pour l’anecdote, mais très bonnes relations), et un nouveau « copain d emaman » très certainement bien dans les sphères.
e bien, rien qu’avec nous, on explose les stats….y’a un problème je crois.
Pourtant les faits sont là, les tests passés, les bilans explicites…..j’avoue que je commence à mêem avoir des doutes sur ces probabilités statistiques.
de plus, dans l’asso où je suis bénévole, combien de familles, attestée « surdoués carte famille », et quelquefois avec des qi à plus de 140……alors, que croire? que conclure?
j’ai déjà entendu une explication assez sommaire, que de tte façon sur ce type de forum/asso, on « regroupe » les persnne sconceerrnées, ce qui donne cet effet de quantité…mais bon. étrange tout de même.
merci pour cet article en tout cas!!
Bjour Sany
« rien qu’avec nous, on explose les stats….y’a un problème je crois »
En tte franchise moi je ne trouve rien d’étonnant là dedans, & ça va d’ailleurs totalement ds le sens de mon billet
On sait ts bien qu’il y a une part d’hérédité ds le surdouement (comme ds la déficience intellectuelle). Aussi derrière un enfant doué, il y a très svt une famille (fratrie, parents, etc.) eux aussi concernés par la chose.
MAIS (c’est là où je voulais en venir ici & je trouve que votre com. l’illustre en effet très bien), ds ces familles « touchées » par le haut potentiel, il y a aussi ds quasi ts les cas des disparités. Ce qui est bien normal, au vu des stats !
Ex. : sur une famille de 4 personnes comme vous-même, votre ex-mari + vos 2 enfants, tout en étant tous au delà du seuil de 120 / 125, il y a des différences dans le degré de surdouement. Les scores sont étalés si je puis dire, & c’est tout à fait logique & cohérent avec
– la notion de familles zébrées
– l’évolution de la courbe de Gauss qui voit s’amincir à l’extrême les chances de croiser à score de 150 ou + dans la population.
Entre votre « eip de base » (pour reprendre vos termes ), qui statistiquement se produira sur 2 à 5% de la population (selon le seuil retenu) & votre HQI à 150 (qui ne touchera plus que 0,025% de cette même population), il y a une énorme différence de fréquence à laquelle on peut rencontrer de tels scores.
Compter un score de 150 ds la famille, OK. C’est rare, mais ils existent bel & bien !
Mais vous m’auriez dit « Nous sommes tous les 4 à 150 », comme on peut parfois le lire dans des messages ça & là sur des forums de discussion rassemblant personnes ne connaissant rien au sujet, ça aurait été plus que surprenant…
« combien de familles, attestée « surdoués carte famille », et quelquefois avec des qi à plus de 140……alors, que croire? que conclure? »
Conclure qu’il y a bien des familles entières concernées par le haut potentiel, & qu’en effet, il y a bien une part d’ordre génétique dans tout ça. Mais surtout ne pas perdre de vue que les stats st bien différentes selon que l’on parle de 130… ou de 150 par ex.
Mon zébrillon & moi-même dépassons aussi les 140, ce qui fait dans notre famille également, 2 personnes / 3 testées à + de 140 (le papa est ts certainement zébré lui aussi, mais n’a jamais passé de bilan, donc pas de chiffre connu. Mais il est possible qu’il soit lui aussi à + de 140, il n’y aurait rien d’étonnant là dedans à mes yeux).
Notez à quel point les stats dégringolent littéralement qd on passe de 145 (-> 0,13%, score déjà haut puisque considéré comme HQI, & « rare »), à 150 (-> 0,025%).
L’explication est là tte entière à mon sens. Parmi la population classée dans la catégorie surdouée, il est en vérité « commun » (si on peut dire !) de trouver des scores à 140. Mais nettement + rare de trouver des 150 & +
C’est en ts cas mon analyse…
Salut les filles ;-)
Bien je trouve logique que ceux qui en parle le plus sont ceux qui ont le plus gros. Et sur internet, dans les asso on retrouve donc ceux là car a mon avis il se détecte plus facilement que ceux qui sont en début de tableau avec 130-140 et qui pourtant statistiquement doivent être plus nombreux que les zebres avec QI > 140.
NB : Oui je sais votre message à 8 ans mais je suis bien content qu’il existe encore et sûrement qu’il est utile à d’autre aussi.
Merci
Bonjour, je souhaiterais savoir si il peut y avoir des surdoués dans une famille où il y a un cas de consanguinité : mes grand-parents étaient oncle et nièce.
Je tiens à préciser que jusqu’à présent aucun descendant n’est défficient intellectuel ni de santé fragile ou de faible condition physique.
J’ai entendu dire que l’astraunaute de la NASA, Mickael Lopez Alegria, dont les parents seraient cousins entre eux, défend l’idée que la consanguinité n’est pas forcément lié à la défficience intellectuelle…
Merci de me répondre.
Chêne
Bjour,
Et bien je ne peux pas répondre à cette question de manière scientifique & formelle (n’étant ni médecin, ni généticienne !!!)
Il faudrait poser la question à qq’un de compétent dans ce domaine !
Je ne peux donner qu’un avis tout à fait personnel & n’ayant aucune autre valeur que celle du bon sens & de la logique.
Pourquoi le surdouement ne pourrait-il pas apparaitre dans une famille dans laquelle il y a eu de la consanguinité ? La déficience intellectuelle n’apparait pas QUE chez des sujets étant issus de consanguinité, ou de géniteurs eux-même déficients.
Ainsi, on sait que statistiquement il semble + probable :
– pour un enfant ayant des antécédents familiaux de déficience mentale, d’être lui aussi déficient
– pour un enfant ayant des antécédents familiaux de surefficience mentale, d’être lui aussi surdoué
Mais on sait aussi qu’il n’y a là rien de systématique !
Un enfant peut naître surdoué dans une famille sans ancêtres proches concernés. Comme il est aussi possible d’avoir un enfant mentalement déficient au sein d’une famille à QI dans la norme.
« J’ai entendu dire que l’astraunaute de la NASA, Mickael Lopez Alegria, dont les parents seraient cousins entre eux, défend l’idée que la consanguinité n’est pas forcément lié à la défficience intellectuelle… »
Ca me semble tt à fait évident ! Que la consanguinité PUISSE aboutir à une déficience intellectuelle est un fait. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle aboutit DANS TS LES CAS à ce problème !
C’est une possibilité, non une fatalité Idem pour le surdouement.
En espérant avoir pu vous éclairer un peu,
Merci Zebrounet pour votre réponse.
Le « verdict » de la psychologue est tombé en juin 2009 : au WISC 4 notre fils aîné a obtenu une moyenne de 148. J’en ai eu les larmes aux yeux car j’avais lui des articles sur les difficultées des enfants EIP et je ressentais tout la charge qui pèse sur les parents pour faire de ces enfants des enfants heureux et épanouis.
Puis j’ai encore lu d’autres livres et découvert de notre fils était plutôt « cool » par rapport à d’autres enfants EIP…
Puis dans l’année qui a suivi, nous avons réfléchi mon mari et moi sur l’origine de la précosité intellectuelle de notre fils.
De toute évidence cela ne venait pas de moi (certainement cheval) ni du reste de ma famille (ânes je dirais sans méchanceté).
Par contre après réflexion on en a conclu de cela venait du grand-père paternelle (très érudit et totalement asocial). Puis mon mari a bien dû en conclure que lui aussi était zébré.
Donc on final l’hérédité masculine fait que nous nous retrouvons avec 3 zèbres dans la famille (1 seul testé) avec 3 modes d’intégration très différents : grand-père qui s’est toujours senti incompris (manque de sécurité affective dans son enfance) et qui malgré un entourage aimant à foiré sa vie, un père totalement intégré socialement qui a la vie et le métier qui lui plait (tout en discrétion, rien de tape à l’oeil), un fils que nous entourons de notre amour pour qu’il ait une bonne estime de lui tout en sachant sa différence et la nécessité qu’il aura à faire des efforts pour s’intégrer dans la société.
Nous avons également un second fils qui au contraire de l’aîné à beaucoup pris de moi (physique, caractère…) et dont nous ne savons que penser (cheval ou zèbre ?). Il a 5 ans et n’a jamais eu les capacités d’expression oral de son frère, mais a des associations de pensées très évoluées.
De plus il pose des questions parfois déconcertante : « Y-aura quoi après les hommes [sur terre] ? » ou lorsqu’il pense que nous nous réincarneront et qu’il me dit qu’il ne faudra plus que je remonte dans l’arbre duquel je suis tombé enfant quand je revivrais.
Fin de ma disgression
Merci de m’avoir lu
Bonjour,
Nous avons fait tester notre fille tout récemment et ma présence ici s’explique par le résultat « positif » à la question: « est-elle précoce ? ».
Bref, à la lecture de cet article, je trouve la phrase suivante un peu… « rapide en besogne » :
« Or il est peu probable qu’une fratrie entière, de 3 ou 4 enfants, soit concernée à un tel degré quantitatif Il ne faut pas perdre de vue la réalité statistique de la répartition de la courbe en cloche. »
Car si la courbe de Gauss est bien ce que vous dites, il reste que la probabilité conditionnelle s’applique sans doute à une fraterie entière. Je m’explique : si ma fille est EIP, alors la probabilité pour que son jeune frère le soit également est certainement supérieur à 2%.
Cela selon le même processus que votre fils et vous soyiez HQI est certainement plus qu’une simple coïcidence :-)
Euh, même témoignage sur l’explosion des stats dans mon cas : moi HPI au WAISP, mon compagnon aussi (pas d’enfants pour le moment, mais ça promet ! lol), mon père détecté enfant, ma mère tous les signes évidents de zébrage, ma soeur idem, ses trois filles détectées, mes deux frères ayant également tous deux l’allure de quadrupède à rayures !
En réalité, c’est ma soeur qui s’est intéressée la première à la question, avec sa première fille. Nos parents ne s’étaient pas penchés sur la question, trouvant notre évolution normale (les repères sont biaisés !). Comme quoi ce n’est pas toujours un avantage d’être entouré d’HP qui s’ignorent (ou presque !) !
là je m’y retrouve ! merci
« Les frères et sœurs ont en général à 5 ou 10 points près le même score dans le domaine mesuré. Le QI des parents est souvent à 10 points de celui de leurs enfants; même le QI des grand-parents peut être dans les 10 points de celui des petits-enfants. Nous avons étudié 148 familles et nous avons trouvé que 1/3 d’entre eux étaient à moins de 5 points de QI, plus de 3/5 étaient à 10 points et presque les 3/4 étaient à moins de 13 points. Quand un enfant de la famille est identifié comme surdoué, il y a de grandes chances que tous les membres de la famille soient surdoués ».
Extrait tiré d’une étude sur le THQI, « Ce que nous avons appris sur les enfants surdoués – 30ème anniversaire – 1979/2009 », menée par Linda Silverman, Ph.D., Directrice du Gifted Development Center (http://www.adulte-surdoue.org/2011/articles/traductions/ce-que-nous-avons-appris-sur-les-enfants-surdoues-30eme-anniversaire-19792009/)
Comme d’habitude, j’ai encore tout faux. Je suis l’OVNI de ma famille, j’ai beau chercher, j’en trouve pas d’autre, évidemment ça n’exclut pas qu’un aïeul ait été un peu surdoué sur les bords mais enfin rien de visible et d’identifiable. et puis surtout ils me traitent tous de tordue, d’originale, de rebelle, etc, ils prouvent tous qu’en fait ils ne comprennent pas ma manière de fonctionner ou de penser. On ajoute à ça le fait que je sois la seule gauchère (et déjà, naître gauchER dans une famille de droitiers c’est exceptionnel, mais gauchERE, c’est statistiquement aussi rare que mon QI à crever le plafond), et ça donne d’interminables questions existentielles quant à mes origines. Finalement, moi aussi j’explose les stats, mais dans le sens inverse des autres mdr. Je suis un THQI dans une famille complètement normale, on pourrait penser qu’un surdoué sorti de nulle part serait peut-être plus proche du 125 que du 160, j’ai tout faux. Et le pire, c’est que je n’ai justement jamais été stimulée, puisque parents, pédiatres, instits, proches, se sont évertués à me confiner à des activités strictement conseillées pour mon âge, jamais pour les enfants plus vieux (à mon grand dam d’ailleurs, mais mes discrètes manifestations pour que ça change n’ont jamais été relevées), alors que bébé je battais tous les records de précocité. Je vais fonder un club d’extraterrestre je pense…
Bon je précise que le revers de la médaille, outre les classiques épisodes de dépression existentielle, est que je souffre d’un gros problème d’inhibition tellement ancien que ça va être un sacré boulot de tout décoincer… ce qui d’avance me plonge dans des rechutes de mélancolie. J’imagine que c’est le prix à payer pour être l’énervante exception à toutes les règles générales…
Rien qu’à propos de la latéralisation:
-ma mère est strictement gauchère (mais de la génération contrariée)
-ma tante est strictement gauchère (la soeur de ma mère)
-ma soeur est strictement gauchère
-je suis strictement gauchère.
Dans la famille quand j’étais enfant, mon père strictement droitier était l’exception.
Cela s’est inversé avec le temps: J’ai épousé un parfait ambidextre (quoi que totalement dyslexique) et mes enfants sont strictement droitiers (quoi que totalement dysgraphiques).
Sinon, de chaque côté de la famille on a une forte proportion de zèbres (testés ou non) que ce soit mon mari ou moi:
-un cousin qui parle couramment plus de 12 langues
-une cousine qui a plusieurs doctorats et DESS pharmaceutiques
-un cousin qui a une maîtrise de droit ET un doctorat dentaire (parce que le droit ça ne lui plaisait pas tant que ça finalement)
-plusieurs enfants de nos familles respectives ont sauté une, voire 2 classes
-une forte proportion d’études supérieures scientifiques ou informatiques des 2 côtés chez les parents, les enfants, les oncles et tantes et les grands-parents.
Mais tout n’est pas rose dans les familles dont la normalité commence à 130. Ceux qui sont « en dessous » développent parfois en grandissant des complexes et des pathologies: anorexie, dépressions…
Parfois des parents HQI ont des enfants avec des QI strictement dans la norme et incompréhensions et disputes en découlent surtout à l’adolescence…
Il n’y a quasiment aucun créatif chez les termites donc par extrapolation, pas de zèbres.
Nous sommes une famille un peu particulière, je suis HQI avec hyperactivite.
Le papa à un TDA, pas d’evaluation du QI.
Ma grande est HQI avec leger TDA et ma petite est autiste.
En plein dans le phénotype de quoi déjà
je ne suis pas trop d’accrod sur ca « Or il est peu probable qu’une fratrie entière, de 3 ou 4 enfants, soit concernée à un tel degré quantitatif Il ne faut pas perdre de vue la réalité statistique de la répartition de la courbe en cloche.
»
C’est ce que je me suis toujours posee comme question. J’ai 4 enfants. les 3 plus grands testes THQI (meme psy qui a teste) et resultats confirmes par les tests a l’ecole. (la petite derniere s’annonce comme le reste de la fratri)
COmment est ce que mes 3 gamins peuvent etre THQI (1sur 10000 or 1 sur 100000 je sais plus) quand dans l’ecole il y a aussi plusieurs THQI… les stats me laissent pensives…
J’avais écrit « peu probable », & non impossible
Ce type de cas existe bien sûr (je connais du reste une famille très nbreuse dont tous les enfants sont effectivement THQI ), mais cela ne s’observe pas de manière si fréquente (avec de très hauts scores j’entends…).
Bonjour à tous,
Pour étayer la réponse d’Agnés, Chez nous 3 zébrions, 3 thqi (avec dys) suis moi même hp dys, et mon époux hp………surement une petit trouble de ‘l’attention. Nous sommes 7 amies, rencontrées sur les bancs de l’école de nos enfants avec les mêmes difficultés , tous hp et certains dys, idem pour les parents…..mon mari voit souvent en consulte des familles entières……..de hp……..et peu souvent des hp seuls au sein d’une fraterie,……..ce n’est qu’une constatation, une observation, rien de statistique, ce n’est pas une recherche, juste ce que nous rencontrons au quotidien……..ceci dit c’est boulversifiant……..bien à vous, chrystelle
Merci, très intéressant!
Merci de remettre en avant cet article fort intéressant, qui donne de la matière pour expliquer ce que je constate concernant les familles multi-zèbres : il y a des vrais « nids » de zèbres ! Une statisticienne m’a opposé que vu que 2% de la population est touchée, il est illusoire de penser que toute une fratrie peut être concernée + les parents. De mon point de vue (nourrit par les études ci-dessus), les zèbres se choisissant assez souvent en couple (même sans se savoir surdoués) on renforce la probabilité que les enfants portent aussi cette particularité. Bref, en métaphore pour expliquer, je dis que ce n’est pas comme avoir un enfant albinos, ou un nait de temps en temps. Plutôt comme avoir des enfants grands, si les deux parents sont grands.
Bonjour,
Il me semble aussi que la métaphore est juste … Tout le monde trouve normal qu’au vu de la taille des parents, l’enfant soit grand (ou petit !)
En va-t-il de même pour « l’intelligence » ???
On vient de découvrir les zébrures de nos trois enfants !!! En ce moment, je n’arrête pas de me dire que ce n’est pas possible ! Je me demande vraiment si la psy ne s’est pas complètement trompée !!!
En effet, autour de moi, on est très très loin des 2 % !!! Rien que dans la classe où va atterrir mon petit l’an prochain (CM1, il saute son CE2), il y aura 4 enfants « diagnostiqués » parmi les 5 avancés, et aussi pourquoi pas d’autres qui seront passés entre les mailles du filet (et c’est pas trop difficile puisque l’école ne tient pas trop à les voir ces enfants là !!)
Avouez que pour une classe de 18, ça commence à faire !!! En plus, dans une petite école de village avec une classe par niveau qu’on ne peut donc pas soupçonner de faire des regroupements !!!
Le directeur quant à lui n’arrête pas de dire que c’est une mode, que les psy en ont fait un business et que dans le but d’accroître leur activité, ils en « diagnostiquent » à tour de bras !!!
D’où mon désarroi : mes enfants correspondent complètement, et chacun à sa façon (j’ai par exemple clairement un laminaire avec hyperstimulabilité imaginaire, et deux complexes !!), aux différentes descriptions de l’enfant à haut potentiel que j’ai pu lire ici ( ) ou là (j’en suis à mon 6 ou 7ème livres au moins !), mais, si ça correspond à autant de monde autour de moi, qu’est-ce que ça veut dire ????
Je pourrais encore développer, mais c’est déjà un peu long, et j’espère que j’ai réussi à exposer le fond de ma pensée…
Bonjour!
Une question me taraude… mon « Toto » à été diagnostiqué très tard à 10 ans et demi suite a une prise en charge au cmpp car il était mal dans sa peau, tristounet et avait totalement perdu confiance en lui: les bilans ont révélés enfant HPI et dysorthographie…
La question que je me pose est : dois je faire tester ma fille de 4 ans 1/2 ou pas??? Elle est très différente de son frère mais tout aussi « dégourdie » intellectuellement, est est une élève exemplaire en classe mais beaucoup plus « bébé » et colérique à la maison et hypersensible (son frère aussi d’ailleurs), elle semble bien dans ses baskets et intégrée socialement à l’école (ce qui n’a jamais été le cas de son frère) mais avec la très mauvaise expérience de la découverte tardive de son frère j’ai peur de passer a côté … Il va sans dire que je m’inquiète parce que son frère a été très stigmatisé et rabaissé par des enseignants qui ne l’on jamais compris et limite traité d’idiot et j’ai terriblement peur que cela se reproduise… en même temps j’ai peur de passer pour une « prétentieuse qui croit qu’elle n’a engendré que des petits HP » en demandant de tester ma fille…
Bref je suis dans le flou, si quelqu’un peut me dire ce qu’il en pense, me conseiller ou m’aider a avancer dans ma réflexion ça serait vraiment gentil!
Bonne journée à tous
@zebramams je pense qu’il faut évidemment la faire bilanter, parce qu’effectivement, là où il y a un enfant HPI, il y a ds l’écrasante majorité des cas une fratrie / des parents / cousins gds-parents &/ou des cousins eux aussi concernés
Je pense aussi que ce billet (que j’ai publié ce matin) tombe à point nommé pour vous https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/09/11/et-si-elle-etait-surdouee/
Merci pour la réponse et le conseil!!
Je m’en vais de se pas regarder le billet de ce matin qui m’a échappé… Encore merci pour toutes les informations que vous prenez le temps de récolter, pour votre expérience qui m’a beaucoup aidé jusqu’a maintenant … et permis d’aborder la « chose » de manière positive!
Mon avis est tres different de celui d’Alexandra,j’ai deux garcons et j’ai du faire bilanté le deuxième a la suite d’un mal etre profond TDAH/HP et dysgraphique quand il avait 8 ans,ils ont trois ans d’écart et sont à l’opposés,l’aîné est un sportif de haut niveau et scolairement suit la voie scientifique sans mal,est bien dans ses baskets.
Pour nous le bilan devait nous apporter une réponse au fonctionnement de notre fils imcompris et ainsi ciblé le soutient dont il avait besoin,a l’inverse aucun intérêt de faire bilanté l’aîné meme si doute.
Je ne pense pas qu’il soit impératif de faire tester toute la famille,ou plutot les frères et sœurs quand un des enfants est révélé HP,le tout est d’être vigilant.
Cordialement
Bonjour Laurence,
Merci pour votre réponse, tous les avis sont bons a prendre!!
Nous n’avons rien décidé avec mon mari, nous prenons le temps de la réflexion… Et demanderons certainement aussi l’avis de la psychologue qui suit notre fils au cmpp.
C’est compliqué on ne veut pas a tout prix la faire bilanter… Mais on a peur qu’elle se suradapte a l’école quitte a « exploser » plus tard a force d’avoir fait semblant de ne pas être elle…
Bref, vos avis a tous nous permettent d’avancer dans nos réflexions alors « merci »!
Bonjour Zébramam’s,
Peut-être avez-vous réglé la question depuis, mais moi je crois que tout ce qui peut aider un enfant, un adulte en construction, à se connaître, aide à grandir -et aide aussi à le regarder avec justesse en tant que parents. Ceci même si l’enfant, comme votre fille, semble bien dans ses baskets. Pourquoi faudrait-il aller mal pour mieux comprendre qui l’on est et comment on fonctionne, finalement? Je dis ça parce que, comme vous, on a mis dix ans et demi à percuter que notre fils aîné était THQ et que, de ses propres mots, son bilan lui a sauvé la vie. D’ailleurs aujourd’hui il a 16 ans et il est métamorphosé, enfin sorti de sa coquille et, bien que toujours un peu ailleurs, il assume avec un naturel déconcertant tout ce qui le distingue, bref. Or la psychologue ne nous avait quasiment pas laissé le choix pour le suivant, de deux ans son cadet: il FAUT le tester. Nous n’en voyions pas l’utilité: lui avait des copains, parlait tout le temps, avait les pieds sur terre, semblait rayonner… Outre que ce caractère sociable et solaire nous semblait signer sa « normalité » (on avait encore pas mal de chemin à faire sur le chemin de la précocité ), nous ne pensions pas que connaître son éventuel surdouement lui servirait. Mais, un peu perdus dans le tourbillon d’après-diagnostic, on s’est laissé faire, et surprendre par le résultat encore plus élevé, et convaincre par un saut de classe (ce que n’a pas eu l’aîné, qui entrait en sixième avec d’énormes problèmes d’organisation). Bref pour ce deuxième test, on se dit aujourd’hui, six ans plus tard que heu-reu-se-ment qu’on l’a fait (le bilan et ce qui en a découlé (même s’il ne doit rien en découler, le bilan tout seul et quel que soit son résultat me semble une information qu’on doit un jour à son enfant. Un jour il voudra savoir: et pour moi, vous ne vous êtes jamais posé la question?).
On a aussi un troisième garçon. Avec un peu plus d’expérience sur le sujet, on était un peu moins naïfs et on pensait bien qu’il était zèbré lui aussi malgré un profil encore très différent. On n’était pas très pressés de lui faire passer le test, d’autant que l’école était OK de lui faire sauter son CP sans le papier, donc on voulait attendre pour le WISCII si je me souviens bien du nom (le Waeschler pour les plus de 7 ans) histoire d’avoir le papier définitif que réclame le collège spécialisé (oui je suis consciente que j’ouvre plein de sujets à questions voire polémiques )). Et en gros, cette fois-là on s’est rendu compte que notre petit dernier attendait son test comme un fou, sur le thème: en fait je ne fonctionne peut-être pas comme mes frères, on ne peut être que de rien tant qu’on n’a pas fait le test etc. Lui aussi avait besoin de savoir, et même si ça a un petit côté « moldu ou pas » que je déteste, je ne peux que reconnaître l’importance de se situer pour soi-même et aussi par rapport à la fratrie… Je précise que nous ne parlons pas du QI tous les jours à la maison (c’est même carrément un non-sujet) et qu’en aucun cas nous ne leur avons donné des chiffres pour se comparer: ils savent juste qu’ils sont THP et très proches.
Ce qui m’amène à l’autre sujet de cette conversation (j’abuse de l’espace?), les personnes qui comme moi ont tiqué sur la phrase du billet d’A. Zebrounet concernant les fratries THQ… Je me reconnais dans les commentaires de perplexité de tous ceux qui ont des bilans sérieux pour tous leurs enfants… et qui connaissent d’autres familles concernées. Le doute sur cet incroyable foisonnement de zèbres autour de soi est vite réactivé. Tellement de gens vous prennent franchement pour une mytho si vous dites que vous avez trois surdoués… (Je sais que ce n’était absolument pas le propos d’Alexandra). Bien que >145 (147, 149 et 146) et très proches (donc ne reflétant pas la courbe de Gauss mais je partage l’opinion de ), les bilans de mes trois garçons disent des choses très différentes de leur perceptio du réel, entre le premier incroyable en logico-mathématique, le dernier au QI moins homogène, chacun reste foncièrement différent en intelligence, même à un point de QI près… Quant à la réalité de ces diagnostics, parfois je me dis qu’au fond ce qui est le plus important c’est ce qu’on vit (ils, en l’occurrence) et peut importe ce qu’on croit vrai tant qu’on y répond avec justesse le mieux possible ☺️
Bonjour. Mon fils a été » bilanté » sur les conseils de son psychomotricien, et donc petit zèbre… Sa soeur aînée qui a toujours excellé à l’école: pas besoin puisque tout va bien. Jusqu’à ce qu’elle commence à se scarifier l’année dernière à 11 ans ! Je me suis rendue compte qu’elle cherchait essentiellement sa place ! Je vous passe le sentiment de culpabilité et l’impression de ne pas être capable d’aider mes propres enfants ( car en plus je suis prof…), car mon fils lui s’arrache les cheveux, les cils et les sourcils. Bref ma fille est zebrounette aussi. Et d’apres les intervenants de mes enfants je le suis également ( ce qui me semble plus que probable et expliquerait beaucoup de choses. Bref tout cela pour vous dire que ma fille m’a dit un jour qu’il avait quand même fallu qu’elle se scarifie pour que je m’occupe enfin d’elle . Donc effectivement, n’attendez pas un problème pour faire faire un bilan.
Bonsoir (et bonne année par la même occasion),
Le psychologue Benestau a déclaré que le Q.I reste stable à partie de 6-7ans, est ce vrai ? Parce que dans ce cas on ne prendrait pas en compte la culture générale qui elle évolue ou encore l’évolution du vocabulaire, de la façon de voir le monde….caractéristiques prises en compte pour le QI il me semble
Merci d’avance pour votre réponse et re-bonne année
Il faut prendre en compte que les tests de QI sont adaptés à l’âge. A un âge plus élevé, un niveau de culture plus élevé ne compte donc pas beaucoup plus. Pas plus que l’augmentation des autres capacités intellectuelles d’ailleurs.
Bonsoir, et bonne nuit aussi aux noctambules. Dans un vrai test de « QI », on traite la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail, la vitesse de traitement et non la culture générale, les question, de plus, varient en fonction de l’âge. Pour reprendre un peu tout ce que je viens de lire, je me permet d’ajouter quelques commentaires à tout cela. Je suis THPI, ma fille est HPI, et ma femme et mon fils 18 mois, le sont très certainement bien que non diagnostiqués. Ma femme travaille en tant qu’AVS (ha la sous exploitation de nos intelligences dans cette société, bref…) elle constate qu’il y a de plus en plus de HPI dans les classes, ce qui est logique au vu des « modes de transmission » cités plus haut. Notre société évolue et je pense que les HPI et THPI d’aujourd’hui sont la norme de demain.
Bien sûr ce qui est plus difficile dans notre société c’est qu, peu importe le QI qu el’on a bien voulu vous attribuer, le fait est que vous pensez, vous ressentez différemment, le problème reste là, mais c’est un don ce ressentit, à vous de le transformer en une qulque chose de positif, d’apporter votre pierre à l’édifice, faite votre truc à vous, mais faites le bien, continuer à ressentir et à être conscient de tout ce qui vous entoure, mais faites en un point positif et non une lourdeur de vivre.
Il est vrai qu’être doté d’une hyper perception et d’une hypersensibilté n’est pas reposant, mais si vous enlevez cette variable, si vous vous asseyez un peu pour regarder tout cela de loin, quel pied!
Bien sûr que la vie est moins simple pour un HPI, mais nous avons tellement de possibilités en plus que les autres, une capacité à faire des liens entre les choses… Je me suis demandé ces derniers temps pourquoi j’étais autant énervé par cette expression « créer du lien », mais simplement parceque tout est lié à tout et que les gens « normaux » ne voient aucun lien entre les choses, or… Des liens il y en a, il n’y a même que cela, alors déliez vous…
Bonjour, ça m’a fait du bien de lire votre message. Je pense aussi qu’il faut voir le positif en nous et utiliser cette différence qui nous caractérise pour aider les autres et leur transmettre de la bienveillance. Quant à la sous exploitation de nos capacités, c’est vrai que dans notre environnement professionnel il y a souvent des frustrations mais j’essaie de compenser en aidant dans ma sphère privée ou tout un chacun rencontré au gré des situations qui se présentent. En fait j’ai l’impression d’avoir une plus grande ouverture d’esprit dans le sens où tout possible et envisageable , tout petit aussi être son contraire etc donc on reste moins figé dans des situations fermées… Enfin cela en vaut la peine … Belle journée à tous et prenez soin de vous et de ceux que vous aimez
» Le seul trait sur lequel les Termites sont inférieurs aux autres, c’est l’habileté manuelle. » Étonnant, pourtant la logique même intellectuelle est étroitement liée aux capacités pratiques (dixit les psychologues). Comment font les surdoués de ce groupe qui travaillent ensuite dans des domaines scientifiques, robotique, physique, chirurgie par exemple?? Et pour les TP en classe?
Cela devrait diminuer leur moyenne de QI (par les épreuves de logique, spatial).
La valeur du QI bien que significative peut varier d’un test à l’autre. Au WAIS Première fois 115, deuxième trois ans plus tard m’étant entraîné et ayant vidé la cafetière: 127.
C’est au calcul mental qu’on peut progresser le plus.
« Il semble aujourd’hui indéniable qu’une part d’hérédité soit imputable au niveau de quotient intellectuel. Comme il parait impensable de nos jours de prétendre (comme c’était encore le cas il y a quelques dizaines d’années) que l’environnement (milieu social, niveau d’études des parents, place des activités intellectuelles dans la famille) n’influe en aucune manière sur le potentiel intellectuel. »
Cela signifie t-il que l’environnement influence le QI à long terme sur plusieurs générations?
Cette affirmation me laisse vraiment dubitative : « Le niveau de capacités cognitives diminue avec le rang de naissance ». J’ai 4 enfants, et j’ai vraiment l’impression que c’est l’inverse qui se passe ! L’aînée et le 3 ême sont testés, et le 3eme a obtenu un score plus élevé que l’aînée. La seconde n’est pas testée, mais elle me semble également très efficiente intellectuellement et semble avoir plus de « traits » de haut potentiel que l’aînée. Et le 4eme, comment dire.. Si on devait tous les comparer au même âge, on dirait que c’est le plus avancé. On verra bien quand ils seront tous testés…
Pour la génétique, je me suis rendue compte dernièrement que cela dépassait le cadre de la fratrie : lors d’un regroupement entre cousins, et alors que nous ne nous étions pas revus depuis de nombreuses années, nous avons trouvés que nos enfants s’entendaient étonnamment bien. En évoquant leurs spécificités de caractère, la question a fini par tomber : « tu n’as jamais pensé à le faire tester ? ». Au moins un enfant de chaque fratrie a en fait été testé et se révèle eip. Et on sait de qui ils tiennent cela : de notre grand père, sans aucun doute !
Une question plus générale me vient à l’esprit:
On parle de génétique et d’environnement mais dans l’environnement, quelle est l’influence des facteurs non scolaires et non-savoir « académique »?
par exemple si les parents ont une maison bien rangée, un esprit méthodique, logique dans la conversation de tous les jours, des « heures » cela favorise t-il l’enfant dans des travaux scolaires nécessitant ces qualités, le futur étudiant dans un travail de bureau, informatique, comptabilité, logistique?
S’ils sont sociables et préoccupés de la vie des autres, cela favorise t-il le travail de groupe, plus tard des matières comme le droit, les ressources humaines? etc…
S’ils sont imaginatifs, un travail d’artiste.
Quelle est l’influence d’une ambiance familiale?
Sur le QI?
Quelle importance cela a t-il dans l’apprentissage, dans la mémorisation de se projeter mentalement dans un futur métier?
Je n’ai trouvé aucune étude sur le sujet. Si vous avez des connaissances sur cela merci de me répondre.
Bonjour,
Une maison bien rangée associée à un esprit méthodique et logique!
C’est amusant, mais j’ai souvent, plus ou moins, constaté le contraire: un chaos (bureau, cartable, chambre, maison …) entoure souvent les gens dont la pensée est la plus claire, comme si le besoin d’organiser son environnement n’était plus si nécessaire aux gens dont la pensée est, elle, bien organisée. Ou encore le fait de vivre dans le désordre contraindrait-il à avoir une pensée ordonnée ?
Ça n’est, bien sûr, qu’un détail qui ne remet pas du tout en cause le reste de votre commentaire, mais cette association me picote un peu les neurones
Cordialement Vrancg
Oh merci vous m’avez fait rire, je suis rassurée du chaos que je ne pourrais même pas qualifier « d’ordonne » de mon espace de Travail et parfois (bon ok souvent) de tout l’appart…
Je confirme. j’ai toujours vu du désordre sur le bureau de mon père, le mien n’était jamais rangé gamine, celui de mes enfants je n’en parle même pas ! A mon travail, mon bureau est un amoncellement de papiers qui peuvent remonter à l’an pèbre. Alors de temps en temps, je jette tout. Mais le bureau de mon ordinateur est en vrac aussi. C’est comme ça. J’ai du mal à m’accommoder du rangement dans certains dossiers de la part de certains collègues parce que je ne le trouve pas logique, mais bon…
Par contre, les bouquins sont rangés par collections et ordre alphabétique dans les bibliothèques ainsi que les DVD. Les objets collectionnés sont exposés avec logique et minutie. Et depuis que j’ai des enfants, j’apprécie que la pièce à vivre soit rangée et ordonnée. C’est plus facile à nettoyer déjà, et en plus, ça évite que TOUTE la maison soit envahie par le désordre de tous. C’est plus reposant.
Bonjour,
Ma soeur a été diagnostiquée adulte à 160 et mon frère à 150. Mon fils l’a été à 138. Est ce que cela signifie que d’autres membres de notre famille (je soupçonne le côté maternel, avec un grand-père qui était vraiment brillant) soient aussi HP ? Ai je raison ?
De plus, j’ai d’autres enfants, dois je m’attendre à ce qu’ils soient également surdoués ?
J’avoue que je considère plus cela comme un handicap que comme un avantage à mettre en avant. D’ailleurs on me propose souvent de faire le test, ce que je refuse. En revanche, je me reconnais largement dans le portrait de l’enfant surdoué, mais sans les soucis relationnels.
Mon fils étant jeune adulte, il est trop tard pour que je songe à revoir mon approche éducative (il a été, par mon ignorance de sa précocité, en échec scolaire toute son enfance et je m’en veux beaucoup). Mais comment procéder avec mon plus jeune enfant si je soupçonne qu’il soit, lui aussi HP ? Les écoles spécialisées sont elles vraiment adaptées ?
Merci pour votre aide, cordialement.
Bien en retard et donc probablement inutile mais, pour la forme : probablement, puis : oui, ensuite : c’est pas un handicap, mais je comprends le ressenti d’inutilité du test (c’est aussi mon opinion en général). Et pour la dernière partie : il y a un billet sur le même site concernant la question, extrêmement détaillé (épinglé en rouge sur la barre de droite). Et à votre place, je me méfierais : ça doit dépendre des cas, le circuit est en général coûteux et éloigné, et il est toujours possible (voire probable !) de réussir l’intégration dans la filière classique.
Merci pour votre réponse .
petite remarque valable pour toute courbe de type gaussienne, par exemple la taille, mais c’est aussi vrai pour le QI :
– les individus placés à l’extrême-droite (de la courbe, hein), ceux donc qui correspondent aux valeurs les plus élevées, ont des enfants qui, en moyenne, ont également des valeurs élevées. Pour ceux qui sont situés à l’extrême-gauche, ils ont en moyenne des enfants qui ont des valeurs plus basses. Dit plus simplement, il y a une corrélation, très forte, entre la valeur des parents et de leurs enfants.
– Ceci étant, précisons-le, les enfants de ceux qui sont situés à l’extrême-droite (de la courbe, hein, je précise) ont des valeurs en moyenne plus basses que leurs parents quand, à l’inverse ceux situés les plus ) l’extrême gauche ont, en moyenne, des valeurs supérieures à celles de leurs parents.
Appliqué au QI, cela veut dire que :
– plus j’ai un QI élevé, plus mes enfants ont des chances d’avoir un QI élevé et inversement.
– plus j’ai un QI élevé, plus mon QI sera, en moyenne, supérieur à celui de mes enfants. Inversement, plus mon QI est faible, plus mon QI sera, en moyenne, inférieur à celui de mes enfants.
En fait, c’est logique : ceux qui atteignent les niveaux les plus extrêmes combinent facteurs héréditaires optimaux ainsi que des facteurs environnementaux contingents optimaux : dès lors, si ses enfants bénéficient du facteur héréditaire, en revanche, en moyenne ils ne bénéficient pas autant des facteurs contingents optimaux.