Les élèves intellectuellement précoces bienvenus (Le Parisien, octobre 2012)
Le Parisien publie ce matin un article consacré à l'accueil des EIP au sein du collège de Couloisy
Ils démontent des stylos pendant leurs cours, passent plus de temps à regarder par la fenêtre qu’à écouter leur professeur. Mais à la fin du cours, ils n’ont pas besoin d’apprendre leur leçon, ils la savent déjà. « C’est comme ça qu’on distingue les enfants EIP, ces élèves intellectuellement précoces », explique Cécile Da Costa-Dias, proviseur du collège de Couloisy, qui compte cette année 14 EIP.
« C’est la première année que nous mettons quelque chose en place pour ces enfants », explique la principale, alertée par un parent l’année dernière.
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9 commentaires à “Les élèves intellectuellement précoces bienvenus (Le Parisien, octobre 2012)”
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Chouette..
Ici quand la Zébrette ne regarde pas la maîtresse lors d’une leçon ou qu’elle gribouille son chaier, c’est pris comme une élève qui ne veut pas écouter.
J’ai expliqué à la maîtresse, plusieurs fois.
La réponse « il faut qu’elle rentre dans le moule »
Je croyais que ce n' »était que des phrases de parents qui critiquaient (à juste titre ou pas) l’EN…
Ah non! C’est une phrase de (certains personnels) de l’EN!
Oui !
C’est bien triste d’entendre ça de la bouche d’un enseignant (idem chez nous, déjà entendu… mais pas de la bouche des meilleures instits que le zébrillon ait eu C’est presque un poil rassurant d’ailleurs !)
…
Des gosses qui n’écoutent pas ET font du bruit, se lèvent, font grogner les autres, c’est franchement insupportable, et oui, faut qu’ils « rentrent dans le moule », c’est-à-dire qu’ils assimilent les règles de base de vie de groupe. Mais si tu fais ton truc dans ton coin et qu’en plus tu suis, je ne vois vraiment pas pourquoi s’offusquer. Un gosse me dirait « madame, je me sens mieux quand je fais le poirier, du moment qu’il n’en profite pas pour se faire remarquer et déconcentrer les autres, je ne vois même pas où est le problème.
Je suis bien d’accord avec toi. Un gamin qui par son comportement perturbe la classe, ce n’est pas jouable.
Mais celui qui regarde son cahier en griffonnant ET en écoutant ne perturbe personne.
« oui mai si je l’accepte d’elle, tout le monde pourra faire pareil !! »
??? J’imagine l’angoisse… une classe calme qui ne dit pas un mot, ne bavarde pas et assimile le cours sans regarder béatement le prof.
Et pis… elle n’a qu’à l’interroger pour « vérifier » qu’elle écoute bien :-)
« J’imagine l’angoisse… une classe calme qui ne dit pas un mot, ne bavarde pas et assimile le cours sans regarder béatement le prof. »
Effectivement… le cauchemar de tt prof !
Il faut reconnaître que ça pose un réel problème quand même, parce que c’est VRAI qu’à la moindre indiscrétion plein d’autres gamins peuvent vouloir faire pareil. Sauf qu’eux ils ne peuvent pas dessiner ET assimiler, ça donne lieu à des réclamations pénibles parce que les autres loupiots ont tendance à se croire capables de tout, et s’il est difficile d’expliquer à un enfant qu’il a une intelligence plus développée que celle de ses camarades, il n’est pas non plus aisé d’expliquer aux autres qu’ils ne peuvent prétendre à faire ce que fait un enfant précoce alors qu’ils sont encensés à la moindre bonne action (on peut aussi leur dire que c’est une affaire entre tel élève et le prof mais ils sont trop habitués à négocier tout pour que ça fasse vraiment effet)… Mauvaise nouvelle, même certains enfants précoces ne sont pas capables de suivre et de s’occuper en même temps pour peu que la matière ne soit pas leur point fort. Il faut donc trouver des subterfuges pour mettre en place certains aménagements loin des oreilles indiscrètes, mais dans une classe comme dans toute situation de groupe, vous en aurez toujours qui viendront se mêler des affaires des autres. C’est gérable quand ce sont les enfants, mais si vous vivez dans la crainte de voir débouler des parents jaloux, je vous garantis que vous y réfléchissez à deux fois (problème qui arrive surtout dans les école privilégiées où les parents, loin de délaisser leur progéniture, sont toujours sur leur dos..), Je n’ai personnellement jamais eu de souci, mais quand je vois ce que des supérieurs hiérarchiques sont capables de faire comme menaces ou proférer comme paroles dégradantes à des enseignants qui n’ont pas abondé dans le sens de parents (par exemple promesse de passage en classe supérieure et en autonomie en début d’année aux parents d’un enfant en situation de difficultés et de retard sévère sans demander son avis à l’enseignant…), je comprends que certains se crispent sur la sacro-sainte même règle pour tous, mais bon pour être honnête ce n’est pas une excuse qu’il me viendrait à l’idée d’employer.
Cette impression que le rouleau compresseur normatif s’accentue alors même (parce que?) il devient de plus en plus difficile de faire entrer les enfants dans un moule. Deux sentiments:
– à mon époque en primaire (années 70), je pouvais passer des cours entiers à gribouiller, lire un roman pendant que l’institutrice reprenait une explication… Jamais aucune remarque! C’était très bien accepté.
– le système actuel, 30 enfants en face à face, censés tous apprendre et retenir la même chose au même moment, avec le minimum d’interactivité, est dépassé. Espérer que des enfants habitués à discuter, dialoguer, vont passer des heures assis à prendre en note des leçons, c’est se moquer du monde et nier la réalité. En revanche, lire le cours avant, et arriver avec des questions, faire des exercices pratiques, travailler à plusieurs sur un sujet, (y compris pour les enseignants au collège), voilà qui changerait le vécu de tous les enfants.
expérience du zèbre: l’ année dernière en cours de russe ,il dessinait en écoutant le cours avec sa copine des petits robots …. Il m’ en avait parlé , je lui demandé si cela ne dérangeait pas l’ enseignante , réponse : non , elle l’ a vu mais comme on sait répondre ET qu’ on ne fait pas de bruit ….en plus , elle trouve nos dessins chouettes . Conclusion : je lui ai recommandé de ne pas se faire remarquer de tous par ses dessins , d ‘être discret et attentif mais de continuer si cela lui permettait de se concentrer avec la bénédiction de la prof. Cette année , je ne suis pas sûre que sa maîtresse verrait ça d’ un aussi bon oeil car elle a un peu l’ impression qu’il plastronne et cherche à se faire remarquer? à cause de parents qui voient en « ce gamin bon élève mais pas si rapide que ça et même pas le meilleur de la classe » un petit génie et qui poussent le gamin à se sentir différent probablement . Comme quoi , c’ est le prisme au travers duquel l’ enseignant regarde qui joue plus que la réalité des faits .
Eh bien en ce qui me concerne. Je ne peux que déplorer l’immense gâchis de l’Education nationale qui ne comprend absolument pas le malaise des eip et les considère comme des enfants gatés alors que leur souffrance est parfois immense. La mienne est en phobie scolaire depuis deux ans et essaie péniblement de réintegrer le lycée après deux ans au cned. Mais quelle souffrance pour elle de devoir vvvre toute la journée avec des lycéens de son age avec qui elle n’a aucun centre d’intérêt commun ! Personne ne peut le comprendre àmoins d’avoir vécu ça.