On m’a mis un EIP dans ma classe (Educnat’s Blog, novembre 2013)

On m’a mis un EIP dans ma classe (Educnat's Blog, novembre 2013)Le blog Educnat's vient de publier un nouveau billet sur les enfants surdoués & l'école : "On m’a mis un EIP dans ma classe" :roll:

 

Nouveau, car mon amie du Cheval à Rayures avait déjà partagé celui-ci, il y a quelques jours : "Enfants à haut potentiel (EHP ou EIP ou précoces…) et enseignants :up:

 

Et plus lointainement en janvier 2011, le blog Educnat's avait déjà publié ce billet : "Les enfants précoces (ou EHP / EIP…) et la motivation", & quelques autres dans lesquels il était question d'EHP, ou élèves à haut potentiel :!:

 

Le texte est signé Pascal Duc, formateur à l'ESPE (Ecoles Supérieures du Professorat & de l'Education) de Chambéry :dots:

 

Des enseignants aux prises avec leurs représentations de la précocité : pourquoi ces enfants leur font-ils peur ? Comment risquent-ils de nuire à ces élèves ?

« J’aurais préféré ne rien savoir ! »

…m’a dit une enseignante après une journée d’information sur ces élèves à l’intelligence différente. Savoir donne mauvaise conscience lorsque l’on se incapable d’agir. Quelles sont ces peurs qui paralysent les enseignants face aux EIP ?

Plus forts que le prof ?

Les enseignants ont généralement réussi leurs études, mais après quelques années d’enseignement, leurs compétences de spécialistes se sont étiolées : ils deviennent davantage professionnels de l’enseignement que spécialistes disciplinaires. S’ils imaginent les EIP comme des enfants capables de capacités formidables au niveau cognitif, ils se voient doublement dérangés.

 

 

Il y a dans ce court texte quelque chose de terriblement triste...

 

D’abord parce que ces enfants « sur-doués » seraient capables de les mettre en danger dans leur classe et dans l’estime qu’ils ont d’eux-même.

[...]

Ensuite parce que tous les enseignants n’ont pas choisi ce métier par vocation. Or les EIP représentent ceux qui peuvent réussir, non pas par un travail acharné mais par une loterie cognitive injuste, là où leurs professeurs ont peut-être échoué.

 

... & de plein d'espoir à la fois car les choses évoluent dans le bon ces dernières années :oops:

 

L'occasion de rappeler combien le livre d'Elsa Autain-Pléros, elle-même enseignante, "Je suis précoce. Mes profs vont bien" est bien écrit, clair, précis, informatif (pour lire le billet que je lui ai consacré, c'est par là). Et combien les enseignants devraient TOUS le posséder & le lire régulièrement, pour ne plus avoir peur, redouter ou nier ces élèves à besoins spécifiques :up:

 

 

 

POUR LIRE l'article en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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16 commentaires à “On m’a mis un EIP dans ma classe (Educnat’s Blog, novembre 2013)”

  1. cathy dit :

    Merci!! je l’ai acheté semaine dernière et offert à l’instit hier

  2. asma dit :

    Alors quelle était sa réaction ? :-D ou :oops: ou :-P ?

    • maman dyszébrique dit :

      personnellement je l’ai offert à la prof de CM1 de ma fille la réponse était :oops:
      mais ça ne coûte rien d’essayer !

  3. gabylane dit :

    Je trouve les généralités énoncées dans cet article et selon lesquelles les profs , en gros, n’auraient pas « le niveau » consternantes…
    Le portrait de ces enseignants de collège peu sûrs d’eux car peu compétents: « risquant continuellement des remises en question disciplinaires humiliantes, » me fait personnellement bondir!!!! On est en plein délire, là….
    Tout d’abord, des enfants de collège , eip « omniscients », je n’en ai jamais croisé….
    J’en ai rencontré, et apprécié, des malins, des drôles, des pénibles, des super-pénibles, des réfractaires, des déstabilisants car difficiles à cerner, et donc à aider, des perdus, des super pertinents dans leurs questions (non, non, je ne suis pas pétrifiée de trouille quand un gamin m’interroge sur un aspect pointu de mon cours…), des performants , qui, non, ne me remettent pas en question dans ma pratique mais au contraire me redonnent goût à mon métier….
    Quant à la dernière phrase, et pour faire bref _car je vais à l’abattoir me faire piétiner par un gamin de 12 ans qui va me mettre face à mon incompétence… :)

    « dire oui-da au demi-dieu qui lui ferait la grâce de le nourrir de quelques miettes du vrai savoir, celui qui sort de sa bouche dorée.  » : je vais fouiller de ce pas ma salle de bains à la recherche d’un brillant à lèvres de circonstance

    • maman dyszébrique dit :

      je ne peux dire mieux, nous sommes d’accord c’est du délire… :up:
      et le brillant à lèvre est une excellente idée :-D
      bonne journée !!!

      • Lepage dit :

        Moi, c’est votre réponse que je trouve délirante: pourquoi ce témoignage vous fait réagir aussi vivement? on dirait que vous ne tolérez pas que l’on interroge votre pratique professionnelle en dehors de votre classe! je suis un peu brusque, car votre réponse touche une corde sensible: votre réponse laisse entendre que je n’existe pas…Et pour info, l’EIP n’est pas omniscient, il est hyper-connecté et apprend vite, je suis surpris que vous n’ayez pas saisi cette nuance.

        • gabylane dit :

          chère Lepage

          Tout d’abord , vous aussi touchez un point sensible en disant que ma réponse « laisse entendre que vous n’existez pas… »
          Loin de moi l’idée de nier l’existence des EIP, (si c’est bien ce que vous avez voulu dire) ..ni les soucis qu’ils rencontrent avec les enseignants. J’en ai deux à la maison , dont un qui a quitté le lycée le jour pile de ses 16 ans…et c’est un chemin de croix., notamment dans les relations avec les profs, y compris pour la deuxième…, même si c’est dans une moindre mesure.. Mais PAS pour les raisons invoqués dans cet article
          Et pour être précise, ce n’est pas moi qui dit que les EIIP sont omniscients, c’est mon collègue formateur Pascal DUC. Je lui rend bien volontiers la paternité de cette énorme bêtise..
          C’est donc lui qui n’a pas saisi la nuance, pas moi!!!!!
          C’est d’ailleurs lui aussi qui ne fait rien pour arranger les relations souvent difficiles avec les enseignants, et pour cause.
          Si vous avez la faiblesse de croire que l’on va faire avancer la cause en les traitant d’êtres aigris car apeurés par des élèves qui en savant plus eux, j ‘en suis navrée. Si vous avez la naïveté de croire qu’un élève de 12 ans a le niveau d’un CAPES , j’en suis …. étonnée.
          Le problème est réel, mais il ne se situe pas du tout où le place ce monsieur Duc (je précise au passage, même si ça fait grincer des dents plus d’un, qu’en règle générale,(mais pas toujours, hein!!!! :) )
          les « formateurs » sont des enseignants qui n’arrivaient plus à « enseigner » à des élèves qu’ils soient lambda
          ou EIP….
          Personnellement, j’adore quand un élève débat, remet en cause…joue avec les concepts et m’interpelle… si seulement cela pouvait arriver plus souvent!!!!

          • Lepage dit :

            chère Gabylane,

            Je vous prie de bien vouloir excuser ma méprise. J’ai relu le premier message auquel j’ai réagi trop spontanément, avec l’éclairage du second. J
            e vois bien que j’ai isolé de votre propos la part qui me touchait sans en déterminer la source.
            Merci d’avoir réagi!
            Cela m’a permis de voir que nous étions d’accord sur le fond, notamment sur le fait que la stigmatisation des profs démunis est contre productif à la prise en compte des EIP dans les écoles.
            Je crois que la vivacité de ma réaction tiens à ce que nous ne regardons pas l’EIP avec le même prisme socio-culturel! (et peut-être aussi, à ce que je suis un papa…)
            Sans rancune j’espère?

            • gabylane dit :

              Bien sûr, sans rancune!!! :) Au contraire!
              Je sais combien on peut réagir à chaud quand on  » touche des points sensibles »….. et j’apprécie beaucoup votre réponse qui visiblement provient d’une personne « ouverte »…
              Il est clair que l’écrit rend le décodage beaucoup plus difficile dès que l’on rentre dans la sphère émotive!!

              En tout cas, et sans flagornerie, bravo pour votre implication de « papa »… On en voit peu sur les forums ou les groupes de discussion…. Et dans mon métier, les papas de EIP que j’ai eu comme élèves brillaient par leur absence ou bien étaient souvent contre-productifs par leur refus de la notion même d’EIP, y compris quand ils l’étaient probablement eux-mêmes sans le savoir… (suis tentée de dire, surtout si…)
              Mais je fais là des généralités …..
              Générallités fort injustes pour les papas investis! :)

              Merci de votre réponse…. :) :)

              • Lepage dit :

                Merci à vous aussi!
                C’est agréable d’être encouragé de cette façon, à s’impliquer sur ce sujet. Concernant les papas et pour en revenir au sujet de ces échanges, je trouve que leur rôle est incontournable dans le relais d’infos sur le sujet de l’EIP (en tout cas pour les garçons, je n’ai pas de fille). L’expression de leur point de vue d’adulte (lorsqu’ils sont eux-même concernés) est, à mon avis, un éclairage enrichissant à la fois pour l’enfant et pour les enseignants. Je me souviens de rencontres parents/prof où j’ai eu des retours positifs de professeurs qui sentaient bien que des comportements « hors cadre » de mon fils n’était pas à mettre en lien avec de l’insolence ou de la bêtise (même si certains comportements l’était réellement!) au vu de la compréhension dont il faisait preuve dans leur matière. Après que je leur ai parlé, ils se disaient soulagés de pouvoir mettre des mots sur ce que leur intuition leur avait fait sentir.
                je crois que l’accompagnement des enfants EIP souffre de la présence d’une frontière tacite entre le corps enseignant et le corps parental…

  4. Toni dit :

    Ce que j’en retiens, « moi personnellement toute seule », c’est cette remise en question que peut provoquer l’EIP (enfant ou adulte d’ailleurs) chez toute personne / tout enfant qui manque d’assurance, qui doute de ses capacités, à tort ou à raison, car, effectivement, il pose des questions dérangeantes (auxquelles on n’a pas forcément la réponse…) et il insiste … Si la personne est « bien dans sa peau », elle avouera qu’elle ne sait pas tout sinon…car lui, il ne veut « embêter » personne, il cherche juste des réponses à ses questions.

    C’est en voyant mon fils avoir ce genre de comportement que j’ai compris pourquoi je faisais si peur aux autres… à l’école comme au travail… L’entêtement de l’EIP peut être ressenti comme une aggression, voire de l’insolence … alors qu’il ne sait même pas ce que c’est… D’où l’intérêt du dialogue encore et toujours avec le corps enseignant. La différence fait peur.

  5. gene dit :

    ça dépend des profs , de leur personnalité . Avec certains ça se passe très bien , d’autres bloquent . Wilfried passe très bien avec sa prof d’histoire géo , pourtant elle est réputée pour son mauvais caractère et sa notation très sévère . Mais elle est la seule qui le fait progresser et qui reconnaît ses capacités . Avec d’autres profs c’est neutre mais c’est aussi un bon élève , donc il y a moins de problèmes . Quand ça passe pas avec un prof , Wilfried va le voir et lui demande d’expliquer sa méthode et ce qui l’attend de lui . En général , le dialogue s’installe et ça se passe mieux . Les blocages de la part des profs , on les a surtout rencontré au primaire . bonne journée

  6. murielle dit :

    Je trouve que cela pose mal les choses de mettre en parallèle en professeur et un élève, même si celui ci sait beaucoup de choses. Tous les élèves aujourd’hui peuvent savoir beaucoup de choses dans une matière avec toutes les sources d’information possibles.
    Cependant l’élève EIP ou pas ne  » transmet à des élèves  » ; c’est le professeur qui fait ce métier.

  7. murielle dit :

    Avec mes excuses pour le nombre de  » choses  » dans mon message :-))

  8. WombatMath dit :

    Je suis très heureuse de lire que les enseignants soient enfin formés à enseigner à des zèbres/EIP/… Car ici, ça a vraiment été du tout au tout : des enseignantes (il n’a eu que des femmes) qui l’ont loué pour son intelligence, ses compétences, ses qualités de pédagogue envers les autres; et des enseignantes qui se sont trouvées très démunies face à lui, me disant qu’elles « n’avaient jamais vu ça! », que « autant d’intelligence et d’indiscipline dans un même enfant, ce n’était pas possible », et avec qui mon fils s’est terni. Il vient heureusement de sauter son CM1 à la demande de son enseignante de l’an dernier, et je le vois revivre !

    Je pense aussi très bêtement qu’il y a un certain nombre d’adultes ex-enfants zèbres parmi les enseignants (j’en fais partie), pour qui il est très aisé de communiquer avec les petits zèbres, ça leur vient « naturellement ». En revanche pour les enseignants qui ont intégré majoritairement le discours « quantité de travail = réussite scolaire » et qui ont eu à souffrir dans leur propre scolarité d’enfants brillants mais peu scolaires qui étaient souvent préférés aux « laborieux », là, ça doit coincer bien souvent.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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