Une Américaine de trois ans devient membre du Mensa (Euronews, février 2014)
Depuis quelques jours, les médias relayent chacun leur tour l'histoire d'une petite fille américaine, Alexis Martin, venant d'intégrer Mensa à presque 3 ans
J'avais décidé de ne partager, fatiguée de ces tires français "A 3 ans elle a un QI plus élevée qu'Einstein" ou "A 3 ans elle a déjà un QI de 160", comme des réactions, lues sur FaceBook ou en commentaires des articles en question, "mais c'est horrible d'exposer cette petite fille", "comme c'est triste pour elle"
Mais vous avez été très nombreux à m'écrire pour me signaler la chose, sans doute étonnés que je ne la place pas sur le blog.
Alors, je vais réécrire ce que j'ai déjà répondu ça & là : il faut savoir qu'Albert Einstein n'a jamais passé de test d'efficience intellectuelle de son vivant... & que ce score que l'on nous ressort à chaque événement du genre n'est qu'une estimation, basée sur ses travaux
Il faut aussi garder à l'esprit que cela se passe aux Etats-Unis ! Pas en France... ne regardons pas cela avec un esprit franco-français
Ici, il faut impérativement faire profil bas, se fondre dans la masse, se faire le plus discret possible pour ne pas passer pour quelqu'un de prétentieux.
Aux Etats-Unis l'intelligence de manière générale & les personnes (T)HQI en particulier sont valorisées
Tous les étudiants sont évalués sur ce plan-là avant leur entrée à l'Université. Les enfants peuvent l'être aussi à leur entrée à ce que nous appelons l'école primaire. Ceux ayant à un QI supérieur à 130 peuvent intégrer des programmes améliorés pour enfants à haut potentiel intellectuel.
On ne cache pas son QI, pas plus que son appartenance à des clubs type Mensa. Il n'y a pas ce tabou français autour de toute forme de "réussite" ou ce qui pourrait en tous cas être interprété comme tel.
Les associations & clubs regroupant des personnes surdouées accueillent nombre d'enfants & leur proposent de chouettes activités que beaucoup de parents d'EIP en France aimeraient pouvoir offrir à leurs loustics
Aussi, pour ma part, je ne vois rien de choquant ou de triste dans cette information. Cette toute jeune zébrette semble très joyeuse & heureuse.
Cette petite fille a un Quotient Intellectuel avoisinant les 160 (sur l'échelle de Wechsler, puisqu'on nous précise dans le reportage vidéo d'ABC News qu'elle a obtenu le chiffre le plus élevé possible. Il n'y a donc pas de doute possible sur l'échelle utilisée ) & de par son entrée à Mensa, elle pourra profiter de copains de jeux & d'activités stimulant ses capacités hors norme
Même pas trois ans et déjà membre du Mensa, le club international regroupant des personnes à haut potentiel intellectuel. Avec un QI (quotient intellectuel) avoisinant les 160, la petite Alexis Martin originaire d’Arizona, est devenue le plus jeune membre de cette prestigieuse assemblée.
Le « petit Einstein » au féminin qui a mémorisé les capitales mondiales et appris l’espagnol toute seule en utilisant l’iPad de ses parents, s’est placée parmi les 2% des humains obtenant les meilleurs scores aux tests d’intelligence.
Dans une interview accordée à la télévision locale ABC15, Ian Martin, le papa de la jeune surdouée, a confié que la famille avait remarqué sa différence quand la fillette avait à peine un an.
POUR lire l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ c'est ici !
8 commentaires à “Une Américaine de trois ans devient membre du Mensa (Euronews, février 2014)”
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ben, en france en fait mensa n’a pas trop vocation à accueillir les enfants, ça joue aussi. en fait y’a n nombre considerable de gamins qui seraient inscrits sinon,….; ;-) mais il y en a . j’aurai pu y inscrire mon dernier garçon, (et je me tâte parce que lui est en demande de ce type de chose) mais il a deja 12 ans donc c’est diifferent. moi je suis M’s depuis qulques années avc un grand plaisir, j’avoue..Mais je le cache bien sur.
c’est inscrit sur mon CV en bas..dans divers…(ben je me suis dis zut, hein, j’ai envie de le mettre! )mais de toute façon en France personne ne sait ce que c’est!! meme pas de question par curiosité….c’est dire….
soupir.
Je pense que vous vous trompez quand à — une part au moins de — l’interprétation, « franco-française » de l’information. Il ne s’agit pas de nier la réalité intellectuelle de cet enfant. Non plus que de lui refuser le plaisir qu’elle pourrait avoir à assouvir ses appétits intellectuels.
Il s’agit bien de la médiatisation qui en est faite ; et de ses conséquences. Comment cet enfant va-t-elle le vivre ? Vous qui si souvent n’omettez pas de mettre en avant une des particularité de la douance, à savoir l’hypersensibilité et le décalage émotionnel, c’est une question qui se doit d’être posée, nécessairement.
Je crois donc que votre premier réflexe était le bon : ne commentons pas, et laissons cette petite fille retourner à l’anonymat auquel elle a droit.
« Je crois donc que votre premier réflexe était le bon : ne commentons pas, et laissons cette petite fille retourner à l’anonymat auquel elle a droit. »
En réponse à cette dernière phrase, y a t il une réponse claire et nette à donner? Un reportage « positif » sur ces enfants et leur capacité les montrant heureux de vivre (Ok, j’ai pas encore écouté, mais fais confiance à Alexandra qui dit « Cette toute jeune zébrette semble très joyeuse & heureuse ») permet peut être de contrecarrer les reportages qui les présentent en échec (je pense à un billet récent ou j’avais déjà fait des commentaires…). La difficulté est que chacun (certainement moi la première) interprète en fonction de son vécu et que quoi qu’on fasse, cela peut générer de la jalousie. Il y a certainement un juste milieu à avoir en espérant que cela permette une meilleure intégration de nos chers enfants hpi (et la notre). Donc faisons confiance au temps? Après lecture de commentaires glanés ci et la sur ce blog et en réponse à un papa (ou maman, sais plus) : arrêtons de nous poser des questions et fonçons pour nos petits en essayant de leur donner un cadre de vie rassurant. Ils auront déjà bien assez de difficultés dans leur vie future si ils ne sont pas bien armés quand ils devront affronter les mêmes incompréhensions de la part des autres adultes…..
Bonne journée à tous
PS : contente que papa zèbre ait pu mieux dormir ( après la lecture d’un de mes derniers commentaires.?).
Il y a une vidéo de cette petite plaçant sur la carte du monde tous les pays qui tourne sur le net et on voit avec quel plaisir elle le fait. Quand ses parents veulent arrêter, elle râle et veut continuer.
J’ai un ami instit américains qui me disait « dans mon école, il y a des classes spécifiques pour les surdoués bien sûr, comment ça pourrait etre autrement? Vous n’en avez pas? » Il n’en revenait pas qu’on ne prenne pas cette spécificité en compte en France. Que ce soit mal vu… J’ai d’un coup envié mon ami de vivre dans un pays où on ne se cache pas et où c’est considéré comme une chance (on dit bien « gifted » dont il faut tiré parti.
Juste un mot, on ne peut pas « generaliser » les Etats-Unis vu que l’education est en fonction de l’Etat. Donc des Etats sont hyper en avance d’autre… encore plus loin que la France.
D’autre part, nous avons des classes « gifted » et des classes « high ability learner ». Les gifted, les enfants sont regroupes par don pour l’art, les discussions, le sport et les matieres academiques. Les high ability learner regroupent les enfants pour les matieres academiques.
A mon experience, la difference entre les US et la France c’est qu’on prend les enfants dans leur ensemble. La geographie est aussi importante que les maths et le sport (surtout le sport). L’aspect social est tres important, beaucoup plus qu’en France.
On ne cache pas son intelligence ou sa richesse ou sa chaise roulante…
La difference se voit surtout avec les jeunes adultes qui arrivent sur le marche du travail, ils sont plein d’energie, font marcher leur intelligence au service de leur passion. On les encourage a etre le meilleur la ou ils sont bons. SI le gamin est bon en anglais on ne va pas le tuer avec la physique – il a un minimum a faire mais ca ne va pas le bloquer pour devenir ce dont il reve.
Je crois que les US ont compris l’importance de developper le potientel ces enfants HQI … ca fait des citoyens qui font avancer le schmilblick!
Je ne sais pas bien comment cela fonctionne aux USA à propos de la scolarité des HpI ou de tout un chacun, mais vu d’ici, à travers les reportages ou les feuilletons télévisés, il me semble que les américains sont totalement décomplexés en ce qui concenrne la douance qu’elle soit intellectuelle ou sportive ou artistique. Ils en parlent naturellement, l’encouragent même à ce qu’il semble. Toujours vu d’ici, il peut nous sembler qu’ils s’en vantent: un enfant surdoué chez MeSa à trois ans, un ado chanteur et danseur qui vend des millions de disques, un basquetteur ou un footballeur talentueux qui décroche un contrat mirobolant. Chez eux, on en parle, on étale et surtout, on exploite le don parce qu’on le reconnaît. Bien sûr, leur culture mercantile produit des effets excessifs et néfastes aux moins pour les cas médiatiques tels que ce Justin Bieber, poussé par sa mère et totalement dépravé depuis sa majorité, ou même Miley Cyrus, et peut-être ne sont-ils que la partie émergée de l’iceberg, mais chez nous, que peut- on en dire? La douance n’est toujours pas rentrée dans les mœurs, les psy « spécialisés » dans ce domaine ne sont pas bien vus par tout le monde, le système scolaire préfèrerait ne pas avoir à faire aux HPI quand il ne les ignore pas ou quand il ne les en dégoute pas. Même un surdoué en sport n’est pas bien vu en Françe, on pense tout de suite à un Footballeur peu futé et bling bling qui fait des caprices et ne mérite pas l’argent qu’il gagne. Les danseurs classiques ou les musiciens virtuoses sont forcément des enfants poussés par des parents qui auraient choisis de les « priver » de leur enfance et de leur insouciance…. Tout ceci est éminemment culturel. En France, il ne faut pas se vanter de quoi que ce soit, il ne faut pas faire de vagues, ça peut faire trop de jaloux….
Je suis tout à fait d’accord qu’il ne faut pas généraliser et que chaque état est différent! Je suis la 1ere à le dire, j’ai été trop vite en écrivant. Merci de le rappeler. J’ai vécu dans différents états et je dois avoir eu la chance d’être dans des états en avance sur le sujet.
Je ne connaissais pas la différence des classes « gifted » et des classes « high ability learner ». Vous m’avez appris quelque chose merci Je dois y refaire un séjour d’un mois le mois prochain et je suis en train de prendre des contacts dans des écoles pour discuter de leur façon d’aborder et de prendre en compte le HQI en classe. Je saurai sur quoi lancer le sujet grâce à vous.
Pour ma part nous résidons au US depuis maintenant un peu plus de 6 mois et je peu vous dire qu’effectivement les américains ne s’en cache pas et cela est même tout à fait intégré au niveau de la société.
De plus les enfants sont tous testés systématiquement dans les écoles privées et ce dès leur plus jeune âge.
Mes enfants bénéficies à leur actuel d’un rythme spécifique au sein d’une filière française. Les médias américains « sur expose » mais l’info est totalement différente de l’Europe elle est en continue et pas redondante comme chez nous.