Apprendre à lire à la maison

Apprendre à lire est un pas important dans la vie d'un jeune enfant, cela marque une véritable étape pour lui, dans son développement personnel, mais cela marque aussi un tournant dans le regard que portent sur lui les adultes.
L'apprentissage de la lecture est considérée par certains sociologues comme un rite initiatique, un passage vers le monde des grands :roll:

 

Le plus souvent en France, les enfants apprennent à lire en classe de CP - c'est à dire dans l'année de leur 6 / 7 ans - avec leur instituteur(trice). Mais certains sont demandeurs bien plus tôt, parfois dès l'âge de 3 ans.
Dès lors qu'ils sont en demande, pourquoi leur refuser l'accès à ce savoir qui participera pleinement à leur épanouissement & leur permettra d'acquérir une nouvelle forme d'indépendance !?

 

Il m'arrive de lire, sur certains forums où il en est question, des messages revendiquant un refus total de laisser grandir trop vite ces enfants. Un désir clairement formulé de les garder dans l'innocence & l'insouciance de la prim' enfance le plus longtemps possible. Bien...

 

En quoi apprendre à lire détruira l'innocence ou l'insouciance des enfants ??? 8-O
Drôle d'association d'idées qui résulte, à mon avis, plus d'une confusion dans l'esprit de ceux qui argumentent en ce sens que d'une réalité tangible.

 

Est-ce une bonne chose que de vouloir à tout prix retenir un enfant désireux de lire dans une position de "bébé" qui ne l'épanouit pas !? Pas pour moi.

 

Je crois qu'il faut accepter de suivre le rythme de chaque petite personne (car un enfant est une petite personne, qui doit être respectée & considérée comme telle, c'est à dire différente de ses parents, avec des besoins & des envies qui lui sont propres), sans anticiper, mais sans freiner non plus.
Sous couvert de dénoncer une pression très forte émanant de certains parents envers des enfants non-demandeurs (ce qui arrive effectivement, dans certains cas) ces gens opposés à l'apprentissage précoce de la lecture (& ce, quels que soient les enfants qui le souhaitent) vont dans l'exact sens opposé & voudraient obliger tous les enfants à végéter & s'ennuyer. Sans considération des différences de tempérament, de maturité... & de capacités intellectuelles, tout simplement.

 

Uniformiser le monde n'a jamais été une solution, & c'est aussi valable en matière d'apprentissages :-?

 

Quant à opter pour l'attitude "laissons-le faire, il apprendra tout seul s'il en a vraiment envie", j'estime qu'il n'y a rien de plus stupide & irresponsable comme réponse à la demande d'un petit. Se défausser sur l'enfant ne vaut pas mieux que de le faire sur l'école.
Nous, parents, sommes acteurs principaux de l'éducation de nos enfants. Notre rôle est d'accompagner, d'aider, de soutenir. Pas seulement de nourrir, loger & habiller ! Il n'est pas juste de tout attendre de l'école, & encore moins de laisser un zébrillon se débrouiller seul avec sa soif de connaissances, ou face à des souffrances.

 

Quand j'entends ou que je lis ce genre de discours, ça me fait mal pour les enfants qui sont nés dans des familles aussi peu concernées par leur développement & leur bien-être, & qui auraient besoin de tellement plus d'attention bienveillante :(

 

Je crois que comme pour tout, il faut une réflexion au cas par cas, toujours avec de la modération & du bon sens !
Ne surtout rien forcer ou imposer, mais ne rien refuser si la demande vient de l'enfant lui-même :)

 

 

Tous les petits zèbres ne sont pas en avance sur le plan de l'acquisition de la lecture (comme du reste !).
Il y en a au contraire qui ne sont pas du tout prêts pour cela avant leur entrée en CP & ne manifestent strictement aucune envie de lire, aucune forme de curiosité face à cela. Et ça ne remet absolument pas en cause leur surdouement :!:

 

Il ne faut pas confondre "haut potentiel" & "apprentissage précoce" (l'idée de "précocité" étant ici utilisée dans son sens premier, c'est à dire être mûr avant terme) comme c'est malheureusement souvent  le cas dans l'esprit de beaucoup, qu'ils soient parents d'élèves, profs, famille, amis.

 

Un enfant surdoué n'est pas nécessairement en avance sur tout.
Dr Olivier Revol, pédopsychiatre spécialiste du surdouement

 

Il peut l'être, c'est vrai, mais il peut aussi être tout à fait dans la norme sur ce point-là, & avoir développé des performances hors du commun dans d'autres domaines plus confidentiels, mais tout aussi importants à ses yeux.
L'amalgame résulte de l'utilisation quasi-systématique dans l'enseignement, dans les médias, du terme très politiquement correct (ô combien trompeur) "enfants précoces" (ou EIP - Enfants Intellectuellement Précoces). Et ce dans le but d'éviter de froisser la susceptibilité de certains qui voient dans l'utilisation de mots moins confusants tels que "surdoués" ou "à haut potentiel" une attaque personnelle & une volonté élitiste !

 

Or c'est pourtant bien cette notion de précocité, d'avance sur les autres, qui induit dans l'inconscient collectif la nécessité absolue d'apprentissages anticipés, pour ces enfants s'ils veulent que leur différence soit reconnue & acceptée sans discussion. Combien d'enseignants remettent ouvertement en cause le diagnostic du psychologue, sous prétexte que l'enfant ne manifeste pas en classe des connaissances plus poussées ou une allure plus rapide ? :oops:

 

Ainsi ces enfants, surdoués sans être pressés, sont doublement confrontés à des difficultés :

- celles, classiques, liées à leur surdouement : incompréhension, douleurs quotidiennes dans les relations aux autres

- celles, plus insidieuses, liées à la suspicion permanente de leur entourage concernant leur capacités : doutes, non-reconnaissance de leur identité zébrée

 

Ceux qui s'intéressent très tôt à ce monde mystérieux qu'est la lecture - bien avant l'âge usuel - vont en général très vite dans l'acquisition des mécanismes de lecture, d'identification & de compréhension des sons.
Ils ont souvent beaucoup observé autour d'eux, cherché à déchiffrer leurs livres, les consignes des fiches de travail de l'école, les emballages en faisant les courses avec leurs parents. Tant & si bien qu'ils ont la plupart du temps déjà compris le processus, avant même de demander à apprendre à lire (certains apprennent d'ailleurs à lire entièrement seuls, à la grande surprise des parents qui tombent des nues quand ils s'en aperçoivent !).

 

C'était le cas de mon zébrillon ! Il avait déjà repéré tous les sons simples (consonne + voyelle du type LE, BO, TI, CA, etc.) de lui-même quand il a commencé à lire, alors qu'il n'avait pas encore 4 ans.

 

Il lisait déjà seul des mots & des phrases courtes & a très vite manifesté auprès de moi l'envie de tout pouvoir lire. J'ai donc cherché une méthode syllabique pour m'appuyer sur un support scolaire.
Nous sommes très vite passés sur les sons qu'il maîtrisait déjà. Il les avait ressenti instinctivement. Ce qu'il voulait savoir, c'était le reste :-D

 

Mon travail a par conséquent essentiellement consisté à lui expliquer les sons complexes (du type AIN, ILL, etc.) qu'il n'avait pas encore analysé par ses propres moyens, & surtout, à lui apprendre les règles de ponctuations (différents type de points, virgules, majuscules, guillemets, etc.) qui permettent de comprendre ce qui est lu & sont à mes yeux capitales pour lire & non plus, déchiffrer.

 

Voici la méthode principale de lecture que j'avais choisi (méthode syllabique, vraiment très complète, bien conçue, & agréable à parcourir :up: ) :

 

 

 

Et en complément (méthode elle aussi syllabique, mais à ne pas utiliser seule, car trop incomplète & succincte. Elle a également l'énorme désavantage d'être très illustrée ! TROP !!! Il me semble que l'enfant est amené à deviner, pas à lire.
Mais en dépit de cela, certaines présentations sont intéressantes dans cette méthode & les textes sont très chouettes, à condition de ne pas en faire l'outil principal de l'apprentissage :-| ) :

 

 

C'est allé extrêmement vite !!! En l'espace de 2 mois, il maîtrisait la totalité des sons & lisait de façon totalement fluide, comprenait ce qu'il lisait & commençait à mettre le ton :smile:

 

Il ne faut pas perdre de vue que chacun est différent bien sûr. D'un petit zèbre à l'autre le rythme d'acquisition ne sera pas le même...
Sans compter l'importance de l'intérêt personnel que le petit HP porte aux livres, & le contexte familial : à la maison, nous sommes tous les 2 de gros lecteurs. Le zébrillon a donc été bercé par des histoires qui lui étaient lues, a grandi parmi les livres, voyant ses parents lire beaucoup & a donc toujours eu lui aussi une passion pour ces derniers.

 

Enfin, il y un point à prendre en compte : l'apprentissage précoce de la lecture peut aller très vite sur un enfant surdoué, à condition qu'il n'ait aucun trouble associé. Un zébreau ayant également une dyslexie sera en peine depuis cette épreuve :oops:

 

 

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16 commentaires à “Apprendre à lire à la maison”

  1. Celdec dit :

    Bonjour,

    Je voulais juste aller dans ton sens, je pense qu’il ne faut pas pousser l’enfant mais qu’il est important de l’accompagner dans sa démarche s’il est « demandeur ».
    Mon fils, qui a 5 ans et demi, a commencé il y a quelques mois à déchiffrer toutes les lettres qu’il voyait partout. Et, très vite il a commencé à compter les syllables dans les mots et à les lire.
    Nous l’avons donc aidé dans cette démarche en répondant à ses questions : c’est quoi cette lettre ? ça fait quel son ? comment ça s’écrit tel mot ? etc. J’ai ainsi acheté un livre sur les syllabes dans la collection l’imagerie de la lecture niveau 1, qui est bien fait. D’ailleurs pour les petits zèbres qui posent beaucoup de question je trouve que cette collection est très bien faite, pour en avoir un certain nombre à la maison de l’imagerie du corps humain, en passant par l’histoire, les pirates et les chevaux etc..
    Voilà, aujourd’hui il sait quasiment lire, il a encore un peu de mal à intégrer les explications du genre « au » ça fait le son « o », que le t, le d voire le s à la fin des mots ne se prononcent pas..etc.
    C’est là qu’on se rend compte de la complexité des règles et des nombreuses exceptions de la langue française! Je pense acheter le livre l’imagerie de la lecture niveau 2 et du coup je vais regarder également le livre chez hachette.
    Désolée c’est un peu long!

  2. marion dit :

    « L’amalgame résulte de l’utilisation quasi-systématique dans l’enseignement, dans les médias, du terme très politiquement correct (ô combien trompeur) « enfants précoces » (ou EIP – Enfants Intellectuellement Précoces). Et ce dans le but d’éviter de froisser la susceptibilité de certains qui voient dans l’utilisation de mots moins confusants(?) tels que « surdoués » ou « à haut potentiel » une attaque personnelle & une volonté élitiste ! »
    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette affirmation, je ne la sens pas juste…
    Je crois que justement, il peut y avoir précocité sans forcément haut potentiel : le rythme d’apprentissage et de développement diffère. De nombreux sites évoquent d’ailleurs une détection chez le tout petit grâce aux repères habituels de développement, accélérés.
    Peut-être que ce sont là différentes facettes d’un même problème ou bien différents problèmes, mais entrer dans des considérations sur l’aspect politiquement correct me semble un peu « limite » : je comprends qu’on ne veuille pas parler de « surdon » quand un enfant a un QI de 125 / 130 et qu’il va seulement un peu plus vite que la moyenne. Surdoué évoque en effet, dans le sens commun, des capacités comme celles de Mozart, inévitablement remarquables… non ?
    Hors quand on parle de 5% de la population, il ne s’agit pas de 5% de Mozart…
    et puis même, c’est comme la couleur de peau tout ça : il y a le très pâle qui doit mettre de la crème solaire indice 1000 et le tout noir qui doit faire attention aux carences en vitamines, et puis tous les intermédiaires, la dénomination est toujours délicate. (mais je m’égare, non ?)
    Tout ça pour dire que le pb au centre n’est pas la considération portée au surdoué, mais les moyens que l’on donne à chacun pour s’épanouir, soit bien peu en ce qui concerne l’ed. nat.
    Et il m’est effectivement toujours un peu choquant d’entendre parler et plaindre une catégorie d’apprenant qualifiés de surdoués, c’est un paradoxe avouable, non ?
    Reste que je comprends le sens de votre article et que je partage globalement votre avis. :)
    Merci pour les livres conseillés, j’hésitais justement sur le hachette depuis un petit moment…!
    Jeter un œil du côté de la pédagogie Montessori m’a paru également utile à tout point de vue… même si l’écriture y est mise en avant avant la lecture, l’esprit de cette forme d’enseignement, qui privilégie l’autonomie d’apprentissage, me semble excellent.

    Z ou pas, j’ai connu des choses très proches de tous les Z décrit par ici
    amitiés,
    Marion.

  3. Olivia dit :

    Merci pour le conseil des livres : je me demandais justement que faire avec ma petiote de 3 ans qui veut apprendre à lire. Car le numéro 2, lui, a appris absolument seul (je n’ai que répondu à ses questions), alors je me trouve bien désemparée pour trouver une méthode fiable.

    Et merci aussi pour ce blog, cela me rassure, et me donne de l’énergie pour continuer, à chaque fois que je viens vous lire !

  4. Pharagonde dit :

    Ma petite zébrée a compris seule les syllabes simples en début de MS (4 ans pile) mais ne sachant pas qu’elle était précoce à l’époque, je n’ai pas suivi la chose, j’ai bêtement écouté l’entourage et je n’ai pas répondu à sa demande ( » Laisse la donc tranquille, elle n’a que 4 ans »). C’est après le test en début de GS que la psy m’a vivement conseillé de finir cet apprentissage dont elle avait besoin. Elle avait un peu perdu l’énergie et la motivation entre temps et il a fallu rattraper ça. Elle est entrée au CP en sachant lire mais en ayant fait aucun apprentissage écrit (je n’ai fait que de la lecture orale avec elle). Elle travaille donc l’écrit cette année au CP et ça lui fait du bien (sinon, merci l’orthographe !!!).
    Pour la petite deuxième, je n’attendrai pas si elle me le demande.
    Pour les méthodes j’ai utilisé la vieille méthode Borel Maisonny qui est extra mais moins ludique que celles que vous présentez.
    Merci pour votre blog !

  5. POK dit :

    L’apprentissage de la lecture fluide n’est pas forcément précoce chez un zèbre TQI.
    Mon fils avait juste compris le principe général de la lecture quand il est rentré en CP.
    Voyant qu’il était capable, j’avais acheté un livre pour l’aider à passer le cap pendant les vacances, mais il bloquait sur des difficultés, et n’était pas assez volontaire pour que je persiste…
    Sa maîtresse de CP a pourtant demandé son passage en CE1 (avec test à l’appui) pour d’autres raisons.
    Et elle a eu raison, il a appris la lecture fluide en 2 semaines, boosté par les CE1 qui lisaient mieux que lui. Depuis, il est bon lecteur.

  6. POK dit :

    THQI pas TQI

  7. Ana dit :

    Bonjour,
    J’ai un loulou qui a 2 ans et demi, On dirai qu’il est en début d’apprentissage de la lecture. Il joue au Alphas avec sont frère, et reconnait aussi pas mal de vrai lettre, mais en général il les associe a un alphas, ou un prénom de quelqu’un qu’il connait.
    Là il est capable de me montré avec le doigt par quel lettre commence un mot. Si je lui dit Sophie, il me montre le serpent.
    Je lui fait pas de cours, il suit sont frère, aime les lettres, des qu’il voie des panneau il me dit « regarde, là il y a Lolo (surnom de son frère, ou Cécé, regarde, y a la fusée..)
    Mais si il demande je lui répond, des fois je lui montre. Il a des lettre préférer.

    Est ce un signe de précocité? Car a part ça je le trouve pas franchement en avance, il est bien, voire bien éveillé, mais je voie pas de décalage énorme avec les autre sur le langage, par exmple. IL compte pas, connais pas les chiffre, a peine les couleurs.

  8. Excellent article !
    Qui rappelle en effet que le surdon d’en enfant ne se « voit » pas forcément, scolairement parlant.
    L’apprentissage spontané de la lecture m’évoque toujours les mémoires de Marcel Pagnol, qui raconte qu’après qu’il ait appris à lire à l’âge de 4 ans en assistant aux cours donnés par des plus grand par son père instituteur, se voit écarté des livres par sa mère paniquée, qui imagine que le cerveau de son fils court d’immenses risques !
    C’est raconté avec beaucoup d’humour…

  9. Erika dit :

    Merci du fond du coeur pour cet article. Sentant chez mon zébrillon un gros mal-être et une forte dévalorisation, je viens justement, ce soir même, de décider de suivre sa demande et de lui apprendre à lire. Merci de m’avoir ôté les derniers doutes, d’avoir levé les dernières barrières… Nous entamerons cette étape le coeur léger ;-)

  10. muriel dit :

    merci pour cet article!!alors moi pour ma fille qui voulait apprendre à lire à la rentrée en MS j avais le fameux « J’apprends à lire » mais n’étant pas reconnue précoce à ce moment-là la maitresse m’a déconseillé de trop insister malgré la demande de ma fille pour ne pas risquer de lui apprendre de travers je pense…donc un an et demi plus tard voyant qu’ à l’école ça n’avançait pas plus vite et que ma pépette me redemandais de nouveau après un relachement j’ai recommencé seulement voilà…elle ne veut pas de cette méthode car elle ne voit pas du tout l intéret des syllabes étant donné qu’elle apprend et retient des mots complets ou phrases complètes seule!!!que faire??J’ai bien envie d’essayer le livre « l’imagerie de la lecture »….

  11. Nicolas dit :

    Nous venons de decouvrir Syllabique pour apprendre a lire. Nos enfants de 4 et 6 ans ont accroche. Gratuit et tres progressif:
    https://itunes.apple.com/fr/app/syllabique-gratuit-apprendre/id1109609669?mt=8

  12. Caroline dit :

    Bonsoir
    Mon fils a appris à lire seul avec le premier livre proposé (je n’ai lu que le premier exemple de syllabe pour expliquer les accents, il a fait tous les autres seul), je plussoie il est très bien fait même s’il n’a quasi pas servi. Le plus : des petits textes en écriture manuscrite ce qui a été le « + » difficile si l’on peut dire.

    Pour votre fille qui apprends les mots entiers lui montrer l’avantage du syllabique en la collant sur des mots qui commencent pareils et finissent différemment ? On ne peut pas retenir tous les mots français par coeur, par contre la méthode syllabique permet de les déchiffrer correctement.
    Bon courage.

  13. Marion dit :

    Bonjour,
    Notre fils de 3 ans 1/2 écris des sons simples depuis ses 2 ans 1/2. Ne voulant pas passer pour la mère qui pousse son enfant (préjugés quand tu nous tiens), je répondais à ses questions mais ne l’aidait pas.
    Entre temps il allait très mal à l’école (enfin il ne voulait surtout plus y aller, la bas il ne montrait rien qui puisse laisser supposer un mal-être). Il est passé de la PS à la MS 3 semaines après la rentrée (et ça va mieux), et nous avons choisi de le faire tester, même si il faut reconfirmer ça à 6 ans. (il a entre 8 mois et 20 mois d’avance en fonction des subtests), ce qui semble beaucoup pour son âge.
    J’ai remarqué un déclin dans son envie de lire (en même temps ça fait plus d’un an qu’il essaye seul). Du coup j’ai décidé de l’aider pendant les vacances de noël, avant de louper complètement le coche. ça ne fait que 2 jours, mais il avance vite! Il avait déjà saisi des sons complexes (ou, an/en, ille, eau/au/o), mais refusait de lire alors qu’il arrivait a écrire. Par exemple il sait écrire « grenouille », mais ne sait/veut pas le lire…(J’ai un peu du mal à comprendre le mécanisme, pour moi c’est plus simple de lire que d’écrire…?)
    Il bloque encore à dire « je ne sais pas » dès qu’il voit des syllabes/mots simples, mais quand je lui dis : « je sais que tu sais », il finit par me répondre.
    Et le matin il me dit que c’est chouette d’être en vacances car il va pouvoir « travailler » !
    Donc merci pour cet article qui me conforte dans mon choix (que j’aurais pu faire bien plus tôt).
    alors zèbrattitude ou simple avance, on verra dans 3 ans la confirmation du diagnostique ou non, mais peu importe, du moment qu’il vive en harmonie avec ses besoins/envies.
    Le problème que je vois actuellement avec l’acquisition de la lecture, c’est que les maitresses pensent qu’il ne pourra pas faire de CP (trop ennuyeux pour un enfant qui a acquis la lecture, ou qui l’aura acquise), maintenant sachant qu’il a déjà 1 an d’avance…je l’imagine mal en CE1 alors qu’il devrait être en GS…Alors j’ai encore 1 an 1/2 avant de voir le coup arriver, mais si quelqu’un a un avis sur le sujet, je suis preneuse !

  14. Yoko dit :

    Bonjour,
    Mon fils, 4 ans et 2 mois, sait maintenant déchiffrer. Le déclic est arrivé 2 mois avant ses 4 ans, quand il a su lire « MADAME » sur une enveloppe alors que je relevais le courrier. Nous avons répondu à ses questions concernant les sons français particuliers (CH, ON, IN…) et il a trouvé tout seul le principe des lettres muettes à la fin du mot, les sons en 3 lettres comme AIN. Depuis 2 semaines, il sait lire des courtes histoires, comprenant ce qu’il lit, mais il se fatigue encore vite. A la moitié du livre (type « P’tit Loup », donc pas très long), il demande à ce que je prenne le relais, ou alors on lit chacun la moitié de la page. Néanmoins le débit s’accélère, les automatismes viennent face à des mots récurrents. Hier j’ai eu la question sur les « 2 petites flèches » (les guillemets).

    Je suis en pleine réflexion pour faire tester mon « probable petit zèbre », il commence sérieusement à s’ennuyer à l’école, il préfère faire le clown que de finir son travail (car il a bien compris que dans ce cas on l’envoie jouer aux kaplas, ce qu’il préfère largement à un coloriage basique aux numéros, le graphisme n’étant pas sa tasse de thé). Il est en PS, il sait donc lire (la fluidité n’est qu’une question de semaines), connaît le principe des milliers, des décimales, sait lire les nombres à 4 chiffres, s’amuse à additionner, multiplier… Ce blog m’a permis de reconnaître en mon fils la plupart des traits « classiques » d’un enfant HQI, que ce soit de l’avance « scolaire » aux chouineries de frustration en passant par « je veux que mon scratch de chaussure soit serré exactement comme il faut sinon ça ne va pas », et de poser ainsi un autre regard sur mon petit garçon que je jugeais jusqu’alors intelligent mais pleurnicheur et maniaque. Et je sens que sa petite soeur, au regard si intense et à ses premiers mots à 7 mois et demi seulement, en prend aussi le chemin… Merci pour toutes ces explications !

    J’ai moi-même su lire à 4 ans et quelques mois, par le même processus « seul avec un peu d’aide » et mes parents se sont rapidement retrouvés face à un écueil : quels livres faire lire à un enfant de 4 ans qui possède une lecture fluide mais qui aime les histoires « de son âge » ? Je me suis rapidement enquiquinée sur les Oui-Oui car il y avait trop peu de texte, c’était fini en quelques minutes (2 phrases par page…) mais les histoires plus complexes n’étaient pas encore dans mes centres d’intérêt. J’ai plongé dans les Astérix vers 5 ans, c’était sympa, mais le décalage entre ma rapidité de lecture et mon attrait envers les romans « de mon âge » s’est poursuivi jusque vers 13 ou 14 ans, quand j’ai atteint les lectures adultes avec mes premiers Zola et cie.
    Je suis à la recherche de livres sympas à lire pour un enfant de 4-5 ans, mais qui durent plus de 5 minutes… Auriez-vous quelques titres à me recommander ?

    • Céline dit :

      Tout dépend de ce qu’aime ton fils
      IL y a des séries que certains enfants aiment bien comme les petites poules (plein d’humour) :
      http://www.lesptitespoules.fr/

      Les mini loups
      https://www.amazon.fr/Mini-Loup-H%C3%A9ros-Jeunesse-Livres/b?ie=UTF8&node=1026892

      APrès en abonnement il y a des revues sympas comme Tralalire
      http://www.tralalire-lemag.com/

      En format roman, les Max et Lili
      https://www.amazon.fr/s/?ie=UTF8&keywords=max+et+lili&tag=hydfrmsn-21&index=aps&hvadid=5104580712&hvqmt=e&hvbmt=be&hvdev=c&ref=pd_sl_6fq5mh8xba_e

      Allez à la bibliothèque essayer des choses avec lui voir ce qui lui plait !

    • erial dit :

      C’est vrai que ça dépend énormément des goûts. Je recommanderais un abonnement à une ou plusieurs bibliothèques, et, si le contact passe bien avec les bibliothécaires, leur demander conseil, et, bien sûr, essayer…! (oups, je finissais mon commentaire, quand j’ai vu que je plussoyait le commentaire de Céline… :roll: )
      En ce qui concerne les revues : Pour ma grande, très curieuse, elle a été abonnée dès 4ans et 1/2 à « Youpi j’ai compris » (que nous avions aussi découvert à la bibliothèque, et il y a aussi « mes premiers j’aime lire » pour les lecteurs débutants.
      Dans les « romans », il y a « la cabane magique », pas mal pour débuter.Il y a aussi plein de collections de petits romans type « premiers romans »… et dans une bibliothèque, on peut essayer jusqu’à tomber sur la bonne collection, ou un auteur qui plait…
      Ma plus jeune (6 ans), qui a aussi appris en partie seule à lire, ne semble pas très attirée par les petits romans, et veux passer à des romans « de grands », (à partir de 8, 9 ans)… Dans ce cas, ça demande de bien faire attention à ce qui sera abordé, et en général, je lui en lis la plus grande partie (elle se charge de certains paragraphes, titres, … et lit par dessus mon épaule en même temps pour le reste…)… et on fait des découvertes très sympas dans la littérature enfantine…



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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