Élèves à besoin éducatifs particuliers : élèves intellectuellement précoces (EIP) (académie de Limoges)
Ce matin nous partons du côté de l'Éducation Nationale, & plus particulièrement sur l'académie de Limoges
Cette dernière vient de remanier sa page dédiée aux "Élèves à besoin éducatifs particuliers", dont ceux qui nous intéressent : "les élèves intellectuellement précoces (EIP)"
Et quelque chose me dit que la personne qui a rédigé les premières lignes lit le blog...
Élèves intellectuellement précoces (EIP)
Les élèves intellectuellement précoces (EIP), encore appelés « Zèbres », « haut potentiel intellectuel », « surdoués », « Apie »...sont encore trop souvent incompris par méconnaissance de leurs caractéristiques et fonctionnements particuliers. Ces derniers sont régulièrement victimes de fantasmes et préjugés. Si dans l'inconscient collectif, « précocité » rime souvent avec « facilité », nombreux de ces élèves peuvent être en situation d'échec scolaire et de souffrance surtout si la précocité n'a pas été prise en compte. Et pourtant sensibilisation, formation de l'équipe éducative sont un gage fort de l'épanouissement tant de ces élèves à profils particuliers que des adultes qui les accompagnent.
Des profils déroutants
Pour une dynamique de scolarisation bienveillante
Des leviers institutionnels
Une synergie d'acteurs
Des profils déroutants« Un élève brillant n'est pas forcément précoce. Un enfant précoce n'est pas forcément un élève brillant.
L'EIP se caractérise avant tout par un fonctionnement cognitif spécifique qui entraîne des particularités importantes dans les processus d'apprentissage, de compréhension, mais aussi d'attention.
Outre ces particularités dans les processus cognitifs, on peut fréquemment observer chez l'EIP un décalage entre le rythme de développement psychomoteur et le développement affectif d'une part, et de l'autre le développement intellectuel (c'est ce que l'on appelle la dyssynchronie).»
Extrait de « Scolariser les élèves intellectuellement précoces » EduscolAttention : ce décalage n'est ni un trouble, ni une pathologie, il fait partie du développement de l'élève intellectuellement précoce.
Quelques indices non exhaustifs
- un décalage visible entre développement intellectuel et développement psychomoteur, social ou affectif
- vivacité d'esprit et esprit critique développé
- questionnement surprenant, en décalage avec celui du groupe d'âge
- manque d'application et de méthode
- maladresse du geste
- difficultés relationnelles
- hypersensibilité- un mode de fonctionnement intellectuel qualitativement différent, plus efficace devant des tâches complexes
- difficulté à justifier les résultats
- désinvestissement pour des tâches répétitives
- manque de méthode
- difficultés d'organisation
POUR CONSULTER la PAGE ENTIÈRE c'est ici !
&, parce que cela peut toujours servir, un rappel des textes officiels (malheureusement régulièrement oubliés &/ou bafoués par l'Éducation Nationale elle-même, dans la pratique, il faut aussi le souligner ) :
✔ Parcours scolaire des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières à l'école et au collège (Circulaire n°2007-158 du 17 octobre 2007)
✔ Guide d'aide à la conception de modules de formation pour une prise en compte des élèves intellectuellement précoces (Circulaire n° 2009-168 du 12 novembre 2009)
A compléter avec ces billets, plus complets, sur les textes & les rapports officiels, notamment le rapport Delaubier
6 commentaires à “Élèves à besoin éducatifs particuliers : élèves intellectuellement précoces (EIP) (académie de Limoges)”
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vous êtes génial
je vous remercie pour tout
non seulement on ne se sent plus seul mais en plus nous les aimons encore plus plus
merci pour tout cet amour simple et généreux
quand nous en parlons, certaines oreilles se dressent et écoute à leur tour et observent autrement autour d’eux ce qui se passe et se disent c’est peut -être cela …
merci
L’ éducation nationale bouge sur le sujet (enfin ! , diront certains si on se réfère à la date de parution des textes, 2007 et 2009 ) . Dans les Ardennes , le directeur académique a créé à la rentrée 2014 un poste de chargé de mission « E.I.P. ». Sur le site internet Education Nationale des Ardennes, une fiche pratique destinée aux enseignants, une fiche pratique destinée aux parents, En effet, outre des actions de sensibilisation et de formation en école, collège et lycée, le chargé de mission est aussi référent pour les familles qui peuvent le solliciter. Le chargé de mission accompagne les élèves , les familles, et aussi les enseignants pour des conseils et préconisations en matière d’aménagements de la scolarité. Le regard sur les E.I.P. est en train de changer, avec encore du chemin pour lutter contre les clichés, idées reçues et autres fausses représentations, mais le train est en marche ……..
Les textes sont là mais la réalité est tellement autre..
Seule la bonne volonté de l’instituteur peut permettre à nos zebres de pouvoir être accepté.
Aprés de gros probléme avec un directeur totalement sourd et une instutrice qui affirmait qu’un enfant précoce était un « enfant qui apprennait tout seul »… d’ou les tests de QI et les BO,de son ministére de tutel, n’étaient que chiméres!!!
Il a fallu innonder l’académie et tous ses inspecteurs pour que les choses evoluent…Seul le fait de secouer le mamouth nous a permis d’être entendu…!!!
Mais en réalité cette petite « ecoute » ne tient qu’a une instutrice qui pendant 3 ans a géré, et accepté Matisse dans sa complexité.
. Je suis une maman lassée de la mauvaise foi, et l’gnorance dont peut faire preuve tous ses « sachants » qui ce prennent pour des « savants »!!!
La meilleure arme pour la réussite de nos zébrillon, c’est nous leurs parents et notre capacité a faire aplliquer leurs droits…
Entièrement d’accord avec vous !
Je suis lasse, moi aussi, de tant de mauvaise foi. J’ai eu moult problèmes avec le « mammouth » et ce n’est pas fini !
Le plus important, c’est d’écouter son enfant.
Je lis dans votre article : « Attention : ce décalage n’est ni un trouble, ni une pathologie, il fait partie du développement de l’élève intellectuellement précoce. »
Ah oui, et bien, c’est devenu une pathologie pour mon fils ! Et pour bien d’autres enfants. Il faut dénoncer les personnes (médecin scolaire, pédopsychiatre, enseignant, …) qui psychiatrisent ces enfants. C’est une honte. Le collège est sans doute l’endroit où vont se révéler les problèmes les plus graves. Ces » petits » problèmes vécus à l’école élémentaire vont s’amplifier. Attention de ne ne pas vous entendre dire que la place de votre enfant est en ULIS !
Mon fils est scolarisé dans l’Académie de Limoges. Remanier sa page internet avec un beau texte bien documenté et émouvant c’est super. Encore faut-il que cela soit suivi d’effets… En cinquième cette année, dans un collège dont la principale est référente EIP pour l’Académie, RIEN n’a été mis en place pour répondre à ses besoins. Ce n’est pas faute d’avoir demandé, rencontré l’administration, le professeur principal, d’autres professeurs… Il suit les mêmes cours que l’ensemble des autres élèves et s’ennuie énormément. Au mieux certains profs lui permettent ils de lire lorsqu’il a terminé le travail (exactement les mêmes exercices que tous les autres, sinon c’est trop compliqué ma pauvre dame). J’entame de voir se fâcher autant de temps et s’éteindre son enthousiasme.