Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)
La station France Culture nous annonçait un sujet consacré aux surdoués
L'émission Sur les docks, présentée par Irène Omélianenko : "Ces drôles de zèbres".
Initialement programmée pour être diffusée le 18 novembre, actualité des attentats oblige, elle n'a pas lieu ce jour-là
Reportée au jeudi 26 novembre
Elle était À retrouver sur l'antenne de France Culture de 17h00 à 17h55 ce jeudi le 26 novembre donc... ou à écouter ici même en podcast
Une très belle émission, comme France Culture sait les faire
J'avais déjà adoré celle-ci, que je vous encourage vivement à prendre le temps d'écouter
Pour en revenir à "Ces drôles de zèbres", je mettrais perso un gros bémol sur le choix de la musique
Ces notes partant en tous sens au piano étant pour moi, TRÈS difficile à supporter... & je ne parle même pas du titre enregistré par Tiana, qui me vrille les oreilles à un degré inexprimable
Mais la qualité des témoignages compense largement ce petit inconvénient...
Voici l'émission, de 54 minutes
Comment est-il possible qu’un individu classé à « fort potentiel » ou à « Haut Quotient Intellectuel », puisse vivre si mal sa singularité ?
Un documentaire de Nicolas Oudin et Christine Robert
Prise de son : Georges Tho et Ivan Turk
Mixage : Benjamin VignalUne intelligence hors normes devrait être un cadeau du ciel, un don qui permettrait une vie épanouie, une vie professionnelle remarquable. Alors pourquoi y a-t-il tant d’adultes surdoués malheureux ? Pourquoi d’anciens enfants, dits précoces, sont aujourd’hui dans des situations d’échec social, sentimental ou professionnel ?
Un enfant précoce ne se fait pas rattraper par ses camarades de classe, il devient simplement un adulte surdoué. Qui sont-ils «ces drôles de zèbres », comme les nomme Jeanne Siaud Facchin, psychologue praticienne. Des zèbres qui se fondent dans la masse des équidés mais qui s’en distinguent à la foi par leurs rayures de camouflage, toutes différentes les unes des autres, faisant d’eux des êtres à part.
Ils sont porteurs d’une « intelligence autrement » indissociable d’une grande sensibilité et d’une extrême réceptivité émotionnelle et sensorielle. Cette hypersensibilité, vulnérabilise et fragilise mais peut également donner à la personnalité un caractère décalé, souvent attachant.
Bon nombre d’adultes surdoués, finissent malgré tout par trouver un équilibre dans leur vie tout en restant différents .Cependant combien sont-ils à ignorer leur potentiel intellectuel, même si au fond d’eux une petite voix leur dit que quelque chose ne tourne pas rond.
Avec les zèbres :
Mathilde, chargée de projet
Sandrine, salariée gestionnaire à la Poste
Marie, étudiante en philosophie
Tiana, étudiante
Cédric, consultant en stratégie
Bruno, architecte
Jeanne Siaud-Facchin fondatrice des centres Cogitoz
POUR RETROUVER la PAGE de l'ÉMISSION c'est ici !
& les ouvrages cités &/ou des participants au reportage :
"Je suis un zèbre" de la jeune Tiana (ma critique est à retrouver dans ce billet )
à noter que ce livre figure dans ma sélection de NOËL 2015
Cliquez sur la couverture pour ouvrir
les détails ou commander le livre de Tiana
- "Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante"
- & "Guide pratique de l'enfant surdoué : reprérer et aider les enfants précoces", signés du psychologue pionnier Jean-Charles Terrassier
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- "Mais qu'est-ce qui l'empêche de réussir ?" (mon billet)
- "Tout est là, juste là" (mon billet)
- "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué"
- & "L'Enfant surdoué. L'aider à grandir, l'aider à réussir" de la psychologue Jeanne Siaud-Facchin
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"La précocité dans tous ses états" du psychologue Fabrice Bak (ma critique est à retrouver par là )
Cliquez sur la couverture du livre pour ouvrir
les détails de la Précocité dans tous ses états
✔ Et voici quelques articles du blog pour mieux comprendre de quoi il s'agit lorsqu'on parle d'enfants (ou d'adultes !) surdoués (... ou zèbres, ou (T)HPI, ou intellectuellement précoces, HP, etc. Tous ces termes ne sont que des synonymes ) :
- "Qu'est-ce qu'un « zèbre » ? un surdoué ? le QI ? Définitions utiles"
- "Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces"
- "Les 6 profils d’enfants intellectuellement précoces"
- "Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?"
- "Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?"
- "Et si elle était surdouée ?"
- "Codes implicites"
- "Questionnements parmi les plus répandus à propos de surdouement, tests, sauts de classe, …"
- "Pourquoi le nom de « zèbre » ?"
- "Être parent d'enfant intellectuellement précoce..."
✔ Les billets qui vous parlent spécifiquement des tests :
- "Qui consulter pour un bilan psychométrique ?"
- "Coût d’un bilan psychologique ?"
- "Comment est construit un test de QI ?"
- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc" (test psychométrique pour enfants en âge scolaire, la 5ème édition est sortie à l'automne dernier)
- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wais" (test psychométrique pour grands ados & adultes)
- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"
✔ Parce qu'un enfant (T)HPI restera à haut ou très haut potentiel toute sa vie, des billets sur les adultes :
- "Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)"
- "Adulte surdoué, questionnements à propos du test"
- "Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)"
- "Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?"
✔ Enfin, sur ce billet, ma sélection perso des meilleurs ouvrages, selon les attentes & la position de chacun :
- "Quels livres choisir sur le surdouement ? Et pour quel public ?"
17 commentaires à “Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)”
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L’émission est reportée au 26 novembre. Merci pour ce blog et toutes ces informations !
Remarquable reportage !
Passionnant et triste à la fois…
Je pleure comme une madeleine en écoutant cette émission de radio….
Cette émission m’a amené sur ce site. Elle m’a énormément touchée dans le sens où je me suis complètement reconnu dans les témoignages des personnes. Je me sens moins seul désormais…
De beaux témoignages ,sensibles, authentiques ,émouvants, dans lesquels on se retrouve.
Il est souvent dit que les personnes HP pensent en permanence et ne peuvent ralentir ou arrêter leur cerveau mais est-ce-qu’une personne non HP le peut ? Je ne comprends pas du tout cette différence qui est décrite de cette manière. Merci par avance à toute personne qui pourrait m’éclairer sur ce point.
Je ne comprends pas non plus le conçept de pensée en arborescence par rapport à la pensée linéaire. Il me semble que tous les cerveaux (normalement constitués) font des associations d’idées et ne vont pas d’un point A à un point C en passant strictement par B. Ils peuvent aussi aller voir Y et passer par E, non ? Je veux dire par là, qu’il me paraît étrange de penser que pour les cerveaux normaux, on n’aura pas d’intuition, d’image, d’odeur et plusieurs pensées qui se succèdent hyper rapidement. C’est bien le propre de la pensée d’être très rapide, à tel point qu’on ne sait pas pour quelle raison on a eu « cette idée », « cette intuition »… Et si cette différence est avérée comme elle est décrite, alors, j’aimerais beaucoup que quelqu’un de normal m’explique son fonctionnement. D’ailleurs, Nicolas Gauvrit parle d’une vitesse de connexion plus importante, il me semble, et non d’arborescence de la pensée.
Autre point que je souligne, ne vous semble-t-il pas étonnant que l’on parle d’une intelligence qualitativement différente et qu’on souligne qu’il ne s’agit pas d’une intelligence quantitativement différente ? Pourtant c’est bien aussi ce que mesurent les tests ? Ce serait pour ne fâcher personne ?
Les témoignages font toute la qualité de cette émission mais il m’a été totalement insupportable d’écouter les musiques au piano. Pour quelle fichue raison, les émissions « culturelles » choisissent-elles souvent ce type de musique ?
Je parage laaargement ces remarques !
Mais c’est le discours de Jeanne Siaud-Facchin (les témoins st des gens qui la côtoient & st dans sa sphère, ce que perso j’ai regretté il aurait été intéressant de « partir » aussi ailleurs, interviewer Terrassier, ou Bak, dt les livres st cités en réf.).
J’avais déjà écrit tt ça ds ce billet -> https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/07/07/pourquoi-je-ne-partagerai-pas-wyatt-25-ans-surdoue-comment-jai-rate-ma-vie/
Pour la pensée dite en arborescence :
-> https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/10/26/video-de-conference-les-surdoues-ordinaires-par-nicolas-gauvrit-mensa-rhone-alpes-octobre-2015/
-> https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/10/29/idees-recues-sur-les-surdoues-avec-nicolas-gauvrit-radio-campus-lorraine-octobre-2015/
Et enfin sur les pensées incessantes, moi j’ai tjrs eu un « truc » pour les couper lorsqu’elles st trop envahissantes -> https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/07/30/electron-libre/
Alexandra
Merci Alexandra,
Je vais lire ce que vous me conseillez.
Avoir le trousseau de clef sans savoir ce qu’elles ouvrent! C’est tout à fait ça me concernant. Ça me rend triste! Merci pour ce partage. Je vais peut-être chercher une association pour en parler, je me sens bien seule…. Et la pensée en arborescence n’existerait pas hein.C’est juste une interprétation due aux connaissances empiriques de JS Facchin.
En fait les chercheurs parlent de pensée divergente -> https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/09/26/video-arielle-adda-pour-le-college-latin-douance-pensee-en-arborescence-septembre-2015/
« Avoir le trousseau de clef sans savoir ce qu’elles ouvrent! C’est tout à fait ça me concernant. Ça me rend triste! »
Alexandra,
J’ai lu votre post sur votre manière d’arrêter les pensées et je suis intriguée. J’entends aussi de la musique, comme à la radio, mais je ne peux pas contrôler cela. C’est parfois tellement fort que ça peut me réveiller quand je dors la nuit. De plus, j’entends souvent la musique en fond mais j’ai aussi les pensées. J’ai donc deux formes : soit j’entends la musique en toile de fond de les pensées soit j’entends très fort la musique. Mais jamais je ne choisis de le faire et il arrive que ça me dérange. Je dois alors essayer d’arrêter la musique… C’est là où ça devient drôle…
J’aimerais parvenir à faire comme vous. Etes-vous parvenue à cette maîtrise grâce à une technique ou est-ce naturel ?
Comment faites-vous pour contrôler cela et de quelle manière parvenez-vous à entendre seulement la musique ?
Je pensais que tout le monde faisait cela mais apparemment non, du coup, auriez-vous une idée de l’origine de ce phénomène ? Je suis synesthète, serait-ce en lien ?
« Etes-vous parvenue à cette maîtrise grâce à une technique ou est-ce naturel ? Comment faites-vous pour contrôler cela et de quelle manière parvenez-vous à entendre seulement la musique ? »
Je l’ai tjrs fait instinctivement Aussi je ne sais pas comment parvenir au résultat. Peut-être en essayant de se concentrer ?
Pour ma part, c’est « à la demande » (contrairement à mes manifestations de synesthésie, qui elles st constantes & ingérables)
C’est ce qui me fait penser que ce n’est pas forcément lié au fait d’être synesthète… Mais il serait intéressant que des chercheurs se penchent sur la question !!!
Merci pour le lien. J’avais déjà visionné via ton site mais j’ai besoin d’explications scientifiques. En revanche je vais chercher les études liées à ce mode de pensée .
Oui horrible cette sensation, ce sentiment d’être clivée. Si quelqu’un veut partager ça avec moi il peut donner son adresse mail à Alexandra si elle est d’accord.J’adore échanger par écrit.
Merci pour ce lien qui (enfin !) laisse la parole aux personnes concernées. Certes, toutes axées autour de la même dominante, la souffrance.
J’avoue avoir commencé mon chemin de compréhension à travers les livres de Jeanne S-F. Nous sommes allés consulter dans son antenne parisienne avec mon fils (HP ++) et mon épouse (non HP) très ouverte sur le sujet. Déjà, on nous a expliqué que c’était presqu’un honneur qu’ils nous accordent un deuxième RV pour faire passer un test. De plus, vues les questions posées par la spécialiste disponible, je me demandais en même temps si elle connaissait réellement les fameux zèbres. Je comprends donc très bien vos remarques récurrentes sur l’approche unilatérale des surdoués. Pourquoi faut-il toujours parler de souffrances ? L’hypersensibilité se suffit à comprendre cette souffrance. Mais la vie de se résume pas à des réflexions d’incompréhension des autres.
Oui, j’ai souffert à l’école, oui, mon cerveau réfléchit plus vite que la moyenne et oui, je suis énervé d’entendre au travail que l’on est tombé dans un piège pressenti (réfléchi) 6 mois à l’avance, sans même pouvoir expliquer que c’était évident.
Mais bon, je rejoins une des questions de Thirty : on vous annonce un jour que vous êtes HP en vous donnant ce « trousseau de clés », and so what?
Voilà un an que je le sais me concernant (à bientôt 50 ans, il était temps, je vous l’accorde). Je me retrouve avec ce fameux trousseau. Je ne pense pas que vous trouverez les solutions avec les spécialistes du sujet qui ne pourront que confirmer votre mode de pensée et sortir quelques âmes malheureusement perdues de la détresse absolue.
Je suis aujourd’hui persuadé d’une assez grande simplicité pour trouver les bonne portes : écoutez-vous, faites-vous confiance ! Je sais, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Quand on a une famille à charge, on ne change pas de travail comme ça, sous prétexte qu’on vous a donné le diplôme de la compréhension. Mais comme nous avons tous des ressentis hyper positifs
sur des envies qui nous rongent, pourquoi ne pas simplement les mettre en oeuvre, doucement (je sais, ce n’est pas possible de le faire comme ça, mais vous me comprenez), Le but est d’arriver à assouvir ses envies, quel qu’en soit le domaine : musique, écriture, sport, études, voyages, langues, transmission… L’objectif n’est plus de faire comme les autres, mais d’être soi-même, en dépassant le jugement des autres.
Entre parenthèse, je n’adhère pas avec un des témoignages de cette émission qui souligne ce besoin de normalité qui serait la solution à un bien-être, à un équilibre, à un repos mental. Mais pourquoi vouloir être comme les autres ? Si nous sommes différents en mode de pensée, ne cherchons à vouloir ce que les autres ressentent, mais vivons en hyper assumé, allons au bout de nos idées !
Pour le commentaire sur la musique, je rejoins Alexandra dans sa méthode. La musique permet, non pas de se concentrer sur elle, mais de déconnecter les idées annexes. La musique conditionne dans une ambiance de concentration sur un seul sujet, et ce sujet n’est pas la musique mais la tâche que devez réaliser. La musique s’oublie dans ce cadre et bloque d’autres idées polluantes (même si elles peuvent être passionnantes). Et Naturelle, évitons de chercher des réponses trop techniques. Beaucoup de spécialistes souhaitent nous mettre dans des cases, car c’est tellement rassurant d’être comme les autres. C’est là le vrai bonheur d’être HP, d’être capable de profiter de son esprit et non de ce que pensent les autres de vous, ou comment ils doivent vous voir. Vous voulez aider vos enfants ? Eduquez-les comme les autres enfants, avec des règles de notre société, sans l’isoler, mais simplement en l’écoutant et en le comprenant avec ses différences. C’est plus simple si vous êtes HP aussi, car vous le comprenez, mais là, nous ne pouvons pas grand chose pour les autres : pour une fois ce sera à vous de faire des efforts pour vous plier aux autres .
Pour conclure, le mot « simplement » ressort souvent dans mon commentaire. C’est sans doute le plus important de la vie. Ne cherchons pas des mystères qui n’existent pas.
Merci pour votre patience si vous êtes arrivés au bout, mais ça fait aussi du bien de donner sa version des choses qui font couler beaucoup d’encre, et souvent pour pas grand chose, si ce n’est comprendre la porte d’entrée : on pense différemment.
Et enfin enfin enfin, bravo et merci à Alexandra pour ce travail incommensurable et souhaité, qui est bien au-dessus de tout ce qui existe sur la toile sur le sujet.
Bonjour Maryouf,
Vous avez raison : ne pas essayer de cadrer avec quelque chose qui ne nous correspond pas est voué à l’échec et, j’ajouterai, cela provoque robablement de la souffrance. Donc, s’écouter et se faire confiance est une voie qui porte ses fruits.
Adoptant moi-même ce principe, je continue à poser mes questions car j’ai un grand besoin de connaître les aspects techniques d’un fonctionnement. Je suis douée d’une insatiable curiosité et c’est pour la satisfaire que je pose mes questions. C’est l’une des choses qui me différencie de la plupart des gens
Je partage vos questionnements. La pensée divergente serait intuitive et la pensée convergente rationnelle par exemple. Je pense que nous réfléchissons tous avec les deux modes.Tout dépend de l’objet pensé.Et on peut activer les deux modes non? En meme temps il m’arrive de savoir sans savoir comment je sais Mais c’est fou cette histoire d’arborescence. Ça paraît mystique!