Multiplication des tests de QI : comment « l’enfant surdoué » est devenu la (mauvaise) réponse à tous les comportements à problème des élèves pour éviter de les gronder (Atlantico, septembre 2016)
Il semblerait que la psychologue Claire Meljac, qui s'était déjà illustrée dans ce papier du magazine du Monde, ait véritablement en horreur les enfants (T)HPI
Elle revient à la charge dans un article d'Atlantico, au titre qui n'en finit plus : "Multiplication des tests de QI : comment "l'enfant surdoué" est devenu la (mauvaise) réponse à tous les comportements à problème des élèves pour éviter de les gronder"
Et la voici aidée de Christine Arbisio, psychanalyste
Le résultat est atterrant ! Un festival
Ou comment casser les avancées faites depuis quelques années pour sensibiliser l'opinion publique & les enseignants au surdouement
Par exemple :
C’est en effet beaucoup plus flatteur et déculpabilisant pour les parents de répéter que leur enfant a des problèmes parce qu’il est plus intelligent que les autres, plutôt que de s’entendre dire que non, leur enfant est "normal" sur le plan intellectuel et a tel ou tel autre problème de comportement pour des raisons X ou Y. L’étiquette de "l’enfant surdoué" est d’autant plus utilisée comme cache-misère que la littérature sur la question a littéralement explosé ces dernières années, le grand public étant très friand de ce genre de témoignages ou d’analyses scientifiques plus ou moins bien vulgarisées.
Ce matin, lorsque j'ai posté l'article, je n'avais vraiment pas le temps de commenter ; il me fallait aller vite car je devais amener le zébreau au lycée (il commençait un peu plus tard qu'en temps normal, mais il me fallait tout de même l'amener à l'heure ).
Je reviens donc développer ce qui m'a exaspérée dans cette publication
Le souci est que, dans ces lignes s'il y a des choses justes & si des dérives existent réellement (je suis bien placée pour le savoir, croyez-moi, je reçois DE TOUT dans les messages qui me sont adressés...), elles ne sont pas expliquées, encore moins nuancées par ces 2 praticiennes & servent, en fin de compte magnifiquement à mettre tout le monde dans le même sac.
A noter que ces dames les pointent ici côté parents, mais elles existent tout autant côté psy, coach, etc. Est-ce pour autant que l'on crie que TOUS les psy, coach & autres sont des pourris, des escrocs, & qu'on en a jamais vu de vraiment compétents !?
Ainsi, cette prétendue dénonciation d'abus consiste essentiellement à sous-tendre - pour qui lira sans connaître le sujet - que le haut potentiel intellectuel est une toquade des parents
Quand on mélange tout, sans prendre la peine de séparer le bon grain de l'ivraie, volontairement (car oui, c'est intentionnel de la part de ces personnes, connues pour leur farouche déni de la douance qui transpire tout au long de ces 3 pages), on apporte inévitablement de l'eau au moulin des réfractaires à la prise en compte du surdouement à l'école, par exemple.
Lorsque je lis cela :
En 2015, tous mes premiers échanges avec la famille ont abordé au moins une fois cette possibilité, alors qu'aucun des enfants que j'ai évalués n'était vraiment précoce.
Ou encore :
Les moyens déployés par l'Education nationale pour détecter et prendre en charge les enfants surdoués sont complètement démesurés par rapport à la population totale des enfants surdoués.
J'oscille entre rire & désespérance
Ce n'est qu'en expliquant, en informant, de manière claire & objective les parents comme le monde enseignant sur ce qu'est ou non le (T)HPI, sur la manière de valider une hypothèse de précocité intellectuelle que l'on déconstruira les préjugés qui la touche.
Et c'est nécessaire, incontournable, pour limiter justement certaines dérives, découlant d'une mauvaise information & compréhension
Voici les premières lignes de l'article :
Nouveaux indices, nouveaux subtests, interprétation des résultats et comptes-rendus écrits : le tout nouveau test permettant d'évaluer le QI (quotient intellectuel) des enfants, appelé "WISC-V", vient de sortir. Pour le meilleur... ou pour le pire.
Atlantico : Les professionnels constatent que le nombre de consultations parentales pour évaluer le QI de leur enfant a considérablement augmenté ces dernières années. Avez-vous pu observer cette augmentation dans votre pratique de tous les jours ? Si oui, comment l'expliquez-vous ?
Claire Meljac : En dix ans, j’ai pu constater un changement radical de l’approche des parents vis-à-vis de l’évolution de leur enfant, au sein de mon association comme dans le service hospitalier pour lequel je travaille (une unité spécialisée dans la prise en charge des enfants en difficulté, parmi lesquels des "surdoués", bien évidemment).
Au début de la création du service en question, les parents venant consulter des psychologues le faisaient sans idée préconçue.
Ils désiraient évaluer le niveau scolaire ou général de leur enfant, afin tout simplement de savoir s’il devait sauter une classe ou redoubler par exemple, ou encore s’ils devaient s’adresser à des aides spécialisées (rééducations, soutiens psychologiques, etc.). Aujourd’hui, bien des parents arrivent dans le service ou à l’association en m’expliquant que si leur enfant a des problèmes (échec scolaire, non-intégration, hyperactivité…), c’est uniquement parce qu’il est surdoué. Ils désirent en fait une certification officielle mais, pour eux, la réponse s’impose déjà.
POUR LIRE la SUITE c'est ici !
quelques articles utiles, pour remettre les choses à leur place :
- Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces
- Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV) (test psychométrique pour enfants)
- Être parent d'enfant intellectuellement précoce...
- L’enfant précoce d’aujourd’hui. Le préparer au monde de demain
- Comment est construit un test de QI ?
- Distinction importante entre échelle de Wechsler & échelle de Cattell
- Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes
- Table de conversion percentile-score de QI
- Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)
21 commentaires à “Multiplication des tests de QI : comment « l’enfant surdoué » est devenu la (mauvaise) réponse à tous les comportements à problème des élèves pour éviter de les gronder (Atlantico, septembre 2016)”
more »
Bonjour, Alexandra !
Je viens de finir de lire l’article et j’avoue, je suis confuse… Je pense que tout ce qu’elle dit est vrai. Et je ne trouve pas qu’elle ait en horreur les enfants THPI. Je pense juste qu’elle en a ras-le-bol que la précocité serve d’excuse (bidon) aux parents qui ont des enfants un tant soit peu hyperactifs ou qui ont des problèmes scolaires. Que tous les parents se cachent derrière cette excuse pour se dédouaner. Je pense qu’elle en a ras-le-bol que le surdouement soit banalisé, tout simplement. Vous avez raison, il faut sensibiliser l’opinion publique & les enseignants au surdouement. MAis j’ai le sentiment en lisant l’article que justement, ces avancées pour y parvenir ont aussi un effet pervers, qu’elle décrit. Du moins, c’est comme ça que je comprends l’article. Et c’est comme ça que je le vis au quotidien. Il y a encore pas mal de parents qui, à juste titre, ne savent pas réellement en quoi consiste la précocité. Ou qui aimeraient que leur enfant soit précoce. Combien de fois j’ai entendu : « pourquoi votre fils saute une classe ? Ma fille aussi a eu d’excellentes notes cette année, c’est pas juste, pourquoi pas elle ? » Après, je ne connais pas personnellement cette psychologue… Si vous dites que dans l’article du Monde, elle prend le parti anti-HPI, alors peut-être qu’en effet, j’aurais eu un avis différent en lisant cet article.
Bonne journée !
Bonjour Hélène,
Je comprends ce que vous dites, pour l’avoir parfois ressenti en discutant avec d’autres parents. Cependant, je trouve que l’article en question est particulièrement agressif, parfois erroné, et peut donc porter préjudice à la cause des EIP.
Il est vrai qu’il y a beaucoup d’autres raisons aux difficultés scolaires, mais elles sont pour beaucoup, traitées de façon sérieuse avec formations nombreuses à l’appui depuis de nombreuses années (je suis prof). Qu’il y ait enfin des formations EN sur la précocité est une chose nécessaire et non un mal qui gangrène notre société « de performance » !
Enfin, les moyens déployés dans l’EN pour la précocité est, je pense, très raisonnable… (je n’ai aucun chiffres à l’appui, c’est juste une impression vu de ce que je connais). Je n’ai pas remarqué que les formations en question demandaient beaucoup de moyen (et ne prennent pas plus que d’autres formations sur notre temps de travail puisque notre nombre de jours de formation n’a globalement pas changé). Quant à la prise en charge dans l’établissement de ces enfants, ce n’est pas grand chose par rapport au reste ! A la rigueur, une heure enseignant par semaine ? (pour 1 ou 2 enseignants seulement). Et encore, quand c’est pris en compte.
Il arrive que des parents prétendent sans aucun test à l’appui (ou alors des tests mal interprétés) que leurs enfants ont des difficultés (et sont, souvent dans ces cas là, mal élevés) à cause d’une « soi-disant précocité ». Mais dans la grande majorité des cas, ils n’osent pas en parler (alors que les tests sont avérés) ou bien ils tombent des nus lorsque nous suggérons cette piste.
Dans le fond, l’article n’set pas complètement faux, mais il me semble agressif à outrance. En fait, je pense qu’elle amplifie un phénomène qui existe, mais qui reste marginal par rapport à ce qu’apporte de bon le fait de mieux détecter et prendre en compte la précocité.
Bonne journée !
oups… les moyens sont et non est… Désolée pour les fautes, j’ai écris un peu vite car je dois partir.
Bonjour
Je suis atterrée… Les sommes mises par l’Education Nationale pour s’occuper plus des enfants surdoués. Je rêve. C’est un sujet plus qu’annexe au vu du nombre d’enseignants (dont moi-même) qui n’ont eu aucune formation ni même apport quelconque sur le sujet.
Réduire des enfants à des petits monstres que les parents traînent pour juste valider un QI, c’est choquant. Nos enfants sont comme ils sont, des enfants avant tout. Des progrès ont été réalisés dans le domaine des enfants précoces et là tout est mis à mal. Franchement incompréhensible.
Il ne faut pas s’arrêter pour si peu.
Bonne journée
Bonjour Alexandra,
Comme Hélène, je n’ai pas été si choquée que ça par l’article, j’ai même abondé dans le sens de l’interviewée quand elle dit que des psychologues peuvent mal faire leur travail en ne se basant que sur le chiffre. Par exemple moi, la psy m’a dit que j’étais tout à fait normale et qu’il fallait que j’arrête de chercher midi à quatorze heure. En effet, je n’ai obtenu qu’un QIT de 128..donc moins de 130
…sauf qu’il faisait froid dans son cabinet, que j’avais la migraine et que j’étais fatiguée, que je ne la « sentais » pas : je l’ai trouvée incapable de s’exprimer correctement et ne dégageant rien de bienveillant…qu’elle ne m’a pas proposé de pause entre l’entretien et le test, qu’elle m’avait placée face à la fenêtre sur une table ronde encombrée de piles de documents prêtes de s’effondrer (alors que je suis une grande maniaque et que le désordre m’empêche de me concentrer), que son cabinet était peint en rouge et de manière générale, sale et en bordel, que ça ne sentait pas bon…enfin bref ;-)…eEt surtout, que le test m’a franchement gonflée, très rapidement.
de la part d’Atlantico, quoi de surprenant ? un coup sur l’education nationale, un coup sur les parents, un coup sur l’intelligence ?
faut pas se voiler la face, il y a des gens qui prennent peur, et ils ont raison, le fin du règne de l’incompétence approche.
les générations nées depuis 2003… 2004 ? date de la première réforme de l’E.N. posant la priorité sur les EIP, bref, ces enfants là sont les premiers à être considérés, protégés, éduqués de manière adéquate.
ne perdons pas de vue que sur les générations 70-90, les « surdoués » n’étaient qu’un tiers a faire des études supérieures, et un tiers à ne pas arriver au bac ?
L’éducation nationale aurait investi sur l’intelligence « a temps », la france serait elle dans le mur aujourd’hui ?
Heu… La génération des 2003-2004, elle est comme les générations d’avant, elle serre les fesses !
Parce que franchement, y’a encore du boulot.
Petite phrase du prof de SVT à mon fils en 6e cette année (génération 2005) : « je SAIS à la tenue de votre cahier qui ira loin dans la vie et qui n’ira pas ». Mais bien sûr… Près de la moitié des précoces sont dysgraphiques… Avec ça, roule ma poule. M’est avis que d’ici la fin de l’année, on va pouvoir s’inscrire les doigts dans le nez au concours du plus beau fessier…
Qu’il aille dire ça aux médecins!!!!
Ah ! C’est dur de lire des articles qui font du mal. Beaucoup de mal lorsqu’il s’agit déjà de se battre avec l’institution scolaire.
La seule douance n’est pas en jeu d’ailleurs… DYS, TDAH, voire troubles neurovisuels seraient des vues de l’esprit, même avec un diagnostic établi par un spécialiste. Effets de mode !!!
Le problème dans ces articles, c’est que cela fait échos à des fonds de vérité :
« une augmentation très importante du nombre de parents qui viennent me consulter pour évaluer le QI de leur enfant, de manière presque caricaturale. … j’ai aussi pu constater que cette problématique, d’abord réservée aux milieux sociaux aisés, touche désormais toutes les classes sociales »
Et de dénoncer :
« Je dirais même inquiétant, cette fascination pour l’enfant surdoué a gangrené l’Education nationale, qui multiplie les formations des enseignants et des psychologues scolaires sur la question »
Que dire de ces psychanalystes qui exercent encore et auxquels ont donne droit de parole ? De la pédopsychiatrie qui est gangrénée par cette même psychanalyse déjà dénoncée par les rapports de l’inserm notamment.
Il n’y a pas une seule activité humaine qui ne porte à la démesure, par défaut ou par excès. Le petit monde de la précocité intellectuelle ne fait probablement pas exception, mais l’article cité confond l’essentiel et l’accessoire. Les petits excès possibles des uns et des autres ne doivent pas masquer les défaillances de l’Education Nationale et de la pédopsychiatrie française dans la lutte contre la souffrance et l’échec scolaires. … mieux qu’un long discours :
Thomas est en classe de troisième. Les
résultats scolaires sont faibles. Le passage en classe de
seconde générale apparaît compromis. Cependant, l’un
des enseignants suggère la passation d’un test de QI,
car il lui semble que « le potentiel de cet enfant est bien
supérieur aux résultats ». La psychologue scolaire refuse,
car « de toute façon, avec son bulletin, cet élève ne
pourrait pas passer en classe de seconde ». Le CMP du
secteur de pédopsychiatrie ne « pratique pas les tests ».
Aucune autre solution qu’une psychologue libérale. Pour
cette maman aux revenus proches du SMIC, le coût est
élevé. Les résultats du test d’intelligence révèlent que
le QI de Thomas s’élève à 142. La maman sollicite un
entretien avec la principale du collège, espérant obtenir
une place en seconde générale ou à défaut un redoublement
de la troisième (Thomas a 14 ans). La principale fait
peu de cas des résultats du bilan psychologique, « oui, peut-être
» et refuse, ou plus précisément explique à la maman
qu’elle ne veut pas de redoublements dans son collège et
que, si elle persiste dans sa demande « son enfant sera
inscrit l’année prochaine dans n’importe quel collège à deux
heures de son domicile » ou que « s’il passe en seconde
générale et qu’il échoue, il sera réorienté dès le premier
mois en seconde professionnelle sans aucune possibilité de
choix, ni de lieu ni de formation ». La maman prend peur
et accepte un passage dans une seconde professionnelle
d’usinage, puis, quelques jours après, se ravise et demande
la poursuite de la scolarité en filière générale.
Bonjour, je rejoins les propos écrits par Hélène. Je ne ressens pas de haine vis-à-vis des enfants HPI. Au contraire, l’auteure tient à ce que ces enfants là ne soient pas l’objet d’amalgames et confondus avec d’autres types de problématiques. Il y a effectivement des dérives actuellement. La formation des enseignants est primordiale en effet mais trop de parents consultent avec le désir secret que leur enfant soit un génie!
Bonjour Emilie,
On ne peut pas reprocher aux parents qui ont des difficultés avec leurs enfants de consulter un psy spécialisé pour faire évaluer leurs enfants.
J’ai fait évaluer mon fils avec le désir qu’il soit précoce, non pour en faire une bête de foire mais bien pour trouver un début d’explication à tout ce qui nous arrivait et à la souffrance dans laquelle lui et nous étions.
Mieux vaut évaluer un maximum d’enfants et de détecter ceux qui ont besoin de soutien que de barrer la route aux parents perdus en grande souffrance.
Un grand merci au Dr Wahl pour son commentaire ESSENTIEL. Quand je lis cette phrase dans l’article en question, ça me désole (pour rester polie): « la majorité des enfants en difficulté ont bien d’autres problèmes qui mériteraient d’être traités en priorité (difficulté de lecture, déscolarisation…) ». Merci, vraiment top de la part d’une psychologue… vous venez de culpabiliser un certain nombre parents qui osent évoquer les difficultés qu’ils rencontrent avec leur enfant HPI (pour le coup testés et même certains avec des résultats homogènes, si si ça existe!). Ils apprécieront… Et puis combien d’enfants à haut potentiel sont justement déscolarisés, dans le meilleur des cas temporairement, simplement parce que l’entourage n’a pas tenu compte des difficultés (pas forcément scolaires d’ailleurs) qu’il a rencontré, et qui au moins partiellement sont liées à son haut potentiel ? Même si je suis bien d’accord que le haut potentiel intellectuel n’excuse pas tout, il explique néanmoins certaines difficultés et je ne vois pas pourquoi ces enfants là ne devraient pas être aidés en priorité (ou du moins comme les autres enfants ayant d’autres difficultés!).
Merci,merci,merci,
Voila exactement ce que nous vivons face à des personnes dit professionnels face à l’ignorance persistante du HP/dys,
Le cul entre deux chaises,nous n’abordons jamais le HQI de notre fils tdah, étant donné que le tdah est DEJA tres mal perçu,NI Medecin scolaire,ni Cmp,NI prof acceptent ce trouble maigré le bilan et préconisation du neuro psy en centre REFRENT ,il a 14 ans,on demande chaque année le pps,et chaque année nous devons prouver par diffèrent bilans son trouble.le hic c’est que le centre Referent ne teste plus les ados et nous envoie en libéral,sans bilans aucun aménagement est mis en place.
Je suis affligée de lire de telle chose de la part d’une soit disant connaisseuse qui confortera ce que beaucoup de profs pensent!!!!!
Alors haut les cœurs !parents nous sommes décidément responsable de tout,vraiment tout!!!de l’incompétence de l’´E.N et des psy qui passent leur tests.
Ah,j’ai oublié la petite douceur et comme je ne trouve pas le sommeil ,un petit tour chez Alexandra m’aidera peut être à me coucher sans cogiter ,le Medecin de circonscription puisque notre fils est en privé(une grosse erreur ce jour)nous répond suite à notre demande d’aménagement « TOUS LES ENFANTS SONT TDAH! »oui ,oui!ON ENTEND QUE CELA EN CE MOMENT!!!!!
Voili,voilou….maintenant que je l’ai écrit ,je vais peut être pouvoir trouver le sommeil
Merci encore pour tous ceux qui oeuvrent pour le bien être de nos enfants,et merci Alexandra d’eclairer nos lanternes!
Répondre que tous les enfants sont physiquement grands parce qu’ils se retrouvent tous de temps en temps dans des situations où ils sont plus grands qu’une autre personne ou trop grands pour un habit. (ça n’arrangerait pas un enfant qui fait 1m80 à 10 ans de s’entendre dire ça…)
Merci Alexandra de partager même les articles avec lesquels vous n’êtes pas d’accord ! C’est important que ceux qui sont concernés par la douance puissent avoir une vision assez complète des différents points de vue sur le sujet. A chacun ensuite d’exercer son sens critique et de se faire sa propre opinion !
En ce qui concerne cet article, je me demande s’il n’est pas « politique », c’est-à-dire motivé par la défaillance du système de santé public qui est incapable de répondre aux demandes des parents mieux informés sur le haut potentiel. Puisque l’on ne veut (ou peut) pas mettre les moyens, on discrédite la démarche des parents, avec ce genre de réflexion par exemple « Christine Arbisio : J’ai en effet pu constater une augmentation très importante du nombre de parents qui viennent me consulter pour évaluer le QI de leur enfant, de manière presque caricaturale. En 2015, tous mes premiers échanges avec la famille ont abordé au moins une fois cette possibilité, alors qu’aucun des enfants que j’ai évalués n’était vraiment précoce. » . En lisant cela, que fera un parent qui suspecte une douance chez son enfant mais qui en doute (et on doute forcément dans ces cas-là) ? Il renoncera à faire passer le test !
Et à propos du test, il est indiqué que le Wisk-V est sorti ? Avez-vous déjà eu des échos sur cette version ?
C’est normal qu’un parent cherche à connaître son enfant.
Le WISC est un merveilleux outil pour cela. Ce n’est pas un examen au sens scolaire avec comme seul résultat « Surdoué /pas surdoué » (ou admis/non admis). Les 12 critères fournissent avec une carte du fonctionnement de l’enfant et qu’il ait ou non du retard, de l’avance, ça permet aux parents de mieux le comprendre.
L’article a raison de dénoncer le biais « Je veux faire passer le test, parce qu’il est surdoué… ». Scientifiquement, faire une expérience en connaissant le résultat a peu d’utilité. J’imagine qu’un thérapeute aura envie de connaître un enfant avant d’utiliser des outils de mesure et se braquera devant des parents qui viennent en lui disant ce qu’il doit faire.
merci Alexandra pour votre rigueur a tout communiquer, merci aussi d’exprimer votre colère ! A la lecture du titre, j’ai craint qu’il ne s’agisse de Zebrillon au lycée …(ouf, quand même !).
Merci dr Wahl pour votre réponse constructive et si réactive !
Merci aux professeurs de si rapidement exprimer la réalité du terrain et de travailler pour chacun de leurs élèves avec tant de bienveillance !
c’est malheureusement des points de vue que nous rencontrons trop frequemment… je connais beaucoup d’adultes qui ont jonte d’être différents, d’être à haut potentiel, et de n’avoir pas réussi à gravir l’échelle sociale… je vois tant d’enfants qui se baladent avec un panneaux 4×3 au dessus de la tete avec l’étiquette « futur délinquant », « futur chômeur », « futur marginal » « incapable »…parce qu’ON n’a pas voulu aller au delà des apparences (résultats scolaires, attitude provocatrice et j’en passe!),…combien d’adultes se decouvrent DYS ou TDAh, HPI ou… et comprennent enfin pourquoi cela a été si difficile jusqu’alors !!
je ne connais pas le parcours, ni le champ professionnel de ces dames… j’espère juste que leur ignorance, ou leur jalousie, ou leur calcul stratégique..n’a pas trop d’audience dans les sphères décisionnaires, ni auprès des chercheurs… au delà des tests weschler il y a aussi des études faites par imagerie récentes… c’est aussi une vue de l’esprit de parents présomptuux ça ??
Ne pensez pas qu’elles vont tout mettre à mal…il faut tenir et continuer à informer encore et toujours, pour les HPI, les Tadh, les DYS,..mais aussi pour tous les autres peu ou pas encore reconnus !! bon courage Alexandra.
Je rejoins beaucoup Alexandra dans son ressenti sur cet article. D’abord, pour être franche, plusieurs choses me chiffonnent en ce qui concenrne l’objectivité scientifique de ces praticiennes:
-Il n’est plus a démontrer depuis longtemps que la psychanalyse est un ramassis de bétises élucubrées par le cerveau malade et mégalomaniaque de Freud puis de ses disciples. Jamais une « théorie » psychanalitique n’a été corroborée ni vérifiée par un quelconque biais scientifique, que ce soit au moyen des neurosciences ou d’observations cliniques. J’ose même dire que la psychanalyse a produit plus de dégats qu’elle n’a réglé de problèmes concrets en plusieurs décennies ( il faut se rappeler Bettleheim et ses théories fumeuses sur l’autisme et la « faute » qui en incombait aux mères indignes ) et que la psychanalyse a provoqué en France notamment (car les anglo-saxons s’en sont beaucoup plus vite affranchis) un retard CONSIDERABLE en matière de psychologie clinicienne.
-Comment une dame comme Madame Meljac, dont les travaux de thèse (fin des années 70) tournaient autour des troubles de l’apprentissage du calcul, la dyscalculie, peut-elle penser que des parents consultent pour le simple plaisir de s’entendre dire que leur enfant est « surdoué » ? Comment peut-elle dire si froidement (et sans se poser plus de questions) que souvent les enfants qui consultent ont bien d’autres problèmes ? Car, et c’est ironique, bien souvent, les surdoués présentent en plus de leur surdouement, des troubles DYS, en proportion supérieure à ce que présente la population « normale ». Je m’étonne qu’une praticienne, chef de service de psychologie n’en n’ait jamais entendu parler ou choisisse (ce n’est pas à exclure) de ne pas en parler.
-Comment une dame qui remarque qu’en 10 ans, les demandes des consultations évoluent vers des questionnements sur la précocité intellectuelle, ne remarquerait-elle pas qu’une proportion non négliageable de petits patients est EFFECTIVEMENT précoce ( simplement ou en plus d’être Dys, TDA/H, asperger….et j’en passe).
-Comment ces praticiennes qui affirment, sans citer leur sources, que l’éducation nationale dépense de l’argent pour ces enfants (qu’elles considèrent comme prétendument surdoués) veulent-elles être crédibles auprès du public si elles racontent n’importe quoi ? Quel argent dépense l’EN spécifiquement pour les surdoués ? Quels programmes spécifiques sont conçus pour eux ? Quels aménagements/enseignements de l’école publique ? Parce que si c’était vrai, ça m’intéresserait de les connaître pour pouvoir les réclamer pour les loustics.
-Comment et pourquoi ces praticiennes, et surtout Madame Meljac, peuvent-elles réprouver la multiplication d’ouvrages sur le sujet de la précocité alors que cela prouve tout simplement que la recherche avance ( merci Dr Revol), que des psychologues comme JC Terrassier, Jeanne Siaud-Facchin, Arielle Adda (pour ne citer qu’eux mais il y en a d’autres) touchent un public cruellement en manque d’informations et de réponses ou tout au moins de compréhension depuis des décennies marquées certes, par de formibables personnages tels que Piaget ou Dolto, mais qui ne suffisent pas à eux seuls à expliquer ou accepter l’immobilisme d »une certaine frange de la psychologie à la française, la plus ancienne, celle qui au bord de la retraite s’accroche farouchement à des points de vue et des concepts qui ont fait leur temps au détriment des avancées scientifiques, en tentant, et c’est réellement désespérant, de discréditer leurs « adversaires » comme le ferait des politiques, au lieu de participer activement à l’amélioration des connaissances. Car, si ces dames crient « au loup » concenrnant le but mercantile de la publication de ces ouvrages « concurrents », Madame Meljac n’écrit elle pas elle aussi des bouquins qu’elle souhaite vendre j’imagine et qui auront sans doute moins de visiblité sur les étagères des libraires au rayon « Psycho » ?
-un autre truc me chiffonne, qui sans être lié directement à la précocité intellectuelle, concerne ces « autres problèmes » dont parle Madame Meljac, les problèmes de compréhension, d’apprentissage, l’idée que les parents ne savent pas ou ne veulent pas « gronder » leurs enfants. Oui, les autres problèmes tels que ceux dont je parlais plus avant, DYS, TDA/H….
Je précise que ma zébrette a intégré un essai clinique cet été, dont voici l’intitulé exact: « Etude neurocognitive de l’apprentissage procédural et de la mémoire procédurale dans la Dyslexie et le Trouble de l’Acquisition de la Coordination (DYSTAC-MAP) » dont l’instigateur principal est le Pr Brigitte Chabrol, neuro-pédiatre au CHU de la Timone, en coopération avec le CHU de Toulouse et le laboratoire parole et langage du CNRS à Aix-en-Provence.
En simplifié, il existe bien un essai clinique qui cherche à mettre en évidence « ce qui cloche » dans le cerveau de nos chères têtes blondes que l’on veut soi-disant « éviter de gronder ». Et il existe aussi bel et bien des praticiens qui pensent que les parents de ces enfants ont raison de chercher à comprendre ce qu’ils sont réellement, surdoués ou non, DYS ou non, TDA/H ou non, atteints de neurofibromatose ou non. Il est normal n’en déplaise à ses dames, que des parents inquiets, se tournent vers ceux qui cherchent plutôt que vers ceux qui pensent qu’il suffit de savoir gronder son enfant comme on dit « couché » à un chien pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des monde, pour que leur livres continuent de se vendre, leur notoriété toute relative des lecteurs du Monde ( car enfin est-il possible de lire de telles inepties dans un canard sensément si sérieux) continuent de flatter leurs egos surdimentionnés, car s’il est peut-être vrai que des parents ( mais riches alors vu le prix que coûte un bilan psychologique) essaient de flatter les leurs (d’egos) en se « vantant d’avoir des petits génis comme rejettons, qu’en est-il de ces dames qui se pensent si supérieures à des parents désemparés, à des médecins de notorié internationale ?
+1
C’est très bien dit !! Merci