L’enfant à haut potentiel ou EIP (académie de Versailles)
Le CDDP 91 (le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de l’Essonne, qui appartient donc à l'académie de Versailles) a mis un ligne un très bon document réalisé par Florence Pâris, coordonnatrice du dispositif EIP 91 - DSDEN 91
Document destiné aux enseignants qui reprend & clarifie 17 points à connaître sur les enfants surdoués, autrement appelés par l'Éducation Nationale les "EIP" pour Élèves Intellectuellement Précoces
A noter qu'un nouvel acronyme a récemment fait son apparition dans certains établissements qui parlent aujourd'hui plus volontiers de "BIP" pour désigner ces élèves à Besoins Intellectuels Particuliers
Petite parenthèse : pour ma part, je ne suis pas convaincue que cet énième sigle, ou terme, soit forcément une bonne chose, surtout dans le petit monde de l'enseignement qui ne connait déjà pas souvent la réalité des enfants surdoués, en restant sur de vieilles idées reçues tenaces.
Il me semble par conséquent que cela surajoute à la confusion : à force de mots, certains imaginent qu'il s'agit d'autre chose que de surdouement...
Parenthèse refermée ! Place au fameux document
ET pour RETROUVER tous les DOCUMENTS du DISPOSITIF EIP 91 - CDDP 91 c'est ici !
Par là, le site du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de l’Essonne & enfin, de ce côté, la page dédiée aux Élèves Intellectuellement Précoces sur le site de l'académie de Versailles !
15 commentaires à “L’enfant à haut potentiel ou EIP (académie de Versailles)”
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C’est peut-être ridicule, mais BIP, pour ma part, ça me fait immanquablement penser à ce que l’on dit lorsqu’on ne veut pas prononcer un mot… Un mot de plus, donc, pour ne pas exprimer une réalité…
Je plussoie !
C’est la 1ère image qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai entendu ce sigle il y a qqs mois
très bonne synthèse, merci beaucoup
D’accord avec vous sur ce sigle, qui en plus ne met l’accent que sur le besoin intellectuel, alors que l’accueil, la bienveillance, la compréhension des émotions et paradoxes de l’EIP sont aussi au cœur de la pédagogie attendue.
Merci pour toutes les infos et bonne journée
En fait, le sigle en vigueur est « EBEP » et englobe tous les Elèves à Besoins Educatifs Particuliers ou ceux qui n’entrent pas dans le moule Educ Nationale tel qu’il est fait actuellement. Cette nouvelle appellation ne fait pas référence exclusive aux surdoués mais à tous les dys, les TDA ou autres…
L’accumulation de sigles et d’appellations différentes pourra-t-elle, à court terme (espérons le !), faire prendre conscience à l’Institution qu’il est temps non seulement de réformer en profondeur la manière d’enseigner mais aussi (et c’est vital pour l’élève comme pour son enseignant) de donner les moyens et les conditions (pas seulement des textes officiels) aux enseignants de le faire concrètement sans que nous soyons obligés de nous transformer en super-héroe aux dépens de notre équilibre personnel. Nous éviterions les étiquettes et les sigles à profusion si on détruisait « le moule » pour s’occuper de chacun !! les étiquettes n’auraient alors plus lieu d’être !!
Je suis enseignante en collège public et maman de 2 garçons THQI et me confronte tous les jours à l’incompatibilité des textes avec la réalité de la pratique sur le terrain… Je peux témoigner de la difficulté parfois décourageante (je dois l’avouer) de mener de front 30 à 32 individualités x 6 classes (en langue en plus !! si si c’est possible et aberrant !!) avec chacune son potentiel à développer au maximum en adaptant pour chacun les fiches de cours, les évaluations, le rythme etc… C’est un travail de tous les instants (y compris tard le soir…) et vous assure que pour un enseignant qui respecte les textes et veut faire au mieux pour chacun des élèves qui lui sont confiés, ce n’est pas une mince affaire !
En tant que maman je suis révoltée que « le système » ne soit pas mieux pensé pour répondre aux textes officiels. Je suis sûre que si l’on repensait autrement, ne serait-ce que l’effectif des classes (entre autres) on pourrait permettre à de nombreux enseignants d’appliquer ce qu’on leur demande sans être obligés d’y consacrer quasiment tout leur temps libre et leur énergie sans grande garantie de réussite des objectifs.. une fois sur le terrain…
Moi je me démène car je suis concernée de prêt et quand je travaille pour mes élèves, je le fais comme j’aimerais que le fassent les enseignants de mes enfants (utopie quand tu nous tiens !!!). Parfois je baisse les bras honteusement mais c’est l’instinct de survie je crois (pour récupérer…ou me relever des échecs de mes élèves que je prends souvent très à cœur et c’est épuisant…) car je ne suis pas que « enseignante », je me dois d’être « maman »… et si possible pas trop déprimée par le système sinon… comme le dit si bien Revol: « une maman déprimée c’est déprimant » !!
Bon j’arrête mon laïus, mon coup de gueule envers mon employeur et ses contradictions qui sait si bien mettre mes valeurs en porte-à-faux !
Certes il y a beaucoup d’enseignants qui n’en foutent pas une (comme on dit) mais il y en a d’autres qui font bien plus que ce qu’ils devraient et ce sont bien souvent ceux-là que l’on démotive le plus et que l’on pousse vers la sortie car gênants à trop vouloir faire bouger le mammouth !
Désolée pour les 2, 3 fautes d’orthographe… ça fait mauvais genre pour une enseignante !!
J’aurais dû me relire avant de le poster…
J’aimerai bien savoir QUI lit tout cela. Ma soeur travaille dans un lycee dans l’Essonne justement et n’a jamais entendu parler d’EIP. J’ai demande a une copine qui travaille en college dans les Yvelines et c’est la meme chose pour elle et elle a demande autour d’elle et elle a eu la meme reponse. J’ai donc l’impression que ce sont des fascicules pour donner bonne conscience a l’EN car sur le terrain… euh
Oui c’est avant tout fait pour répondre à des normes de légalité. On produit de l’information, des textes officiels, qui sont communiqués dans les établissements et qui permettent de justifier la prise en compte de ces profils d’élèves. La réalité ne dépasse malheureusement pas les circulaires. Ces textes peuvent servir d’appui aux parents mais l’enseignant garde sa liberté pédagogique, en dernier ressort (ce qui, à la base, est une bonne chose). D’après mon expérience, les collègues supportent mal ces élèves, et encore plus le diagnostic qu’ils remettent d’ailleurs souvent en cause (et puis il y a tout de suite un complexe d’infériorité, de la jalousie inavouée etc…). Alors de là à avoir des aménagements et une prise en compte réelle…
C’;est vraiment très très bien fait, très visuel, tout y est, ça fait rêver!! ils en passent du temps à faire des jolies plaquettes …mais ceux qui devraient les lire ne les lisent jamais et si par hasard, on ose leur mettre sous les yeux en rassemblant son courage à deux mains et en espérant bien que cette démarche coûteuse ne se retournera pas sur notre chérubin, ils n’ont pas peur de répondre que tout ceci est bien beau mais qu’il est impossible de l’ appliquer…Alors moi, ça me désole et quand de surcroît j’entends le Référent « eip » de notre académie nous répondre tout simplement qu’il ne fera RIEN pour mon fils (qui n’a aucun trouble, essaie d’être comme les autres, est brillant mais ne veut plus aller à l’école, chercher l’erreur…) et que si nous voulons, nous pouvons le déscolariser !! Merci l’EN. Alors, elles servent à quoi les jolies plaquettes???
Peut-être à vendre du rêve à quelques utopistes… qui sait!!
« Il me semble par conséquent que cela surajoute à la confusion : à force de mots, certains imaginent qu’il s’agit d’autre chose que de surdouement… »
Vous ne savez pas à quel point vous avez raison. J’ai entendu des collègues affirmer que les élèves dits « précoces » n’étaient pas surdoués…
J’ai demande a une amie qui enseigne dans un college dans l’Aube. Elle non plus n’a jamais vu la circulaire, mais elle a fait une remarque tres pertinente. Ils balancent des circulaires, mais ne donnent jamais de support didactique. Bref on a un gamin precoce et alors quoi, qu’est ce qu’on en fait. QUand j’y reflechis, c’est vrai, ils savent que le gamin a un truc, mais bon il y a toujours les 30 autres a s’occuper qui eux aussi on un truc. Et aucune piste pour faire avec chaque gamin.
J.C Terrassier dit que l’école est adaptée pour 45% de la population (les 45% situés entre 100 et 130 au WIISC, en gros). Si l’on suit sa pensée (et je le fais!) 55% des enfants sont inadaptés au système, et donc à besoins particuliers…BEP bop a lulla ou autres acronymes.
Avez-vous déjà accompagné la/les classe(s) de votre/vos enfants en sortie scolaire? Quand on a fini de s’occuper des 3 enfants qui sont en famille d’acceuil et cherchent l’attention des adultes par tous les moyens, de la petite dont le père est incarcéré et qui ne connait aucune loi, de celle qui arrive d’Asie et ne connait que 3 mots de français, de celui qui est débile léger (maladie génétique), de celle qui est en béquilles, des 2 pré-délinquants qui castagnent et volent, de celui qui est allergique à tout et de celle dont la mère est alcoolique on peut enfin s’occuper des autres…les poulains et les zèbrillons! Il ne reste alors plus beaucoup de temps ni d’énergie. Et je n’exagère même pas.
Certains enseignants se blindent contre cette frustration quotidienne en se bardant de certitudes invérifiées. Mais d’autres, et je veux croire qu’ils sont les plus nombreux, gardent leur petite flamme et font beaucoup pour nos petits et ceux des autres. Ceux-là acceptent notre message s’il est apporté avec tact et respect, mais ils ne peuvent faire plus qu’un être humain n’en est capable.
J’admets: je n’ai pas encore « testé » l’ambiance collège. Mais je suis résolument optimiste.
« L’ombre du zèbre n’a pas de rayures » (René Char)
Ce document sert justement à communiquer auprès des établissements sur les EIP. Je me déplace dans les établissements et au CRDP pour les enseignants-doc par exemple pour essayer de combler ces lacunes ! En effet, j’en ai passé du temps à travailler sur un certain nombre de documents et sur des temps de vacances ou de week-end !
On ne peut obliger les enseignants ni a le lire ni à le mettre en place….pour un élève par classe!!!!!
Ha si seulement, ils faisaient autre chose que publier des articles.
Papa de trois Zèbres, nous n’avons avec ma femme eu en plus de 15 ans d’académie de Versailles droit qu’à une seule école qui ait pris le problème sans trop de destructions.
La situation est devenue intenable et nous avons dû nous résoudre à quitter le système.
Tout ça, ce ne sont que des mots. Il n’y a rien qui soit mis en place. Et pire lorsqu’on ose évoquer le sujet de loin avec plus de pincettes qu’en prendrait l’ambassadeur de Chine auprès de calife de Samarcande. Alors là, le retour de bâton est suffisant pour vous faire comprendre que vous êtes un c@n qui doit fermer son bec.
bref l’académie de Versailles n’est sûrement pas le modèle que je citerais
A+JYT