Corinne, maman de Paul : « En classe, il mangeait sa trousse, ses vêtements… » (La Dépêche, octobre 2017)
C'est le quotidien La Dépêche qui le publie...
Il s'agit d'un article mis en ligne hier, 09 octobre 2017, qui porte sur l'IEF
Qu'est-ce donc, se demanderont certains ?
IEF = Instruction En Famille En France, ce n'est pas l'école qui est obligatoire pour tous les enfants, de 6 à 16 ans, mais l'instruction
Et certaines familles optent donc pour une scolarisation via des cours à distance (comme le CNED - pour Centre National d'Enseignement à Distance - qui est proposé par l'Education Nationale, ou d'autres cours du type Hattemer, Sainte Anne, Legendre etc.), via leurs propres cours préparés à partir de manuels, ou encore sans supports particuliers.
J'ai sciemment utilisé le verbe "opter", plutôt que choisir pour souligner que ce n'est pas forcément un choix au sens premier de la part des parents
Dans bien des cas, la scolarisation à domicile est à la seule réponse qui puisse être apportée à une situation de grande souffrance de l'enfant... & en particulier lorsque celui-ci a un profil atypique
Il y a donc bien des manières de vivre ce homeschooling, qui vont différer selon l'âge, selon la personnalité de l'enfant, selon les raisons qui ont fait que cette scolarisation hors norme s'est imposée, selon le vécu scolaire antérieur...
Voici un extrait de l'article :
Dans la grande famille des parents qui choisissent de ne pas mettre leurs enfants à l'école, il n'existe pas un modèle unique d'apprentissage à la maison, mais plutôt des modèles.
Ainsi, Corinne, 43 ans, maman de quatre enfants a opté pour « l'école de la vie ». Mes deux grands sont scolarisés, les deux petites, non », précise-t-elle. Anaïs, 8 ans, ne va plus à l'école, et Prune, 4 ans, pas encore. C'est Anaïs qui a choisi l'école à la maison après une année de CP qui ne lui a pas plu, « je me sens mieux », explique-t-elle, timide. C'est sa maman, institutrice à mi-temps qui lui fait la classe. « La déscolarisation, c'est compliqué quand les deux parents travaillent, reconnaît Corinne. Nous, on privilégie l'école de la vie : tout devient sujet à apprentissage. Par exemple, on va partir en voyage donc on a appris les fuseaux horaires, les monnaies… Il y a plus de jeux et on respecte davantage le rythme de l'enfant. On ne va pas le contraindre sinon autant le mettre à l'école », conclut Corinne.
Autre son de cloche avec Céline, 35 ans, maman d'un garçon de 9 ans. Paul ne va plus à l'école depuis un an et demi «parce que cela ne nous convenait plus». La famille vit dans un petit village près de Cadours où Paul était dans une classe unique. Il s'ennuyait terriblement, « il mangeait sa trousse, ses vêtements… mais pour la maîtresse tout allait bien. » Céline a fait un test de QI pour s'apercevoir que son fils était surdoué.
POUR LIRE l'ARTICLE dans son ENSEMBLE c'est ici !
& voici quelques articles du blog sur le homeschooling :
- "L’Instruction En Famille (IEF) avec un enfant surdoué ?"
- "Cette année le « back to school » sera un « back to homeschool » pour le zébrillon (partie 1/2)"
- "Faire l’école à la maison (RCF, mai 2017)"
- "L’Instruction En Famille doit faire l’objet de 2 déclarations obligatoires…"
- "Comment se déroule un contrôle pédagogique lorsque l’enfant est en IEF (Instruction En Famille) ?"
✔ par ici quelques articles du blog qui vous aideront à comprendre de quoi il s'agit lorsqu'on parle d'enfants (ou d'adultes !) surdoués (... ou zèbres, ou (T)HPI, ou intellectuellement précoces, HP, etc. Tous ces termes ne sont que des synonymes ) :
- "Pourquoi le nom de « zèbre » ?"
- "Qu'est-ce qu'un « zèbre » ? un surdoué ? le QI ? Définitions utiles"
- "Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces"
- "Les 6 profils d’enfants intellectuellement précoces"
- "Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?"
- "Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?"
- "Et si elle était surdouée ?"
- "Codes implicites"
- "Questionnements parmi les plus répandus à propos de surdouement, tests, sauts de classe, …"
- "Être parent d'enfant intellectuellement précoce..."
✔ & parce qu'un enfant (T)HPI restera à haut ou très haut potentiel toute sa vie, voici également des billets spécifiquement sur les adultes :
- "Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)"
- "Adulte surdoué, questionnements à propos du test"
- "Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)"
- "Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?"
✔ une sélection de billets qui vous parlent spécifiquement des tests de QI passés face à un (neuro)psychologue (c'est à dire des tests psychométriques, qui vont mesurer l'efficience intellectuelle) :
- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"
- "Qui consulter pour un bilan psychométrique ?"
- "Coût d’un bilan psychologique ?"
- "Comment est construit un test de QI ?"
- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc-V" (test psychométrique pour enfants en âge scolaire, sorti en octobre 2016)
- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc-IV" (test psychométrique pour enfants en âge scolaire, dans son ancienne édition)
- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wais" (test psychométrique pour grands ados & adultes)
- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"
- "Table de conversion percentile-score de QI"
- "Distinction importante entre échelle de Wechsler & échelle de Cattell"
✔ enfin, sur ce billet, ma sélection perso des meilleurs ouvrages, selon les attentes & la position de chacun : "Quels livres choisir sur le surdouement ? Et pour quel public ?"
de mon côté, je suis l'auteure de ces livres, parus aux éditions Eyrolles :
- "Les Tribulations d'un Petit Zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel", sur la douance
- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres", sur le combo Haut Potentiel / syndrome d'Asperger (une forme particulière d'autisme)
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3 commentaires à “Corinne, maman de Paul : « En classe, il mangeait sa trousse, ses vêtements… » (La Dépêche, octobre 2017)”
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Bjr
je suis mitigée à la lecture de ce genre d’articles. Enlever un enfant de l’école au bout de 2 mois parce qu’il n’aime pas les contraintes, je ne suis pas sûre que ce soit lui rendre service pour la suite. La vie est pleine de contraintes, tout le temps et ne pas apprendre à s’y plier dans l’enfance c’est se préparer des moments bien difficiles plus tard. Les enfants à partir de 2 ans ont du mal à supporter les frustrations et pourtant on ne va pas leur passer tous leurs caprices ! Ils apprennent à les gérer, ça fait partie de l’éducation. J’ai un enfant THQI de 12 ans qui n’aime tellement pas les contraintes qu’il a été diagnostiqué avec un trouble de l’opposition avec provocation et toutes les années de primaire ont été extrêmement difficiles malgré toute l’aide dont il a bénéficié : mais avec le collège, ça va mieux d’année en année, il grandit, il mûrit, il apprend à les gérer et reconnaît de lui-même que son école est formidable et qu’il a bcp de chance. Et c’est vrai pourtant que toutes ses connaissances il les a acquises autant en dehors de l’école qu’à l’école.
Mais le retirer de l’école parce qu’il ne voulait aucune contrainte aurait fait de lui un tyran domestique et quel genre de personne par la suite ?
En revanche, retirer de l’école un un enfant en souffrance ou atteint de phoblie scolaire ne relève pas du tout de la même démarche. Après ça reste un avis et une expérience.
L’article laisse entendre que les parents qui pratiquent l’Ief le font car ils ne veulent pas de contraintes pour leur enfant. Est-ce si simple ? J’en doute… Pour moi cet article nourrit les clichés sur le sujet…
C’est pour ça que j’ai précisé qu’il y a autant de raisons différentes d’arriver à l’IEF que de vivre cette manière de scolariser un enfant
L’article est court, & plutôt réducteur…
Alexandra